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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    La génération Y et son métarécit

    Le postmodernisme dans son ensemble a rejeté la notion de métarécit (un grand récit fondateur expliquant le passé, définissant le présent et suggérant le futur) en faveur d’un très grand nombre de récits localisés (reflétant ainsi le penchant du postmodernisme pour le pluralisme). En revanche, la génération Y est imprégnée de la notion de métarécit depuis toujours. En effet, les membres de cette génération et leurs parents ont grandi avec les histoires de George Lucas, à savoir le réalisateur du métarécit de Star Wars. Le monde connaît bien ces films de science-fiction relatant une lutte intergalactique entre les forces du bien et les forces du mal. Cette grande fresque cinématographique s’est enrichie d’un début et d’une fin.DDP 444.1

    Mais en réalité, le métarécit de Star Wars a non seulement influencé Hollywood et l’industrie du divertissement, mais aussi le monde de la politique, de la littérature et même de la religion. Voici ce que déclare William Romanowski :DDP 444.2

    «Les artistes populaires ont trouvé de nombreuses façons de décrire Dieu et le royaume surnaturel. [...] Les artistes peuvent imaginer des mondes allégoriques qui donnent une existence symbolique à l’invisible - pensez à Narnia de C. S. Lewis, La Terre du Milieu de Tolkien. [...] Ou réfléchissez au «monde» de Star Wars. [...] En inventant des mondes imaginaires, les artistes peuvent affirmer que la réalité ne se réduit pas à ce que nous pouvons appréhender avec nos sens, même si ces productions ne correspondent pas nécessairement à notre expérience de la vie réelle1397William D. Romanowski, Eyes Wide Open : Looking for God in Popular Culture (Grand Rapids : Brazo Press, 2001), p. 94.. »DDP 444.3

    Que George Lucas ait décrit avec pertinence le royaume surnaturel ou non n’est pas la question. Ce qui est clair, c’est que son récit de guerre intergalactique entre la lumière et les ténèbres est devenu un métarécit socioculturel populaire. Et comme le suggère Romanowski, le métarécit imaginaire de Star Wars peut faire comprendre à ceux qui s’y intéressent «que la réalité ne se réduit pas à ce que nous pouvons appréhender avec nos sens».DDP 444.4

    C’est cette transcendance qui peut être la clef permettant de convaincre cette génération de prendre en considération les écrits d’Ellen White. En effet, l’un des thèmes majeurs développés par Ellen White dans ses écrits est le métarécit du «grand conflit», la description très forte que fait l’Écriture de la guerre fratricide qui éclata il y a bien longtemps dans le royaume de Dieu et qui se poursuit aujourd’hui sur la terre :DDP 444.5

    Il y eut alors une guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent le dragon. Le dragon combattit, lui et ses anges, mais il ne fut pas le plus fort, et il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel. Il fut jeté à bas, le grand dragon, le serpent d’autrefois, celui qui est appelé le diable et le Satan, celuiDDP 444.6

    qui égare toute la terre habitée ; il fut jeté sur la terre, et ses anges y furentjetés avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant sont arrivés le salut, la puissance, le règne de notre Dieu et le pouvoir de son Christ. Car il a été jeté à bas, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Mais eux, ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage ; ils n’ont pas aimé leur vie, même face à la mort. Aussi soyez en fête, cieux, et vous qui y avez votre demeure ! Mais quel malheur pour vous, terre et mer, car le diable est descendu vers vous en grande fureur, sachant qu’il a peu de temps ! (Apocalypse 12.7-12)DDP 445.1

    C’est le métarécit de cette guerre cosmique que décrit Ellen White dans les cinq ouvrages qui constituent la série Conflict of the Ages 1398Denis Fortin souligne : «Les thèmes de l’amour de Dieu et du grand conflit entre le Christ et Satan sont les thèmes majeurs de la théologie d’Ellen White. [...] C’est [le thème de l’amour de Dieu] qui forme le contexte dans lequel elle évoque le grand conflit et qui sert de principe herméneutique permettant de comprendre ses écrits. [.] Manifestement, Mme White avait une intention bien précise à l’esprit quand elle évoqua l’amour de Dieu au début et à la fin de son métarécit [série Le Conflit des Ages].» (Denis Fortin, «The Theology of Ellen G. White», Denis Fortin et Jerry Moon, eds., The Ellen G. White Encyclopedia, 2nd. Ed. [Hagerstown, Md. : Review and Herald, 2013], pp. 265, 266). [Le Conflit des âges]. Dans le dernier volume, The Great Controversy [Le grand Espoir], elle résume ainsi le métarécit du grand conflit :DDP 445.2

    «Par l’illumination du Saint-Esprit, les scènes du conflit permanent entre le bien et le mal ont été ouvertes à l’auteur de ces pages. De temps en temps, il me fut permis de contempler l’œuvre, à différentes époques, du grand conflit entre Christ, le Prince de la vie, l’auteur de notre salut et Satan, le Prince du mal, l’auteur du péché, le premier transgresseur de la loi sainte de Dieu. L’inimitié qu’il [Satan] nourrit contre le Fils de Dieu, il la manifeste contre ses disciples. À travers toute l’histoire de l’humanité, nous trouvons chez lui la même haine des principes de la loi de Dieu, la même politique mensongère par laquelle l’erreur se présente sous les couleurs de la vérité, les lois humaines sous le manteau de la loi de Dieu, et le culte de la créature sous celui du Créateur. De siècle en siècle Satan s’efforce de dénaturer le caractère de Dieu, afin de le faire redouter et haïr plutôt qu’aimer, de discréditer la loi divine et d’annuler son autorité sur les cœurs, et, enfin, de persécuter ceux qui osent résister à ses impostures. Ses agissements sont visibles dans l’histoire des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs et des réformateurs1399 Ellen G. White, The Great Controversy Between Christ and Satan (Mountain View, Calif. : Pacific Press, 1911), p. x, xi... »DDP 445.3

