Le thé est un stimulant et produit même un certain degré d'ivresse. Le café et d'autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d'abord une certaine euphorie. Les nerfs de l'estomac sont excités, et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au cœur. Ce dernier bat plus rapidement, et tout l'organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l'esprit se ranime, et l'imagination devient plus vive. RS 182.1
Devant de semblables résultats, il en est beaucoup qui croient que le thé ou le café leur font le plus grand bien. Mais c'est une erreur. Ces boissons ne sont pas nourrissantes, car leur effet se produit avant le temps nécessaire à la digestion et à l'assimilation. Ce qui semble être de la force n'est qu'une excitation nerveuse. Lorsque l'effet du stimulant cesse, cette prétendue force disparaît, et l'on ressent de la lassitude et de la langueur. RS 182.2
L'usage continuel de ces breuvages épuise les forces vitales et produit de nombreux malaises: maux de tête, insomnie, palpitations, indigestions, tremblements, etc. Les nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que d'excitation et de surmenage. Il faut à la nature un certain temps pour récupérer ses énergies épuisées. Aiguillonné par l'usage des excitants, l'organisme accomplit davantage pendant un certain temps. Mais, une fois affaibli, il est très difficile d'arriver au résultat désiré. Le besoin de stimulants devient de plus en plus irrésistible, et la volonté ne tarde pas à capituler devant la passion. Il faut des doses toujours plus fortes pour produire l'effet voulu, jusqu'au jour où, exténué et incapable d'effort, l'organisme cesse d'agir. RS 182.3