Souvenons-nous que dans nos prières en faveur des malades, “nous ne savons pas ce qu'il convient de demander”.12Romains 8:26. Nous ignorons si la bénédiction que nous sollicitons est ce qu'il y a de meilleur. C'est pourquoi nous devrions toujours nous adresser à Dieu en ces termes: “Seigneur, tu connais tous les secrets de notre âme. Tu connais les personnes pour lesquelles nous te prions. Jésus, leur avocat, a donné sa vie pour elles. Il les aime plus que nous ne pouvons les aimer. Si donc c'est pour ta gloire et pour leur bien, nous te prions au nom de Jésus que leur santé soit rétablie. Si ce n'est pas ta volonté, nous te supplions que ta grâce les réconforte et que ta présence les soutienne dans leurs souffrances.” RS 309.1
Dieu voit la fin dès le commencement. Il connaît le cœur des hommes, tous leurs secrets. Il sait si les malades pour lesquels on prie pourraient ou non endurer les épreuves s'ils devaient continuer à vivre. Il sait si leur vie serait un bien ou un mal pour eux et pour leurs semblables. C'est pourquoi nous devons dire, même dans nos prières les plus instantes: “Que ta volonté soit faite et non la mienne.”13Luc 22:42. C'est ainsi que le Sauveur priait dans le jardin de Gethsémané. “Mon Père, disait-il, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi!”14Matthieu 26:39. Si le Fils de Dieu a prononcé ces paroles, à combien plus forte raison devraient-elles se trouver sur les lèvres d'hommes faibles et mortels. RS 309.2
Ce que nous avons de mieux à faire, c'est de présenter nos requêtes à notre Père céleste et de mettre toute notre confiance en lui. Nous savons que Dieu nous entend lorsque nos prières sont conformes à sa volonté; mais il n'est pas bon d'insister, d'oublier que nous devons nous soumettre. Il ne faut pas que nos prières revêtent la forme d'un ordre, mais celle d'une supplication. RS 309.3
Dans certains cas, Dieu opère la guérison d'une manière visible et immédiate. Mais tous les malades ne sont pas guéris. Beaucoup s'endorment dans les bras du Sauveur. Jean, le Voyant de Patmos, a écrit: “Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.”15Apocalypse 14:13. Si les malades ne sont pas tous ramenés à la santé, il ne faut cependant pas penser qu'ils manquent de foi. RS 310.1
Nous désirons sincèrement que le Seigneur réponde immédiatement à nos prières, et nous sommes tentés de nous décourager lorsque ce n'est pas le cas. Mais Dieu est trop sage et trop bon pour nous exaucer de la manière et au moment que nous avons choisis. Il veut faire pour nous bien plus et bien mieux que de réaliser tous nos désirs. Nous pouvons avoir confiance en sa sagesse et en son amour. Ne lui demandons pas de nous exaucer selon notre volonté, mais selon la sienne. Nos désirs et nos projets devraient tendre à accomplir sa volonté. L'épreuve de notre foi est pour notre bien. Celle-ci repose-t-elle uniquement sur la Parole de Dieu ou est-elle incertaine, chancelante et dépend-elle des circonstances? La foi s'affermit par l'exercice, et nous devons savoir attendre avec patience, en nous souvenant que les Ecritures contiennent de précieuses promesses pour tous ceux qui se confient en Dieu. RS 310.2
Beaucoup ne comprennent pas ces principes. Ils sollicitent la grâce du Seigneur et pensent qu'ils doivent recevoir une réponse immédiate à leurs prières, sinon leur foi vacille. Ceux qui sont affaiblis par la maladie ont donc besoin de sages conseils afin d'agir avec discernement. RS 310.3
On risque souvent ici de commettre une erreur. Convaincus que la guérison suivra leurs prières, d'aucuns craignent de faire quoi que ce soit qui paraisse trahir un manque de foi. Ils feraient mieux de mettre ordre à leurs affaires, comme s'ils s'attendaient à quitter ce monde. Il ne faut pas non plus qu'ils craignent d'encourager et de consoler leurs bien-aimés, comme s'ils étaient à leurs derniers moments. RS 310.4