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Manuscrits Inédits (19-96) Tome 1

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    Manuscrit 37—Déclarations sur The Fruitoge of Spiritual Gift

    APRÈS MON MARIAGE, on m’a indiqué que je devais montrer un intérêt particulier envers les enfants orphelins de père et de mère, en en prenant quelques uns à ma charge, pendant un certain temps, et leur trouver un foyer. C’est ainsi que je donnerais un exemple de ce qui peut se faire.MI1 135.1

    J’ai senti qu’il était de mon devoir de présenter à notre peuple ce envers quoi chaque membre d’église devrait se sentir responsable. J’ai recueilli des enfants de trois à cinq ans et les ai formés pour occuper des postes à responsabilités.MI1 135.2

    __________

    Document sollicité par le pasteur Lewis Harrison Christian pour le citer dans son livre : The Fruitage of the Prophetic Gifts [Le fruit des dons prophétiques]. J’ai parfois emmené chez moi des jeunes de dix à seize ans, leur offrant les soins maternels et une formation au service. Ces garçons sont maintenant des hommes et certains occupent des postes de confiance dans nos institutions. L’un d’eux a pendant longtemps été le principal typographe de notre maison d’édition Review and Herald. Un autre a été pendant des années typographe en chef à la même maison. [...]

    En Australie, j’ai poursuivi le même travail, accueillant chez moi des orphelins qui courraient le danger d’être exposés aux tentations pouvant causer la perte de leur âme.MI1 136.1

    Pendant que nous étions en Australie, nous travaillâmes en tant que missionnaires médicaux dans tout le sens du terme. Je fis parfois de ma maison à Cooranborg un refuge pour les malades et les personnes affligées. Ma secrétaire, qui avait été formée au sanatorium de Battle Creek, se trouvait à mes côtés et faisait office d’infirmière missionnaire. On ne la paya pas pour ses services et on gagna la confiance des gens pour l’intérêt qu’on manifestait envers les malades et les malheureux. — Lettre 55, 1905, p. 6, 7 (au pasteur Ole Andres Olsen, 30 janvier 1905).Nous avions fait un voyage très agréable de College View à Battle Creek. Nos amis de Battle Creek nous ont réservé un accueil très chaleureux. [...]MI1 136.2

    Durant mon court séjour à Battle Creek, j’ai parlé cinq fois : trois fois au Tabernacle, une fois aux étudiants de la Faculté de médecine et une fois aux patients et employés du sanatorium. J’avais un message à apporter, et l’Esprit du Seigneur semblait toucher les auditeurs. Je sais que Dieu me donna la force de parler. Le sabbat, environ trois mille personnes se présentèrent au Tabernacle et environ deux mille, le dimanche.MI1 136.3

    De nombreux habitants de Battle Creek assistèrent à la rencontre du dimanche après-midi. Ils écoutèrent attentivement. Lors de cette réunion, j’eu l’occasion de déclarer avec détermination que mes vues n’avaient pas changé. La bénédiction du Seigneur descendit sur beaucoup de ceux qui écoutèrent les paroles prononcées.MI1 136.4

    Je compris que certains voulaient absolument savoir si Mme White avait les mêmes vues que comme il y a quelques années en arrière, quand ils l’avaient écoutée dans le bosquet du sanatorium, au Tabernacle, et aux camps meeting organisés, aux environs de Battle Creek. Je leur assurai que le message qu’elle apporte aujourd’hui est le même que celui qu’elle a transmis depuis les soixante ans de son ministère public. Elle doit accomplir pour le Maître le même service que celui qui lui avait été confié dans son adolescence. Elle reçoit les leçons du même Instructeur. Les indications qui lui sont données sont : « Fais connaître ce que je t'ai révélé. Écris les messages que je te donne afin que le peuple les connaisse ». Voilà la tâche qu'elle m'a confiée.MI1 136.5

