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Le Grand Mouvement Adventiste

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    Chapitre 17 – La vérité avança au milieu des difficultés

    « Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l’obscurité » (Ézéchiel 34:12).GMA 209.1

    Ceux qui avaient accepté le message du troisième ange jusqu’en 1847, étaient pauvres en biens de ce monde, et par conséquent ne pouvaient pas faire grand-chose, financièrement, pour la propagation du message. Frère White et son épouse et Frère Bates virent l’importance du travail personnel parmi les frères dispersés, et aussi la nécessité de préparer des publications à placer dans les mains des gens, pour les aider le long du chemin vers la connaissance de la vérité. Le traité de Frère Bates sur le sabbat l’aida beaucoup en présentant cette question, alors qu’il allait de lieu en lieu, ainsi qu’en le diffusant par la poste. Il travailla avec une très grande persévérance.GMA 209.2

    LE SACRIFICE D’UNE JEUNE SŒUR POUR LA VÉRITÉ

    Un jour, alors qu’il n’avait pas d’argent pour payer son billet, il était sur le point d’aller à pied du Massachusetts au New Hampshire. À ce moment même, il reçut une lettre d’une jeune sœur qui s’était engagée à faire du ménage à 1 $ par semaine pour qu’elle puisse avoir quelque chose pour aider la cause. Après une semaine de travail, elle fut si impressionnée par l’idée que Frère Bates avait besoin d’argent qu’elle alla voir son employeur et obtint une avance sur salaire pour pouvoir lui envoyer aussitôt 5 $. Avec ça il paya son billet pour le New Hampshire, par transport public. À chaque endroit il eut de bonnes réunions, et beaucoup d’âmes acceptèrent la vérité.GMA 209.3

    ÉQUIPER LA MAISON AVEC DES MEUBLES EMPRUNTÉS

    Afin de montrer l’esprit de sacrifice qui faisait agir les pionniers de ce message, nous notons les éléments suivants des déclarations de Mme White sur leur situation pendant l’hiver 1857-1858, lorsqu’ils occupaient des pièces de la spacieuse maison de S. Howland, à Topsham, dans le Maine, où ils installèrent leur foyer avec du mobilier emprunté :GMA 209.4

    « Nous étions pauvres, et vîmes des périodes difficiles. Mon mari travaillait à transporter des pierres pour le chemin de fer. Ces pierres perçaient la peau de ses doigts qui commençaient à saigner à de nombreux endroits. Nous avions résolu de ne pas être dépendants, mais de subvenir à nos besoins et avoir de quoi aider d’autres personnes. Mais nous n’étions pas riches. Mon mari travaillait très dur, mais ne put pas obtenir ce qui lui était dû pour son travail.GMA 210.1

    FRÈRE WHITE COUPAIT DES STÈRES DE BOIS

    Mon mari quitta le chemin de fer et, avec sa hache, alla dans la forêt couper des stères de bois. Avec une douleur continuelle au côté, il travaillait depuis tôt le matin jusqu’au soir pour gagner environ cinquante centimes par jour. La nuit, une sérieuse douleur l’empêchait de dormir. Très vite, nous reçûmes des lettres de frères de différents États nous invitant à venir leur rendre visite ; mais comme nous n’avions pas les moyens de voyager, nous répondîmes que la voie n’était pas ouverte devant nous.GMA 210.2

    Nous reçûmes une lettre de Frère Chamberlain, du Connecticut, nous exhortant à participer à une conférence dans cet État. Nous décidâmes d’y aller si nous pouvions en obtenir les moyens. Mon mari régla les comptes avec son employeur, et un solde de dix dollars lui était dû. Avec la moitié j’ai acheté des vêtements qui étaient bien nécessaires, puis j’ai raccommodé le pardessus de mon mari, raccommodant même les pièces, de sorte qu’il était difficile de reconnaître le tissu original dans les manches. Il nous restait cinq dollars pour aller à Dorchester, Massachusetts. Notre malle contenait presque tout ce que nous possédions sur terre. Mais nous avions la paix intérieure et une conscience claire, et nous apprécions cela au-dessus des conforts terrestres.GMA 210.3

