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    CHAPITRE 11—HYGIÈNE GÉNÉRALE

    Il entre dans les voies de Dieu que l'homme soit actif et utile; et néanmoins, bon nombre ne font guère autre chose que de végéter. Jamais ils ne jettent un rayon lumineux sur le sentier d'autrui, jamais ils ne font du bien à ceux qui les entourent; au contraire, ils sont à charge à tous. Du côté du bien, leur influence peut être représentée par un zéro. Il arrive bien rarement qu'un acte de bienfaisance désintéressé illumine le registre de leur vie. A leur mort, ils ne laissent derrière eux aucun souvenir agréable; parce qu'il n'y avait chez eux aucun trait généreux qui pût laisser, même sur l'esprit de leurs amis, un souvenir agréable. Une telle vie est tristement manquée. C'est la vie d'un économe infidèle qui oublie que son Créateur a des droits sur lui. Les intérêts égoïstes l'absorbent au point de lui faire oublier Dieu et son but en créant l'homme.TC 139.1

    Dieu plaça Adam et Eve en Eden, où il les entoura de tout ce qui pouvait leur être utile et agréable. Il planta à leur intention un jardin magnifique, où ne manquait aucune herbe, aucune fleur, aucun arbre qui pouvait contribuer à l'utilité ou à son embellissement. Le Paradis émerveillait leurs sens, mais cela ne suffisait pas; il fallait quelque chose pour mettre en activité le merveilleux organisme humain. Si le bonheur avait consisté dans le far niente, l'homme dans son état de sainte innocence, eût été laissé sans occupation. Mais celui qui a créé l'homme savait ce qui pourrait le plus contribuer à son bonheur, et il ne l'eut pas plutôt créé qu'Il lui assigna une occupation. Une vie de travail utile est indispensable au bien-être physique, intellectuel et moral de l'homme.TC 139.2

    Dieu nous a assigné à chacun notre tâche, et c'est dans l'accomplissement de nos devoirs divers que nous nous rendrons utiles et que nous trouverons le bonheur. «Ayez du zèle, et non de la paresse,» 1Rom.12:11 telle est l'exhortation de l'apôtre Paul. On serait tout aussi fondé à attendre une moisson d'un champ qui n'a pas été ensemencé, qu'à s'attendre au salut tout en restant dans l'indolence. La course n'est pas toujours au plus agile, ni la bataille au plus fort; néanmoins, «celui qui agit d'une main lâche s'appauvrit.» 2Prov.10:4.Les personnes actives peuvent ne pas toujours prospérer; mais la mollesse et l'indolence contristent certainement l'Esprit de Dieu, et détruisent la véritable piété. Un étang stagnant se corrompt; mais un ruisseau d'eau pure et courante répand partout sur son passage la santé et le bonheur.TC 140.1

    Plusieurs considèrent les richesses et l'indolence comme la plus haute expression du bonheur; mais ceux qui sont toujours occupés, et qui s'acquittent joyeusement de leur tâche quotidienne sont ceux qui jouissent de la plus grande somme de bonheur et de santé. La saine fatigue qui résulte d'un travail bien réglé leur procure un sommeil doux et réparateur. La sentence qui condamne l'homme à gagner son pain à la sœur de son front et la promesse de la gloire et de la félicité éternelles procèdent du même trône et sont l'une et l'autre des bénédictions.TC 141.1

    Les riches qui disposent de tout leur temps, et qui n'ont pas de but dans la vie n'ont que peu de chose pour les pousser à l'activité physique ou intellectuelle. C'est ainsi que maintes femmes perdent la santé, et vont essayer de la retrouver dans quelque institution médicale. On y paye grassement des employés pour frictionner, pétrir, étendre et exercer des muscles devenus impuissants faute d'être employés. Elles prennent des servantes afin de pouvoir vivre dans l'indolence, puis elles doivent encore payer d'autres employés pour exercer les muscles qui se sont affaiblis faute d'emploi. Quelle folie! Combien n'y aurait-il pas plus de sagesse de la part d'une femme, jeune ou vieille, à braver les sarcasmes des adoratrices de la mode, et à suivre les indications du bon sens et aux lois de la vie! En s'acquittant joyeusement des devoirs domestiques, les filles indolentes de notre pays deviendraient des membres utiles et heureux de la société. Pour plusieurs, un tel travail serait une «cure de gymnastique» plus efficace et plus profitable que les meilleures inventions des docteurs.TC 141.2

