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    23 - Qu’est-ce que le sanctuaire ?

    Le texte biblique qui, plus que tout autre, avait constitué à la fois la fondation et le pilier central de la foi au retour du Christ était cette déclaration « Jusqu’à deux mille trois cents soirs et matins ; après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d’après d’autres versions bibliques] 1Daniel 8.14. »GE3 299.1

    Ces paroles étaient devenues familières à tous les croyants au proche retour de Jésus. Les lèvres de milliers de personnes répétaient cette prophétie comme mot d’ordre de leur foi. Tous avaient le sentiment que leurs attentes les plus brillantes et leurs espérances les plus chères dépendaient des événements qui s’y trouvaient prédits. On avait démontré que ces jours prophétiques se termineraient en automne de l’année 1844. Comme le reste du monde chrétien, les adventistes croyaient alors que c’était la terre, dans sa totalité ou en partie, qui constituait le sanctuaire Quant à sa purification, elle signifiait pour eux l’embrasement du globe par les feux du dernier jour, au moment du retour du Christ. D’où la conclusion que les Christ reviendrait sur la terre en 1844.GE3 299.2

    Mais le temps fixé était passé, et le Seigneur n’était pas apparu. Ces croyants savaient que la Parole de Dieu ne peut faillir, c’était donc leur interprétation de la prophétie qui devait être défectueuse, mais où était l’erreur? Beaucoup d’entre eux tranchèrent inconsidérément ce nœud de difficultés en affirmant que les 2 300 jours ne se terminaient pas en 1844. Ils ne pouvaient en donner aucune raison, à part le fait que le Christ n’était pas revenu au moment où on l’attendait Leur raisonnement était que, si ces jours prophétiques s’étaient terminés en 1844 le Christ serait revenu pour purifier le sanctuaire en purifiant la terre par le feu Mais, puisqu’il n’était pas revenu, c’était que l’aboutissement de la prophétie na coïncidait pas avec cette date.GE3 299.3

    Accepter cette conclusion signifiait abandonner le calcul précédent des périodes prophétiques. On avait découvert que les 2300 jours commençaient au moment où le décret d’Artaxerxès ordonnant de restaurer et de reconstruire Jérusalem entrait en vigueur en automne 457 av. J.-C. En prenant cette date comme point de départ on découvrit une harmonie parfaite dans l’accomplissement de tous les événements prédits dans l’explication de cette période dans Daniel 9.25-27. Soixante-neuf semaines, les 483 premières années des 2 300 années, devaient aboutir au Messie ou Oint de l’Éternel. Or, le baptême du Christ et son onction par le Saint-Esprit en l’an 27 de notre ère correspondaient exactement aux détails donnés.GE3 299.4

    Au milieu de la soixante-dixième semaine, le Messie devait être « retranché 2Daniel 9.26. ». Le Christ fut crucifié trois ans et demi après son baptême, au printemps de l’année 31 de notre ère. Les soixante-dix semaines, ou 490 années, devaient concerner spécialement les Juifs. À l’expiration de cette période, cette nation scella son rejet du Christ par la persécution de ses disciples, et les apôtres se tournèrent vers les païens en l’an 34 de notre ère. Les 490 premières années des 2 300 années étant alors terminées, il restait encore 1810 années. Ajoutées à l’an 34 de notre ère, celles-ci aboutissent à l’année 1844. L’ange avait dit: « Après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d’après d’autres versions bibliques]. » Tous les détails précédents de la prophétie s’étaient accomplis, sans aucun doute possible, au moment fixé.GE3 300.1

    Avec ce calcul, tout était clair et harmonieux, à part un point : aucun événement correspondant à la purification du sanctuaire n’avait eu lieu en 1844. Nier que les 2300 jours aboutissaient à cette époque, c’était envelopper de confusion toute cette question et abandonner des positions qui avaient été déterminées par des accomplissements indéniables de la prophétie.GE3 300.2

