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Le Grand Mouvement Adventiste

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    Chapitre 21 – La main guidant l’œuvre

    « Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; Je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. » (Psaume 32:8)GMA 256.1

    Pour celui qui met sa confiance en Dieu, ses soins ne cessent de se manifester. Il arrive parfois, cependant, que ces soins soient plus évidents, tels que des délivrances de maux et de dangers, visibles et invisibles, et aussi d’ouvertures providentielles pour la propagation de sa vérité. C’est de ces thèmes que traite ce chapitre.GMA 256.2

    LA PREMIÈRE VISION AU MICHIGAN

    Au mois de mai 1853, Frère White et son épouse visitèrent le Michigan. C’était la première fois qu’ils voyageaient à l’ouest de Buffalo, N.Y. Le dernier sabbat de mai, ils étaient à Tyrone, et dans ce lieu Mme White vit en vision les différents groupes de personnes observant le sabbat dans l’État, ainsi que des avertissements sur les influences qui étaient susceptibles de travailler contre eux. Le 2 juin, à Jackson, elle écrivit huit pages de papier ministre, décrivant certaines choses qu’elle avait vues. Elle m’a donné une copie de la vision écrite au crayon, à condition que je lui fournisse une copie écrite à l’encre.GMA 256.3

    UNE FEMME QUI FAISAIT PROFESSION DE SAINTETÉ

    Parmi toutes les choses qu’elle vit, il y avait le cas d’une femme qui tentait de s’introduire parmi notre peuple. Elle a dit que cette femme prétendait avoir une grande sainteté. Mme White ne l’avait jamais rencontrée, et ne la connaissait pas, si ce n’est ce qui lui fut montré d’elle dans cette vision. Non seulement elle indiqua la façon de procéder de cette femme, mais aussi qu’elle jetterait un regard moralisateur lorsqu’elle serait reprise et dirait « Le Seigneur connait mon cœur. » Elle dit que cette femme voyageait dans le pays avec un jeune homme, alors que son mari, un vieil homme, était à la maison et travaillait pour subvenir à leurs besoins dans leurs mauvaises actions. Mme White dit que le Seigneur lui montra que « malgré les prétentions de la femme à la sainteté, elle et le jeune homme étaient coupables de violer le septième commandement. » Avec la description écrite de ce cas dans ma poche, j’attendis avec une certaine anxiété pour voir comment les choses allaient tourner.GMA 256.4

    LA RÉUNION DE VERGENNES, MICHIGAN

    Nous eûmes des rencontres à Jackson, Battle Creek, Bedford, et Hastings, puis nous arrivâmes à Vergennes, dans le comté de Kent, qui se révéla être l’endroit où la femme vivait. Nous sommes arrivés à l’endroit où nous devions passer la nuit le 11 juin un peu avant le sabbat. Notre lieu de repos était la maison d’un Frère White qui avait autrefois été ministre d’une dénomination chrétienne. Comme il s’agissait d’une région nouvellement établie, les préparatifs pour nos réunions avaient été faits cinq kilomètres plus loin, dans une grande grange récemment construite, et il s’est avéré que la femme vue dans la vision vivait trois kilomètres après le lieu de réunion.GMA 257.1

    TÉMOIGNAGE DESTINÉ À LA FANATIQUE

    Le 12 juin, à 10 h 30, nous nous sommes réunis dans la grange pour la réunion. Mme White s’assit à l’extrémité gauche de la tribune, je me suis assis à côté d’elle, Frère Cornell à côté de moi et Frère White à la droite de la tribune, parlant. Après qu’il eut parlé une quinzaine de minutes, un vieil homme et un jeune homme arrivèrent ensemble, et s’assirent sur le siège de devant, à côté de la tribune. Ils étaient accompagnés par une grande femme, mince, au teint foncé, qui prit place près de la porte. Après un court discours de Frère White, Sœur White se leva et introduisit son intervention en parlant des soins que les ministres doivent prendre de ne pas gâcher le travail qui leur est confié, et elle utilisa le texte, « Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel ! » Elle dit que ce n’était pas dans l’ordre de Dieu d’appeler une femme à voyager dans le pays avec un homme autre que son mari.GMA 257.2

    Finalement, elle dit clairement,GMA 257.3

    « Cette femme qui s’est assise il y a peu de temps près de la porte prétend que Dieu l’a appelée à prêcher. Elle voyage avec ce jeune homme qui vient de s’asseoir en face du bureau, alors que ce vieil homme, son mari, que Dieu ait pitié de lui, reste à la maison pour gagner les moyens qu’ils utilisent pour continuer leur iniquité. Elle prétend être très sainte, sanctifiée, mais, avec toute sa prétention à la sainteté, Dieu m’a montré qu’elle et ce jeune homme sont coupables de violer le septième commandement. »GMA 257.4

    Toutes les personnes présentes savaient que Mme White n’avait jamais vu ces gens avant leur arrivée dans la grange. Les désignant et détaillant leur caractère de cette façon, eut une influence sur l’esprit de ceux qui étaient présents, augmenta leur confiance et confirma leur foi dans les visions.GMA 257.5

