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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    Les méthodes de la génération Y

    Comment les écrits d’Ellen White peuvent-ils intéresser une génération qui ne lit pas ? Ayant été pasteur dans une université pendant trois décennies, j’ai eu l’occasion de me poser cette question et d’entendre d’autres personnes la poser à maintes reprises. En réalité, la question n’est pas tant de savoir quels ouvrages lit cette génération, mais de savoir si elle lit encore.DDP 449.3

    Étonnamment, la réponse est affirmative. Le site Internet Millenial Marketing déclare :DDP 449.4

    «La lecture n’est peut-être pas une priorité, mais la génération Y passe plus de temps à lire que les générations précédentes. D’après un graphique interactif surprenant proposé par le New York Times, les personnes ayant plus de 64 ans sont celles qui lisent le plus, à savoir 1 heure et 24 minutes par jour. Mais les 15-24 ans passent en moyenne 50 minutes par jour à lire et à faire d’autres activités. C’est plus que les 25-64 ans qui passent juste 32 minutes par jour à lire1408Millennial Marketing, «Do Millennials Read? Yes, But They Read Differently», http:// millennialmarketing.com/2010/05/do-millenials-read-yes-but-they-read-differently/ (site consulté le 17 juin 2014).. »DDP 449.5

    Le site indique aussi que, selon une étude menée au Royaume-Uni, le temps passé à se tenir au courant de l’actualité est passé à «72 minutes par jour, alors qu’il était de 60 minutes en 2006. [...] Cette augmentation concerne essentiellement les personnes de moins de 35 ans1409.». Ainsi, il est erroné de dire que la génération Y ne lit pas.DDP 449.6

    Ce qui apparaît clairement, c’est que les jeunes adultes lisent différemment. Millennal Marketing explique :DDP 449.7

    «Dans son livre, Grown Up Digital, Don Tapscott parle de Joe O’Shea, un étudiant de 22 ans vivant en Floride qui s’apprêtait à aller poursuivre ses études à Oxford. Joe O’Shea déclara ceci au sujet de la lecture : «Je ne lis pas vraiment de livres, je vais sur Google et je mémorise rapidement les informations dont j’ai besoin. Certaines de ces informations proviennent de livres. Mais rester assis et lire un livre de la première page à la dernière page n’a pas de sens. Ce n’est pas une bonne façon d’utiliser mon temps, dans la mesure où je peux obtenir des informations plus rapidement grâce à Internet. Il faut simplement savoir où elles se trouvent - il faut être un chercheur avisé1410Ibid. »DDP 449.8

    La plupart des gens agissent ainsi grâce à Internet, leur ordinateur portable, leur smartphone, leur tablette ou leur liseuse, car ils ont appris l’art de parcourir différents supports. Mais le fait d’avoir l’habitude de parcourir différentes sources est-il un problème aujourd’hui ? Tapscott évoque le bon côté de cette façon de procéder :DDP 450.1

    «Je crois que, grâce à Internet, la génération Y parvient à donner plus de sens à un plus grand nombre d’informations que les baby-boomers. [...] Le cerveau des membres de la génération Y peut être capable d’exécuter certaines tâches perceptives plus rapidement et peut garder plus d’éléments en mémoire. Pour gérer toutes les informations disponibles, il faut savoir les parcourir. L’immersion dans le monde numérique a permis à cette génération d’avoir les capacités de le faire. Elle a appris à développer des filtres dont elle a besoin pour faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas1411Ibid. »DDP 450.2

    Une question se pose donc. Comment la façon de procéder de la génération Y en matière de gestion des informations peut-elle influencer l’Église dans son désir de lui faire connaître les écrits d’Ellen White ? Rappelons-nous de quelle façon l’apôtre Paul utilisait le contexte pour proclamer l’Évangile à sa propre génération (essentiellement païenne). Ainsi, ne devons-nous pas aussi adopter le langage des personnes que nous voulons toucher ? Or, si la génération Y aborde les informations de façon visuelle et grâce à des outils électroniques, l’Église ne doit-elle pas utiliser cette méthode pour communiquer avec elle ?DDP 450.3

    Le groupe Millennial Marketing cite l’exemple de Jeannie, une étudiante et bloggeuse:DDP 450.4

