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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    Des mains économes

    Ellen White était toujours généreuse avec les autres, mais elle était personnellement très économe. Lors de l’une de ses visites à la maison d’édition de la Pacific Press qui se situait alors à Oakland, en Californie, elle aperçut un paquet de feuilles imprimées qui avaient été jetées en raison d’une erreur. N’étant imprimées que d’un côté, elle demanda à ce que ces feuilles soient assemblées de façon à former un cahier qu’elle pourrait utiliser pour écrire. Elle rédigea donc l’édition de 1884 de The Great Controversy sur le côté blanc de ces feuilles.DDP 430.2

    Aussi surprenant que celui puisse paraître étant donné qu’Ellen White arrêta d’aller à l’école à l’âge de neuf ans en raison de sa blessure, elle insistait sur l’importance de l’éducation, et pas n’importe quelle sorte d’éducation. Les conseils qu’elle donnait dans ce domaine étaient basés sur les visions qu’elle avait reçues, et elle encouragea vivement les adventistes à créer des écoles centrées sur la Bible et sur le Christ, et mettant l’accent sur l’expérience pratique. Elle défendit ces idées par écrit, mais à l’âge de soixante-huit ans elle posa de ses mains la pierre angulaire du premier bâtiment de ce qui est aujourd’hui Avondale College, en Australie. Elle donnait des conseils, mais elle s’investissait aussi personnellement. Aujourd’hui, les mains, le cœur et l’esprit de milliers d’enseignants dévoués contribuent à former des élèves dans plus de 7 500 écoles dirigées par des adventistes dans le monde, de l’école maternelle jusqu’à l’université1362 Office of Archives, Statistics, and Research, General Conference of Seventh-day Adventists, Dec. 31, 2013..DDP 430.3

    Écrire, écrire, écrire. Toujours écrire. Du temps d’Ellen White, les stylos à plume d’oie furent remplacés par les stylos à plume à réservoir, puis par les stylos à plume classiques1363 A. L. White, vol. 3, p. 12. Les stylos à plume à réservoir ne sont pas mentionnés dans cette citation, mais sur certains photos Ellen White en utilise un.. Un jour, elle envoya une lettre manuscrite très courte à son mari car elle avait renversé de l’encre sur la première lettre qu’elle avait rédigée et la tâche d’encre la rendait illisible1364Ibid., p. 26.. Une nuit, il fit si froid dans sa chambre de l’école South Lancaster Academy que, lorsqu’elle se réveilla le matin, l’encre avait gelé dans le flacon1365 Ellen G. White to P. T. Magan, letter 184 -Dec. 7), 1901 ; cité dans A. L. White, vol. 5, p. 142., et elle ne put l’utiliser jusqu’à ce qu’elle fonde !DDP 431.1

    Écrire, écrire, écrire. Toujours écrire. Les estimations varient quant au nombre de pages qu’elle écrivit au cours de sa vie. Le 16 juillet 2015, à l’occasion du centième anniversaire de la mort d’Ellen White, le White Estate mit en accès libre sur son site ellenwhite.org les milliers de pages de lettres dactylographiées et manuscrites qu’il conserve.DDP 431.2

    Pendant onze mois en 1892, peu de temps après son arrivée en Australie, Ellen White écrivit 2 500 pages alors qu’elle était quasiment incapable de faire quoi que ce soit en raison d’une forme sévère et douloureuse d’arthrite. Malgré cela, son avant-bras droit et sa main droite furent préservés et elle put donc écrire1366 A. L. White, vol. 4, p. 32.. En fait, c’est à cette période qu’elle commença à rédiger son livre sur la vie du Christ, The Desire of Ages.DDP 431.3

    Alors qu’elle travaillait sur ce chef d’œuvre spirituel, Ellen White écrivit à O. A. Olsen, qui était alors président de la Conférence générale :DDP 431.4

    «Oh, je me sens limitée et incapable d’exprimer les choses qui brûlent dans mon âme concernant la mission du Christ. [...] Je ne sais comment parler ou écrire au sujet du grand sacrifice expiatoire. [.] Je tremble de peur à l’idée de minimiser le grand plan du salut en employant des mots ordinaires1367 Ellen G. White to O. A. Olsen, letter 40 (July 15), 1892 ; cité dans idem, Selected Messages (Washington D.C. : Review and Herald, 1958, 1980), vol. 3, p. 115.. »DDP 431.5

    Elle tremblait peut-être de peur d’écrire des mots ne permettant pas de décrire de façon exacte le Christ et sa mission, mais sa main ne tremblait pas.DDP 431.6

    Parfois, Ellen White débutait les lettres qu’elle rédigeait par des exclamations de joie ou de reconnaissance. À d’autres reprises, elle exprimait son chagrin et ses soucis. Elle donnait presque toujours des conseils. Un jour, elle écrivit ceci dans une lettre :DDP 431.7

