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Le Ministère de la bienfaisance

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    Chapitre Premier—Pourquoi la pauvreté et l’affliction ?

    Il y aura toujours des indigents dans la
    pays; c’est pourquoi je te donne ce com-
    mandement: Tu ouvriras ta main à ton
    frère, au pauvre et à l’indigent dans ton
    pays. Deut.15:11.

    Heureux les miséricordieux — Le Seigneur Jésus a dit : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! » Jamais une époque n’a nécessité plus que la nôtre l’exercice d’une grande miséricorde. Tout autour de nous se pressent des pauvres, des affligés, des personnes en détresse, et qui courent à leur perte.MB 13.1

    Les hommes qui ont acquis des richesses y sont arrivés en exerçant les talents reçus de Dieu ; mais ces talents leur ont été confiés pour soulager les pauvres. Ces dons procèdent de celui qui fait briller son soleil et tomber la pluie sur l’injuste comme sur le juste, afin que grâce à la fécondité du sol les hommes soient dans l’abondance et aient ainsi tout ce qui leur est nécessaire. Les champs ont été bénis du ciel. « Ton peuple établit sa demeure dans le pays que par ta bonté, ô Dieu ! tu avais préparé pour les malheureux. » Ps.68:11. - ,Signs of the Times”, 13 juin 1892.MB 13.2

    La souffrance et la misère ne sont pas voulues de Dieu — Beaucoup accusent Dieu du fait que la misère et la souffrance règnent dans le monde, mais ce n’était pas sa volonté qu’il en fût ainsi. Il n’est jamais entré dans ses desseins qu’un homme jouisse de toutes les douceurs de la vie tandis que les enfants des autres meurent de faim. Dieu est un Dieu de bonté. - ,Témoignages”, vol. 11, p. 596.MB 13.3

    Dieu a fait des hommes ses économes, et il ne doit pas être accusé d’être l’auteur de la souffrance, des privations et de la misère qui existent sur la terre. Il a pourvu abondamment aux besoins de tous. Il a comblé de richesses des milliers d’hommes pour que ceux-ci viennent en aide à leurs semblables. Mais ces économes n’ont pas été fidèles : ils n’ont pas soulagé la souffrance et pris soin des nécessiteux.MB 13.4

    Lorsque des hommes, qui ont été abondamment bénis du ciel et qui disposent d’une grande fortune, n’accomplissent pas le dessein d’en haut, ne soulagent pas le pauvre et l’opprimé, cela déplaît au Seigneur, qui les visitera sûrement. Ils n’ont aucune excuse en ne venant pas en aide à leur entourage avec les moyens dont ils disposent. Dieu est déshonoré et son caractère dénaturé par Satan ; celui-ci représente Dieu comme un juge sévère qui fait souffrir ses créatures. Cette caricature semble être justifiée, et ainsi les tentations de l’ennemi des hommes se font plus fortes. Satan accuse le Très-Haut du mal même qu’il fait commettre aux hommes lorsque ceux-ci gardent pour leur propre satisfaction l’argent qu’ils devraient consacrer à soulager la souffrance. Il attribue ainsi à Dieu ses propres caractéristiques. “Review and Herald”, 26 juin 1894.MB 14.1

    Il ne devrait y avoir ni souffrance ni indigence — Si les hommes consentaient à accomplir leur devoir comme de fidèles dispensateurs des biens du Seigneur, personne ne souffrirait de la faim ou de l’indigence. C’est leur infidélité qui est responsable de la misère dans laquelle est plongée l’humanité. Si ceux dont le Seigneur a fait ses dispensateurs voulaient consacrer leurs biens aux objectifs pour lesquels ils les ont reçus, la souffrance n’existerait pas. Le Seigneur met les hommes à l’épreuve en les comblant de bonnes choses, comme fut le riche de la parabole. Si nous nous montrons infidèles dans les richesses injustes, qui nous confiera les véritables richesses ? Ce sont ceux qui se seront montrés fidèles ici-bas, qui auront obéi au Seigneur en exerçant la miséricorde, en employant leurs moyens pour l’avancement de son règne, qui entendront ces paroles des lèvres du Maître : « Cela va bien, bon et fidèle serviteur. » - “Id.”MB 14.2

    Des riches, des pauvres — La raison pour laquelle Dieu a permis à quelques membres de la famille humaine d’être si riches et à d’autres d’être si pauvres restera un, mystère pour les hommes jusque dans l’éternité, à moins qu’ils ne soient vraiment en communion avec Dieu et ne se conforment à ses plans au lieu de suivre leurs propres idées égoïstes. “Testimonies to Ministers”, p. 280.MB 14.3

    Encourager l’amour et la miséricorde — Dans la providence divine les événements se sont déroulés de telle manière qu’il y aura toujours des pauvres parmi nous, afin que les hommes s’exercent constamment à la pratique de la miséricorde et de l’amour. Ceux-ci doivent cultiver la tendresse et la compassion manifestées par le Christ ; il ne faut pas qu’ils se séparent eux-mêmes de ceux qui sont dans la tristesse, l’affliction, le besoin et la détresse. — “Signs of the Times”, 13 juin 1892.MB 14.4