    J'ai écrit beaucoup de livres et ils ont été largement distribués. Je n’aurais de moi-même pas pu extraire les vérités de ces ouvrages, mais le Seigneur m’a donné l’aide de son Esprit Saint. Présentant les instructions que le Seigneur m’a données durant les soixante dernières années, ces livres contiennent la lumière du ciel et supporteront le test de l’investigation.MI1 137.1

    On me pose parfois la question : « Qu’arriverait-il si Mme White mourait ?” A cela, je réponds-: « Les livres qu’elle a écrits ne mourront pas. Ils sont un témoignage vivant de ce que déclarent les Écritures ». [...]MI1 137.2

    Pendant mon discours, j’ai déclaré ne pas prétendre être prophétesse. Certains furent surpris de cette déclaration et, étant donné ce qu’on dit à ce sujet, je vais donner une explication. D’autres m’ont appelé prophétesse, mais jamais je ne me suis attribuée ce titre. Je n’ai pas considéré qu’il fut de mon devoir de me désigner ainsi. Ceux qui osent se déclarer prophètes aujourd’hui sont souvent un outrage pour la cause du Christ.MI1 137.3

    Mon œuvre implique bien plus que le sens de cette appellation. Je me considère comme une messagère, à qui le Seigneur a confié des messages pour son peuple. [...]MI1 137.4

    Le Seigneur m’a confié une lumière importante concernant la réforme sanitaire. De concert avec mon mari, je devais être une missionnaire médicale. Je devais donner un exemple à l’Église en recevant chez moi des malades pour en prendre soin. Et c’est ce que j’ai fait en donnant des traitements intenses aux femmes et aux enfants. En tant que messagère choisie du Seigneur, le message de la tempérance chrétienne m’a aussi été révélé. Je me suis consacrée à cette tâche terrestre et ai parlé à de grandes assemblées de la tempérance dans son sens le plus large et le plus vrai.MI1 137.5

    J’ai reçu les instructions selon lesquelles je dois toujours insister auprès de ceux qui professent croire en la vérité sur le besoin de mettre cette vérité en pratique. Cela signifie la sanctification, et la sanctification signifie la culture et le développement de chaque talent au service du Seigneur.MI1 137.6

    On m’a chargée de ne pas négliger ou d’ignorer ceux à qui on a fait du tort. Le Seigneur m’a présenté de tels cas et, bien que ce travail soit vraiment désagréable, je dois réprimander l’oppresseur et plaider pour la justice. Je dois présenter la nécessité de maintenir la justice et l'équité dans toutes nos institutions. — Lettre 55,1905, p. 1-5 (au pasteur Ole Andres Olsen, 30 janvier 1905).MI1 137.7

    On m’a posé la question : « Que pensez-vous de la lumière que ces hommes [Alonzo Trevier Jones et Ellet Joseph Waggoner] présentent ? » Eh bien, voilà quarante cinq ans que je vous la présente : les charmes incomparables du Christ. C’est là ce que j’ai essayé de présenter à vos esprits ! — Manuscrit 5, 1889, p. 10 (sermon prononcé à Rome, Etat de New York, le 17 juin 1889).MI1 138.1

    Nous courons le danger de tomber dans des erreurs similaires. Ne jamais prendre, comme ça a été le cas de la loi dans Gala tes, ce que Dieu n’a pas donné comme un test. J’ai reçu l’instruction selon laquelle la terrible expérience de la conférence de Minneapolis est un des chapitres les plus tristes de l’histoire des croyants en la vérité présente. Le Seigneur interdit que le sujet des deux lois soit encore agité de la sorte. Certains ne sont pas encore guéris de leur défection et plongeraient à nouveau dans ce sujet. S’ils le faisaient, les différences d’opinion créraient encore la division. Cette question ne doit plus être soulevée. — Lettre 179, 1902, p. 10 (à Calvin R Bollman, 19 novembre 1902).MI1 138.2

