Échos et allusions

Ellen White était tellement imprégnée du langage et de la pensée biblique qu’il lui était naturel d’employer un langage biblique, des images bibliques et des textes bibliques pour transmettre le message qu’elle avait reçu ou qu’elle voulait transmettre^{1174 Voir Pfandl, p. 314.}. Parfois, elle faisait simplement allusion à un passage de l’Écriture, en faisant en quelque sorte écho aux paroles de la Bible plutôt qu’en les citant de façon précise. À d’autres reprises, elle faisait brièvement référence à une déclaration ou à un texte biblique en ayant à l’esprit le context de ce passage. Ou bien elle évoquait un message spirituel général et des images utilisées pour décrire une situation précise, et elle les appliquait à une autre situation.DDP 373.2

Par exemple, Ellen White utilisa le langage employé dans 1 Corinthien 2.9 pour évoquer la nouvelle terre (voir The Great Controversy [Le grand Espoir], p. 675) où nous découvrirons en effet quelque chose «que l’œil n’a pas vu, [...] que l’oreille n’a pas entendu». En fait, l’apôtre Paul faisait référence au merveilleux plan du salut, qui comprend bien sûr le ciel, alors qu’Ellen White employa les termes de ce passage pour décrire la nouvelle terre, montrant ainsi que Dieu a en réserve pour ses enfants un projet qui va au-delà de ce que nous pouvons imaginer^{1175 Voir ibid., pp. 315, 316. Dans d’autres passages, Ellen White utilise aussi ce passage biblique dans un sens plus étroit (voir The Desire of Ages, p. 412).}. Ainsi, parfois elle se faisait l’écho des images bibliques et utilisait des expressions bibliques pour illustrer et développer un sujet. C’était pour elle un outil homilétique et non exégétique, et elle illustrait de cette façon une idée qu’elle désirait clarifier.DDP 374.1