Loading...
Larger font
Smaller font
Copy
Print
Contents
  • Results
  • Related
  • Featured
No results found for: "".
  • Weighted Relevancy
  • Content Sequence
  • Relevancy
  • Earliest First
  • Latest First
    Larger font
    Smaller font
    Copy
    Print
    Contents

    21 - Un avertissement rejeté

    En prêchant la doctrine du retour du Christ, William Miller et ses collaborateurs travaillaient dans l’unique but d’éveiller les hommes à la nécessité d’une préparation pour le jugement. Ils cherchaient à amener ceux qui se prétendaient religieux à la véritable espérance de l’Église et à l’expérience d’une vie chrétienne plus profonde. Ils œuvraient pour convaincre les inconvertis du devoir de se repentir et de se donner à Dieu sans retard. « Ils ne firent aucune tentative de recrutement à une secte ou à un parti religieux. C’est pourquoi ils travaillèrent parmi tous les partis et parmi toutes les sectes, sans s’immiscer dans leur organisation ou dans leur discipline. ”GE3 275.1

    « Dans tous mes travaux, dit William Miller, je n’ai jamais eu le désir ni la pensée de créer un groupe séparé de celui des dénominations existantes ou de favoriser l’une d’elles aux dépens de l’autre. J’ai songé à les privilégier toutes. En supposant que tous les chrétiens se réjouiraient à la perspective de l’avènement du Christ, et que ceux qui ne partageraient pas mes opinions n’en aimeraient pas moins ceux qui embrasseraient cette doctrine, je n’ai pas imaginé qu’il soit nécessaire de tenir des réunions séparées. Mon unique désir était de convertir les âmes à Dieu, d’avertir le monde du jugement à venir et de persuader mes semblables de rechercher la préparation du cœur qui leur permettrait de rencontrer leur Dieu dans la paix. La grande majorité de ceux que mes travaux ont amenés à la conversion se sont joints aux diverses Églises existantes 1Sylvester Bliss, Memoirs of Wm. Miller [Les mémoires de William Miller], p. 328.. »GE3 275.2

    Parce que son œuvre tendait à édifier les Églises, elle fut considérée avec faveur pendant un certain temps. Mais, au fur et à mesure, les prédicateurs et les conducteurs religieux prirent position contre la doctrine du retour du Christ et tentèrent d’étouffer toute agitation sur ce sujet, en s’y opposant du haut de la chaire et en refusant à leurs membres le privilège d’assister aux prédications du second avènement, ou d’exprimer leur conviction lors des réunions de prières de leur Église. De sorte que ces croyants se trouvèrent dans une position d’épreuve et de perplexité très grandes. Ils aimaient leur Église et ne tenaient pas à s’en séparer; mais quand ils virent qu’on imposait le silence au témoignage de la Parole de Dieu et qu’on leur refusait le droit de sonder les prophéties, ils eurent le sentiment que la loyauté envers Dieu leur interdisait de se soumettre. Ils ne pouvaient plus considérer ceux qui s’efforçaient d’imposer le silence au témoignage de la Parole de Dieu comme constituant l’Église du Christ, « la colonne et l’appui de la vérité 21 Timothée 3.15. ». C’est pourquoi ils estimèrent légitime de s’en séparer. Au cours de l’été de 1844, environ 50 000 personnes se retirèrent de leurs Églises respectives.GE3 275.3

    Vers cette époque, on observa un changement marqué dans la plupart des Églises de l’ensemble des États-Unis. Depuis des années, on assistait à un conformisme en croissance graduelle et constante, aux pratiques et aux coutumes mondaines et à un déclin de la véritable vie spirituelle. En cette année 1844, on constata comme un affaissement soudain et notoire dans presque toutes les Églises de ce pays. Aucune d’entre elles n’a semblé être en mesure d’en indiquer la cause. Ce fait fut largement remarqué et commenté, aussi bien dans la presse que du haut de la chaire.GE3 276.1

    Lors d’une réunion du Consistoire de l’Église presbytérienne de Philadelphie, M. Barnes, auteur d’un commentaire largement estimé et pasteur d’une des principales Églises de cette ville, « déclara qu»il était dans le ministère depuis vingt ans et que jamais, jusqu’au précédent service de communion, il n’avait célébré ce sacrement sans qu’il y ait un certain nombre de nouveaux membres dans l’Église. Maintenant, il n’y a aucun réveil, aucune conversion, peu de croissance en grâce visible chez ceux qui professent le christianisme, et personne ne vient dans son bureau discuter du salut de son âme. Parallèlement aux progrès des affaires et aux perspectives de plus en plus brillantes du commerce et de l’industrie, on constate un accroissement de l’esprit mondain. Il en est ainsi de toutes les dénominations 3Congregational Journal [Journal de l’Église congrégationaliste], 23 mai 1844. . ”GE3 276.2