    «Faible et tremblante, je me suis levée à trois heures du matin pour vous écrire. C’est Dieu qui parlait à travers l’argile. On dira qu’il ne s’agissait que d’une lettre. Oui, une lettre, mais commandée par l’Esprit de Dieu, en vue de placer devant vos esprits des choses qui m’avaient été montrées. Mes lettres et mes témoignages vous présentent ce que le Seigneur m>a montré. Il n>est pas un de mes articles qui se borne à exprimer mes propres idées. Il s>agit de ce que Dieu a fait défiler devant moi dans mes visions — de précieux rayons de lumière émanant du trône1368 Ellen G. White, Testimonies for the Church, vol. 5, p. 67.. »DDP 431.8

    De sa main Ellen White rédigeait des conseils parfois appuyés, mais aussi parfois des mots d’empathie et de compassion. Elle écrivit un jour: «Je ne pense pas que votre cas soit désespéré. Si c’était le cas, je n’écrirais pas ces mots de ma main1369Ibid, vol. 2, p. 562.DDP 432.1

    Les conseils qu’elle donnait étaient pleins d’espoir ! À une autre occasion elle écrivit: «Alors même que j’écris, mes yeux sont remplis de larmes. J’essaie de vous transmettre les paroles prononcées par celui de qui je reçois toute instruction1370 Ellen G. White to W. O. Palmer, letter 163 (June 26), 1902.DDP 432.2

    À la fin de l’année 1891, peu de temps après son arrivée en Australie, Dieu utilisa la main d’Ellen White de façon surprenante. Nathaniel D. Falkhead, un homme d’affaires respecté et qui était aussi franc-maçon et qui appartenait à diverses sociétés secrètes, devint adventiste. En raison de ses compétences professionnelles, il fut rapidement embauché en tant que trésorier pour la maison d’édition Echo Publishing House, mais ses responsabilités dans ces sociétés prirent le pas sur son intérêt pour l’œuvre de Dieu.DDP 432.3

    Lors d’un entretien privé, Ellen White discuta avec lui de l’impossibilité pour lui d’être impliqué à ce point dans différentes organisations et d’être en même temps un chrétien consacré. Alors qu’elle répétait les mots qui lui avaient été adressés par un ange, à deux reprises elle fit un mouvement de la main. Falkhead constata qu’elle avait fait deux «signes secrets», le deuxième n’étant connu que par les hauts responsables de l’organisation uniquement masculine à laquelle il appartenait - un signe qu’une femme ne pouvait donc connaître. Après avoir entendu et compris que ses agissements pouvaient lui faire perdre son âme, il fut convaincu que ce témoignage venait de Dieu. Peu de temps après, il écrivit à Ellen White qu’il avait mis fin à ses activités dans ces diverses organisations.DDP 432.4

    Ellen White avait toujours les mains occupées. Qu’elles soient utilisées par Dieu pour transmettre un signe secret à une personne et la sauver, qu’elles soient occupées à travailler dans le jardin1371 A. L. White, vol. 2, p. 186., à cueillir des fruits dans le verger ou à tenir la Bible lors du culte familial après le décès de son mari, les mains d’Ellen White étaient toujours actives.DDP 432.5

    Une histoire datant probablement des années 1860 circulait dans la famille White, rappelant que James n’était pas très enthousiaste au sujet de l’activité de sa femme consistant à fabriquer des tapis avec de vieux tissus. Il lui demandait souvent de ranger les piles de chutes de tissu qu’elle récupérait pour faire ses tapis. Il semble qu’un jour, très frustré par la situation, James soit sorti de son bureau en chantant :DDP 432.6

    Il n’y aura pas de tapis de chiffons là-haut,DDP 433.1

    Il n’y aura pas de tapis de chiffons là-haut.DDP 433.2

    Dans le ciel où tout est amour,DDP 433.3

    Il n’y aura pas de tapis de chiffons.DDP 433.4

    Ellen White comprit alors. Elle renonça aux chutes de tissus et rassembla plutôt des pelotes de laine qui lui servirent à tricoter des chaussettes, parce que c’est aussi quelque chose d’utile qu’elle pouvait faire de ses mains. En fait, on raconte que lors de l’assemblée de 1888 de la Conférence générale, Ellen White tricotait des chaussettes tout en écoutant E. J. Waggoner et A. T. Jones. Pourquoi pas ? Après tout, bien des employés de l’Église allaient faire face à un autre hiver glacial dans en Europe du Nord. Ainsi, tandis que les prédications des frères Jones et Waggoner réchauffaient son cœur, Ellen White tricotait des chaussettes pour réchauffer les pieds de nos missionnaires1372C’est Arthur L. White qui raconta ceci à l’auteur.. Ellen White avait une véritable passion pour la mission dans tous les domaines. Elle s’intéressait à ses voisins aussi bien qu’aux habitants de contrées lointaines. Elle plaidait en faveur d’actions d’évangélisation dans les grandes villes de ce monde.DDP 433.5

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