    Ce que nous voulons présenter maintenant est comment progresser en cette vie divine. Nous entendons beaucoup d’excuses : « Je ne peut pas vivre comme-ci ou comme cela ». Que voulez-vous dire par ceci ou cela ? Que le sacrifice accompli au Calvaire pour la race déchue était imparfait ? Qu’il ne nous est pas suffisamment donné de grâce et de puissance pour nous défaire de nos défauts et tendances naturelles ? Que ce n’est pas un Sauveur complet qui nous a été offert ? Ou bien prétendez-vous jeter le blâme sur Dieu ? Vous dites : « C’est le péché d’Adam. Je ne suis pas coupable de cela et ne suis ni responsable de sa faute, ni de sa chute. Toutes ces tendances naturelles se trouvent en moi, et ce n’est pas ma faute si j’agis selon elles ». Alors à qui la faute ? A Dieu ? » — Manuscrit 8,1888, p. 2 (sermon prêché au congrès de la Conférence Générale, à Minneapolis, le sabbat 20 octobre 1888, « Advancing in Christian Expérience » [Avancer dans l’expérience chrétienne]).MI1 138.3

    Il est possible que le pasteur Jones ou le pasteur Waggoner puissent succomber aux tentations de l’ennemi. Mais, au cas où cela arriverait, cela ne prouverait pas qu’ils n’aient reçu aucun message de la part de Dieu, ni que l’œuvre qu’ils ont accomplie était une erreur depuis le début. Mais, si cela arrivait, combien prendraient cette position et, pour ne pas demeurer sous le contrôle de l’Esprit de Dieu, tomberaient dans une illusion fatale. Ils marchent dans les étincelles qu’eux-mêmes produisent, et ne peuvent distinguer entre le feu qu’ils ont allumé et la lumière que Dieu a donnée. Ils marchent dans les ténèbres, comme le firent les Juifs. — Lettre 24,1892, p. 5 (à Uriah Smith, 19 septembre 1892).MI1 138.4

    Je suis très surprise de me sentir aussi bien que maintenant. J’avais vraiment craint que mon travail pendant l'été ne m'affaiblisse ensuite en hiver. Mais, Dieu soit loué, je dirai qu’il m'a permis de surmonter mes infirmités. Je me sens bien mieux que je ne l’ai été depuis des mois, mieux que l’année dernière.MI1 139.1

    Nous célébrons d’excellentes réunions. L’esprit qui a régné lors des réunions de Minneapolis n’est pas ici. Tout se déroule en harmonie. Beaucoup de délégués sont présents. Notre rencontre de cinq heures, le matin, attire beaucoup de gens et les réunions sont bonnes. Tous les témoignages que j’ai entendus sont d’un caractère édifiant. Ils déclarent que l'année passée a été la meilleure de leur vie. La lumière qui jaillit de la parole de Dieu a été claire et distincte : la justification par la foi, le Christ, notre justice. Les expériences ont été très intéressantes.MI1 139.2

    J'ai assisté à toutes les rencontres matinales, sauf à deux. A huit heures, le frère Jones présente le sujet de la justification par la foi, et on constate un grand intérêt. La foi et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ croissent. Beaucoup n'ont pas encore eu l'occasion d'entendre parler de ce sujet auparavant, mais ils le reçoivent et se nourrissent abondamment des morceaux de la table du Seigneur. Le témoignage universel des intervenant a été que ce message de lumière et de vérité qui est parvenu jusqu'à notre peuple est tout simplement la vérité pour notre temps et, partout où ces personnes se rendent dans les églises, on peut être certain que la lumière, le réconfort et la bénédiction de Dieu y entreront.MI1 139.3