    Au mois de février de cette même année, le professeur Finney, de l’Institut Oberlin, déclara: « Nous constatons qu’en général les Églises protestantes de notre pays, en tant que telles, sont ou indifférentes, ou hostiles à presque toutes les réformes morales de notre siècle. Il existe des exceptions partielles, mais elles sont trop peu nombreuses pour généraliser ce fait. Un autre exemple a aussi été corroboré: l’absence presque universelle de l’influence d’un réveil dans les Églises. Cette apathie spirituelle est presque générale, terriblement profonde; c’est ce dont témoigne la presse religieuse de notre pays. [...] La plupart des membres d’Église deviennent des fervents de la mode, s’associent aux impies dans leurs parties de plaisir, leurs bals, leurs festivités, etc.... Inutile d’en dire plus sur ce douloureux sujet. Qu’il suffise de dire que la preuve est de plus en plus manifeste et qu’elle pèse lourdement sur notre cœur : les Églises en général sont dans un triste état de dégénérescence. Elles se sont beaucoup éloignées du Seigneur, qui s’est retiré de leur sein. ”GE3 276.3

    Un correspondant du Religious Telescope [Le télescope religieux] témoignait : «On n’avait jamais assisté à un tel déclin religieux comme aujourd’hui. L’Église doit vraiment se réveiller et rechercher la cause de cette affliction; car c’est bien comme une affliction que tous ceux qui aiment Sion doivent la considérer. Lorsque nous réfléchissons au petit nombre de véritables conversions, à l’impertinence et à l’endurcissement presque sans parallèle des pécheurs, nous nous exclamons presque involontairement : “Dieu a-t-il oublié de manifester sa grâce ? Ou bien, la porte de la miséricorde s’est-elle refermée ?” ”GE3 276.4

    Une telle condition dans l’Église n’existe jamais sans cause. Les ténèbres spirituelles qui enveloppent les nations, les congrégations et les individus ne sont pas dues au retrait arbitraire des secours de la grâce divine, mais à la négligence ou au rejet de la lumière de Dieu par les hommes. On trouve une illustration frappante de cette vérité dans l’histoire du peuple juif à l’époque du Christ. Par son attachement au monde et son oubli de Dieu et de sa Parole, son intelligence s’était obscurcie et les cœur s étaient tombés dans la mondanité et la sensualité. C’est ainsi que ce peuple se trouva dans l’ignorance concernant l’avènement du Messie. Dans son orgueil et son incrédulité, il rejeta le Rédempteur. Même alors, Dieu ne priva pas la nation juive de la possibilité de connaître les bénédictions du salut et d’y participer. Mais ceux qui avaient rejeté la vérité perdirent tout désir de posséder ce don céleste. Ils avaient substitué les ténèbres à la lumière, jusqu’à ce que la lumière qui était en eux devienne ténèbres; et « combien [étaient] grandes les ténèbres 4Matthieu 6.23.GE3 276.5

    Il convient à la politique de Satan que les hommes conservent les formes de la religion, pourvu que l’esprit de la véritable piété soit absent. Après avoir rejeté l’Évangile, les Juifs continuèrent avec zèle à maintenir leurs anciens rites et à préserver avec rigueur leur exclusivisme national, tout en étant dans l’obligation d’admettre que la présence de Dieu ne se manifestait plus parmi eux. La prophétie de Daniel annonçait si précisément l’époque de l’avènement du Messie et prédisait si clairement sa mort qu’ils en découragèrent l’étude ; et, finalement, les rabbins prononcèrent une malédiction sur tous ceux qui tenteraient de calculer le temps. Dans son aveuglement et son impénitence, le peuple d’Israël, pendant les siècles qui suivirent, est demeuré indifférent aux offres gratuites du salut et peu soucieux des bénédictions de l’Évangile, exemple terrible et solennel du danger de rejeter la lumière céleste.GE3 277.1

    Partout où les mêmes causes se manifestent, les mêmes conséquences s’ensuivront. Celui qui étouffe délibérément ses convictions du devoir parce qu’elles vont à l’encontre de ses inclinations perdra finalement la faculté de distinguer entre la vérité et l’erreur. Son intelligence s’obscurcira, sa conscience s’émoussera, son cœur s’endurcira et son âme se séparera de Dieu. Là où le message de la vérité divine est rejeté ou dédaigné, l’Église est enveloppée de ténèbres. La foi et l’amour se refroidissent et font place à l’aliénation et à la dissension. Les membres d’Église concentrent leurs intérêts et leurs énergies sur les affaires de ce monde, et les pécheurs s’endurcissent dans leur impénitence.GE3 277.2

