Il en est beaucoup qui renoncent à la viande et à d'autres aliments malsains et s'imaginent que leur nourriture, étant simple et saine, ils peuvent satisfaire leur appétit sans restriction. C'est une erreur. Les organes digestifs ne doivent pas être surchargés d'aliments, si bons soient-ils; ils ne peuvent que partiellement les assimiler. RS 95.2
La coutume veut que les plats soient servis les uns après les autres. Ne sachant ce qui va suivre, il arrive qu'on mange à satiété d'un aliment qui n'est peut-être pas celui qui convient le mieux, et lorsque le dessert tentateur est apporté, on se permet souvent de dépasser les limites. Si tous les plats étaient mis sur la table au commencement du repas, chacun pourrait faire le choix qui lui convient. RS 95.3
Le résultat de la suralimentation se fait parfois sentir immédiatement. Mais dans certains cas, il y a absence de sensation douloureuse. Toutefois, les organes digestifs n'en sont pas moins affaiblis, et les forces physiques sont minées lentement. RS 95.4
Les excès alimentaires encombrent l'organisme et donnent naissance à un état maladif et fébrile. Ils attirent vers l'estomac une quantité anormale de sang, déterminant le refroidissement des extrémités et le surmenage des organes digestifs. Lorsque ceux-ci ont accompli leur tâche, il subsiste un sentiment de faiblesse et de langueur que l'on confond souvent avec la faim; mais cette sensation est due à l'état d'épuisement des organes en question. Un autre phénomène concomitant est parfois l'engourdissement du cerveau, et la répulsion pour tout effort mental et physique. RS 96.1
Ces symptômes désagréables proviennent d'un déploiement considérable de forces vitales nécessitées par une digestion laborieuse. L'estomac, fatigué à l'extrême, crie: “Donnez-moi du repos!” Mais ses appels sont souvent mal interprétés; on croit qu'il s'agit d'une demande de nourriture, et au lieu de le laisser en repos, on accroît encore sa tâche. Il en résulte que les organes digestifs sont épuisés alors qu'ils devraient pouvoir accomplir convenablement leur tâche. RS 96.2