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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    Représenter le Christ devant tous

    Une autre caractéristique de la pensée d’Ellen White sur la mission était la nécessité pour les missionnaires de représenter le Christ. Elle défendait ce que les missiologues appellent la notion de mission incarnée. Elle conseillait aux nouveaux missionnaires de ne pas ériger de barrières inutilement et de faire en sorte de représenter Jésus et son amour au mieux avant d’enseigner les doctrines adventistes. En 1887, elle écrivit aux missionnaires qui allaient se rendre en Afrique : «Vous devez avant tout vous rappeler d’une chose : vous êtes des réformateurs, et non des bigots1318Ellen G. White to Robinson and Boyd, letter 14 (June 18), 1887..» Dans une autre lettre elle leur parla de «la grande mission solennelle» qui les attendait et qui consistait à «toucher les gens là où ils étaient».DDP 415.1

    «Ne vous sentez pas obligés de commencer par dire aux gens : Nous sommes adventistes du septième jour, nous croyons que le septième jour est le sabbat, nous croyons que l’âme n’est pas immortelle. Vous érigeriez ainsi entre vous et ceux que vous souhaitez toucher de grandes barrières. Mais si vous en avez l’occasion, parlez-leur des points de doctrine sur lesquels vous pouvez être d’accord. [.] Montrez que vous êtes chrétiens [.] et que vous les aimez. [.] Vous gagnerez ainsi leur confiance et vous aurez ensuite l’occasion de leur parler de doctrine. »DDP 415.2

    Ellen White faisait cette recommandation : «Avancez avec eux prudemment, leur présentant la vérité concernant Jésus-Christ avec amour1319 Ellen G. White to [C.L.] Boyd, letter 12 (June 25), 1887.DDP 415.3

    Ainsi, elle répétait sans cesse que les missionnaires devaient entretenir une relation étroite avec Jésus et être transformés. En 1888, elle déclara au sujet du travail missionnaire : «Ce qui importe le plus, c’est que notre cœur, notre esprit, nos façons de faire et nos manières ne les offensent pas.» Il était «essentiel de s’assurer que ces ouvriers aient en eux l’esprit qui était en Jésus- Christ» et que «l’amour règne dans leur cœur.» Ainsi, ils pourraient «servir au mieux la cause missionnaire1320 Ellen G. White, «Remarks by Ellen G. White on Missionary Work», manuscript 10 (Oct. 23), 1888.». Deux années plus tard, en 1890, elle écrivit à tous les missionnaires qui étaient en Afrique du Sud : «Mes frères, vous êtes des missionnaires, et je souhaite qu’une transformation se soit opérée en vous de façon à ce que vos traits de caractère ne fassent pas obstacle à la cause de Dieu.» Elle espérait que «la grâce abondante du Christ [demeure en eux]. L’autosuffisance est un frein pour la mission. [...] Que le Seigneur vous accorde sa justice1321 Ellen G. White to «Brethren New Laboring as Missionaries in the Field of Africa», letter 4 (Marc. 9), 1890; la letter est publiée dans son intégralité dans idem, Testimonies to Southern Africa (Bloemfontein : South African Union Conference), 1977), p. 27.DDP 415.4

    En 1896, elle écrivit à Asa T. Robinson qui était alors missionnaire en Afrique :DDP 416.1

    «Je m’intéresse de près au travail missionnaire effectué en Afrique du Sud. J’espère que vous ne regardez pas aux hommes et que vous ne vous fiez pas à eux, mais que vous regardez à Dieu et que vous lui faites confiance. Nous pouvons avoir de plus grandes attentes et espérer que l’Esprit de Dieu agisse si nous croyons à ses promesses. [....] Ne nous a-t-il pas montré à quel point nous sommes précieux à ses yeux et combien il attache de l’importance à notre âme en nous faisant le don de Jésus ? Nous devons entretenir une relation étroite avec Jésus-Christ afin d’éviter de vivre des expériences banales et ordinaires1322Ellen G. White to A. T. Robinson, letter 92 (Sept. 2), 1896.. »DDP 416.2

    L’année suivante, en 1897, elle écrivit de nouveau à Robinson et lui donna ces conseils inspirés : «Vous devez travailler en faisant preuve de plus d’amour et de compassion et lutter contre votre rigidité et votre froideur, sinon les efforts que vous fournissez en Afrique seront vains. Ce pays a besoin d’hommes ayant des principes fermes mais vivant dans la simplicité et l’amour du Christ.» Elle lui recommanda de ne pas donner aux gens une «impression d’austérité, de froideur et de dureté». Elle ajouta: «Vous devez refléter les rayons du soleil de justice qu’est Jésus-Christ1323 Ellen G. White to A. T. Robinson, letter 102 (Mar. 5), 1897..» Deux ans plus tard, réfléchissant aux dysfonctionnements du Comité des missions, elle souligna : «Certains hommes choisis [pour occuper des postes de responsabilité dans la mission] n’étaient pas des hommes consacrés. [...] Ils sont devenus sûrs d’eux et orgueilleux.» Ellen White préférait les responsables qui «vivaient une relation étroite avec Dieu1324 Ellen G. White, «Words of Counsel Regarding the Management of the Work of God», manuscript 91 (June 19), 1899.».DDP 416.3

    Son désir de voir les missionnaires représenter le Christ auprès des peuples étrangers l’incitait à faire preuve de sévérité vis-à-vis de ceux qui proposaient de se conformer aux préjugés raciaux afin de faciliter le travail missionnaire. Alors qu’elle était en Australie en 1900, elle s’exprima en des termes très forts qui, malheureusement, allaient concerner les adventistes pendant une grande partie du siècle :DDP 416.4

    «Concernant la question des classes sociales et de la couleur de peau, nous n’avons rien à gagner à faire des différences ; l’Esprit de Dieu en serait attristé. Nous sommes tous supposés nous préparer à vivre dans le même ciel. Nous avons le même Père céleste et le même Rédempteur, qui nous aime et qui s’est donné pour nous, sans faire la moindre différence. Nous approchons de la fin de l’histoire de cette terre et les enfants de Dieu ne doivent pas être orgueilleux, hautains et se détourner des âmes qui aiment Dieu, ou encore cesser d’œuvrer pour les âmes pour lesquelles le Christ est mort. Ceux qui aiment Dieu de tout leur cœur ne prêtent pas attention aux différences de classes sociales ou de nationalités, car l’Esprit de Dieu règne dans le temple de leur âme. Nous sommes invités à soutenir tous ceux qui ont besoin d’être encouragés et consolés, quelle que soit leur nationalité.DDP 416.5

    Demandez-vous si le Christ ferait des différences. En rassemblant son peuple, serait-il capable de dire : Ici, mon frère, ici, ma sœur, car vous n’êtes pas juifs, vous appartenez à une classe sociale différente. Serait-il capable de demander à ceux qui ont la peau foncée de s’asseoir à l’arrière et à ceux qui ont la peau claire de s’asseoir à l’avant ?DDP 417.1

    Il est arrivé une fois que certaines personnes proposent de mettre un rideau séparant les gens de couleur et les blancs. Je leur ai demandé : Jésus ferait-il cela? Ceci m’attriste profondément. La couleur de peau n’est pas un critère de la qualité de l’âme. La vérité nous incite à sortir du monde. Dieu nous choisit tous, quelles que soient notre classe sociale, notre nationalité, notre langue. Il nous rassemble autour de lui pour nous préparer à vivre dans son temple1325 Ellen G. White to W. S. Hyatt, letter 26 (Feb. 15), 1900.DDP 417.2

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