    Le message du premier ange du chapitre 14 de l’Apocalypse, annonçant l’heure du jugement et invitant les hommes à craindre Dieu et à se prosterner devant lui, était destiné à séparer le peuple de Dieu des influences corruptrices du monde et à éveiller leur conscience pour qu’ils se rende compte de sa véritable condition de peuple mondain et déchu. Par ce message, Dieu avait envoyé un avertissement qui, s’il avait été accepté, aurait corrigé les maux qui le séparaient de son Église. Si les croyants avaient accueilli ce message céleste en humiliant leur cœur devant le Seigneur et en cherchant sincèrement la préparation nécessaire pour pouvoir se tenir debout en sa présence, l’Esprit et la puissance de Dieu se seraient manifestés parmi eux. L’Église aurait retrouvé cet état béni d’unité, de foi et d’amour qui existait à l’époque des apôtres, lorsque « la multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul cœur et une seule âme 5Actes 4.32. », lorsque ces premiers chrétiens « disaient la parole de Dieu avec assurance 7Actes 4.31. ».et lorsque «le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qu» il sauvait 7Actes 2.47. ».GE3 277.3

    Si ceux qui proclament être le peuple de Dieu acceptaient la lumière telle qu’elle brille depuis sa Parole, ils atteindraient cette unité pour laquelle le Christ a prié, celle que l’apôtre Paul a décrite comme « l’unité de l’Esprit par le lien de la paix 8Éphésiens 4.3.». Il a ajouté: «Il y a un seul corps et un seul Esprit, tout comme vous avez aussi été appelés dans une seule espérance, celle de votre appel ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême 9Éphésiens 4.4,5.. ”GE3 277.4

    Tels furent les résultats bénis dont jouirent ceux qui accueillirent le message du second avènement. Ils étaient issus de différentes dénominations, mais les barrières confessionnelles furent renversées, les credo contradictoires réduits en cendre ; l’espérance non biblique d’un millénium temporel abandonnée, les fausses conceptions du retour du Christ corrigées, l’orgueil et la conformité au monde balayés, les torts réparés. Les cœurs s’unirent dans la plus douce communion, l’amour et la joie régnèrent sans partage. Ce que cette doctrine fit pour les quelques-uns qui l’acceptèrent, elle l’aurait fait aussi pour tous ceux qui l’auraient acceptée.GE3 278.1

    Mais les Églises en général refusèrent cet avertissement. Les prédicateurs, en tant que « guetteur[s] pour la maison d’Israël 10Ezéchiel 3.17. », auraient dû être les premier à discerner les signes de l’avènement de Jésus, mais ils ne surent pas reconnaître la vérité, ni dans le témoignage des prophètes, ni dans les signes des temps. Au fur et à mesure que les espérances et les ambitions terrestres remplissaient les cœurs, l’amour pour Dieu et la foi en sa Parole s’étaient refroidis. Lorsqu’on leur présenta la doctrine du second avènement, elle ne fit qu’alimenter leurs préjugés et leur incrédulité. Le fait que ce message était, en grande partie, prêché par des laïcs fut avancé comme argument contre lui. Comme autrefois, le témoignage direct de la Parole de Dieu rencontra cette objection : « Y a-t-il quelqu’un parmi les chefs ou les pharisiens qui ait mis sa foi en lui 11Jean 7.48.GE3 278.2

    Découvrant combien il était difficile de réfuter les arguments tirés des périodes prophétiques, beaucoup de prédicateurs découragèrent l’étude des prophéties en enseignant que les livres prophétiques étaient scellés et qu’ils n’étaient pas destinés à être compris. De nombreuses personnes firent confiance implicitement à leur pasteur et refusèrent d’écouter cet avertissement. D’autres, bien que convaincus de la vérité, n’osèrent pas la proclamer publiquement, « pour ne pas être exclus de la synagogue12Jean 12.42. ». Le message que Dieu avait envoyé pour éprouver et purifier l’Église ne révélait que trop sûrement le nombre de ceux qui avaient placé leurs affections en ce monde plutôt qu’en Christ. Les liens qui les retenaient à cette terre étaient plus forts que ceux qui les attiraient vers le ciel. Ils préférèrent écouter la voix de la sagesse humaine et se détournèrent du message de la vérité destiné à sonder les cœurs.GE3 278.3

    En refusant l’avertissement du premier ange, ils rejetèrent les moyens que le ciel avait prévus pour la restauration de leur âme. Ils repoussèrent le messager de la grâce qui aurait corrigé les maux qui les séparaient de Dieu, et recherchèrent avec encore plus d’avidité l’amitié du monde. Telle fut la cause de ce terrible état de mondanité, de rechute et de mort spirituelle qui régnait dans les Églises en 1844.GE3 278.4