    Mais Dieu avait guidé son peuple dans ce grand mouvement du second avènement. Sa puissance et sa gloire avaient accompagné cette œuvre , et il ne permettrait pas qu’elle se termine dans les ténèbres et le désespoir, accusée de fausseté et de fanatisme. Il ne laisserait pas le doute et l’incertitude entacher sa Parole. Bien que beaucoup aient abandonné leur précédent calcul des périodes prophétiques et nié l’exactitude du mouvement qui en découlait, d’autres n’étaient pas disposés à abjurer des éléments de leur foi et de leur expérience qui étaient soutenus par les Écritures et par le témoignage de l’Esprit de Dieu. Ils étaient persuadés d’avoir adopté de solides principes d’interprétation dans leur étude des prophéties, et que leur devoir était de s’en tenir fermement aux vérités déjà acquises et de persévérer dans leur méthode de recherche. Élevant de ferventes prières à Dieu, ils réexaminèrent leur position et étudièrent les Écritures pour découvrir leur erreur. N’en découvrant aucune dans leur calcul des périodes prophétiques, ils furent amenés à se pencher de plus près sur le sujet du sanctuaire.GE3 300.3

    Au cours de leurs recherches, ils découvrirent que rien dans les Écritures ne soutenait la croyance populaire selon laquelle la terre serait le sanctuaire. En revanche, ils y trouvèrent une explication complète de la question du sanctuaire : sa nature, son emplacement et ses services. Le témoignage des auteurs bibliques était si clair et si abondant que le sujet ne laissait aucun doute possible. L’apôtre Paul, dans l’épître aux Hébreux, déclare: « La première alliance avait, elle aussi, ses ordonnances relatives au culte et son sanctuaire terrestre. En effet, une première tente avait été installée, qu’on appelle le Sacré, où se trouvaient le porte-lampes, la table et les pains offerts. Puis, derrière le second voile, se trouvait la tente appelée le Très-Sacré. Elle contenait un autel à encens en or et le coffre de l’alliance, entièrement recouvert d’or, dans lequel il y avait une urne d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri et les tablettes de l’alliance. Au-dessus du coffre se tenaient les keroubim glorieux qui couvraient de leur ombre l’expiatoire 3Hébreux 9.1-5. »GE3 300.4

    Le sanctuaire mentionné ici par Paul était le tabernacle, ou tente, édifié par Moïse sur l’ordre de Dieu pour être la demeure terrestre du Très-Haut. « Il me feront un sanctuaire, et je demeurerai au milieu d’eux 4 Exode 25.8” avait été l’ordre donné à Moïse pendant qu’il était sur la montagne auprès de Dieu. Comme les Israélites étaient en route pour traverser le désert, le tabernacle, ou tente, avait été construit de manière à pouvoir être transporté de lieu en lieu. Cependant, c’était une structure d’une grande beauté. Ses murs étaient constitués de planches verticales recouvertes d’une épaisse couche d’or et fixées sur des socles d’argent. Son toit était formé d’une série de tentures, ou couvertures : la tenture extérieure, faite de peaux d’animaux, et la tenture intérieure, composée de fin lin, artistiquement brodée de représentations de chérubins. Outre le parvis extérieur, qui contenait l’autel des holocaustes [sacrifices consumés par le feu], le tabernacle, ou tente, comportait deux pièces : le Sacré, ou lieu saint, et le Très-Sacré, ou lieu très saint, séparés par un magnifique rideau ou voile. Un voile identique servait de porte à la première pièce.GE3 300.5

    Dans le Sacré, ou lieu saint, se trouvait le porte-lampes, situé au sud. Ses sept lampes assuraient l’éclairage du sanctuaire de jour comme de nuit. Au nord se trouvait la table des pains de proposition, et devant le voile séparant le Sacré, ou lieu saint, du Très-Sacré, ou lieu très saint, se trouvait l’autel d’or de l’encens ou des parfums, duquel s’élevait quotidiennement devant Dieu une nuée odoriférante mêlée aux prières d’Israël.GE3 301.1

