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La Vie de Jésus-Christ

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    Chapitre 7 — Jean rendant témoignage de Christ

    Après que Jésus eut achevé son long jeûne et eut remporté la victoire sur le tentateur, il retourna sur les bords du Jourdain, et se mêla aux disciples de Jean sans donner aucun signe visible de son œuvre spéciale, et sans rien faire qui le distinguât.VJC 80.1

    Les autorités supérieures de Jérusalem avaient envoyé des hommes pour s'informer de ce que pouvait être la grande agitation que Jean provoquait. On accourait des villes et des bourgades pour l'entendre; et les principaux de la nation désiraient connaître en vertu de quelle autorité il attirait ainsi l'attention du peuple et bouleversait la société. Ces envoyés sommèrent Jean de leur déclarer d'une manière certaine s'il était le Messie. Jean “le confessa, en disant: Je ne suis point le Christ. Qu'es-tu donc? lui demandèrent-ils. Es-tu Elie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. Ils lui dirent: Qui es-tu donc? afin que nous rendions réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même? Il dit: Je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Esaïe.”VJC 80.2

    On demanda ensuite à Jean par quelle autorité il baptisait et agitait ainsi le peuple, s'il ne prétendait être ni le Christ, ni Elie, ni le “prophète”. Cette dernière parole se rapportait à Moïse. Les Juifs étaient enclins à croire que Moïse ressusciterait des morts et serait enlevé au ciel. Ils ne savaient pas qu'il était déjà ressuscité.VJC 80.3

    Lorsque Jean parut, baptisant d'eau, les Juifs pensèrent que ce pouvait être Moïse ressuscité, car il paraissait connaître à fond les prophéties données par ce dernier, et semblait comprendre l'histoire des Hébreux et de leur séjour dans le désert en conséquence de leurs murmures et de leurs rébellions.VJC 80.4

    Le peuple se rappelait aussi les circonstances particulières de la naissance de Jean: l'apparition de l'ange de Dieu à Zacharie, son père, dans le temple, le mutisme dont avait été frappé le sacrificateur âgé parce qu'il n'avait point cru aux paroles de l'ange, et comment sa langue avait été déliée à la naissance de Jean. Pendant les trente années qui s'étaient écoulées depuis, ces choses avaient été en partie oubliées. Mais lorsque Jean parut comme prophète, on se rappela la manifestation de l'Esprit de Dieu à sa naissance.VJC 81.1

    Lorsque les envoyés de Jérusalem parlaient à Jean de sa mission et de son œuvre, il eût pu en prendre tout l'honneur pour lui-même, s'il y avait été disposé. Mais il n'aurait pas voulu s'attribuer l'honneur qui ne lui appartenait pas. Tandis qu'il parlait avec ces envoyés de Jérusalem, ses yeux s'enflammèrent tout à coup, son visage s'illumina, et tout son être parut agité d'une grande émotion: il venait de découvrir Jésus parmi la foule. Le prophète leva la main et, indiquant Jésus, il dit: “Il y a un homme au milieu de vous, que vous ne connaissez point.” Je suis venu préparer le chemin à celui que vous voyez maintenant. C'est le Messie, “c'est celui qui vient après moi, qui m'est préféré, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers.”VJC 81.2

    Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. C'est celui dont je disais: Il vient après moi un homme qui m'est préféré, car il est plus grand que moi. Et pour moi, je ne le connaissais pas; mais je suis venu baptiser d'eau, afin qu'il soit manifesté à Israël. Jean rendit encore ce témoignage, et dit: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s'est arrêté sur lui. Pour moi, je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau m'avait dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que c'est lui qui est le Fils de Dieu.VJC 81.3