    Former en l’homme un caractère semblable à celui de Dieu-Si le monde a besoin de sympathie, s’il a besoin des prières et du secours des enfants de Dieu, s’il est nécessaire qu’il puisse voir le Christ dans la vie de ses disciples, les chrétiens ont également besoin d’occasions qui suscitent leurs sympathies, rendent leurs prières efficaces et développent en eux un caractère semblable à celui du divin Modèle.MB 15.1

    C’est pour nous procurer ces occasions que Dieu a placé parmi nous des pauvres, des malheureux, des malades et des affligés. Ils constituent un legs de Dieu à l’Eglise, qui doit prendre soin d’eux comme le ferait le Christ lui-même. C’est ainsi que Dieu enlève les scories et purifie l’or, nous permettant d’acquérir cette culture du cœur et cette formation du caractère qui nous sont nécessaires.MB 15.2

    Le Seigneur pourrait continuer son œuvre sans notre concours. Il n’a besoin ni de notre argent, ni de notre temps, ni de nos services. Mais l’Eglise a du prix à ses yeux. C’est l’écrin qui renferme ses joyaux, le bercail qui réunit son troupeau, et son ardent désir est de la voir sans tache, ni ride, ni rien de semblable. Il éprouve pour elle une tendresse inexprimable. C’est la raison pour laquelle il nous fournit des occasions de travailler pour lui, et il accepte nos travaux comme gage de notre amour et de notre loyauté. — “Témoignages”, vol. II, P. 581, 582.MB 15.3

    Pour que nous puissions comprendre la miséricorde divine — Le pauvre, comme le riche, est l’objet de l’attention et du soin particulier de Dieu. Supprimez la pauvreté, vous n’aurez plus aucun moyen de comprendre la miséricorde et l’amour divins, de connaître la compassion et la sympathie du Père céleste. — “Lettre” 83, 1902.MB 15.4

    Dieu nous donne pour que nous puissions donner — Dieu nous accorde sa bénédiction pour que nous puissions en faire part à d’autres. Lorsque nous lui demandons notre pain quotidien, il regarde si nos cœurs sont disposés à le partager avec ceux qui sont plus nécessiteux que nous. Quand nous prions : « Aie pitié de moi qui suis un pécheur », il nous observe pour voir si nous manifestons de la compassion pour ceux qui nous entourent. La preuve que nous sommes en communion avec lui se trouve dans le fait que nous sommes miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux. — “Témoignages”, vol. 11, p. 608.MB 15.5

    Une puissance spirituelle rabougrie — Rien ne sape plus rapidement la spiritualité de l’âme qu’une conduite égoïste. Ceux qui cultivent le moi et négligent le soin des âmes et des corps de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie, ne mangeront pas le pain vivant ou ne boiront pas l’eau de la source du salut. Ils sont desséchés, comme un arbre qui ne porte pas de fruit. Ce sont des nains spirituels, qui ne pensent qu’à eux-mêmes ; mais « ce qu’un homme sème, il le moissonnera, aussi ». “Review and Herald”, 15 janvier 1895.MB 15.6

    C’est parce qu’il néglige de s’occuper des pauvres, ainsi que Dieu l’a recommandé, que le riche devient si orgueilleux, si égoïste, si dur. Il se sépare du pauvre simplement parce qu’il est pauvre, ce qui rend celui-ci envieux et jaloux. Un grand nombre de nécessiteux sont remplis d’amertume, de haine envers ceux qui possèdent tant de choses alors qu’ils n’ont rien.MB 16.1

    Dieu pèse les actes, et tous ceux qui ont été infidèles dans leur économat, qui n’ont pas porté remède aux maux existants, alors qu’ils pouvaient le faire, ne seront pas honorés dans les cours célestes. Ceux qui sont indifférents aux besoins des nécessiteux feront partie des économes infidèles, et considérés comme des ennemis de Dieu et des hommes. Ceux qui gardent pour eux-mêmes les biens que le Seigneur leur a confiés pour venir en aide aux malheureux, prouvent par là qu’ils ne sont pas en communion avec le Christ : ils n’ont pas manifesté la tendresse du Sauveur envers ceux qui sont moins privilégiés qu’eux. — “Id”, 10 décembre 1895.MB 16.2

    Si le riche suit l’empreinte des pas du Christ — Le riche est un économe de Dieu. S’il marche dans l’empreinte des pas du Christ, dans l’humilité, la piété, il devient, par la transformation du caractère, doux et humble de cœur. Il comprend que ses biens sont des trésors qui lui sont prêtés, et il a le sentiment qu’un dépôt sacré lui a été confié pour venir en aide aux nécessiteux et à ceux qui souffrent, comme le ferait le Christ. Cette façon de se comporter le conduira à déposer ses talents et ses trésors devant le trône de Dieu. Ainsi le riche croîtra dans la vie spirituelle, comme un fidèle économe des biens du Seigneur. — “Manuscrit” 22, 1898.MB 16.3