    Les jeunes hommes, aussi bien que les jeunes femmes, manifestent souvent un triste manque d'activité et d'indépendance morale. Se bien vêtir, fumer, tenir des discours frivoles et s'adonner aux plaisirs: voilà l'idéal du bonheur, même pour beaucoup de ceux qui professent être chrétiens. Il est pénible de penser à la somme de temps ainsi gaspillé. Des heures qui devraient être consacrées à l'étude des Ecritures, ou à un travail actif pour Christ, sont plus que perdues. La vie nous a été accordée pour être employée dans un but précis et élevé. Elle est trop précieuse pour être ainsi gaspillée. Je vous en conjure, vous qui vous vous réclamez du nom de Christ, examinez vos cœurs, et jugez-vous vous-mêmes. N'aimez-vous pas le plaisir plus que Dieu et vos semblables? Une œuvre doit être faite; des âmes doivent êtres sauvées; des batailles doivent être livrées; il y a un ciel à gagner. L'esprit, avec toutes ses facultés, doit être fortifié et rempli des trésors de la sagesse divine. Dans la force de Dieu, vous pouvez faire une belle œuvre pour le Maître.TC 142.1

    Dieu veut que tous soient ouvriers. Les mieux doués et les mieux placés pour faire du bien sont ceux sur lesquels reposent les plus lourdes responsabilités; et c'est sur eux que fondront les plus lourdes condamnations s'ils manquent à leur devoir. Les bêtes de somme elles-mêmes devraient faire rougir le désœuvré qui, doué de raison et connaissant la volonté divine, se refuse à accomplir son devoir dans le grand -plan de Dieu.TC 143.1

    L'oisiveté de plusieurs entraîne le surmenage de quelques-uns. Un grand nombre de personnes se refusent à réfléchir et à agir pour elles-mêmes. Elles n'ont pas la moindre envie de sortir de l'antique ornière du préjugé et de l'erreur; par leur perversité, elles obstruent le sentier du progrès et de l'avancement, et obligent ceux qui élèvent l'étendard de la justice à faire des efforts plus héroïques pour poursuivre leur marche en, avant. Des ouvriers actifs et dévoués s'épuisent, faute d'une main secourable, et finissent par succomber sous le poids de leur double fardeau. Leurs tombes sont les poteaux indi- cateurs du chemin qui conduit sur les hauteurs de la réforme.TC 143.2

    Les hommes et les femmes actifs seuls réalisent dans leur vie la gloire et la joie véritables Le travail apporte avec lui sa récompense, et doux est le repos acquis au prix des fatigues. d'une journée bien remplie. Mais il est certains. travaux qu'on se crée, qui sont nuisibles, et qui n'apportent aucune satisfaction. Ce sont ceux qui ont pour but la satisfaction d'une ambition mondaine, et qui ont pour objet la recherche de la notoriété. L'amour de l'argent et l'ambition poussent des milliers de personnes à pousser à l'excès ce qui est légitime en soi: ils consacrent toutes leurs forces physiques et intellectuelles à la recherche de ce qui ne devrait en absorber qu'une faible partie. Ils emploient toutes leurs énergies en vue d'acquérir la fortune ou les honneurs, et ils estiment toute autre préoccupation secondaire; ils travaillent sans se lasser année après année en vue de la réalisation de leurs desseins; mais quand le port est atteint, quand ils possèdent enfin l'objet tant convoité, il se change en cendres entre leurs mains; ce n'est qu'une ombre. Ils ont consacré leur vie à un objet qui ne leur apporte aucune satisfaction.TC 144.1

    Néanmoins, on peut entrer sans crainte dans toutes les vocations légitimes, à condition de s'interdire les espérances égoïstes et de se préserver de la contamination de la tromperie et de l'envie. La même pureté devrait caractériser la vie mercantile du chrétien, qui caractérisait l'atelier de la sainte famille de Nazareth. Ce sont les hommes et les femmes travailleurs—ceux qui consentent à porter des responsabilités avec foi et espérance—qui voient ce qu'il y a de grand et de bon dans la vie. Ouvriers patients, souvenez-vous qu'ils étaient des travailleurs actifs, ceux que Jésus à arrachés à leurs filets ou à la fabrication de leurs tentes, à Corinthe, pour coopérer avec lui à l'œuvre du salut. De ces hommes humbles a procédé une puissance qui sera sentie pendant toute l'éternité.TC 144.2

    Les anges sont travailleurs; ils exercent pour Dieu un ministère en faveur des enfants des hommes. Les serviteurs paresseux qui comptent sur un ciel d'indolence ne se font pas une juste idée de ce qui constitue le ciel. Le Créateur n'a pas réservé de place en vue de la satisfaction d'une coupable indolence. Le ciel est un lieu où tout est activité. Il sera néanmoins pour ceux qui sont travaillés et chargés, pour ceux qui ont combattu le bon combat de la foi, un glorieux repos; car la jeunesse et la vigueur de l'immortalité seront leur apanage, et ils n'auront plus besoin de combattre contre le péché et contre Satan. Une indolence éternelle serait fatigante pour ces âmes énergiques. Ce ne serait pas un ciel pour elles. Le sentier du travail que le chrétien doit fouler sur la terre peut être difficile et fatigant, mais il est honoré de l'empreinte des pas du Rédempteur, et celui-là est en sécurité, qui suit cette voie sacrée.TC 145.1