    Le Très-Sacré, ou lieu très saint, renfermait l’arche, un coffre de bois précieux recouvert d’or, contenant les deux tables de pierre sur lesquelles Dieu avait gravi la loi des Dix Commandements. Au-dessus de l’arche, formant le couvercle de ce coffre sacré, se trouvait l’expiatoire ou propitiatoire, un magnifique produit de l’artisanat, surmonté de deux chérubins, un à chaque extrémité, le tout fait d’un seul bloc d’or travaillé. C’est dans cette pièce que se manifestait la présence divine, qui apparaissait dans la nuée de gloire entre les deux chérubins.GE3 301.2

    Après que les Hébreux se furent installés en Canaan, le tabernacle, ou tente, fut remplacé par le temple de Salomon, qui était une structure permanente construite à plus grande échelle, avec les mêmes proportions et meublée de manière identique C’est sous cette forme que le sanctuaire exista — sauf pendant une période où i. demeura en ruines à l’époque du prophète Daniel — jusqu’à sa destruction par le: Romains, en l’an 70 de notre ère.GE3 301.3

    Tel était le seul sanctuaire ayant existé sur la terre, sur lequel la Bible nous donne des informations. Paul l’appelle le sanctuaire de la première alliance. Mais la nouvelle alliance n’a-t-elle pas de sanctuaire?GE3 301.4

    Se tournant de nouveau vers l’épître aux Hébreux, les chercheurs de vérité découvrirent que l’existence d’un second sanctuaire, celui de la nouvelle alliance, était impliquée dans ces paroles de Paul, déjà citées: « La première alliance avait, elle aussi, ses ordonnances relatives au culte et son sanctuaire terrestre. » L’emploi de; mots « elle aussi » rappelle que Paul avait déjà mentionné ce sanctuaire. Remontant au début du chapitre précédent, ils lurent: «Or voici le point capital de ce que nous disons: nous avons un tel grand prêtre, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux; il est au service du sanctuaire et de la tente véritable celle qui a été dressée par le Seigneur et non par un être humain 5Hébreux8.1, 2.. »GE3 301.5

    C’est ici qu’est révélé le sanctuaire de la nouvelle alliance. Le sanctuaire de la première alliance avait été dressé par des hommes, construit par Moïse. Le second est « dressé par le Seigneur et non par un être humain ». Dans le premier, des prêtres terrestres accomplissaient leur service; dans le second, le Christ, notre Grand Prêtre, officie à la droite de Dieu. Le premier sanctuaire était sur la terre, le second est dans le ciel.GE3 302.1

    De plus, le tabernacle, ou tente, construit par Moïse l’avait été d’après un modèle. Le Seigneur avait ordonné: «Vous vous conformerez exactement au modèle de la Demeure et au modèle de tous ses ustensiles, tels que je vais te les montrer 6Exode 25.9..» Cet ordre fut répété : « Regarde, puis fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne 7Exode 25.40..» Paul déclare que le premier tabernacle, ou tente, «est une parabole pour le temps présent : il en résulte que les dons et sacrifices présentés ne peuvent porter à son accomplissement, sous le rapport de la conscience, celui qui prend part à ce cultes 8Hébreux 9.9. » ; que ses deux lieux saints étaient des « copies des choses célestes 9Hébreux 9.23. » ; que le service effectué par les prêtres qui offraient les dons selon la loi était « une copie et une ombre des choses célestes 10Hébreux 8.5.» ; et que «ce n’est pas dans un sanctuaire fabriqué par des mains humaines, imitation du véritable, que le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant Dieu 11Hébreux 9.24. »GE3 302.2

    Le sanctuaire céleste, dans lequel Jésus officie en notre faveur, est le grand original, dont le sanctuaire construit par Moïse était une copie. Dieu avait répandu son Esprit sur les constructeurs du sanctuaire terrestre. L’habileté artistique déployée dans sa construction était une manifestation de la sagesse divine. Ses murs avaient l’aspect de l’or massif et reflétaient dans toutes les directions la lumière des sept lampes du porte-lampes d’or. La table des pains offerts et l’autel de l’encens ou des parfums étincelaient comme de l’or poli. La magnifique tenture qui constituait le toit, brodée de représentations d’anges en bleu, en pourpre et en écarlate, ajoutait encore à la beauté de l’ensemble. Au-delà du second voile se trouvait la sainte Shekina, la manifestation visible de la gloire de Dieu, devant laquelle personne, sinon le grand prêtre, ne pouvait se tenir et rester en vie.GE3 302.3

