Une nouvelle vision à décrire par écrit
En 1858, James et Ellen White rendirent visite à des adventistes vivant à Lovett’s Grove, dans l’Ohio. Le dimanche après-midi James dirigea un service funéraire dans une école de campagne et Ellen adressa ses condoléances à la famille. Alors qu’elle parlait, elle eut une vision dont une partie concernait ce que l’on appelle aujourd’hui le grand conflit - une description de la lutte cosmique entre le Christ et Satan. Deux jours plus tard, alors qu’ils se rendaient en train de l’Ohio à Jackson, dans le Michigan, Ellen White donna plus de détails à son mari sur ce que Dieu lui avait montré en vision. James déclara alors qu’il fallait imprimer ce que contenait cette vision dès qu’elle aurait le temps d’écrire à ce sujet. Mais Satan avait d’autres plans ! Peu de temps après leur arrivée à Jackson, alors qu’ils logeaient dans la maison de Dan et Abigail Palmer, Ellen White eut une crise de paralysie. Elle eut le bras gauche et la jambe gauche paralysés. Les croyants prièrent pour sa guérison, et le lendemain elle était assez en forme pour rentrer en train à Battle Creek où James l’aida aussitôt à se mettre au lit. Mais elle était déterminée à écrire le compte-rendu de ce qu’elle avait vu en vision.DDP 428.4
Au début elle ne put écrire qu’une seule page par jour, et elle devait se reposer ensuite trois jours; mais elle reprit progressivement des forces et sa main lui permit d’écrire plus de pages. La première édition du livre qui porte aujourd’hui le titre The Great Cotroversy [Le grand Espoir] fut publiée plus tard cette même année. Après avoir terminé le manuscrit du livre, Dieu montra à Ellen White dans une autre vision que la crise de paralysie dont elle avait souffert à Jackson était en fait une tentative de Satan de la tuer. La position d’Ellen White concernant cette bataille cosmique est le fil conducteur de la quasi-totalité de ses écrits et forme le cadre des enseignements de l’Église adventiste ; ainsi, il n’est pas étonnant que Satan ait voulu empêcher la publication de cet ouvrage !DDP 429.1
Quelques jours après l’organisation de la session de la Conférence générale de 1863, Ellen White eut une vision importante sur la santé. Parmi ce qui lui fut révélé et qui permet aujourd’hui aux adventistes du septième jour de former une communauté de foi dont les membres bénéficient d’une bonne santé générale il y avait l’hygiène de vie, le sommeil, l’exercice physique, l’abstinence d’alcool et de tabac, et notamment aussi de viande. À cette époque-là, de son propre aveu Ellen White était une grande consommatrice de viande. Plus tard, elle se souvint de sa lutte pour essayer de cesser de manger de la viande. Elle déclara :DDP 429.2
«J’avais l’habitude de manger beaucoup de viande. Mais quand je sentais la faiblesse m’envahir, je mettais mes bras sur l’estomac et je disais : ‘Je n’en prendrai pas une bouchée. J’absorberai une nourriture simple ou je ne mangerai pas du tout.’ Je n’avais aucun goût pour le pain. Je pouvais difficilement en manger plus qu’un tout petit morceau. Je m’accommodais facilement de certaines choses recommandées par la réforme, mais lorsqu’il fut question du pain, j’y fus vivement opposée. Pour réussir à changer, j’eus une véritable bataille à livrer. Aux deux ou trois premiers repas, je n’arrivai pas à manger. Je disais à mon estomac : ‘Tu attendras jusqu’à ce que tu parviennes à accepter le pain.’ Bientôt, je pus manger du pain, et même du pain complet. Mais maintenant j’y ai pris goût et mon appétit ne s’en trouve pas diminué. »DDP 429.3
Les conseils inspirés d’Ellen White concernant le régime alimentaire et d’autres aspects du mode de vie, y compris son appel à créer des centres de santé de façon à aider les autres à retrouver la santé, sont un héritage important qui continue à avoir une bonne influence sur les adventistes et donnent un témoignage positif dans le monde entier. Aujourd’hui, l’Église adventiste dirige environ 175 hôpitaux et centres de santé dans le monde, dans lesquels les mains bienveillantes de milliers de professionnels de santé agissent pour que, chaque année, des millions de patients bénéficient d’une meilleure santé.DDP 429.4
Ellen White écrivait, écrivait encore, écrivait toujours. Plus tard au cours de l’année 1863, alors qu’elle était en voyage avec son mari, elle écrivait tôt le matin et tard le soir, parfois même entre les réunions. Un dimanche après- midi, alors qu’elle était assise non loin de l’endroit où J. N. Andrews se tenait pour prêcher, Ellen White rédigea six pages de témoignages qu’elle lut aux personnes présentes après la prédication. Quand on lui demanda plus tard ce qu’elle pensait des paroles de frère Andrews, elle répondit qu’elle ne savait pas car il y avait longtemps qu’elle ne l’avait pas écouté.DDP 430.1