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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    Genèse 1.26,27 : Imago Dei

    Le récit de la création d’Adam et Ève à l’image de Dieu se trouve au tout début de la Bible (Genèse 1.26,27). Dans le commentaire d’Ellen White sur ce récit, nous lisons ceci: «L’homme devait porter l’image de Dieu, aussi bien physiquement que par son caractère527Ellen White, The Great Controversy Between Christ and Satan, as Illustrated in the Lives of Patriarchs and Prophets, (Oakland, Calif. : Pacific Press, 1890), p. 45..» L’expression imago Dei, «l’image de Dieu», a été beaucoup débattue528Voir Richard M. Davidson, «Biblical Anthropology in the Old Testament» (document établi pour la session plénière de la troisième Conférence internationale de la Bible, Jérusalem, 16 juin 2012), pp. 2-14; ce document sera publié sous le titre «The Nature of the Human Being From the Beginning : Genesis 1-11» (BRICOM, volume sur l’anthropologie biblique, ed. Clinton Wahlen).. Voici ce que dit le texte biblique : Faisons les humains à notre image, selon notre ressemblance529Sauf mention contraire, toutes les citations bibliques sont tirées de la Nouvelle Bible Segond.. Dans mon étude du texte hébreu de Genèse 1.27 530 Davidson, «Biblical Anthropology », pp. 9, 10., j’ai découvert que les mots traduits par «image» (tselem) et «ressemblance» (demut) mettaient chacun l’accent sur un aspect différent, même si leur sens peut sembler similaire. Une étude approfondie de ces deux termes dans les Écritures révèle que tselem, «image », évoque une forme externe et concrète 531Voir Bruce K. Waltke, An Old Testament Theology : An Exegetical Canonical, and Thematic Approach (Grand Rapids : Zondervan, 2007), p. 215. «En dehors de ses deux emplois figuratifs, tselem fait aussi référence à l’image physique, à un corps formé.» Waltke (ibid) suggère que ces deux emplois figuratifs (Psaumes 39.6 ; 73.20) pourraient venir d’une autre racine signifiant «silhouette », «ombre floue». John Goldingay en tire une conclusion concernant l’image de Dieu : «Une image est la représentation visible de quelque chose, ce qui signifie que l’image de Dieu réside dans la nature corporelle de l’humanité. [...] Le Premier Testament [...] présuppose systématiquement une correspondance entre Dieu et l’humanité dans sa nature corporelle ainsi que dans sa nature intérieure.» (Old Testament Theology, Vol. 1 : Israel s Gospel (Downers Grove Ill. : InterVarsity, 2003), pp. 102, 103., alors que demut met l’accent sur les qualités intérieures et abstraites 532Voir par exemple Ilona N. Rashkow, Taboo or Not Taboo : Sexuality and Family in the Hebrew Bible (Minneapolis : Fortress, 2000), p. 61: «[demut] est généralement employé pour signifier «apparence», «similarité» ou «analogie» de caractéristiques autres que physiques. ». Quand ces deux termes sont associés, comme c’est le cas dans Genèse 1.27, ils évoquent à la fois une forme extérieure et des caractéristiques intérieures 533Rashkow (ibid., p. 61) déclare : «Dieu dit que son intention est de faire Adam à la fois «à notre image» (autrement dit avec une ressemblance physique, quoi que cela signifie) et à «notre ressemblance» (c’est-à-dire avec les mêmes caractéristiques). ». Ellen White ne connaissait pas l’hébreu, et pourtant elle avait raison lorsqu’elle écrivit que «l’homme devait porter l’image de Dieu, aussi bien physiquement que par son caractère». Cette remarque est particulièrement intéressante, car au XIXe siècle, les théologiens s’accordaient à considérer Dieu selon la perspective grecque du dualisme, à savoir hors du temps et de l’espace, sans forme extérieure. Ainsi, ils rejetaient toute interprétation d’ imago Dei évoquant une ressemblance extérieure 534 David Carr résume ainsi cette notion couramment admise qui est encore souvent celle des théologiens aujourd’hui : «Le texte de Genèse 1 doit parler de quelque chose d’autre, mais pas de ressemblance physique entre Dieu et les êtres humains.» (The Erotic Word: Sexuality, Spirituality, and the Bible [Oxford : Oxford University Press, 2003], p. 18) Carr (ibid., pp. 17-26) s’oppose à cette notion grâce à des arguments bibliques fondés. Voir Davidson, Old Testament Anthropology», pp. 4, 5..DDP 187.3

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