    Nous avons rendu visite à Frère Nichols, et avant notre départ, Sœur Nichols remit cinq dollars à mon mari, ce qui paya notre voyage jusqu’à Middletown, Connecticut. Nous étions des étrangers dans cette ville, et n’avions jamais rencontré un seul frère de cet État. Il nous restait seulement cinquante centimes. Mon mari n’osa pas les utiliser pour louer une voiture, il a donc jeté la malle sur une pile de planches, et nous sommes partis à la recherche de quelqu’un de notre foi. Nous trouvâmes rapidement Frère Chamberlain, qui nous prit chez lui. »GMA 210.4

    CONFÉRENCE À ROCKY HILL, CONNECTICUT

    Cette conférence avait lieu à Rocky Hill, la salle de réunion était une grande chambre inachevée chez Frère Belden. L’extrait suivant d’une lettre écrite par Frère White à S. Howland, donne quelques détails intéressants sur la réunion :GMA 210.5

    « Le 20 avril [1848], Frère Belden envoya son attelage à Middletown pour nous et les frères dispersés dans cette ville. Nous sommes arrivés chez lui [Rocky Hill] vers quatre heures de l’après-midi, et quelques minutes plus tard Frères Bates et Gurney sont arrivés. Nous avons eu une réunion ce soir-là d’environ quinze personnes. Vendredi matin, d’autres frères sont arrivés jusqu’à ce que nous soyons environ cinquante. Ils n’étaient pas tous entièrement dans la vérité. Notre réunion de ce jour fut très intéressante. Frère Bates présenta les commandements d’une façon très claire, et leur importance fut renforcée par des témoignages très puissants. La Parole eut pour effet d’établir ceux qui étaient déjà dans la vérité, et de réveiller ceux qui n’étaient pas totalement décidés. » 43Life Sketches, page 108.GMA 211.1

    INVITÉS DANS LE COMTÉ D’OSWEGO, N.Y

    Comme résultat de la circulation de la brochure de Frère Bates parmi les adventistes, des gens d’autres États commencèrent à observer le sabbat. Hiram Edson, de Port Gibson, N.Y., écrivit invitant Frère et Mme White et d’autres personnes à assister à une conférence d’observateurs du sabbat à Volney, dans le comté d’Oswego, en août 1848. Il dit que les frères étaient généralement pauvres et il ne pouvait pas promettre qu’ils pourraient payer leurs dépenses. Frère White avait reçu 40 $ pour son travail dans le champ de foin. Une partie de cette somme fut dépensée dans l’achat de vêtements qui étaient très nécessaires, et le reste paya leur voyage à Volney et leur retour.GMA 211.2

    Cette conférence, dans l’ouest de l’État de New York, eut lieu dans la maison de transport de M. Arnold. Il y avait environ trente-cinq personnes présentes, tout ce qui pouvait être réuni de cette partie de l’État, mais c’est à peine si deux d’entre elles pouvaient se mettre d’accord. Chacun défendait vigoureusement ses idées personnelles, déclarant qu’elles étaient en harmonie avec la Bible. Tous avaient hâte de prouver leurs idées et de les prêcher. On leur dit que Frère White et son épouse n’étaient pas venus de si loin pour les entendre, mais pour leur enseigner la vérité. M. Arnold soutenait que les mille ans d’Apocalypse 20 étaient dans le passé, et que les cent quarante-quatre mille mentionnés dans l’Apocalypse sont ceux qui ressuscitèrent lors de la résurrection du Christ.GMA 211.3

    MR ARNOLD EN DÉSACCORD SUR LES EMBLÈMES

    Alors que les emblèmes de la mort de notre Seigneur étaient devant ce groupe, et qu’ils étaient sur le point de commémorer ses souffrances, M. Arnold se leva et déclara qu’il n’avait pas foi dans ce qu’ils étaient sur le point de faire, que le repas du Seigneur était la continuation de la Pâque, à observer une fois par an seulement.GMA 211.4

    Ces différences d’opinions étranges pesaient lourdement sur Mme White. Elle savait bien que M. Arnold était dans l’erreur, et une profonde tristesse l’abattit, car il semblait que Dieu était déshonoré. Certains craignirent qu’elle mourût ; mais Frères Bates, White, Chamberlain, Gurney et Edson prièrent pour elle, et le Seigneur, dans sa miséricorde, entendit les prières de ses serviteurs, et elle se remit. La lumière du ciel reposa sur elle, et elle perdit rapidement la conscience des choses terrestres. Dans cet état, elle vit certaines erreurs de ceux qui étaient présents, et aussi la vérité en contraste avec ces erreurs, montrant que ces vues discordantes, qui d’après eux étaient dans la Bible, étaient seulement leurs opinions de la Bible, et qu’ils devaient abandonner leurs erreurs et s’unir sur le message du troisième ange. La réunion s’est terminée glorieusement ; la vérité gagna la victoire. Ceux qui soutenaient ces étranges divergences d’opinions confessèrent leurs erreurs, et s’unirent sur la vérité présente du message du troisième ange, et Dieu les bénit.GMA 212.1