    La splendeur inégalée du tabernacle terrestre reflétait aux yeux des hommes les gloires du temple céleste dans lequel le Christ, notre Précurseur, officie en notre faveur devant le trône de Dieu. La demeure du Roi des rois, dans laquelle «mille milliers le servaient, dix fois dix mille se tenaient debout devant lui 12Daniel 7.10. ”, ce temple rempli de la gloire du trône éternel, devant lequel les séraphins, ses gardiens étincelants, se voilent la face en un geste d’adoration, ne pouvait trouver, dans la plus magnifique structure jamais édifiée par des mains humaines, qu’un faible reflet de sa grandeur et de sa gloire. Cependant, le sanctuaire terrestre et son service typique enseignaient des vérités importantes concernant le sanctuaire céleste et la grande œuvre qui s’y déroulait en faveur de la rédemption de l’homme.GE3 302.4

    Les deux pièces du sanctuaire terrestre représentaient les deux lieux saints du sanctuaire céleste. Lorsque Dieu accorda à l’apôtre Jean une vision du «sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel 13Apocalypse 11.19. », voici ce qu’il y contempla : « Devant le trône brûlent sept lampes ardentes 14Apocalypse 4.5.. » Il y vit un ange qui « tenait un encensoir d’or. On lui donna beaucoup d’encens pour qu’il l’offre avec les prières de tous les saints sur l’autel d’or, devant le trône 15Apocalypse 8.3.. » Le prophète fut donc autorisé à contempler la première pièce du « sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel. » Il y vit les « sept lampes ardentes» et «l’autel d’or», représentés par le porte-lampes d’or et par l’autel de l’encens ou des parfums dans le sanctuaire terrestre. De nouveau, « le sanctuaire de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert ”, et Jean put contempler, au-delà du voile intérieur, le Très-Sacré, ou lieu très saint. C’est là qu’il admira «le coffre de son alliance ”, représenté par l’arche, le coffre sacré construit par Moïse pour contenir la loi de Dieu.GE3 302.5

    C’est ainsi que ceux qui étudiaient ce sujet découvrirent une preuve irréfutable de l’existence d’un sanctuaire dans le ciel. Moïse avait construit le sanctuaire terrestre d’après le modèle qui lui avait été montré. Paul nous enseigne que ce modèle était le véritable sanctuaire qui est dans le ciel, et Jean témoigne qu’il l’a vu dans le ciel.GE3 303.1

    Dans ce temple, la demeure de Dieu, son trône repose sur la justice et le jugement. Dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, se trouve sa loi, la grande règle de justice par laquelle toute l’humanité doit être jugée. L’arche qui contient les tables de la loi est couverte de l’expiatoire ou propitiatoire, devant lequel le Christ plaide les mérites de son sang en faveur du pécheur. C’est ainsi qu’est représentée l’union de la justice et de la miséricorde dans le plan de la rédemption humaine. C’est une union que seule la sagesse infinie pouvait concevoir, et que seule la puissance infinie pouvait réaliser. C’est une union qui remplit tout le ciel d’étonnement et d’adoration. Les chérubins du sanctuaire terrestre, abaissant les regards avec révérence sur l’expiatoire ou propitiatoire, représentent l’intérêt avec lequel les armées célestes contemplent l’œuvre de la rédemption. Tel est le mystère de la miséricorde dam lequel « les anges désirent plonger leurs regards 161 Pierre 1.12.» : comment Dieu peut « être juste tout en justifiant 17Romains 3.26.» le pécheur repentant et en restaurant ses relations avec la race humaine déchue; comment le Christ a pu s’abaisser pour relever de l’abîme du péché et de la ruine des multitudes sans nombre et les couvrir du vêtement sans tache de sa justice pour les unir aux anges qui ne sont jamais tombés, afin qu’elles demeurent éternellement en la présence de Dieu.GE3 303.2