    «Même si j’avais l’argent nécessaire pour acheter tous les livres dont j’ai besoin à l’université, la plupart d’entre eux prendraient la poussière sur mes étagères. On pourrait attribuer cela à la capacité d’attention limitée des membres de la génération Y - qui comprennent une pensée en 140 caractères, voire moins - mais ce n’est pas la raison. Ce qui explique mon désintérêt total pour les manuels est le fait qu’à l’instant même où un livre est publié, il devient obsolète. Depuis que je suis au collège, j’ai accès très rapidement à toutes les informations dont j’ai besoin sur Internet. Et ces informations sont plus précises que celles que je pourrais trouver dans des manuels. De plus, je peux les obtenir gratuitement (ou si ce n’est pas le cas, je vais sur un autre site où elles sont gratuites). Ayant un budget limité et la possibilité d’avoir accès à des ressources gratuites et illimitées, pourquoi m’intéresserais-je à des manuels1412Ibid ? »DDP 450.5

    En effet, quel genre de livre pourrait intéresser les jeunes adultes? Voici de quelle façon le groupe Millenial Marketing définit les livres accessibles à cette génération : (1) Ils sont très visuels (le texte est traité comme un élément graphique, mais avec des illustrations colorées) ; (2) «le style d’écriture est abordable, non pas simpliste mais attirant» : (3) le contenu du livre «correspond exactement à ce qui est nécessaire, avec des ‘compléments’ consultables sur Internet (par exemple des liens Internet inclus dans le texte et permettant aux lecteurs d’obtenir d’autres informations, illustrations ou ressources) 1413Ibid..DDP 451.1

    Le but de cette publication n’est pas de suggérer des critères de publication ou de définir quels types de livres pourraient intéresser la génération Y. Mais le seul moyen de permettre à l’Église de faire découvrir les écrits d’Ellen White aux jeunes adultes est de les contextualiser sur le plan stylistique et de les proposer de façon graphique, afin d’utiliser leur langage.DDP 451.2

    Sur le plan visuel, nous devrions proposer une présentation différente de ses écrits majeurs, comme les ouvrages de la série The Conflict of the Ages allant de The Great Controversy [Le grand Espoir] à The Desire of Ages [Jésus- Christ], Les livres imprimés comme les livres numériques devraient comporter de nombreuses illustrations (des images de scènes de la Bible ou de récits historiques1414La maison d’édition Pacific Press a publié en 2006 une nouvelle version de The Desire of Ages utilisant la version de la Bible King James et contenant des illustrations faites par Darryl Tank. Voici donc un exemple de publication permettant d’augmenter le lectorat. faites par des artistes contemporains, par exemple, ainsi que des photos de certains sites) et des liens Internet en bas de page permettant d’approfondir les sujets, de mieux comprendre le texte ou de consulter des cartes interactives. Comme le souligne le groupe Millennial Marketing, le fait de traiter le texte de façon graphique (en adoptant de nouvelles polices de caractère ou en utilisant des encadrés) peut plaire à la génération Y.DDP 451.3

    Les livres audios plaisent à tout âge, et une mise en scène audio de la série Conflict of the Age serait certes une entreprise coûteuse, mais permettrait aussi d’intéresser les lecteurs et auditeurs de la génération Y.DDP 451.4

    L’un des atouts de l’Eglise adventiste lui permettant de présenter Ellen White et ses écrits à la fois à la communauté des croyants et au monde est les sites qui lui sont dédiés : www.egwritings.org et www.ellenwhite.org. La possibilité d’accéder à ces sites 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 est un facteur non négligeable permettant de la faire connaître. Cependant, aucun contenu, aussi passionnant soit-il, ne peut intéresser des jeunes adultes si la présentation est dépassée. Il serait intéressant de constituer une équipe de jeunes adultes engagés sur le plan spirituel et ayant des compétences en matière de nouvelles technologies, afin de revoir ces sites. Cela permettrait de toucher la génération Y à laquelle l’Église s’intéresse. Même si son contenu est passionnant, la présentation et le graphisme du site www.ellenwhite.org sont démodés. Un bref aperçu des sites Internet qui attirent aujourd’hui des visiteurs de tout âge suffit à montrer qu’il serait nécessaire de refaire les sites présentant Ellen White à la fois au grand public et à l’Église. Aujourd’hui, Internet est le meilleur moyen permettant à l’Église d’établir un lien avec la génération Y. Nous devons solliciter les personnes les plus compétentes et embaucher les web designers les plus créatifs pour moderniser l’interface entre la génération Y et les écrits d’Ellen White.DDP 451.5

    Ainsi, l’Église doit avoir le désir de mettre en contexte l’Esprit de prophétie si elle veut toucher une nouvelle génération grâce aux écrits d’Ellen White. Ce ne serait pas trahir les écrits inspirés, mais plutôt obéir aux instructions de l’Écriture selon lesquelles nous devons parler le langage du monde pour faire connaître le Christ (voir 1 Corinthiens 9.19-23).DDP 452.1

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