    Le lendemain, Jean étant encore là avec deux de ses disciples, et voyant Jésus qui marchait, dit: Voilà l'Agneau de Dieu. Les deux disciples, ayant entendu ces paroles, suivirent Jésus. Alors Jésus, se retournant, vit qu'ils le suivaient, et il leur dit: “Que cherchez-vous?” Les disciples confessèrent qu'ils cherchaient Christ, qu'ils désiraient le connaître et recevoir ses instructions chez lui. Ils étaient charmés par ses leçons impressives, quoique simples et pratiques. Jamais ils ne s'étaient sentis aussi émus. André, frère de Simon Pierre, était l'un de ces disciples. Il était rempli d'intérêt pour ses amis et ses parents, et il désirait qu'eux aussi vissent Christ et entendissent eux-mêmes ses précieuses leçons.VJC 81.4

    André s'en alla à la recherche de son frère Simon, et lui dit avec confiance avoir trouvé le Messie, le Sauveur du monde. Il amena son frère à Jésus qui, aussitôt qu'il le vit, dit: “Tu es Simon, fils de Jona: tu seras appelé Céphas (c'est-à-dire Pierre).”VJC 82.1

    Le jour suivant, Jésus appela un autre disciple nommé Philippe, qui le suivit aussi. Philippe crut pleinement que Jésus était le Messie, et il se mit aussitôt à la recherche d'autres personnes pour les inviter à venir écouter les enseignements de Christ, enseignements qui l'avaient tellement charmé. Ainsi Philippe trouva Nathanaël, qui était du nombre de ceux qui avaient entendu Jean proclamer: “Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde.” Il avait été bien convaincu, sur quoi se retirant dans un pré, caché à tous les yeux, il médita sur ce que Jean venait d'annoncer, rappelant à son esprit les prophéties se rapportant à la venue du Messie et à sa mission. Il se demanda: Celui-ci pourrait-il bien être le Messie si longtemps attendu, et que tous désiraient si ardemment voir? L'espérance fit battre son cœur de joie, à la pensée que ce pourrait bien être celui qui sauverait Israël. Il s'agenouilla devant Dieu et demanda que si la personne que Jean avait déclarée être le Rédempteur du monde, était en effet le Sauveur promis, il pût le reconnaître.VJC 82.2

    Pendant que Nathanaël priait, il entendit la voix de Philippe qui l'appelait: “Nous avons trouvé, disait-il, celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et dont les prophètes ont parlé: c'est Jésus de Nazareth, le fils de Joseph. Nathanaël lui dit: Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? Philippe lui dit: Viens, et vois. Jésus, voyant venir Nathanaël, dit de lui: Voici un véritable Israélite en qui il n'y a point de fraude. Nathanaël lui dit: D'où me connais-tu? Jésus lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, je t'ai vu quand tu étais sous un figuier.” Alors la foi chancelante de Nathanaël fut fortifiée, et il répondit et dit: “Maître! tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'avais vu sous un figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que ceci. Il lui dit aussi: En vérité, en vérité je vous dis que désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme.”VJC 82.3

    Dans cet appel de ces quelques premiers disciples, le fondement de l'Eglise chrétienne fut posé par des efforts individuels. Jean indique d'abord Jésus à deux de ses disciples. Ensuite l'un de ceux-ci trouva son frère et l'amena au Sauveur. Philippe est ensuite appelé et se met à la recherche de Nathanaël. Il y a ici une instruction pour tous les disciples de Christ. Elle leur enseigne l'importance des efforts personnels, faisant un appel direct à ses parents, à ses amis et à ses connaissances. Il en est qui professent toute leur vie durant d'être en rapport avec Christ, et qui pourtant ne font jamais aucun effort personnel pour amener des âmes au Sauveur. Ils laissent toute cette œuvre au ministre. Celui-ci peut être bien qualifié pour cette œuvre; mais il ne peut faire ce que Dieu a confié aux membres de l'église. Beaucoup de membres s'excusent de l'indifférence qu'ils apportent au salut de leurs semblables qui sont sans Christ, et se contentent de jouir égoïstement de la grâce de Dieu sans faire aucun effort pour amener d'autres âmes au Sauveur. Dans la vigne du Seigneur, il y a quelque chose à faire pour tous. Les ouvriers dévoués, désintéressés et fidèles recevront une abondante mesure de sa grâce ici-bas, et une récompense qu'il leur accordera ci-après.VJC 83.1