    Dans le chapitre 14 de l’Apocalypse, le premier ange est suivi par un second, qui proclame: « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution 13Apocalypse 14.8. ! » Le terme «Babylone” est dérivé de « Babel » et signifie «confusion”. L’Écriture l’emploie pour désigner les diverses formes de religion fausse ou apostate. Au chapitre 17 de l’Apocalypse, Babylone est représentée sous les traits d’une femme, image utilisée dans la Bible pour symboliser une Église: une femme vertueuse représente une Église pure, et une femme vile une Église apostate.GE3 278.5

    Dans la Bible, le caractère sacré et permanent des relations qui existent entre le Christ et son Église est représenté par les liens du mariage. Le Seigneur s’est uni à son peuple par une alliance solennelle, il lui a promis d’être son Dieu. Son peuple s’est engagé à lui appartenir, et à lui seul. Dieu déclare : « Je te fiancerai à moi pour toujours, je te fiancerai à moi par la justice et l’équité, par la fidélité et la compassion 14Osée 2.21.. » Il affirme également : « C’est moi qui suis votre maître 15Jérémie 3.14.. » Paul emploie la même image dans le Nouveau Testament lorsqu’il dit : « Je vous ai fiancés à un seul homme, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure 162 Corinthiens 11.2.GE3 279.1

    Quand l’Église détourne sa confiance et ses affections du Christ et que l’amour des choses du monde habite son âme, son infidélité est comparée à la transgression des voeux du mariage. C’est par cette image qu’est représenté le péché d’Israël qui s’est éloigné du Seigneur, et le merveilleux amour de Dieu ainsi méprisé est décrit en ces mots touchants: «Je te fis un serment, je contractai une alliance avec toi — déclaration du Seigneur DIÉU — et ainsi tu m’appartins 17Ézéchiel 16.8.. » «Tu devins de plus en plus belle, digne de la royauté. Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à l’éclat dont je t’avais ornée. [... ] Mais tu as mis ta confiance dans ta beauté et tu t’es prostituée, à la faveur de ta renommée18Ézéchiel 16.13-15.. » « Comme une femme qui trahit son compagnon, ainsi vous m’avez trahi, maison d’Israël! — déclaration du SEIGNEUR 19Jérémie 3.20.. » « La femme adultère reçoit des étrangers à la place de son mari 20Ézéchiel 16.32.. »GE3 279.2

    Dans le Nouveau Testament, un langage très semblable à celui-ci est adressé à ceux qui professent être chrétiens, mais recherchent l’amitié du monde plutôt que la faveur de Dieu. L’apôtre Jacques déclare : «Adultères ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est hostilité à l’égard de Dieu? Celui qui est décidé à être ami du monde se rend donc ennemi de Dieu 21Jacques 4.4.. »GE3 279.3

    La femme (Babylone) du chapitre 17 de l’Apocalypse est décrite comme étant «vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait à la main une coupe d’or, pleine d’abominations et des impuretés.... Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des prostituées22Apocalypse 17.4,5..” Le prophète nous dit: «Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus 23Apocalypse 17.6.. » Il est dit plus loin que cette femme représente « la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre 24Apocalypse 17.18. ».GE3 279.4

    La puissance qui, pendant tant de siècles, a exercé sa domination despotique sur les monarques de la chrétienté est Rome. La couleur pourpre et l’écarlate, l’or, les pierres précieuses et les perles représentent de manière frappante la magnificence et la pompe plus que royales caractérisant le siège de son Église. On ne pourrait déclarer avec autant d’exactitude qu’aucune autre puissance «ivre du sang des saints » que cette Eglise n’a si cruellement persécuté les disciples du Christ. Babylone est aussi accusée du péché d’avoir entretenu des relations illégitimes avec « les rois de la terre ». C’est en se détournant du Seigneur et en contractant des alliances avec les païens que l’Église juive était devenue une prostituée. L’Église de Rome, se corrompant de la même manière en recherchant l’appui des puissances terrestres, reçoit une condamnation identique.GE3 279.5

    Babylone est appelée « la mère des prostituées ». Ses filles doivent donc symboliser les Églises qui se cramponnent à ses doctrines et à ses traditions et suivent son exemple en sacrifiant la vérité et l’approbation de Dieu pour pouvoir contracter une alliance illégitime avec le monde. Le message du chapitre 14 de l’Apocalypse annonçant la chute de Babylone doit donc s’appliquer aux confessions religieuses qui ont autrefois commencé par être pures, mais se sont corrompues. Puisque ce message vient après l’avertissement du jugement, c’est qu’il doit être proclamé dans les derniers jours. Il ne peut donc s’appliquer qu’à l’Église romaine seule, qui se trouve dans cet état de chute depuis de nombreux siècles.GE3 280.1

