Les quakers et les shakers

La Société religieuse des Amis, ou quakers, se forma grâce au ministère de George Fox (1624-1691). C’était le personnage religieux le plus charismatique du XVIIe siècle ^{909Ibid., p. 212.}. Il réhabilita le rôle du Saint-Esprit. Il fut le précurseur d’une autre forme d’expression dans le paysage religieux américain, à savoir la «United Society of Believers in Christ’s Second Appearance» [la Société unie de ceux qui croient au retour du Christ, autrement dit les shakers] ^{910Ibid, p. 291.}, dirigée par «Mère» Ann Lee (1736-1774). Après avoir donné naissance à quatre enfants (qui moururent tous en bas âge), elle commença à penser que les relations sexuelles étaient un péché. Elle se joignit à un groupe de quakers pacifistes qui mirent en place une série de réformes. Ils croyaient que le fait d’être de l’Esprit occasionnait des tremblements incontrôlables, ce qui explique le nom de shakers qu’ils adoptèrent ensuite [un verbe signifiant «trembler»]. Elle mourut prématurément, mais elle fonda un certain nombre de «colonies» ayant des caractéristiques distinctes comme la simplicité, la pureté et l’utilité. Les membres de ce groupe ne possédaient rien à eux, ils étaient fermement opposés à l’esclavage et ils refusaient de combattre avec l’armée. Ensemble, les quakers et les shakers se développèrent dans l’Amérique de l’avant-guerre. Comme beaucoup d’autres, ils brouillèrent les limites du canon biblique en recherchant en eux-mêmes l’inspiration et l’autorité.DDP 289.3