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L'histoire de la Rédemption

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    Le châtiment d'Hérode

    Quand Hérode apprit ce qui s'était passé, il entra dans une grande colère et il accusa les gardes de la prison de négligence. Ils furent mis à mort pour s'être endormis soi-disant à leur poste. Pourtant, Hérode savait que Pierre n'avait pas été libéré par une puissance humaine, mais il ne voulait pas reconnaître qu'une puissance divine était intervenue pour déjouer ses vils desseins. Il refusa de s'humilier et préféra braver Dieu.HR 306.2

    Peu de temps après la libération de Pierre, Hérode quitta la Judée et se rendit à Césarée où il séjourna. Il y organisa de grandes réjouissances pour s'attirer l'admiration et la faveur du peuple. Ces festivités avaient rassemblé de partout des amateurs de plaisirs qui festoyèrent copieusement. Hérode se montra au peuple en grande pompe, revêtu d'une robe étincelante d'argent et d'or dont les pans reflétaient les rayons du soleil et éblouissaient les yeux des spectateurs. Il se présenta devant la foule avec un faste extraordinaire et prononça un éloquent discours.HR 307.1

    Son apparence majestueuse et la beauté de son langage impressionnèrent fortement le peuple. Les sens déjà altérés par les plaisirs de la fête et par l'excès des boissons, tous étaient éblouis par les ornements royaux d'Hérode, séduits par son aspect et son éloquence. Délirant d'enthousiasme, ils le couvrirent de paroles d'adulation et le proclamèrent dieu, affirmant qu'aucun mortel ne pouvait refléter une telle majesté ni parler avec une telle éloquence. En outre, ils déclarèrent que, s'ils n'avaient cessé jusque-là de le respecter comme un souverain, ils l'adoreraient désormais comme un dieu.HR 307.2

    Hérode savait qu'il ne méritait nullement les louanges et les hommages qu'on lui décernait; cependant, loin de refuser ces manifestations d'idolâtrie, ils les accepta comme un dû. Une flamme d'orgueil brilla sur son visage quand il entendit ce cri: “C'est un dieu qui parle et non pas un homme!” Actes 12:22. Quelques années auparavant, les voix mêmes qui, ce jour-là, glorifiaient ce misérable pécheur s'étaient écriées avec frénésie: “A bas Jésus! Crucifie-le! Crucifie-le!” Hérode écoutait avec un immense plaisir ces flatteries et ces hommages; son cœur bondissait de joie devant le triomphe qu'on lui réservait. Mais soudain, un terrible changement se produisit. Son visage devint pâle comme la mort et crispé par l'angoisse. De tous ses pores ruisselaient de grosses gouttes de sueur. Il resta quelques instants immobile, comme figé par la douleur et l'épouvante. Puis, se tournant, livide, vers ses amis frappés de stupeur, il s'écria sur un ton grave marqué par le desespoir: “Celui que vous avez exalté comme un dieu est frappé à mort!”HR 307.3

    On emmena Hérode, tandis qu'il était en proie à l'angoisse la plus atroce, loin de cette scène de réjouissances, de débauche et d'apparat pour lesquels il n'éprouvait maintenant que répugnance. Après avoir été l'objet de la louange et de l'adoration de cette grande foule, il se rendait compte qu'il était à la merci d'un Souverain plus puissant que lui. Saisi de remords, il se souvint de l'ordre cruel qu'il avait donné pour que Jacques, bien qu'innocent, soit mis à mort, des persécutions impitoyables qu'il avait infligées aux disciples du Christ, de l'intention qu'il avait eue de faire mourir l'apôtre Pierre que Dieu avait délivré de sa main; il se rappela aussi de quelle manière il avait assouvi sa rage en faisant exécuter sans pitié les soldats chargés de garder le prisonnier. Hérode comprit que Dieu, qui avait sauvé Pierre de la mort, lui demandait maintenant des comptes, à lui, le persécuteur inflexible. Il ne trouva aucun soulagement à ses souffrances physiques, aucun à son angoisse morale, et il n'en espéra point. Il connaissait le commandement de Dieu qui dit: “Tu n'adoreras pas d'autres dieux que moi”, et il savait qu'en acceptant l'adoration du peuple, il avait mis le comble à son iniquité et attiré sur lui la juste colère du Tout-Puissant.HR 308.1

    L'ange même qui, des parvis célestes, était venu au secours de Pierre pour l'arracher au pouvoir de son persécuteur, fut l'instrument de la colère de Dieu et de son jugement prononcé sur Hérode. Cet ange qui avait secoué Pierre pour l'éveiller de son sommeil agit d'une tout autre manière à l'égard du roi pervers qu'il frappa d'une maladie mortelle. Le Seigneur brisa l'orgueil d'Hérode, et son corps, qu'il avait revêtu de vêtements somptueux pour se faire admirer du peuple, fut dévoré par les vers et voué à la pourriture pendant il était encore vivant. Le souverain expira après une terrible agonie physique et morale, sous le jugement réprobateur de Dieu.HR 308.2

    Cette manifestation de la justice divine fit une profonde impression sur le peuple. Tandis que l'apôtre du Christ avait été miraculeusement délivré de la prison et de la mort, son persécuteur avait été frappé par la malédiction du Très-Haut. Ces événements furent connus dans tous les pays et servirent de moyen par lequel beaucoup crurent en Jésus.HR 309.1

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