    Mais comme pour le métarécit biblique, dans les écrits d’Ellen White le thème du grand conflit est plus qu’un compte-rendu de l’histoire sainte. C’est aussi le moyen utilisé par Dieu pour transmettre un message d’avertissement concernant le futur proche à l’Église et au monde :DDP 445.4

    «Dans le grand conflit final, Satan utilisera la même méthode, manifestera le même esprit et travaillera dans le même but que dans le passé. Ce qui était sera, si ce n’est que la lutte à venir sera caractérisée par une intensité telle que le monde n’a jamais connue. Les actions trompeuses de Satan seront plus subtiles, ses assauts plus déterminés. Il tentera même d’égarer les élus. (Marc 13.22) L’Esprit de Dieu m’a permis de découvrir les grandes vérités de sa Parole ainsi que les scènes qui se sont déroulées dans le passé et celles qui se dérouleront dans le futur, et il m’a été demandé de faire connaître ce qui m’a été révélé - de relater l’histoire du grand conflit dans le passé, notamment de façon à faire toute la lumière sur la lutte qui ne va pas tarder à faire rage dans le futur. [...] Dans ces récits nous pouvons avoir un aperçu du conflit qui approche. En les lisant à la lumière de la Parole de Dieu et avec l’aide du Saint-Esprit, nous pouvons découvrir les méthodes utilisées par les méchants et les dangers que doivent éviter ceux qui désirent être trouvés ‘sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus-Christ1400Ibid..’.»DDP 446.1

    Est-il irréaliste de vouloir faire découvrir le métarécit majeur de l’Écriture à notre génération postmoderne ? Le philosophe chrétien Douglas Groothuis ne le pense pas :DDP 446.2

    «La théologie chrétienne - qu’elle soit présentée dans des livres, des articles, des séminaires, des facultés adventistes ou les enseignements et les prédications des Églises locales - devrait prendre en compte la fascination postmoderne pour les récits, en parlant de l’histoire de Dieu dans toute sa richesse, sa complexité et sa force. C’est un récit en quatre actes : la création, la chute, la rédemption et la victoire. Mais nous devons présenter ce récit non comme un récit parmi beaucoup d’autres micro-récits donnant du sens à des communautés disparates, mais comme l’Histoire cosmique du Créateur lui-même qui, non seulement nous a donné la clef de l’histoire relatée dans l’Écriture, mais est entré dans l’histoire en s’incarnant de façon à nous libérer du péché et de la mort. [...] Dieu est celui qui nous raconte la véritable Histoire et la dirige1401Douglas Groothuis, True Decay: Defending Christianity Against the Challenges of Postmodernism (Downers Grove, Ill. : InterVarsity, 2000), p. 136.DDP 446.3

    C’est précisément parce que la génération d’aujourd’hui est passionnée par les récits (comme le montrent les milliards de dollars dépensés chaque année dans le domaine du cinéma) que le métarécit du grand conflit tel qu’il est relaté dans les écrits d’Ellen White peut intéresser les membres de la génération Y et ses aînés.DDP 446.4

    Ainsi, l’une des méthodes stratégiques permettant d’attirer l’attention de cette génération sur les écrits d’Ellen White consiste à mettre l’accent sur le métarécit du conflit fratricide cosmique qu’elle décrit de façon si claire. La série Conflict of the Ages, notamment, peut être présentée comme la description de la plus grande de toutes les histoires de la littérature sacrée, histoires qui décrivent non seulement la place de cette génération dans l’histoire mais qui annoncent quel rôle jouera cette génération dans les événements à venir. Nous devons exploiter ce que Groothuis décrit comme «la quête de sens intense et unique du postmodernisme, qui va au-delà même des cultures construites de façon aléatoire1402Ibid., p. 137.». Nous devons parler de ce récit et évoquer la façon dont Ellen White l’aborde.DDP 446.5

    En fait, Ellen White elle-même déclara que The Great Controversy [Le grand Espoir] était le livre qui devait être lu par le plus grand nombre de lecteurs :DDP 447.1

    «Le grand Espoir devrait circuler largement. Ce livre contient le récit du passé, du présent et du futur. Dans sa présentation des scènes finales de l’histoire de cette terre, il rend témoignage de la vérité avec une grande force. Je souhaite vivement que ce livre soit distribué plus largement que tous les autres que j’ai écrits. Car dans Le grand Espoir, le dernier message d’avertissement au monde est expliqué plus clairement que dans tous mes autres livres1403Ellen G. White, The Publishing Ministry (Hagerstown, Md. : Review and Herald, 1983), p. 358 (italiques ajoutés).. »DDP 447.2

    Ce n’est certainement pas une coïncidence si, un siècle plus tard, cette génération est passionnée par le métarécit de Star Wars. En raison de cette attirance pour ce récit intergalactique fascinant, cette génération pourrait être intéressée par le livre qu’Ellen White souhaitait voir circuler largement.DDP 447.3

    Ainsi, dans le cadre de toute action stratégique dont le but est d’intéresser cette génération aux écrits d’Ellen White, il importe de distribuer très largement cet ouvrage. Cet article n’a pas pour objectif de définir des stratégies marketing précises (même si quelques suggestions sont faites ci-dessous), mais il est clair que les écrits d’Ellen White qui excella à relater le grand conflit de façon à mieux comprendre les vérités divines doivent être présentés aux membres de la génération Y en prenant en compte leur goût pour les récits. En effet, Ellen White peut leur permettre de comprendre quelle est leur place dans la plus grande saga de toute l’histoire de l’humanité.DDP 447.4

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