Quelque consciencieux et expérimenté qu'il soit, un médecin rencontre bien des insuccès et des découragements. Souvent il n'atteint pas le but qu'il s'était proposé. De ses patients qui recouvrent la santé, il ne résulte aucun bien, ni pour eux ni pour la société. Beaucoup ne se rétablissent que pour retomber dans les erreurs qui les avaient rendus malades et pour se livrer avec la même ardeur au tourbillon des plaisirs insensés. RS 284.2
Le Christ a fait la même expérience. Cependant, il ne cessait de se dépenser en faveur de ceux qui passaient par la souffrance. Des dix lépreux qu'il purifia un jour, un seul fut reconnaissant; et c'était un étranger, un Samaritain. Mais pour l'amour de celui-là, Jésus avait guéri les neuf autres. Que le médecin qui rencontre des découragements pense au Sauveur, le grand Médecin, dont il est écrit: “Il ne se découragera point et ne se relâchera point... A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards.”6Ésaïe 42:4; 53:11. S'il n'y avait eu qu'une seule âme pour accepter l'Evangile de la grâce, le Christ aurait quand même consenti, pour la sauver, à vivre une vie de labeur et d'humilité, et à mourir sur la croix. Si donc, par nos efforts, un seul être humain peut être rendu digne de briller dans les parvis célestes, n'est-ce pas déjà un résultat réjouissant? RS 284.3