    Nous savourons un festin de mets succulents et, en voyant des âmes qui saisissent la lumière, nous nous réjouissons, contemplant Jésus, l'auteur de notre foi et qui la mène à la perfection. Jésus est le grand modèle. Son caractère doit devenir nôtre. En lui, tout est excellent. En nous détournant de tout homme ou de tout autre modèle, nous contemplons Jésus à visage découvert, dans toute sa gloire. Et leur esprit est rempli de pensées grandes et extraordinaires de l’excellence du Christ. Tout autre sujet tombe dans l’insignifiance et tout ce qui concerne la discipline morale se perd, si elle n’encourage pas la ressemblance à son image. Je vois des hauteurs et des profondeurs que nous pouvons atteindre en acceptant chaque rayon de lumière et en avançant vers une plus grande lumière. La fin est proche et Dieu nous met en garde de nous endormir à ce moment-là.MI1 139.4

    Je suis si reconnaissante de voir nos frères pasteurs disposés à sonder les Ecritures d’eux-mêmes. Il y a eu une très grande lacune dans la recherche profonde des Ecritures par laquelle notre esprit emmagasine les joyaux de la vérité. Comme nous perdons tous beaucoup à ne pas faire l’effort mental de rechercher, avec plus de prière, la lumière divine pour comprendre sa Parole sainte ! Je crois qu'on verra un progrès certain parmi notre peuple, un plus grand effort pour rester à la hauteur du message du troisième ange. — Manuscrit 10,1889, p. 1 (” The Excellence of Christ » [L'excellence du Christ], vers 1889).MI1 140.1

    A plusieurs reprises, l'Esprit du Seigneur entra dans les réunions avec une force de conviction, malgré l’incrédulité manifestée par certaines des personnes présentes. — Lettre 51a, 1895, p. 1 (à Harmon Lindsay, 1er mai 1895).MI1 140.2

    Après le congrès de Minneapolis, combien l'Esprit de Dieu a agi ! Des hommes ont confessé qu'ils avaient volé le Seigneur en gardant les dîmes et les offrandes. Beaucoup d'âmes ont été converties. Des milliers de dollars ont été apportés à la trésorerie. Ceux dont le cœur rayonnait d'amour pour Dieu faisaient part de riches expériences. — Manuscrit 22, 1890, p. 10, 11 (Journal, 10 janvier 1890).MI1 140.3

    Quatre anges puissants retiennent les forces de cette terre jusqu'à ce que le front des serviteurs de Dieu soit scellé. Les nations du monde sont avides de querelles, mais ces puissances sont retenues par les anges. Lorsqu’elles seront relâchées, alors viendra une période d'angoisse et de conflit. On inventera des engins de guerre mortels. Des navires avec leur équipage vivant seront ensevelis dans les profondeurs de l'océan. Tous ceux qui n'ont pas l'esprit de la vérité s'uniront sous la direction des agents sataniques. Mais ils doivent être retenus jusqu'au moment de la grande bataille d’Armageddon.MI1 140.4

    Des anges entourent le monde, rejetant les revendications de suprématie qu'exprime Satan à cause du grand nombre de ses adeptes. Nous n'entendons pas les voix, nous ne voyons pas leur œuvre de nos yeux, mais leurs mains sont unies tout autour du monde et, d'une vigilance sans faille, ils tiennent à distance les armées sataniques jusqu'à ce que le scellement du peuple de Dieu soit accompli. — Lettre 79,1900, p. 12, 13 (à William Kerr, 10 mai 1900).MI1 140.5

    Je ne crois pas au tirage au sort. [...] Tirer au sort le nom des responsables de l’église n’est pas en accord avec l’ordre divin. — Lettre 37, 1900, p. 1,3 (à Mme M.R. Colcord, 4 mars 1900).MI1 141.1

    Notre deuxième assemblée de fédération venait juste de se tenir à New South Wales et la bénédiction divine était descendue sur l’assemblée. Bien plus de gens que prévu étaient venus. Toutes les Eglises étaient représentées.MI1 141.2