    UNE VISION AVEC UN USAGE MERVEILLEUX DE LA BIBLE

    Le récit suivant de cette réunion a été donné par M. Alexander Ross, le 4 janvier 1884. Il était une des trente-cinq personnes qui composaient le petit rassemblement. Il dit :GMA 212.2

    « Sœur White, en vision, se leva et posa la Bible de famille sur sa main gauche ; le livre était de taille ordinaire. En le maintenant ouvert, en l’air, sans le regarder, elle tournait les pages d’un texte à un autre avec sa main droite, plaçait son doigt sur l’Écriture et le récitait. J’ai regardé beaucoup de ces textes pour voir si elle récitait celui qu’elle montrait. Moi-même et une autre personne du groupe les regardâmes tous. À chaque fois, non seulement elle récitait le texte qu’elle montrait, mais elle le faisait alors que ses yeux regardaient en l’air et dans une direction opposée à celle de la Bible. C’était ces Écritures qu’elle récita qui renversèrent les fausses théories des observateurs du sabbat assemblés à Volney, en août 1848, et nous unirent sur la vérité. »GMA 212.3

    En effet, il aurait fallu avoir été difficile à convaincre pour ne pas renoncer à une erreur de doctrine corrigée dans de telles circonstances, par de simples textes de la Bible, et de cette façon si remarquable. Ce groupe de personnes observant le sabbat dans le comté d’Oswego, après que leurs erreurs fussent ainsi corrigées, et qu’ils s’étaient unis sur la vérité, sortirent de cette rencontre pour répandre la lumière à d’autres. Les résultats étaient certainement la preuve que l’œuvre était de Dieu. Satan est toujours prêt à diviser, à distraire et à éparpiller, par tous les moyens qu’il peut employer. « Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les églises des saints » (1 Corinthiens 14:33).GMA 212.4

    CAS DE GUÉRISONS MIRACULEUSES

    Après la conférence mentionnée plus haut, des réunions eurent lieu dans le comté de Madison, Port Gibson, Port Byron, et dans la ville de New York. À la suite de celles-ci, il y eut une assemblée générale dans le Connecticut. Dans certains de ces endroits, le Seigneur s’est approché de ses serviteurs, et le pouvoir guérisseur du grand médecin est venu sur les malades en réponse à la prière sincère de son peuple alors qu’ils suivaient la règle énoncée dans l’épître de Jacques (5:14-15). Même des personnes déclarées sans espoir par les médecins furent guéries de leurs maladies. De tels incidents ont souvent été connus à diverses reprises dès 1845.GMA 213.1

    LES PIONNIERS ENDURÈRENT DES DIFFICULTÉS

    Frère White, dans la Review and Herald du 5 février 1880, en parlant de l’époque des pionniers, dit :GMA 213.2

    « Dans nos premiers travaux nous avons souffert de la faim par manque de nourriture adéquate, et de froid par manque de vêtements appropriés. Nous nous sommes même privés des nécessités de la vie pour économiser de l’argent pour la cause de Dieu. Alors que dans le même temps, nous nous fatiguions terriblement afin d’accomplir la grande quantité de travail qu’il nous semblait nécessaire de faire en écrivant, éditant, voyageant, et prêchant d’un État à un autre. »GMA 213.3

    L’année 1848 fut mémorable, non seulement dans l’histoire adventiste, mais politiquement. Les vérités du message du troisième ange étaient très bien définies, et la voie était ouverte dans différentes directions pour l’avancement de l’œuvre. À ce moment, des événements dans le monde moral et politique prirent une forme calculée pour susciter de nouveau l’attention des étudiants de la prophétie. Non seulement il y avait une grande confusion parmi les nations de l’Ancien Monde, mais à Hydesville, comté de Wayne, N.Y., commencèrent les manifestations du spiritisme moderne, dont les étudiants de la Bible dirent que cela devait être des « esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. »GMA 213.4