    De plus, au chapitre 18 de l’Apocalypse, le peuple de Dieu est appelé à sortir de Babylone. D’après ce passage, de nombreux fidèles doivent encore se trouver dans Babylone. Quelles confessions religieuses abritent actuellement la plupart des disciples du Christ ? Ce sont sans aucun doute les diverses Églises professant la foi protestante, qui, au moment de leur apparition, prirent position courageusement pour Dieu et pour la vérité, et la bénédiction divine reposa sur elles. Le monde incrédule lui-même fut forcé de reconnaître les conséquences bénéfiques qui suivirent l’acceptation des principes de l’Évangile. Comme l’écrivait le prophète au peuple d’Israël: « Ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à l’éclat dont je t’avais ornée — déclaration du Seigneur DIEU 25Ézéchiel 16.14.. » Mais la chute de ces Églises fut causée par la même erreur qui avait entraîné la malédiction et la ruine d’Israël: celle d’imiter les pratiques des impies et de rechercher leur amitié. «Tu as mis ta confiance dans ta beauté et tu t’es prostituée, à la faveur de ta renommée 26Ézéchiel 16.15.. »GE3 280.2

    De nombreuses Églises protestantes suivent l’exemple de Rome dans leurs commerces iniques avec « les rois de la terre 27Apocalypse 17.18.» : les Églises d’État, dans leurs relations avec le gouvernement séculier, et les autres dénominations, dans leur recherche de la faveur du monde. Le terme « Babylone» (confusion) peut s’appliquer de manière appropriée à ces confessions religieuses, qui toutes prétendent puiser leurs doctrines dans la Bible, et qui sont divisées en sectes presque innombrables, professant des credo et des théories en grande partie contradictoires.GE3 280.3

    Outre leur union coupable avec le monde, les dénominations qui se sont séparées de l’Église romaine présentent aussi d’autres de ses caractéristiques. Un ouvrage de l’Église catholique prétend que «si l’Église romaine s’est rendue coupable d’idolâtrie en ce qui concerne les saints, sa fille, l’Église d’Angleterre, s’est rendue cou pable de manière identique, en consacrant dix églises à Marie pour une seule consacrée au Christ 28Richard Challoner, The Catholic Christian Instructed [Instructions pour le chrétien catholique], préface, p. 21, 22.».GE3 280.4

    Le Dr Hopkins, dans «A Treatise on the Millenium” [Traité sur le millénium], déclare : « Il n’y a aucune raison de penser que l’esprit et les pratiques antichrétiens se limitent à ce que nous appelons maintenant l’Église de Rome. Les Églises protestantes ont gardé en elles une grande part de l’antéchrist et sont loin d’être totalement réformées de [...] la corruption et de la méchanceté 29Samuel Hopkins, Œuvres, volume 2, p. 328.. »GE3 281.1

    Concernant la séparation de l’Église presbytérienne de l’Église romaine, le Dr Guthrie écrit: « Il y a trois cents ans que notre Eglise, une Bible ouverte sur sa bannière, et cette devise, “Sondez les Ecritures” sur sa banderole, est sortie des portes de l’Église romaine. » Puis il pose cette question significative : « Est-elle sortie pure de Babylone 30Thomas Guthrie, The Gospel in Ezekiel [L’Évangile dans le livre d’Ézéchiel], p. 237. ? »GE3 281.2

    « L’Église d’Angleterre, disait Spurgeon, semble être totalement rongée par le sacramentalisme; et les non-conformistes paraissent presque autant affligés d’incrédulité philosophique. Ceux dont nous avions une meilleure opinion se détournent l’un après l’autre des fondements de la foi. Je crois que le cœur même de l’Angleterre est totalement criblé d’une incrédulité condamnable, qui ose encore monter en chaire et se prétendre chrétienne. ”GE3 281.3

    Quelle fut l’origine de cette grande apostasie? Comment l’Église s’est-elle éloignée de la simplicité de l’Évangile ? En se conformant aux pratiques du paganisme pour faciliter l’acceptation du christianisme par les païens. L’apôtre Paul déclarait que, même à son époque, «déjà le mystère du mal [était] à l’œuvre 312 Thessaloniciens 2.7. ». Du vivant des apôtres, l’Église resta relativement pure. Mais «vers la fin du IIe siècle, la plupart des Églises revêtirent une forme nouvelle. Leur simplicité première disparut, et, insensiblement, au fur et à mesure que les anciens disciples descendaient dans la tombe, leurs enfants, accompagnés des nouveaux convertis, [...] s’avancèrent et remodelèrent la cause 32Robert Robinson, Ecclesiastical Researches [Recherches ecclésiastiques], chapitre 6, paragraphe 17, p. 51.. » Pour obtenir des conversions, on abaissa le niveau élevé de la foi chrétienne. Le résultat fut qu’« un flot de païens, inondant l’Église, y apporta ses coutumes, ses pratiques et ses idoles 33Gavazzi, Lectures [Conférences], p. 278. ». Parce que le christianisme avait obtenu la faveur et le soutien des dirigeants séculiers, des multitudes l’acceptèrent nominalement; mais beaucoup d’entre elles, chrétiennes en apparence, « gardèrent leur cœur païen, et continuèrent à adorer leurs idoles en secret 34Idem. ».GE3 281.4