    Nous nous réjouîmes de voir le frère Radley à cette rencontre. Il était venu le dimanche et était resté jusqu’à la fin des réunions, le mercredi. Nous nous étions fait beaucoup de soucis pour lui. Sa femme avait accepté la vérité en premier et il l’avait suivie, plus lentement. Il hésitait beaucoup à s’engager. Nous lui rendîmes visite et constatames que c’était un homme qui parlait peu et qui assistait rarement à nos réunions. Je lui parlai personnellement de ses responsabilités en tant que mari et père. Il a deux petits garçons et trois filles. Ils sont tous intéressants et à un âge où on a besoin d’être guidé et dirigé par son père. La mère faisait de son mieux.MI1 141.3

    Nous avions des réunions chez le frère Radley, mais il manifestait si peu d’intérêt que nous avions cessé. Son cœur n’était pas disposé à accepter totalement la foi. Mais je lui parlai comme s’il était pleinement avec nous, en lui présentant sa responsabilité envers ses voisins. Je dis : « Vous avez la lumière de la vérité et avez la tâche d’éclairer les autres. Vous aimez lire. Etudiez ! Pour le présent et pour l’éternité. Le temps dont chacun d’entre nous disposons pour travailler est court. Nous devons faire notre part pour le service de Dieu ». Je lui dit qu’il pouvait contribuer aux progrès de la connaissance de la vérité, mais n’y consentit que par un simple geste.MI1 141.4

    C’était en 1894. Le frère Starr était avec moi. Après notre départ, il me dit : « J’ai été surpris de vous entendre lui parler comme s’il était complètement des nôtres. Il ne travaille pas le sabbat, mais ses ouvriers si ». Je lui répondis : « Je lui ai parlé exactement comme il le fallait. Je lui ai présenté ses obligations solennelles devant Dieu concernant son influence, lui exposant ce sujet comme à quelqu’un qui construise un rempart, qui se tienne debout sur la brèche et exalte le sabbat du quatrième commandement jusqu’à son plus haut niveau ».MI1 141.5

    Il sentait bien qu’il était loin de mériter toute la confiance que je plaçais en lui. Nous priâmes avec la famille et reçûmes la précieuse bénédiction du Seigneur. De temps en temps, nous lui rendions visite. Il était toujours poli avec nous, mais ne s’identifiait pas complètement à nous. Cependant, je lui parlais toujours comme à quelqu’un qui connaît et aime la vérité, toujours en élaborant avec lui des plans selon lesquels il pourrait devenir un collaborateur de Dieu. Je lui disais que notre res-ponsabilité devant le Seigneur et notre obligation de lui rendre des comptes devraient être la plus forte et puissante des motivations nous poussant à obtenir la meilleure connaissance possible, la meilleure culture. S’il faisait cela, il pouvait aider d’autres esprits avec une force à la mesure de son intelligence et de sa dévotion religieuse. 11 pouvait devenir une lumière resplendissante pour son voisinage.MI1 141.6

    Je lui dit : « Frère Radley, le Seigneur veut que vous coopériez avec lui. Vous avez un grand verger d’oranges, de citrons et de pêches et autres fruits. Vous leur consacrez du temps et de l’attention pour qu’ils produisent des fruits et ne vous déçoivent pas. Eh bien, vous êtes le verger du Seigneur, son édifice et il souhaite que vous soyez l’agent humain par lequel il puisse communiquer à d’autres la vérité. 11 vous utilisera selon les principes les plus solides de vos facultés mentales et morales pour atteindre d’autres esprits. En cette période de votre vie, alors que votre esprit est toujours vigoureux et sensible à l’influence de sa grâce, Dieu vous appelle. Toute influence égoïste à laquelle vous prêtez votre esprit diminuera rapidement votre compréhension et endurcira votre cœur ».MI1 142.1

    Je le suppliai de cultiver ses talents et demandai s’il avait Patriarches et prophètes et La tragédie des siècles. Il répondit que non, mais que ces ouvrages étaient à la bibliothèque et qu’il allait les prendre et les lire. Alors je remarquai que je ne les avais jamais vus sur la table.MI1 142.2

    Il vivait à onze miles [dix-huit kilomètres] de Granville et je le voyais rarement aux réunions de la petite église à Castle Hill qui se trouvait à environ à sept miles [onze kilomètres] de chez lui.MI1 142.3