    L’œuvre du Sauveur en tant qu’intercesseur de l’homme est représentée dam cette belle prophétie de Zacharie, qui nous présente celui « dont le nom est Germe 18Zacharie 6.12. ». Le prophète nous dit : « C’est lui qui bâtira le temple du SEIGNEUR; il portera les insignes de la majesté; il s’assiéra et gouvernera sur son trône. Il y aura aussi un prêtre sur son trône, et il y aura une entente parfaite entre l’un et l’autre 19Zacharie 6.13.. »GE3 303.3

    Il «bâtira le temple du SÉIGNEUR». Par son sacrifice et sa médiation, le Christ est à la fois le fondement et l’architecte de l’Église de Dieu. L’apôtre Paul l’appelle « la pierre de l’angle. C’est en lui que toute construction bien coordonnée s’élève pour être, dans le Seigneur, un sanctuaire saint. C’est en lu que, vous aussi, vous êtes construits ensemble pour être une habitation de Dieu dans l’Esprit 20Éphésiens 2.20-22.. ”GE3 303.4

    « Il portera les insignes de la majesté.» C’est au Christ qu’appartient la gloire de la rédemption de la race humaine déchue. Pendant toute l’éternité, le chant des rachetés sera: «À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, [...] à lui la gloire et le pouvoir à tout jamais 21Apocalypse 1.5,6.GE3 304.1

    « Il s’assiéra et gouvernera sur son trône. Il y aura aussi un prêtre sur son trône. » Il ne siège pas encore « sur son trône glorieux 22Matthieu 25.31. ”, car le royaume de gloire n’a pas encore été inauguré. Ce n’est que lorsque son ministère de médiation sera terminé que « le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père 23Luc 1.32. ”, un « règne [qui] n’aura pas de fin 24Luc 1.33. ». C’est en tant que prêtre que le Christ est maintenant assis avec son Père sur son trône 25Voir Apocalypse 3.21.. Celui qui est éternel et qui existe par lui-même est assis. Celui dont il est dit: « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’était chargé 26Ésaïe 53.4. ». « Il a été soumis, sans péché, à des épreuves en tous points semblables 27Hébreux 4.15. ». « Il peut secourir ceux qui sont mis à l’épreuve 28Hébreux 2.18. ». « Si quelqu’un vient à pécher, nous avons un défenseur auprès du Père 291 Jean 2.1.. » Son intercession est celle d’un corps meurtri et brisé et celle d’une vie sans tache. Ses mains et ses pieds blessés et son côté percé plaident en faveur de l’homme déchu, dont la rédemption a été acquise à un prix aussi infini.GE3 304.2

    « Il y aura une entente parfaite entre l’un et l’autre.» C’est l’amour du Père, pas moins que celui du Fils, qui est la source du salut pour notre race humaine perdue. Jésus a déclaré à ses disciples avant de les quitter: «Je ne vous dis pas que c’est moi qui prierai le Père pour vous ; en effet, le Père lui-même est votre ami 30Jean 16.26,27.. » « Dieu était dans le Christ, réconciliant le monde avec lui-même 312 Corinthiens 5.19.. » Au cours du ministère qui s’effectue dans le sanctuaire céleste, «il y aura une entente parfaite entre l’un et l’autre ». « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle 32Jean 3.16.. »GE3 304.3

    La question « Qu’est-ce que le sanctuaire ? » trouve une réponse claire dans les Écritures. Le terme « sanctuaire ”, tel qu’il est utilisé dans la Bible, désigne d’abord le tabernacle, ou tente, construit par Moïse comme modèle des choses célestes, et, deuxièmement, « la tente véritable 33Hébreux 8.2.» qui est dans le ciel et vers laquelle le sanctuaire terrestre dirigeait les regards du peuple. À la mort du Christ, ce service typique prit fin. «La tente véritable” dans le ciel est le sanctuaire de la nouvelle alliance. Puisque la prophétie de Daniel 8.14 s’accomplit lors de cette dispensation, le sanctuaire mentionné ici doit forcément être celui de la nouvelle alliance. À l’aboutissement des 2 300 jours, en 1844, il n’y avait plus de sanctuaire sur la terre depuis de nombreux siècles. La prophétie «Jusqu’à deux mille trois cents soirs et matins; après quoi le sanctuaire sera rétabli [ou purifié, d’après d’autres versions bibliques] 34Daniel 8.14.» dirige donc nos regards sans aucun doute possible vers le sanctuaire qui est dans le ciel.GE3 304.4