    C'est une grave erreur que de croire que ceux qui se sont soumis à un surmenage physique ou intellectuel, ou qui sont affaiblis de corps ou d'esprit doivent suspendre toute activité pour pouvoir se guérir. Dans quelques cas, un repos absolu peut être nécessaire; mais ces cas sont rares. Dans la plupart des cas, un tel changement serait trop brusque pour être salutaire.TC 146.1

    Les personnes dont la santé a été altérée par des travaux intellectuels excessifs, devraient s'abstenir d'un travail intellectuel fatigant; néanmoins, leur enseigner que c'est mal, ou même dangereux de s'adonner à un travail intellectuel quelconque, c'est leur faire croire leur situation plus critique qu'elle ne l'est en réalité. Ils sont impatients et finissent par être à charge à eux-mêmes aussi bien qu'à ceux qui prennent soin d'eux. Dans un tel état d'esprit, leur rétablissement est plus que douteux.TC 146.2

    Il ne faut pas conseiller un repos absolu aux victimes du surmenage physique. Les priver de tout exercice serait, dans bien des cas, em- pêcher le rétablissement de leur santé. La force de la volonté accompagne le travail manuel; ou, quand cette énergie s'assoupit, l'imagination devient maladive, et le patient se trouve dans l'incapacité de résister à la maladie. L'inaction est ce qu'il faut le plus redouter dans de telles circonstances.TC 146.3

    Le mécanisme délicat et merveilleux de la nature doit être maintenu constamment en activité pour être en état de répondre au but dans lequel il a été organisé. Le système du repos absolu est dangereux dans tous les cas. Les efforts faits en vue d'accomplir un travail utile exercent une heureuse influence sur l'esprit, fortifient les muscles, régularisent la circulation, et donnent au malade la satisfaction de voir la mesure de ses forces, et de constater qu'il n'est pas absolument inutile dans la ruche humaine; tandis que s'il ne peut pas s'occuper, il concentre toutes ses pensées sur lui-même, et court constamment le danger de s'exagérer son mal. Si les invalides prenaient un exercice sagement combiné, s'ils usaient de leurs forces sans en abuser, ils trouveraient dans cet exercice un agent curatif de premier ordre.TC 147.1

    Quand le temps le permet, les personnes aux occupations sédentaires devraient, si possible, se promener au grand air chaque jour, hiver et été. Il faut s'habiller convenablement et se chausser de manière à préserver les pieds de l'humidité. La promenade est souvent plus utile à la santé que tous les médicaments qui pourraient être prescrits. Pour ceux qui peuvent la supporter, la marche est préférable à la voiture; car elle met tous les muscles en activité. Les poumons sont aussi contraints à fonctionner normalement, puisqu'il est impossible de marcher à l'air vif d'un matin d'hiver sans les remplir.TC 147.2

    L'exercice soulage les dyspeptiques en donnant du ton aux organes de la digestion. S'adonner à des études sérieuses ou à un exercice violent aussitôt après le repas, entrave la digestion; car la vitalité du système, qui est nécessaire à la digestion est appelée ailleurs. Mais une courte promenade après le repas, avec la tête haute et les épaules effacées est d'une grande utilité. L'attention se détourne de soi pour se reporter sur les beautés de la nature. Moins on pense à son estomac, mieux cela vaut. Si vous craignez constamment que vos repas vous fassent mal, vos craintes se réaliseront certainement. Oubliez vos maux pour penser à des sujets agréables.TC 148.1

    Il y a plus de morts causées par l'insuffisance de l'exercice que par les excès de travail; ceux qui se rouillent sont beaucoup plus nombreux .que ceux qui s'usent. Le sang des personnes oisives ne circule pas normalement, et les échanges du fluide vital, qui sont si essentiels à la vie et à la santé, ne se produisent pas. Les petites bouches de la peau par lesquelles celle-ci respire s'obstruent, ce qui fait que le corps ne peut pas éliminer ses impuretés par ce moyen. Cela impose une tâche double aux autres organes d'élimination, et la maladie ne tarde pas à faire son apparition. Ceux qui prennent habituellement de l'exercice au grand air jouissent généralement d'une circulation vigoureuse. Hommes et femmes, jeunes et vieux, qui désirent la santé et qui veulent jouir de la vie devraient se souvenir que ces choses sont impossibles sans une bonne circulation. Quelles que soient leurs occupations ou leurs inclinations, ils devraient envisager comme un devoir religieux de faire des efforts bien entendus pour surmonter les conditions morbides qui les ont retenus à la maison.TC 148.2

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