    Une nuit, le Seigneur me donna un message pour lui et, à minuit, je me levai et lui écrivis, une page après l’autre. Je savais que le Seigneur l’appelait. Je lui envoyai le message pour qu’il soit lu à lui et à son voisin, le frère Whiteman, qui se trouvait dans une situation similaire, tenté et enclin à s’éloigner de la vérité. Je pense que c’est le frère qui lui lut la lettre. Aussi, il dit : « Pourquoi m’a-t-elle écrit un tel message ? Je ne suis pas croyant. Je ne veux pas me séparer de mes voisins. Je ne peux pas contrarier ceux avec qui j’ai vécu pendant vingt ans ».MI1 142.4

    Je dis au frère de lui laisser le message. A nouveau, son cas me fut présenté. Je dis : « Que puis-je faire de plus, Seigneur ? Il ne recevra pas la lumière. Que puis-je faire ? » Il me fut indiqué de faire une chose de plus : placer mes livres entre ses mains comme un cadeau. D’abord Vers Jésus, puis Patriarches et prophètes et La tragédie des siècles. Je le fis et il lut Patriarches et prophètes trois fois, du début jusqu’à la fin. Il déclara ne pas avoir trouvé une seule phrase qu’il pouvait critiquer. Tout était exactement comme il le fallait.MI1 142.5

    Quand je mis La tragédie des siècles entre ses mains, il fut réticent, disant qu’il pouvait le trouver à la bibliothèque. Je répondis : « Peu importe. Je désire placer cet ouvrage au sein de votre famille comme votre propre livre afin qu’il soit une bénédiction pour vous et pour vos enfants. Le Seigneur m’a donné la lumière et je souhaite que tous la reçoivent, autant que possible ». Il accepta le cadeau.MI1 143.1

    Il m’a été montré que nous nous décourageons trop facilement pour les âmes qui ne semblent pas accepter immédiatement le message. Mais ceux qui travaillent ne doivent ni se décourager, ni abandonner. Les motifs chrétiens exigent que nous agissions avec une ferme intention, un intérêt indéfectible et une persévérance incessante pour les âmes que Satan cherche à détruire. Aucune déception, aucune apparence extérieure ne peut refroidir l’énergie fervente et ardente pour le salut de nos semblables. L’efficacité du Saint-Esprit coopérera avec les efforts humains, et cet amour se répandra sur l’âme pour laquelle le Christ est mort, source inépuisable dont on peut dépendre.MI1 143.2

    J’ai donné au frère Radley les livres Christian Education [en français : Education] et Christian Temperance [Tempérance chrétienne]. J’ai contacté Battle Creek et ai commandé pour les frères Radley, Whiteman et Thompson Review [Revue], Sabbath School Worker [Ouvrier de l’École du sabbat], Sentinel [Sentinelle] et Youth’s Instructor [Instructeur de la jeunesse] et ai demandé à ce qu’on les leur envoie et qu’on me les facture.MI1 143.3

    Il serait difficile pour un esprit de continuer à résister à tous ces efforts et, oh quelle joie pour moi d’informer que le frère Radley a pris sa décision, fermement et en vérité ! Il est maintenant un des leaders de l’église de et grandit en grâce et en connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il aime se rendre aux réunions. Je crois que son cœur brûle pour le projet de développer l’œuvre. Avec toute la force de son âme et de son influence, il coopère joyeusement à cette grande œuvre de la suprême importance. Nous nous attendons maintenant à ce que la bienveillance et Tardent désir de faire du bien aux autres remplacent l’esprit mondain et l’égoïsme étroit.MI1 143.4