    Le même processus ne s’est-il pas répété dans presque toutes les Églises qui se disaient protestantes ? Au fur et à mesure que s’éteignaient leurs fondateurs, ceux qui possédaient le véritable esprit de réforme, leurs descendants « s’avancèrent et remodelèrent la cause ». Tout en se cramponnant aveuglément au credo de leurs pères et en refusant d’accepter toute vérité autre que celle qu’ils avaient sous les yeux, les enfants des réformateurs s’écartèrent considérablement de l’exemple d’humilité, d’abnégation et de renoncement qu’ils avaient reçu. C’est ainsi que «leur simplicité première disparut». Un flot mondain, inondant l’Église, « y apporta ses coutumes, ses pratiques et ses idoles ».GE3 281.5

    Hélas, dans quelle terrible mesure cette amitié avec le monde, qui est aussi « hostilité à l’égard de Dieu 35Jacques 4.4. ”, n’est-elle pas caressée par ceux qui professent être les disciples du Christ! Combien les Églises populaires, dans toute la chrétienté, se sont-elles écartées du principe biblique de l’humilité, de l’abnégation, de la simplicité et de la piété! John Wesley, parlant du bon usage de l’argent, disait: « Ne gaspillez pas une seule partie d’un talent aussi précieux simplement pour satisfaire la convoitise des yeux, par des vêtements superflus ou coûteux, ou par des ornements inutiles. N’en gaspillez aucune partie pour orner vos maisons d’objets d’art, de meubles superflus ou coûteux, de tableaux de prix, d’images et de dorures.... Ne dépensez rien pour satisfaire l’orgueil de la vie, pour obtenir l’admiration ou les louanges des hommes.... “Tant que tu te feras du bien, les hommes te loueront.” Tant que tu seras vêtu “de pourpre et de fin lin” et feras “chaque jour... la fête 36Luc 16.19.”, sans aucun doute beaucoup applaudiront l’élégance de ton goût, ta générosité et ton hospitalité. Mais n’achète pas si cher leurs applaudissements. Contente-toi plutôt de l’honneur qui vient de Dieu 37John Wesley, Œuvres, sermon 50, The Use of Money [L’usage de l’argent].. » Hélas, dans de nombreuses Églises de notre époque, on ne tient aucun compte de cet enseignement.GE3 282.1

    Appartenir à une religion est devenu un facteur de considération dans le monde. Dirigeants, politiciens, avocats, médecins, marchands se joignent à l’Église pour gagner le respect et la confiance de la société et favoriser leurs propres intérêts. Ils cherchent ainsi à couvrir toutes leurs transactions injustes sous le manteau du christianisme. Les différentes confessions religieuses, renforcées par la richesse et l’influence de ces mondains baptisés, convoitent encore plus la popularité et la notoriété du monde. On érige sur les avenues les plus fréquentées de splendides églises, ornées de la manière la plus déraisonnable. Ceux qui les fréquentent portent des vêtements coûteux et à la mode. On verse un gros salaire à un prédicateur de talent pour qu’il attire et captive l’auditoire. Ses sermons ne doivent pas aborder les péchés populaires, mais doivent être suaves et agréables pour convenir aux oreilles des auditeurs. C’est ainsi que les pécheurs de distinction sont inscrits sur les registres de l’Église et que les transgressions mondaines sont dissimulées sous un manteau de piété.GE3 282.2

    Commentant l’attitude présente envers le monde de ceux qui professent le christianisme, un journal séculier de premier plan disait: « Insensiblement, l’Église a cédé à l’esprit du siècle et adapté ses formes de culte aux besoins modernes. [...] L’Église utilise maintenant comme ses instruments tout ce qui peut contribuer à rendre la religion attrayante.” Un correspondant de l’Independent, de New York, parle ainsi du méthodisme tel qu’il est aujourd’hui : « La ligne de démarcation entre ceux qui sont pieux et ceux qui sont irréligieux se perd dans une sorte de pénombre, et, des deux côtés, des hommes travaillent avec zèle à effacer toute différence entre leurs manières d’agir et de s’amuser.... La popularité de la religion tend à faire augmenter considérablement le nombre de ceux qui voudraient profiter de ses avantages sans avoir à s’acquitter honnêtement de ses devoirs. »GE3 282.3