    CONFUSION DES NATIONS EN 1848

    Le 21 février 1848, lorsque les courtisans de Louis Philippe, de France, étaient réunis autour de lui, il dit : « Je n’ai jamais été plus fermement assis sur le trône de l’empire que je ne le suis ce soir. » Dans le crépuscule de la soirée suivante, portant une veste de marin, déguisé en conducteur d’attelage, il s’enfuit hors de Paris à la recherche d’un refuge pour sa sécurité personnelle. La cause de ce grand et brusque changement était, soi-disant, le résultat d’un certain mouvement de sa part en faveur de l’usurpation du pape, qui offensait ses sujets et ses soldats. Il avait ce jour-là, dans Paris, une grande revue militaire de l’armée française ; et quand leurs armes furent rangées, il se retira dans le palais, quand soudain un petit garçon sauta sur un canon, brandissant un drapeau tricolore, et criant, « À bas le pape ! À BAS LE PAPE ! ! » Les soldats reprenant le cri, il passa rapidement dans leurs rangs, gagna en force, jusqu’à ce qu’ils ajoutèrent le cri, « ET À BAS LE ROI ! » En quelques heures tout Paris était dans la confusion. Les soldats, des fusils à la main, accompagnés de la foule, se précipitèrent vers le palais du roi. Et lui, informé de l’agitation, s’empressa de s’échapper sous un déguisement.GMA 213.5

    LES NATIONS QUI PARTICIPÈRENT À LA LUTTE

    Le tumulte et l’agitation en France se répandirent rapidement à d’autres pays. La Prusse, Hanovre, la Sardaigne, la Sicile, Naples, Venise, la Lombardie, la Toscane, et Rome attrapèrent le même esprit de révolte. En trois mois toute l’Europe était agitée, et plus d’une trentaine d’empires et de royaumes étaient dans le plus grand désordre. Des trônes étaient brûlés dans les rues, des rois et des empereurs fuyaient et se cachaient de peur de perdre leur vie. Les politiciens prédirent qu’il y aurait une révolution générale des gouvernements du monde.GMA 214.1

    De nombreux pasteurs adventistes qui n’avaient pas encore entendu parler du message du troisième ange, virent cette confusion, et supposèrent que cela devait être le rassemblement des nations pour « la bataille du grand jour du Dieu Tout-Puissant » (Apocalypse 16:13-15).GMA 214.2

    DÉCOUVERTE DU MESSAGE DU SCELLEMENT

    Juste à ce moment les adventistes du septième jour apprenaient des Écritures que le sabbat du quatrième commandement est le signe, ou sceau, du Dieu vivant, et que le temps était venu pour proclamer le message de scellement d’Apocalypse 10:1-4, et ils cherchaient les façons et les moyens de propager ce message à la population. Pendant que les adventistes du septième jour préparaient ce travail, les adventistes du premier jour disaient, « Vous arrivez trop tard avec votre message de scellement, car la bataille du grand jour du Seigneur et sa venue réelle arrivent maintenant. »GMA 214.3

    LES TROUBLES SOUDAINEMENT CALMÉS

    Quelque trois mois plus tard, l’excitation des nations se calma ; sans toutefois régler leurs griefs, mais d’une manière que les journalistes eux-mêmes ne pouvaient pas expliquer. De cette difficulté, Horace Greeley, dans le Tribune de New York, déclara : « Ce fut un grand étonnement pour nous tous de voir ce qui commença si soudainement cette confusion parmi les nations ; mais ce qui l’a arrêtée nous étonna encore plus. »GMA 214.4

    LE SÉNATEUR CHOATE SUR LA SITUATION DANS L’ANCIEN MONDE

    Nous arrivons à l’année 1851 et nous trouvons le sénateur Choate, donnant un discours devant le Congrès des États-Unis, et faisant référence à l’état des affaires dans l’Ancien Monde, et disant :GMA 215.1