    A mesure que l’amour de Dieu mobilise toutes les énergies et la stabilité des principes chrétiens du côté du travail altruiste et persévérant pour le Maître, le frère Radley sera un instrument entre les mains de Dieu pour le salut de ses enfants et, en les plaçant sous l’étendard sanglant du Prince Emmanuel, leur influence s’étendra au-delà de sa propre famille à ses voisins. En travaillant, Dieu agira avec lui et accordera à son âme plus que l’efficacité humaine. L’esprit deviendra inventif, vigilant et une puissant pour gagner d’autres personnes.MI1 143.5

    Je vous ai présenté ce cas dans sa forme complète afin que vous sachiez de quelle manière j’ai agi. Nous avons fait cela en de nombreux cas et avec les meilleurs résultats. Nous avons continué à lire à ceux qui étaient indécis. Cependant, les tentations sont si fortes qu’ils ne cèderont pas à la vérité.MI1 144.1

    Le frère Radley a un grand verger qui lui rapporte bien. Dans cette région du pays, il n’y a personne qui ait accepté la vérité et qui soit aussi bien placé que le frère Radley.MI1 144.2

    J’ai donné du matériel imprimé au chef du bureau de poste de Cooranborg. En l’absence du pasteur, la littérature prend sa place. Durant les discussions d’avril dernier, il a été convaincu de la vérité. Mais un pasteur, tel un deuxième Canright, est arrivé avec toutes ses fausses déclarations et théories, et a créé un tel état de choses que ceux qui avaient été intéressés ont détourné l’oreille de la vérité pour écouter des fables. J’ai aussi donné au chef de gare La tragédie des siècles, ainsi que quelques livres pour ses enfants, et ai ainsi fourni en livres et revues d’autres familles. Ce matériel de lecture pourrait un jour leur faire du bien. La lumière doit entrer dans les foyers au moyen de la lecture, à défaut que les personnes viennent et écoutent. Je suis heureuse de dire qu’à la suite de nos efforts à Cooranborg et dans le voisinage, plusieurs familles observent maintenant le sabbat. Nous espérons effectuer plus de visites quand nous rentrerons chez nous. — Lettre 55, 1896, p. 1-6 (au frère Kellogg et à son épouse, 14 novembre 1896).MI1 144.3

    Je tiens à dire que le message du troisième ange est l’Evangile et que la réforme sanitaire est le moyen par lequel la vérité peut pénétrer. Nous ne devons pas faire de déclarations abruptes à aucune étape de notre vérité, mais la vérité telle qu’elle est en Jésus doit être prêchée. — Lettre 56,1896, p. 1 (au Dr John Harvey Kellogg, 19 janvier 1896).MI1 144.4

    Quand les médecins montrent qu’ils pensent davantage au salaire qu’ils doivent recevoir qu’à la mission de l’institution, ils prouvent qu’on ne peut pas compter sur eux en tant que serviteurs du Christ désintéressés, craignant Dieu et accomplissant fidèlement l’œuvre du Maître.MI1 144.5

    Ceux que les désirs égoïstes contrôlent ne doivent pas rester en relations avec nos institutions. [...]MI1 144.6

    Celui qui est égoïste et cupide, avide de chaque dollar qu’il peut obtenir de nos institutions pour ses services est un obstacle pour l’œuvre de Dieu. En vérité, il reçoit déjà sa rétribution. [...]MI1 144.7

    Si les hommes désirent être hautement estimés des hommes, s’ils recherchent la plus haute position et demandent la rémunération la plus élevée qu’ils puissent percevoir en cette vie, ils conserveront ce même caractère dans la vie future. Tout le ciel les déclarera impropres au royaume, disqualifiés pour n’importe quel poste à responsabilités dans la grande œuvre de Dieu, dans les parvis du ciel. [...]MI1 145.1

    Dans toute institution parmi nous, dans chaque branche et département de l’œuvre, Dieu met à l’épreuve l’esprit qui motive l’ouvrier. Possède-t-il l’esprit qui habitait le Christ, l’esprit sincère, ainsi que la dévotion fervente, la pureté et l’amour qui doivent caractériser tout ouvrier de Dieu ? Porte-t-il les fruits de l’abnégation qu’on voyait dans la vie de notre divin Seigneur ? Il est demandé à ceux qui travaillent dans l’œuvre un cœur engagé dans l’entreprise pour qu’ils puissent rendre un service non pas simplement pour un salaire, ni pour l’honneur, mais pour la gloire de Dieu, pour le salut des perdus. — Lette 41,1890, p. 16 (au Dr John Harvey Kellogg, 24 décembre 1890).MI1 145.2