    Howard Crosby a déclaré : « C’est un sujet de profonde préoccupation de constater que l’Église du Christ réalise si peu les desseins de son Seigneur. Exactement comme les Juifs qui, autrefois, par leurs relations de familiarité avec les nations idolâtres, ont détourné leur cœur de Dieu, [...] de même aujourd’hui l’Église de jésus, par ses faux partenariats avec le monde incrédule, abandonne les principes divins et adopte les habitudes pernicieuses d’une société sans Christ, en utilisant des arguments qui amènent à des conclusions étrangères à la révélation divine et totalement opposées à toute croissance en grâce 38The Healthy Christian: An Appeal to the Church [Le chrétien sain: appel à l’Église], p. 141,142.GE3 282.4

    Dans cette marée de mondanité et de recherche du plaisir, l’abnégation et le sacrifice de soi pour l’amour du Christ ont presque entièrement disparu. «Quelques-uns des hommes et des femmes qui jouent aujourd’hui un rôle actif dans nos églises ont été éduqués, étant enfants, à consentir des sacrifices pour pouvoir donner ou agir pour le Christ.... [Mais] si aujourd’hui on a besoin de fonds, [...] il ne faut solliciter personne. Oh, non! On préfère organiser une kermesse, un tableau vivant, un tribunal comique, un souper en costume d’époque, ou autre repas, tout ce qui peut amuser les gens. »GE3 283.1

    Le gouverneur Washburn, du Wisconsin, déclara dans son message annuel du 9 janvier 1873: «Il nous faudrait une loi pour dissoudre les écoles dans lesquelles se forment les joueurs. Il y en a partout. Parfois, même l’Église (inconsciemment, sans doute) accomplit l’œuvre du diable. Les concerts et autres activités destinées à recueillir des dons, les ventes aux enchères, organisés quelquefois au profit de causes religieuses ou charitables, avec souvent des objectifs moins estimables, les loteries, les pochettes surprise, etc., sont tous des procédés destinés à obtenir de l’argent sans rien donner en échange. Rien n’est aussi défavorable à la morale, ni aussi enivrant, particulièrement pour les jeunes, que la possibilité d’acquérir de l’argent ou des biens sans travailler. Si des personnes respectables s’adonnent à ces jeux de hasard tout en calmant leur conscience par la pensée que l’argent va à une bonne cause, il n’y a rien d’étonnant que les jeunes de notre État acquièrent si facilement les habitudes que l’excitation de ces jeux engendre presque à coup sûr. »GE3 283.2

    L’esprit de conformité au monde envahit les Églises dans toute la chrétienté. Robert Atkins, dans un sermon prêché à Londres, brossa un sombre tableau du déclin spirituel de l’Angleterre de son époque : « Ceux qui sont vraiment vertueux sont en nombre décroissant sur la terre, mais personne ne le prend à cœur . Aujourd’hui, ceux qui font profession de religion, dans toutes les Églises, aiment le monde, se conforment à lui, aiment l’aisance matérielle et aspirent à être considérés comme respectables. Ils sont appelés à souffrir avec le Christ, mais reculent déjà à la perspective de l’opprobre.... Apostasie, apostasie, apostasie est gravé sur le fronton de toutes les églises. Si seulement elles le savaient et si elles le ressentaient, il y aurait de l’espoir; mais, hélas, elles s’écrient: “Je suis riche, je suis devenu[e] riche, je n’ai besoin de rien 39Apocalypse 3.17; Second Advent Library [Bibliothèque du second avènement], tract n° 39..” ”GE3 283.3

    Le grand péché reproché à Babylone est qu’elle « a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution 40Apocalypse 14.8. ». Cette coupe enivrante qu’elle présente à la terre représente les fausses doctrines qu’elle a adoptées comme conséquence de ses relations illégitimes avec les grands de ce monde. L’amitié avec le monde a corrompu sa foi, et, à son tour, elle exerce sur lui une influence corruptrice en enseignant des doctrines opposées aux déclarations les plus explicites de l’Écriture Sainte.GE3 283.4

    L’Église romaine a ôté la Bible au peuple et exigé qu’il accepte ses enseignements en échange. Ce fut l’œuvre de la Réforme de restituer aux hommes la Parole de Dieu. Mais n’est-il pas trop vrai que, dans les Églises d’aujourd’hui, on enseigne aux membres à faire reposer leur foi sur le credo et les enseignements de leur communauté plutôt que sur les Écritures ? Charles Beecher, parlant des Églises protestantes, a dit: « Elles reculent au moindre mot sévère prononcé à l’encontre de leur credo avec la même frayeur qu’ont reculé les saint Pères devant toute parole condamnant la vénération des saints et des martyrs, qui était en train d’apparaître et qu’ils encourageaient. [...] Les dénominations protestantes évangéliques se sont tellement bien lié les mains les unes aux autres que, dans n’importe laquelle d’entre elles, on ne peut devenir prédicateur qu’en acceptant un autre livre que la Bible. [...] Cette déclaration n’a rien d’une affabulation, la puissance du credo commence maintenant à éliminer les Écritures aussi sûrement que l’a fait l’Église romaine, mais avec plus de subtilité 41Sermon sur «La Bible, un credo suffisant », prêché à Fort Wayne, Indiana, le 22 février 1846.. »GE3 284.1