    « Quel est exactement cet état, cette apparence, sur lequel l’ombre, les nuages et les ténèbres semblent reposer, vous vous rendez compte totalement combien cela est totalement instable. C’est comme si les prérogatives des couronnes, les droits des hommes, et les ressentiments accumulés pendant mille ans sont sur le point de dégainer l’épée pour un conflit dans lequel le sang coulera, comme dans une vision apocalyptique, “jusqu’aux mors des chevaux”, et dans lequel toute une race d’hommes passera, dans lequel la grande cloche de temps sonnera une autre époque ; dans lequel la société elle-même sera éprouvée par le feu et l’acier, qu’il s’agisse de la nature, du Dieu de la nature ou pas. »GMA 215.2

    « TÉMOIGNAGE » DU 18 NOVEMBRE 1848

    Alors que ceux qui avaient prétendu que cette agitation parmi les nations en 1848 devait amener l’avènement du Seigneur eurent une triste déception, qu’en était-il des adventistes du septième jour qui prétendaient que le moment était venu de présenter le « sceau du Dieu vivant » au peuple ? En réponse, nous citons l’extrait d’un tract publié par Frère Joseph Bates en janvier 1849. En parlant d’une circonstance qui eut lieu le 18 novembre 1848, il dit :GMA 215.3

    « Une petite société de frères et sœurs se réunit à Dorchester, près de Boston (Massachusetts). Avant le commencement de la réunion, certains d’entre nous examinaient certains points du message du scellement ; des divergences d’opinions existaient au sujet de l’exactitude du mot “ascension”, etc., et quoique nous avions fait de la publication du message un sujet de prière à la conférence de Topsham [Maine] peu de temps auparavant, les moyens pour la publication ne semblaient pas disponibles, alors nous avons tous décidé d’en référer à Dieu. Après quelque temps passé en prière fervente pour recevoir lumière et instruction, Dieu donna ce qui suit à Sœur White en vision. »GMA 215.4

    Nous citons les mots qu’elle prononça en vision :GMA 215.5

    MOTS PRONONCÉS DANS LA VISION

    « Par où la lumière est-elle venue ? Que ton ange nous dise l’endroit par lequel la lumière jaillit. Elle commença faiblement, quand tu donnas la lumière, un peu ici, un peu là. Le témoignage et les commandements sont liés, ils ne peuvent pas être séparés ; les dix commandements, donnés par Dieu, vinrent en premier. Il fut bien content lorsque sa loi commença à arriver en force, et les anciennes ruines commencèrent à être reconstruites. Commençant faiblement, elle est devenue forte en étudiant sa parole. Son test n’a duré que peu de temps. C’est le sceau ! Il vient ! Il s’élève, commençant du côté du soleil levant. Comme le soleil, d’abord froid, devient plus chaud et envoie ses rayons. Lorsque cette vérité se leva, il n’y avait que peu de lumière en elle, mais elle n’a pas cessé de croître. Ô la puissance de ces rayons ! Elle augmente en force. Cette vérité est de la plus haute importance et c’est une très grande lumière, car elle durera à toujours, même lorsque la Bible ne sera pas nécessaire. Elle est née, là, à l’est ; elle commença par une petite lumière, mais ses rayons guérissent. Oh, que cette vérité est puissante ; elle sera plus grande après leur entrée dans la terre promise, mais elle augmentera jusqu’à ce qu’ils soient rendus immortels. Elle commença, depuis le soleil levant, continua son cours, comme le soleil, mais elle ne se couche pas.GMA 215.6

    Les anges retiennent les quatre vents. C’est Dieu qui retient les puissances. Les anges ne les ont pas lâchés, car les saints ne sont pas tous scellés. Quand Michel se lèvera, ce trouble sera sur toute la terre. Attention, ils sont sur le point d’être lâchés. Ils sont retenus parce que les saints ne sont pas scellés. Oui, publie les choses que tu as vues et entendues, et la bénédiction de Dieu vous accompagnera. Regardez cette lumière qui se lève et qui devient de plus en plus brillante. » 44A Seal of the Living God, pages 24-26.GMA 216.1

    Après être sortie de cette vision, Mme White a dit à son mari,GMA 216.2

    « J’ai un message pour toi. Tu dois entreprendre la publication d’un petit journal et le diffuser. Il aura d’humbles débuts, mais les gens le liront et enverront les fonds nécessaires à son impression, de sorte que ce sera d’emblée un succès. J’ai vu, jaillissant de cette modeste source, des flots de lumière se répandre dans le monde entier. »GMA 216.3