    Nous savons parfaitement comment cette œuvre a débuté. Nous avons étudié sous tous les angles, avec tous nos moyens et selon toutes les méthodes, de manière à pouvoir apporter quelque chose dun endroit à l’autre pour la cause de la vérité. Pour arriver au tout premier congrès encore jamais tenu dans l’Etat du Connecticut, mon mari a dû couper du bois de chauffage pour 25 centimes la corde (environ 3,7 m3, N.D.E.). Il n’avait pas l’habitude de travailler et les rhumatismes ont gagné ses poignets. Nuit après nuit, il ne parvenait pas à dormir à cause de la douleur. Soirs après soirs, nous avons élevé nos prières pour que Dieu lui accorde un soulagement. [...]MI1 145.3

    A plus de deux reprises, par manque de nourriture, je me suis évanouie à terre avec un enfant malade dans les bras. Puis ces mots sont tombés : « Ne pourriez-vous pas venir dans le Connecticut et y donner des conférences ? » Quand mon mari a fait les comptes avec son employeur, il avait dix dollars. Nous avons donc pris le chemin vers ce congrès.MI1 145.4

    C’est là que l’œuvre a commencé à s’étendre et qu’il a commencé à publier son premier article. Mon mari boitait car il s’était fracturé la cheville dans sa jeunesse, mais il parcourait à pied neuf miles [près de quatorze kilomètres et demi] jusqu’à l’imprimerie pour y apporter sa revue. Une autre fois, il avait pris sa faux et était allé dans les champs pour faucher du foin afin de gagner un peu d’argent pour nous rendre au congrès de New York. C’est ainsi que la vérité de Dieu a commencé à se rependre dans New York et c’est un aperçu de la manière dont nous l’avons fait connaître en différents endroits.MI1 145.5

    Pendant des mois, mon mari a travaillé en charriant des pierres jusqu'à user la peau de ses doigts et que saigne le bout de ses doigts. C’était à cet endroit même qu’il s’était adressé depuis la chaire à des milliers de personnes. Même ainsi, il n’avait pas obtenu assez d’argent pour son dur labeur. Savez-vous que le souvenir que j’en garde est la meilleure période de mon expérience ? Après avoir parcouru les rues de Brunswick (dans le Maine) en portant sur ses épaules un sac contenant un peu de riz, de la farine et des haricots pour que nous ne mourions pas de faim, il est entré en chantant dans la maison et je lui ai dis : « Nous en sommes arrivés à ce point-là, mon mari ? Le Seigneur nous a-t-il abandonnés, nous et notre travail ? »MI1 146.1

    Il a levé la main pour m’arrêter et a répondu : « Chut, chut, le Seigneur ne nous a pas abandonnés ».MI1 146.2

    J’étais si faible quand il a dit cela que j’ai glissé de ma chaise et suis tombée à terre. Le jour suivant, nous avons reçu une lettre dans laquelle on nous implorait d’aller à un autre endroit pour tenir une conférence, mais il a dit : « Je n’ai pas un sou. Que vais-je faire ? » Il est allé à la poste et est revenu avec une lettre qui contenait cinq dollars. Nous en avons été très reconnaissants et avons réuni la famille. A genoux devant le Seigneur, nous avons remercié. Ce soir même, nous avons pris la route pour Boston. C’est ainsi que nous avons commencé l’œuvre. — Manuscrit 14, 1885, p. 1, 2 (allocution devant le comité en Europe, le dimanche 20 septembre 1885).MI1 146.3

    Patrimoine White,

    Washington, D. C.

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