    Mais la question la plus importante restait à résoudre: qu’est-ce que la purification du sanctuaire ? L’Ancien Testament nous apprend qu’un tel service existait en rapport avec le sanctuaire terrestre. Mais peut-il y avoir quelque chose dans le ciel qui ait besoin d’être purifié ? Le chapitre 9 de l’épître aux Hébreux enseigne clairement la purification des deux sanctuaires, terrestre et céleste : « Presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, d’une part, que les copies des choses célestes soient purifiées de la sorte [par le sang des animaux] et, d’autre part, que les choses célestes elles-mêmes le soient par des sacrifices supérieurs 35Hébreux 9.22,23. », c’est-à-dire par le précieux sang du Christ.GE3 305.1

    Cette purification, aussi bien dans le service typique que dans le service réel, doit être effectuée avec du sang: dans le premier, avec le sang des animaux; dans le second, avec celui du Christ. La raison invoquée par Paul pour cette purification par le sang est que « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon ». Le pardon, ou enlèvement du péché, est l’œuvre qui doit être accomplie. Mais comment le péché pouvait-il être associé au sanctuaire, aussi bien terrestre que céleste? On peut le découvrir en étudiant le service symbolique, car le ministère des prêtres qui officiaient sur la terre était « une copie et une ombre des choses célestes 36Hébreux 8.5.GE3 305.2

    Le ministère du sanctuaire terrestre se divisait en deux parties : les prêtres officiaient chaque jour dans le Sacré, ou lieu saint, tandis qu’une fois par an le grand prêtre accomplissait une œuvre spéciale d’expiation dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, pour la purification du sanctuaire. Le pécheur repentant apportait son sacrifice à la porte du tabernacle, ou tente, et, posant la main sur la tête de la victime, confessait ses péchés. Il les transférait ainsi de manière symbolique à la victime innocente. L’animal était ensuite immolé. « Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon », nous dit l’apôtre. « La vie de la chair est dans le sang 37Lévitique 17.11.. » La loi de Dieu, transgressée, exigeait la vie du transgresseur. Le prêtre introduisait dans le Sacré, ou lieu saint, le sang représentant la vie perdue du pécheur, dont la victime portail maintenant la culpabilité, et en faisait l’aspersion devant le voile, derrière lequel se trouvait l’arche contenant la loi que le pécheur avait transgressée. Cette cérémonie permettait de transférer figurativement le péché dans le sanctuaire par l’intermédiaire du sang. Dans certains cas, le prêtre n’apportait pas le sang dans le Sacré, ou lieu saint, mais alors il devait manger la chair de l’animal, comme Moïse l’avait ordonné aux fils d’Aaron, en leur disant : « Il vous l’a donnée pour que vous vous chargiez de la faute de la communauté 38Lévitique 10.17.. » L’une comme l’autre, ces deux cérémonies représentaient le transfert du péché du pécheur repentant au sanctuaire.GE3 305.3

    Tel était le service qui se déroulait chaque jour tout au long de l’année. Les péchés d’Israël se trouvaient ainsi transférés au sanctuaire, et une œuvre particulière devenait nécessaire pour les ôter. Dieu avait ordonné qu’une expiation soit faite pour chaque pièce du sanctuaire : « II fera sur le sanctuaire l’expiation des impuretés des Israélites et de leurs transgressions, pour tous leurs péchés. Il fera de même pour la tente de la Rencontre qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés 39Lévitique 16.16.. » Une expiation devait aussi être faite pour l’autel : le grand prêtre « le purifiera des impuretés des Israélites et le consacrera 40Lévitique 16.19.GE3 305.4