    C’EST DOUTEUX D’UN POINT DE VUE HUMAIN

    Ces prévisions furent faites en 1848 concernant la montée et la propagation de la vérité du sabbat. En examinant la situation à l’époque, d’un point de vue humain, la raison pourrait dire, « cette prédiction ne peut jamais être accomplie. » Un homme fit remarquer à l’un de nos ouvriers peu après que la prévision fut faite, « cela vous prendra 144.000 ans pour faire ce que vous proposez. » « Quoi ! » dirent-ils, « trois prédicateurs, Frère White et sa femme, et Frère Bates, tous sans le sou, avec moins d’une centaine d’adhérents, qui sont tous démunis d’argent, allant de l’avant avec quelques centaines d’exemplaires d’une brochure de 85 pages sur la question du sabbat, pour donner un message d’avertissement au monde entier ! Hypothèse absurde ! » Pendant que ceux qui raisonnaient ainsi disaient, « Impossible », la foi dans le message et dans le témoignage d’un succès assuré disait, « Au nom du Dieu d’Israël ce sera fait ! Et confiant en sa force, cela doit être fait ! »GMA 216.4

    COMMENT LE PREMIER JOURNAL ADVENTISTE DU SEPTIÈME JOUR FUT IMPRIMÉ

    Dès que le témoignage concernant le travail de publication fut donné, beaucoup de prières furent faites par ceux qui observaient le septième jour, pour que le Seigneur ouvre la voie pour l’impression d’un « petit journal. » Le grand manque était l’argent nécessaire pour assurer la publication du premier numéro. Au mois de juin 1849, Frère White eut l’occasion de couper seize hectares de fléole des prés, à la faux, à 1,87 $ par hectare ; et c’est ainsi qu’il fut capable de produire le premier numéro du petit journal. C’est peut-être ici le moment d’insérer un fac-similé de la première page du petit journal. Le lecteur pourra voir dans la première colonne les mots de Frère White, où il dit, « The way has not been opened to commence the work until now » (la voie n’était pas encore ouverte pour commencer le travail). Et vous pouvez aussi voir que c’est son sacrifice du moi qui « a ouvert la voie. »GMA 217.1

    RÉCIT DE MME WHITE SUR LES PREMIERS JOURNAUX

    Mme White dit du commencement du travail de publication :GMA 217.2

    « Mon mari commença à publier un petit journal à Middletown, à 13 kilomètres de Rocky Hill (Connecticut), et fit souvent cette distance, aller et retour, en marchant, bien qu’il fut alors boiteux. Lorsqu’il ramena le premier numéro de l’imprimerie, nous nous sommes tous agenouillés autour de lui, en demandant au Seigneur, avec des cœurs humbles et beaucoup de larmes, de faire reposer sa bénédiction sur les faibles efforts de son serviteur. Puis il envoya le journal à tous ceux qu’il pensait le liraient, et l’apporta à la poste, dans un sac de jute. Chaque numéro fut apporté de Middletown à Rocky Hill, et toujours avant de les préparer pour la poste, ils étaient présentés devant le Seigneur, et des prières ferventes, mêlées de larmes, étaient offertes à Dieu pour que sa bénédiction accompagne les messagers silencieux. Très vite des lettres vinrent apportant des moyens pour publier le journal, et les bonnes nouvelles de beaucoup d’âmes acceptant la vérité. » 45Life Sketches, pages 125 à 127.GMA 217.3

    ACCOMPLISSEMENT DE LA PRÉVISION DU SOUTIEN DU JOURNAL

    C’est avec des sentiments plus profonds que le simple intérêt que nous présentons la première page du premier journal publié par les adventistes du septième jour. L’ensemble de The Present Truth comprenait onze numéros de huit pages, de deux colonnes chacune. La plage de lecture sur la page mesurait douze centimètres sur vingt. Les numéros 1 et 4 furent imprimés en juillet, août et septembre, à Middletown, Connecticut. Les numéros 5 à 9 furent imprimés à Oswego, N.Y., et datés de décembre 1849, mars, avril et mai 1850. Le numéro 11 fut daté de novembre 1850, et fut imprimé à Paris, dans le Maine. Dans le numéro 6 Frère White dit, « Pendant la publication des quatre premiers numéros, nous reçûmes plus d’argent que nécessaire pour payer pour les journaux. Il a été utilisé pour payer nos dépenses pour les réunions auxquelles nous sommes allés. » Au cours de l’année 1849, sous l’influence de ces journaux et des travaux de pionnier de Frère Bates, beaucoup acceptèrent le message dans le Vermont, le Michigan, et dans d’autres états.GMA 217.4

