Genèse 4.1 : L’attente d’Adam et Ève au sujet de Caïn - Serait-il le Messie ?
On trouve un autre exemple de la corrélation entre l’Écriture dans sa langue d’origine et les explications d’Ellen White dans son commentaire sur la pensée d’Adam et Ève à la naissance de leur fils Caïn. Ellen White écrit : «La venue du Sauveur avait été annoncée en Éden. Quand Adam et Ève eurent entendu la promesse, ils s’attendirent à un prompt accomplissement. Leur premier-né fut reçu avec joie, dans l’espoir qu’il serait le Libérateur. Mais l’accomplissement fut différé .» L’Écriture confirme-t-elle qu’Adam et Ève eurent cette pensée ? Il y a quelques années, je lisais le texte de Genèse 4 dans ma Bible en hébreu et je prêtai attention à un détail du verset 1 qui m’avait échappé auparavant : L’homme connut Ève sa femme ; elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Elle dit : J’ai mis au monde un homme - et la plupart des versions précisent - avec (l’aide de) l’Éternel. (version Colombe) Mais comme l’indiquent certaines versions en mettant ces derniers mots en italiques, l’expression «avec l’aide de» n’est pas présente dans l’original en hébreu.DDP 191.1
Dans le verset en hébreu, aussitôt après le mot «homme [enfant, ‘ish en hébreu] », vient la particule ‘et qui peut signifier «avec» ou indiquer que le mot suivant est l’objet direct de la phrase. La traduction «avec le Seigneur» n’a pas réellement de sens étant donné le contexte . Il faut ajouter «avec l’aide de» comme le font de nombreuses traductions modernes. Mais une étude approfondie d’autres passages de la Bible utilisant cette particule pour dire «avec» montre que nulle part cette particule ne peut être traduite par «avec l’aide de». Ainsi, cet ajout ne semble pas pertinent.DDP 191.2
L’alternative est donc de considérer que la particule ‘et indique qu’il s’agit d’un objet direct, ce qui peut s’exprimer par un tiret en français. La traduction serait donc : «J’ai mis au monde un homme - le Seigneur !» Cette traduction a du sens, et on retrouve cette structure grammaticale dans d’autres passages . J’en conclus donc que c’est la meilleure traduction possible de ce verset. Des théologiens comme Walter Kaiser ont sérieusement analysé ce passage et en sont arrivés à la même conclusion . Ce texte implique donc que, lorsqu’Adam et Ève nommèrent Caïn, ils pensaient qu’il serait le Messie promis, Yahweh lui-même. Ils pensaient que le Messie était venu, mais ils comprirent ensuite que Caïn n’était pas le Messie, mais un meurtrier.DDP 191.3
Sous l’effet de l’inspiration, Ellen White proposa une explication conforme au texte biblique, comme le montre le texte en hébreu.DDP 192.1