    Une fois par an, au grand Jour des expiations, le grand prêtre pénétrait dans le Très-sacré, ou lieu très saint, pour y procéder à la purification du sanctuaire. Le service qu’il y accomplissait terminait le cycle annuel des cérémonies. Le Jour des expiations, on amenait deux jeunes boucs à la porte du tabernacle, ou tente, et on les tirait au sort: « un sort pour le SÉIGNEUR et un sort pour Azazel 41Lévitique 16.8.. » Le bouc tiré au sort pour le Seigneur devait être immolé comme sacrifice pour le péché du peuple. Le grand prêtre devait en apporter le sang derrière le voile et en faire l’aspersion sur l’expiatoire, ou propitiatoire, et devant celui-ci. Il devait aussi en faire l’aspersion sur l’autel de l’encens ou des parfums qui se trouvait devant le voile.GE3 306.1

    «Aaron posera les deux mains sur la tête du bouc vivant et confessera sur lui toutes les fautes des Israélites et toutes leurs transgressions, tous leurs péchés; il les mettra sur la tête du bouc, puis l’enverra dans le désert, par l’intermédiaire d’un homme disponible. Le bouc sera chargé de toutes leurs fautes et les emportera vers une terre inaccessible 42 Lévitique 16.21,22.. » Ce bouc expiatoire ne revenait plus jamais dans le camp d’Israël, et l’homme qui l’avait chassé dans le désert devait se laver et laver ses vêtements avant de revenir dans le camp.GE3 306.2

    Toute cette cérémonie était destinée à graver profondément dans l’esprit des Israélites la sainteté de Dieu et son horreur du péché, et, de plus, à montrer qu’on ne peut pas entrer en contact avec le péché sans en être souillé. Chacun était exhorté à « humilier son âme” pendant que cette œuvre d’expiation se réalisait. On devait mettre de côté toute préoccupation terrestre, et l’assemblée d’Israël devait passer solennellement cette journée dans la contrition devant Dieu, par la prière, le jeûne et un profond examen de conscience.GE3 306.3

    Ce service typique enseignait d’importantes vérités sur l’expiation. Dieu acceptait un substitut à la place du pécheur, mais le sang de la victime n’effaçait pas le péché. Un moyen avait été ainsi prévu pour le transférer au sanctuaire. En offrant le sang, le pécheur reconnaissait l’autorité de la loi, confessait sa culpabilité de l’avoir transgressée et exprimait son désir de recevoir son pardon par la foi en un Rédempteur à venir ; mais il n’était pas encore entièrement libéré de la condamnation prononcée par la loi. Le Jour des expiations, le grand prêtre, ayant reçu un sacrifice des mains de l’assemblée, pénétrait dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, avec son sang, et en faisait l’aspersion sur l’expiatoire, ou propitiatoire, directement au-dessus de la loi, pour satisfaire les exigences de celle-ci. Puis, en tant que médiateur, il se chargeait des péchés du peuple d’Israël et les emportait hors du sanctuaire. Posant les mains sur la tête du bouc expiatoire, il confessait sur lui tous ces péchés, les transférant ainsi symboliquement au bouc. Le bouc les emportait alors, et ils étaient considérés comme éloignés du peuple pour toujours.GE3 306.4

    Tel était le service accompli comme « une copie et une ombre des choses célestes 43Hébreux 8.5. ». Ce qui était fait symboliquement dans le service du sanctuaire terrestre est fait en réalité dans celui du sanctuaire céleste. Après son ascension, notre Sauveur a inauguré son ministère de grand prêtre. Paul nous dit: « Ce n’est pas dans un sanctuaire fabriqué par des mains humaines, imitation du véritable, qu1 le Christ est entré, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant Dieu 44Hébreux 9.24. »GE3 306.5

    Le ministère du prêtre tout au long de l’année, «au-delà du voile 45Hébreux 6.19.» qui servait de porte et séparait le Sacré, ou lieu saint, du parvis extérieur représentait le ministère que le Christ a inauguré le jour de son ascension. C’était sa responsabilité dans le service quotidien, de présenter devant Dieu le sang des sacrifices pour le péché, ainsi que l’encens, dont la fumée montait vers le ciel en même temps que les prières d’Israël. C’est de la même manière que le Christ plaide les mérites de son sang devant le Père en faveur des pécheurs, et présente également devant lui en même temps, le parfum précieux de sa justice et les prières des croyants repentants. Tel était le service dans la première pièce du sanctuaire céleste.GE3 307.1