    En contraste avec la situation peu prometteuse de l’œuvre en 1848, nous allons examiner quelques faits tels qu’ils existent en 1905, et donc être capables de mieux juger le résultat final de cette cause : qui avait raison, ceux qui s’opposaient à l’humble début du message ou le Dieu du ciel qui parla par sa servante de « la progression » en force du travail de « scellement » ?GMA 218.1

    PROGRÈS DU TRAVAIL DE PUBLICATION

    Cette vérité est maintenant proclamée et imprimée dans une quarantaine des principales langues du monde. Au lieu de trois ministres, il y en a plus de 600 en comptant ceux qui sont ordonnés et ceux qui sont licenciés, sans compter les centaines d’autres personnes travaillant comme médecins, enseignants, ouvriers bibliques et missionnaires. La littérature de la dénomination est représentée par plus d’une cinquantaine de périodiques différents, qui sont imprimés dans près d’une vingtaine de maisons d’édition situées en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud, dans les îles du Pacifique et en Australie. Plus de onze cents différents livres, brochures et tracts sont imprimés dans ces maisons d’édition. Il faut environ 340 $ pour obtenir un exemplaire de chacun ainsi que les périodiques pour une année. Au lieu de seulement une centaine d’adhérents, il n’y a pas loin de 100 000 personnes qui se réjouissent dans cette vérité. Vraiment ce message, comme le soleil, « se lève », et on peut dire, dans le langage du témoignage de 1848, « Oh ! Quelle puissance dans ces rayons ! »GMA 218.2

    LA CONDITION DES NATIONS

    Pendant que le message progressait ainsi, quelle était la condition des nations ? Depuis cette date, les journaux nous ont souvent donné des déclarations concernant la guerre générale qui doit prochainement avoir lieu en Europe. Même s’il y a eu des conflits par ici, et des débordements par là, le « tourbillon » général est retenu, les « quatre vents » ne sont pas autorisés à souffler tous à la fois, « jusqu’à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés. » Il est évident pour tous que les éléments de conflits et de guerre soient là, mais n’éclatent pas parce qu’ils sont tenus en échec.GMA 218.3

    Henry Ward Beecher, peu avant sa mort, a dit, en parlant du maintien de ces grandes armées en Europe, qu’elles prélèvent « l’élément vital à l’avance, de peur que le sang soit versé. » Il a comparé la situation parmi les nations, avec leurs rancunes, leurs animosités, et leur attitude menaçante l’une envers l’autre, à une « impasse » causée par un groupe d’hommes se pointant le couteau l’un à l’autre, sans qu’aucun d’entre eux n’ose frapper, de peur d’être frappé. « Mais, » dit-il, « l’un d’entre eux va bientôt voir le moment favorable pour frapper, et alors se sera la mêlée générale. »GMA 219.1

    COMPARAISON DU MATÉRIEL DE GUERRE

    Depuis 1848, des armes de guerre ont été construites en comparaison desquelles les meilleures de cette époque passée seraient maintenant considérées comme de simples jouets. L’association américaine « Pour la paix », en faisant son appel pour les services religieux du dimanche pour la Paix du 15 décembre 1895, dit : « Maintenant, alors que la civilisation fait de grands progrès, il y a, d’autre part, une préparation pour la guerre plus grande que jamais parmi les nations. »GMA 219.2

    GÉNÉRAL MILES SUR LES PRÉPARATIFS DE GUERRE

    Le général Nelson A. Miles, dans un discours au cours d’une réunion publique, à Washington, D.C., le 12 janvier 1904, dit :GMA 219.3

    « En cet âge éclairé de progrès et de civilisation raffinée, intelligente, nous serions heureux de croire que les soucis et les dangers de guerre ont été réduits, mais aussi étrange que cela puisse paraître, il n’y a jamais eu dans toute l’histoire du monde autant de richesses dilapidées en préparatifs pour la guerre, ni autant de millions de travailleurs qualifiés, formés et disciplinés, enlevés des industries pacifiques, armés avec les armes les plus destructrices, qu’à l’heure actuelle. »GMA 219.4

    Mais le tourbillon de la guerre est toujours retardé, tandis que le travail de scellement continue.GMA 219.5

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