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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    Genèse 4.1 : L’attente d’Adam et Ève au sujet de Caïn - Serait-il le Messie ?

    On trouve un autre exemple de la corrélation entre l’Écriture dans sa langue d’origine et les explications d’Ellen White dans son commentaire sur la pensée d’Adam et Ève à la naissance de leur fils Caïn. Ellen White écrit : «La venue du Sauveur avait été annoncée en Éden. Quand Adam et Ève eurent entendu la promesse, ils s’attendirent à un prompt accomplissement. Leur premier-né fut reçu avec joie, dans l’espoir qu’il serait le Libérateur. Mais l’accomplissement fut différé 543White, Patriarchs and Prophets, p. 57..» L’Écriture confirme-t-elle qu’Adam et Ève eurent cette pensée ? Il y a quelques années, je lisais le texte de Genèse 4 dans ma Bible en hébreu et je prêtai attention à un détail du verset 1 qui m’avait échappé auparavant : L’homme connut Ève sa femme ; elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Elle dit : J’ai mis au monde un homme - et la plupart des versions précisent - avec (l’aide de) l’Éternel. (version Colombe) Mais comme l’indiquent certaines versions en mettant ces derniers mots en italiques, l’expression «avec l’aide de» n’est pas présente dans l’original en hébreu.DDP 191.1

    Dans le verset en hébreu, aussitôt après le mot «homme [enfant, ‘ish en hébreu] », vient la particule ‘et qui peut signifier «avec» ou indiquer que le mot suivant est l’objet direct de la phrase. La traduction «avec le Seigneur» n’a pas réellement de sens étant donné le contexte 544Sauf si on souscrit à une lecture récente du texte selon laquelle «les textes des Écritures adoptent une vision aristotélicienne de la conception, mais l’adaptent de façon à ce que les trois parties soient impliquées - Dieu, l’homme et sa semence, et la femme et son sang ou les liquides de son corps. Les trois parties sont donc actives dans la production d’un fœtus humain.» Puisque «la force de vie qui permet au fœtus de se développer dans le ventre de la femme est de nature divine», «toute m//ention de la semence masculine» disparaît dans les récits bibliques. Il y a donc la possibilité d’une naissance «virginale» de Jésus où la semence masculine est totalement supplantée par le Saint-Esprit, conformément au genre biographique gréco-romain où les personnes importantes sont conçues «par une union des dieux et d’une mère humaine, sans qu’un homme soit impliqué dans le processus» (Andrew Lincoln, «How Babies Were Made in Jesus’ Time», Biblical Archaeology Review 40, n° 6 [2014], pp. 46, 47). Cette lecture va à l’encontre du texte grec en cherchant à expliquer la naissance du Christ en des termes humains, ce qui ne correspond pas au texte biblique.. Il faut ajouter «avec l’aide de» comme le font de nombreuses traductions modernes. Mais une étude approfondie d’autres passages de la Bible utilisant cette particule pour dire «avec» montre que nulle part cette particule ne peut être traduite par «avec l’aide de». Ainsi, cet ajout ne semble pas pertinent.DDP 191.2

    L’alternative est donc de considérer que la particule ‘et indique qu’il s’agit d’un objet direct, ce qui peut s’exprimer par un tiret en français. La traduction serait donc : «J’ai mis au monde un homme - le Seigneur !» Cette traduction a du sens, et on retrouve cette structure grammaticale dans d’autres passages 545Voir par exemple Genèse 26.34.. J’en conclus donc que c’est la meilleure traduction possible de ce verset. Des théologiens comme Walter Kaiser ont sérieusement analysé ce passage et en sont arrivés à la même conclusion 546Walter Kaiser Jr., Toward an Old Testament Theology (Grand Rapids : Zondervan, 1978), p. 37.. Ce texte implique donc que, lorsqu’Adam et Ève nommèrent Caïn, ils pensaient qu’il serait le Messie promis, Yahweh lui-même. Ils pensaient que le Messie était venu, mais ils comprirent ensuite que Caïn n’était pas le Messie, mais un meurtrier.DDP 191.3

    Sous l’effet de l’inspiration, Ellen White proposa une explication conforme au texte biblique, comme le montre le texte en hébreu.DDP 192.1

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