    C’est là que la foi des disciples du Christ le suivit lorsqu’il disparut à leurs yeux: le jour de son ascension. C’est là que se concentraient leurs espérances. Paul nous dit: « Cette espérance, nous l’avons comme une ancre solide et ferme pour l’âme elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme un précurseur devenu grand prêtre pour toujours 46Hébreux 6.19,20.. » « Il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs ou de taurillons, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il a obtenu une rédemption éternelle 47Hébreux 9.12.. ”GE3 307.2

    Pendant dix-huit siècles, ce ministère s’est poursuivi dans la première pièce di sanctuaire. Le sang du Christ, présenté en faveur des pécheurs repentants, a obtenu leur pardon et leur acceptation de la part du Père. Cependant, leurs péchés sont demeurés inscrits sur les registres célestes. De même que, dans le service typique il y avait une œuvre d’expiation à la fin de l’année, de même, avant que le ministère du Christ en faveur de la rédemption des hommes soit terminé, il y a une œuvre d’expiation destinée à ôter le péché du sanctuaire. C’est le service qui a commencé à la fin des 2 300 jours. À ce moment, comme l’avait annoncé le prophète Daniel notre Grand Prêtre est entré dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, pour accompli la dernière phase de son œuvre solennelle : la purification du sanctuaire.GE3 307.3

    De même qu’autrefois les péchés du peuple étaient, par la foi, placés sur la victime pour le péché et, par l’intermédiaire de son sang, transférés symboliquement ai sanctuaire terrestre, de même, dans la nouvelle alliance, les péchés des pécheurs repentants sont placés sur le Christ, par la foi, et transférés ainsi au sanctuaire céleste. Et, de même que la purification symbolique du sanctuaire était accomplie en ôtant les péchés qui l’avaient souillé, de même la purification réelle du sanctuaire céleste doit être accomplie en ôtant, ou effaçant, les péchés qui s’y trouvent inscrits Mais, avant que cela puisse être accompli, il doit y avoir un examen des registre; célestes pour déterminer qui, par la repentance et la foi en Christ, a droit aux bien- faits de l’expiation. La purification du sanctuaire implique donc une œuvre d’examen ou de jugement. Cette œuvre doit être accomplie avant l’avènement du Christ venant racheter son peuple. Car, lorsqu’il viendra, nous dit-il, « J’apporte avec moi ma récompense, pour rendre à chacun selon son œuvre 48Apocalypse 22.12. ».GE3 307.4

    Ainsi, ceux qui suivirent la lumière de la Parole prophétique se rendirent compte que le Christ, au lieu de venir sur la terre à l’aboutissement des 2 300 jours en 1844, était entré dans le Très-Sacré, ou lieu très saint, du sanctuaire céleste pour y accomplir l’œuvre finale de l’expiation qui prépare son avènement.GE3 308.1

    Ils prirent également conscience que l’offrande pour le péché représentait le Christ comme le véritable sacrifice et que le grand prêtre le figurait dans sa fonction de médiateur. Le bouc expiatoire symbolisait Satan, l’auteur du péché, sur lequel seront finalement placés les fautes de ceux qui sont passés par une véritable repentance. Lorsque le grand prêtre, par l’intermédiaire du sang du sacrifice, ôtait les péchés du sanctuaire, il les plaçait sur le bouc émissaire. De même, lorsque le Christ, par l’intermédiaire de son propre sang, ôtera du sanctuaire céleste les iniquités de son peuple à la fin de son ministère, il les placera sur Satan, qui, au moment de l’exécution du jugement, devra en subir le châtiment final. Le bouc expiatoire était envoyé dans une région déserte et ne revenait plus jamais dans l’assemblée des enfants d’Israël. De même, Satan sera banni pour toujours de la présence de Dieu et de son peuple, et son existence sera effacée lors de la destruction finale du péché et des pécheurs.GE3 308.2

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