Des mains qui tricotent

Quelques années après son accident, Ellen White et sa famille se joignirent au groupe de William Miller qui attendait le retour de Jésus en 1844. Souffrant toujours des conséquences de sa blessure, Ellen ne pouvait pas sortir et partager ses nouvelles convictions avec autrui. Cependant, elle pouvait utiliser ses mains pour gagner 35 cents par jours en tricotant des chaussettes, ce qui permettait d’acheter des livres pour que d’autres les distribuent^{1348 A. L. White, vol. 1, p. 45 ; Ellen G. White, Christian Experience and Teachings of Ellen G. White (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1940), p. 39 ; idem, Life Sketches of Ellen G. White (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1915); p. 47.}.DDP 426.2

Comme des milliers de millérites, Ellen White fut terriblement déçue quand le Christ ne revint pas à la date attendue. Quelques semaines plus tard, Dieu lui donna sa première vision, la première d’une série d’une centaine de visions et de rêves prophétiques. Dans cette première vision Ellen White comprit que si les membres de ce petit groupe gardaient les yeux fixés sur Jésus, ils finiraient par atteindre leur destination céleste malgré leur grande déception. Le Christ continua à occuper une place centrale dans sa vie. Elle comprit également qu’elle devait partager publiquement ce que Dieu lui montrait en vision. Plus tard, il lui fut révélé qu’elle devait écrire ce qu’elle voyait en vision. Quand elle essaya de le faire, elle constata que sa main était assez solide pour cela^{1349 Ellen G. White, Spiritual Gifts, vol. 2, p. 60 ; idem, Testimonies for the Church (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1948), vol. 1, p. 73.}. Avant que son ministère ne porte de nombreux fruits permettant de juger de son authenticité, Ellen White tint une Bible dans la main à plusieurs reprises alors qu’elle était en vision, rappelant aux gens que même si Dieu parlait par son intermédiaire, sa mission ne consistait pas à concentrer l’attention sur elle et sur ses écrits, mais à exalter Jésus et sa Parole, la sainte Bible.DDP 426.3

En 1846, Ellen White donna sa main en mariage à James White, un jeune prédicateur adventiste engagé et dynamique. Ils travaillèrent ensemble jusqu’à ce qu’il décède à l’âge de 60 ans, en 1881.DDP 427.1

En 1849, les mains jointes d’Ellen White se joignirent à d’autres pour prier au sujet de la publication du premier exemplaire de The Present Truth avant sa distribution. Tout au long de sa vie, Ellen White publia un très grand nombre de livres et d’articles. Elle donna aussi par écrit beaucoup de conseils sur la création et le fonctionnement de nombreuses maisons d’édition dans le monde entier. Aujourd’hui, l’Église adventiste du septième jour dirige plus de soixante maisons d’édition et filiales dans le monde^{1350Office of Archives, Statistics, and Research, General Conference of Seventh-day Adventists, Dec. 31, 2013.}. Les mains dévouées de très nombreux employés y travaillent dans le but de publier des ouvrages sur la vérité, destinés à être lus par les adventistes et à être distribués par des milliers d’évangélistes pour partager la bonne nouvelle du retour imminent de Jésus.DDP 427.2

Cette prière faite par Ellen White pour notre première publication fut suivie de très nombreuses autres prières au cours desquelles elle joignait les mains pour parler à Dieu, auquel elle s’adressait en disant «Mon Père», plutôt que «Notre Père».DDP 427.3