    La souffrance - un moyen de former le caractère — Les paroles du Sauveur contiennent aussi un message de réconfort pour ceux qui sont dans le deuil ou le dénuement. Nos épreuves ne sont pas fortuites et « ce n’est pas volontiers que Dieu humilie et afflige les enfants des hommes » (La.3:33). Lorsqu’il permet à la tribulation ou au chagrin de nous visiter, c’est « pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté » (Hé.12:10). Si nous la recevons avec foi, cette épreuve aujourd’hui si amère et si lourde se changera pour nous en bénédiction. Les coups du sort qui flétrissent nos joies nous amènent à diriger nos regards vers le ciel. Combien d’êtres n’auraient jamais connu Jésus si la douleur ne les avait poussés à chercher en lui leur consolation!MB 16.4

    Les épreuves de la vie sont des agents dont Dieu se sert pour discipliner et transformer notre caractère. Il est douloureux d’être par elles taillé, épuré, ciselé, lissé, poli, broyé sous la meule. Mais c’est ainsi seulement que l’on peut devenir une pierre vivante et authentique dans l’Eglise du Seigneur. Les matériaux ordinaires ne sont pas l’objet d’attentions et de soins minutieux, mais seulement les pierres de choix, dignes d’entrer dans l’édification d’un palais. MB 17.1

    Le Seigneur agira ainsi pour tous ceux qui mettent leur confiance en lui, et, s’ils sont fidèles, ils remporteront de brillantes victoires ; ils recevront de précieuses leçons et acquerront une expérience inestimable. — “Jésus et le bonheur”, p. 18.MB 17.2

    Affliction et calamité ne signifient pas défaveur divine — « Jésus vit, en passant un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jn.9:1-3.MB 17.3

    On croyait généralement, chez les Juifs, que le péché était puni dans cette vie. Toute affliction était considérée comme étant la pénalité de quelque erreur, ou de celui qui souffrait ou de ses parents. Il est vrai que toute souffrance est le résultat de la transgression de la loi divine, mais cette vérité a été pervertie. Satan, l’auteur du péché et de ses résultats, a poussé les hommes à considérer la maladie et la mort comme un châtiment de Dieu arbitrairement infligé à cause du péché. C’est ainsi que l’on pensait qu’une grande affliction ou calamité ne pouvait s’abattre que sur un grand pécheur. ...MB 17.4

    Dieu avait donné une leçon pour prévenir cette idée. L’histoire de Job avait montré que la souffrance est infligée par Satan, et est employée par Dieu pour montrer sa miséricorde. Mais Israël ne comprit pas cette leçon. La même erreur pour laquelle Dieu avait repris les amis de Job se répétait chez les Juifs dans leur réjection du Christ.MB 17.5

    La croyance des Juifs relative au péché et à la souffrance se retrouvait chez les disciples du Christ. Pour corriger cette erreur, Jésus n’expliqua pas la cause de l’affliction de cet homme, mais il leur dit quel en serait le résultat : les œuvres de Dieu seraient manifestées. « Pendant que je suis dans le monde, dit-il, je suis la lumière du monde. » Puis, après avoir appliqué de la boue sur les yeux de l’aveugle, il l’envoya se laver au réservoir de Siloé, et l’aveugle « s’en retourna voyant clair ». Ainsi Jésus répondit à la question des disciples d’une manière pratique, comme il faisait généralement pour ceux qui lui posaient - des questions par curiosité. Les disciples n’avaient pas à discuter pour savoir si l’aveugle avait péché ou non, mais ils devaient comprendre le pouvoir de la miséricorde de Dieu manifestée en rendant la vue à l’aveugle. - “Desire of Ages”, p. 470, 471.MB 17.6

    Le Christ doit être vu et entendu par nous — Dieu désire que le malade, le malheureux, tous ceux qui sont possédés par l’esprit du mal, entendent sa voix par notre intermédiaire. Par ses agents humains il veut être un consolateur, tel que le monde n’en a jamais connu auparavant. Ses disciples doivent faire connaître ses paroles : « Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, et croyez aussi en moi. »MB 18.1

    Le Seigneur opère par le moyen de tous ceux qui se consacrent à son service, non seulement pour prêcher la Parole, mais encore pour s’occuper des malheureux et faire naître l’espérance dans le cœur de ceux qui en sont dépourvus. Nous devons faire notre part dans le soulagement des misères de cette vie. Ces misères sont accompagnées de mystères qui ne sont pas plus clairs à nos yeux qu’ils ne l’étaient il y a des milliers d’années. Un devoir s’impose à nous : « Lève-toi, nous dit le prophète Esaïe, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Eternel se lève sur toi. » (60:1.) Il y a des nécessiteux tout près de nous, des gens qui souffrent. Nous devons nous efforcer de leur venir en aide dans l’esprit du Christ et par sa grâce. Fortifiés par celui qui est tout-puissant, nous travaillerons comme nous ne l’avons jamais fait. “Manuscrit” 65 b, 1898.MB 18.2

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