    La foi s'exerce par les bonnes œuvres, et le courage et l'espérance s'unissent à la foi agissante. La cause pour laquelle tant de chrétiens de profession n'ont pas une expérience vivante et joyeuse, c'est qu'ils ne font rien pour l'obtenir. S'ils se mettaient à l'œuvre que Dieu désire les voir accomplir, leur foi augmenterait, et ils progresseraient dans la vie divine.VJC 83.2

    Jésus prit plaisir à voir la foi sincère de Nathanaël, qui ne demanda point d'autres preuves que les quelques paroles qu'il avait entendues. Le Sauveur envisageait avec plaisir l'œuvre qu'il devait accomplir lui-même à l'avenir en soulageant les affligés, en guérissant les malades et en rompant les liens de Satan. C'est en vue de ces bienfaits qu'il venait répandre, que Christ dit à Nathanaël, en présence des autres disciples: “Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme.”VJC 84.1

    Jésus dit virtuellement par ces paroles: Sur les bords du Jourdain, les cieux furent ouverts devant moi, et l'Esprit descendit sur moi sous la forme d'une colombe. Cette scène ne fut qu'un signe pour témoigner que je suis le Fils de Dieu. Si vous croyez en moi comme tel, votre foi sera vivifiée et vous verrez que les cieux sont ouverts pour ne plus jamais se fermer. Je les ai ouverts pour vous, et les anges de Dieu qui se joignent à moi dans la réconciliation entre le ciel et la terre, mettant en rapport les croyants sur la terre avec le Père dans les cieux, monteront pour porter au Père les prières de ceux qui sont dans le besoin et la détresse, et descendront pour apporter les bienfaits et l'espérance, le courage, la santé et la vie aux enfants des hommes.VJC 84.2

    Le Sauveur présentait ici la vérité qui avait été révélée à Jacob dans le songe où il contempla “une échelle qui était appuyée sur la terre, et dont le haut touchait jusqu'aux cieux, et les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle.”1Genèse 28:12. Cette échelle représente Jésus. S'il n'était devenu le substitut de l'homme en s'offrant en sacrifice, il n'eût pu y avoir aucune communication entre le ciel et la terre; aucune bénédiction, aucun salut n'eût pu descendre de celui-là sur celle-ci. Jusqu'au moment de la rébellion de l'homme contre le gouvernement du ciel, il avait existé un libre échange de sentiments entre l'homme et son Créateur. Le ciel et la terre étaient reliés par une route que le Seigneur aimait à parcourir. Mais le péché d'Adam et d'Eve avait séparé la terre d'avec le ciel. La malédiction du péché qui reposait sur la race humaine, était si odieuse devant Dieu, qu'il ne put exister aucune communication entre Dieu et l'homme, avec quelque ardeur que ce dernier la désirât. Il lui était impossible de monter sur les crénaux des cieux et d'entrer dans la cité de Dieu, car il n'y entre rien de souillé. Cependant, le monde ne fut pas abandonné à un morne désespoir. Christ s'exila sur cette terre afin de ramener la brebis perdue, errante, le monde ruiné par le mal. Par ses mérites, il combla l'abîme creusé par le péché, et de nouveau les portes du paradis sont ouvertes aux enfants des hommes, et des messagers célestes, montant et descendant l'échelle, entretiennent les communications ouvertes derechef avec la race déchue.VJC 84.3

    Les anges de Dieu vont constamment de la terre au ciel, et du ciel à la terre. Tous les miracles de Christ en faveur des affligés et des souffrants furent accomplis par la puissance de Dieu, par le ministère des anges. Christ condescendit à revêtir notre humanité, et de cette manière il lia ses intérêts à ceux d'une race déchue, les fils et les filles d'Adam ici-bas, tandis que sa divinité saisit le trône de Dieu. Et c'est ainsi que Christ ouvre la communication de l'homme avec Dieu, et de Dieu avec l'homme. Tous les bienfaits que Dieu fait à l'homme lui arrivent par le ministère des anges.VJC 85.1

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