    Quand de fidèles enseignants exposent la Parole de Dieu, s’élèvent alors des hommes instruits, des prédicateurs prétendant comprendre les Écritures, qui dénoncent la saine doctrine comme une hérésie, et détournent ainsi ceux qui cherchent la vérité. Si le monde n’était pas désespérément enivré du vin de Babylone, des foules seraient convaincues et se convertiraient par les vérités simples et tranchantes de la Parole de Dieu. Mais la foi religieuse paraît si confuse et si contradictoire que les gens du peuple ne savent pas ce qu’il faut croire en matière de vérité. C’est l’Église qui porte la responsabilité du péché de l’impénitence du monde.GE3 284.2

    Le message du second ange du chapitre 14 de l’Apocalypse, prêché pour la première fois en été 1844, s’appliquait alors plus directement aux Églises des États-Unis, parmi lesquelles l’avertissement du jugement avait été le plus largement proclamé et le plus généralement rejeté, et dans lesquelles le déclin avait été le plus rapide. Pourtant, ce n’est pas en 1844 que ce message atteignit son plein accomplissement. Les Églises passèrent alors par une chute morale, conséquence du rejet de la lumière du message adventiste; mais cette chute ne fut pas complète. En persistant dans le refus des vérités spéciales pour notre temps, elles sont tombées de plus en plus bas. On ne peut cependant pas encore dire aujourd’hui: « elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande, elle qui a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de sa prostitution 42Apocalypse 14.8. !” Elle n’en pas encore fait boire à toutes les nations. L’esprit de conformité au monde et d’indifférence envers les vérités constituant un test pour notre époque existe et a gagné du terrain parmi les Églises de confession protestante de toute la chrétienté. Ces Églises sont comprises dans la dénonciation terrible et solennelle du second ange. Mais l’œuvre de l’apostasie n’a pas encore atteint son point culminant.GE3 284.3

    La Bible déclare qu’avant l’avènement du Seigneur, Satan travaillera « avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les tromperies de l’injustice 432 Thessaloniciens 2.9,10. ”, et que ceux qui « n’ont pas accueilli l’amour de la vérité pour être sauvés 442 Thessaloniciens 2.10.» seront exposés à subir «une opération d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge 452 Thessaloniciens 2.11. ». Ce n’est que lorsque cette condition sera remplie et que l’union entre l’Église et le monde sera pleinement consommée dans toute la chrétienté que la chute de Babylone sera complète. Ce changement est progressif, et l’accomplissement parfait de la prédiction d’Apocalypse 14.8 est encore à venir.GE3 284.4

    Malgré l’éloignement de Dieu et les ténèbres spirituelles des Églises constituant Babylone, la plus grande partie des véritables disciples du Christ se trouve encore en leur sein. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais eu connaissance des vérités spéciales pour notre époque. Nombreux sont ceux qui sont insatisfaits de leur état actuel et aspirent à une lumière plus grande. Ils cherchent en vain l’image du Christ dans les Églises dont ils sont membres. Au fur et à mesure que ces communautés s’éloigneront de la vérité et qu’elles s’allieront plus étroitement avec le monde, la différence entre ces deux classes ira en s’accroissant et produira finalement leur séparation. Le moment viendra où ceux qui aiment Dieu plus que tout ne pourront plus rester unis à ceux qui sont « amis du plaisir plus que de Dieu, [... qui] garderont la forme extérieure de la piété, mais [...] en renieront la puissance 462 Timothée 3.4,5. »GE3 285.1

    Le chapitre 18 de l’Apocalypse attire notre attention sur l’époque où, comme conséquence du rejet du triple avertissement d’Apocalypse 14.6-12, l’Église aura pleinement atteint l’état prédit par le second ange et où le peuple de Dieu encore dans Babylone recevra l’ordre de s’en séparer. Ce message est le dernier qui sera jamais donné au monde et il accomplira son œuvre . Lorsque « ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice 472 Thessaloniciens 2.12.» s’abandonneront à cette puissante illusion et croiront au mensonge, la lumière de la vérité brillera sur tous ceux dont le cœur est ouvert pour la recevoir. Et tous les enfants du Seigneur restés dans Babylone répondront à cet appel : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple 48Apocalypse 18.4. ».GE3 285.2

    Larger font
    Smaller font
    Copy
    Print
    Contents