Il faut que ceux qui soignent les malades comprennent bien la valeur des lois de la santé. L'obéissance à ces lois n'est jamais plus impérieuse que dans la chambre du malade. Nulle part la fidélité dans les petites choses n'a une aussi grande importance. Lorsqu'il s'agit d'un cas grave, la moindre négligence, la plus légère inattention, toute manifestation de crainte, de nervosité, d'impatience ou même d'indifférence peut faire pencher le plateau de la balance qui oscille encore entre la vie et la mort, et provoquer un dénouement fatal, alors que la guérison eût été possible. RS 287.1
Le succès de l'infirmière dépend en grande partie de sa vigueur physique. Plus elle est robuste, et mieux elle peut supporter la fatigue, mieux elle réussira dans l'accomplissement de ses devoirs. Il faut que ceux qui prennent soin des malades s'alimentent convenablement, respirent un air pur et fassent de l'exercice. Des précautions semblables prises par les membres de la famille leur permettront d'endurer des fatigues supplémentaires et contribueront à les préserver de la maladie. RS 287.2
Lorsqu'il s'agit d'un cas grave qui exige jour et nuit la présence d'une infirmière, le travail devrait être partagé entre deux personnes compétentes, de manière que chacune puisse se reposer et faire de l'exercice au grand air. Ceci est particulièrement important dans les cas où il est difficile d'aérer suffisamment la chambre du malade. Souvent, l'importance de l'air étant ignorée, on limite la ventilation, et la vie du malade, comme celle de ceux qui le soignent, est compromise. RS 288.1
En prenant les précautions d'usage, on peut éviter de contracter des maladies contagieuses. L'observation des règles élémentaires d'hygiène, la propreté et une ventilation rigoureuse suffiront pour éloigner de la chambre du malade les éléments morbides. Dans ces conditions, le patient a bien plus de chances de recouvrer la santé, et dans la plupart des cas, les infirmières et les membres de la famille seront à l'abri de la contagion. RS 288.2