    LES PAROLES PRONONCÉES COMME PRÉDIT

    Alors que Mme White donnait son témoignage, les regards se tournèrent avec anxiété vers Mme Alcott, la femme reprise, pour voir comment elle recevait ce qui était dit, et ce qu’elle allait dire et faire. Si elle était innocente de l’accusation portée contre elle, on devait naturellement s’attendre à la voir se lever et nier la chose entière. Si elle était coupable, et énormément corrompue, elle ne serait peut-être pas très habile à nier le tout, bien qu’elle sache que cela était vrai. Au lieu de cela, elle fit exactement ce que le témoignage avait indiqué qu’elle allait faire quand elle serait reprise. Elle se leva lentement, tandis que tous avaient l’œil fixé sur elle, et avec un regard moralisateur, dit doucement, « Le Seigneur connaît mon cœur », et s’assit sans prononcer d’autre mot. Elle avait dit exactement ce que le témoignage avait indiqué qu’elle allait dire, et elle le dit de la même manière.GMA 258.1

    CULPABILITÉ RECONNUE

    C’est vrai, Dieu connaissait leurs cœurs, et ils se savaient eux-mêmes coupables de l’accusation ; car peu après, le jeune homme dit à M. Gardner, un résident du même lieu qui l’interrogea avec insistance sur ce sujet, « M. Gardner, ce que Mme White a dit à propos de nous était trop vrai ; » et la femme, après avoir dit à Mme Wilson de Greenville, en 1862, qu’elle « n’oserait pas dire un mot contre Sœur White de peur de se trouver en lutte contre Dieu, » a admis que ce qui fut dit d’elle et du jeune homme était vrai.GMA 258.2

    LE PARTI DU MESSENGER (MESSAGER)

    Au cours de l’automne 1853, quelques mécontents du Michigan se réunirent et commencèrent à publier une feuille intitulée le Messenger of Truth (le messager de la vérité). La mission de cette feuille et de ses dirigeants semblait être de détruire et diffamer au lieu de construire. De nombreux mensonges furent insérés dans ses pages, qui nous ennuyèrent dans notre œuvre ; et comme c’était notre première expérience avec une telle attaque ouverte, nous avons pensé qu’il était de notre devoir de réfuter leurs déclarations diffamatoires. Faire cela prenait du temps qui aurait dû être utilisé pour faire avancer la vérité confiée à nos soins, et cela convenait bien aux buts de Satan qui était sans doute l’instigateur de cette opposition. Et donc cet état de choses continua jusqu’au 20 juin 1855 au soir, quand Frère White, son épouse, Frère Cottrell, et moi-même venions juste de terminer une réunion à Oswego, New York. Nous avions été gênés pendant notre réunion par un certain Lillis qui entra et distribua ces documents diffamatoires parmi les gens. Et donc la question de notre devoir dans cette affaire survint encore une fois. Tous les efforts faits précédemment pour répondre à leurs mensonges n’avaient qu’abouti à leur multiplication.GMA 258.3

    CONSEIL ET PRÉDICTION

    Lors d’une réunion de prière qui eut lieu ce soir-là chez John Place, dans la ville d’Oswego, Mme White eut une vision dans laquelle elle vit que si nous nous en tenions à notre travail, à prêcher la vérité, indépendamment de tous ces gens du parti du Messenger, alors ils se feraient la guerre entre eux et leur périodique péricliterait, et lorsque cela se produirait, nous constaterions que nos rangs avaient doublé. Croyant que ce témoignage venait du Seigneur, nous avons aussitôt commencé à agir en harmonie avec lui.GMA 259.1

    EFFONDREMENT DU PARTI DU MESSENGER ET DE LEUR PÉRIODIQUE

    La cause de la vérité progressait rapidement, tandis que ceux du parti du Messenger eurent des problèmes entre eux. En un court laps de temps, le parti fut dispersé, beaucoup de leurs chefs ayant abandonné le sabbat. Leur périodique cessa bientôt par manque de soutien, et celui qui avait travaillé, pendant un temps, comme son éditeur, devint maître d’école ; mais n’ayant pas appris à se gouverner lui-même, il échoua complètement à gouverner ses élèves. En essayant de corriger l’un des enfants de son école, il sortit un revolver, qui se cassa, mais ne fit pas feu. Pour éviter de se faire pendre, il fut obligé de fuir au Canada de nuit.GMA 259.2

    EFFET SUR LA CAUSE ADVENTISTE

    À cette époque il y avait un plus grand état d’harmonie et d’unité parmi nous que jamais ; et alors que des efforts étaient faits pour faire avancer le message, la voie s’ouvrait dans toutes les directions.GMA 259.3

    Dans le n° 10 du 11e volume de la Review, du 14 janvier 1858, l’éditeur, en parlant du résultat du travail du Messenger, déclara : « Au moment de la désaffection, quand l’effort était fait pour briser la Review, les biens de l’église au bureau étaient évalués à 700 $ seulement. Depuis, ils sont passés à 5.000 $. Il y avait alors environ un millier d’abonnés payants, maintenant il y en a deux mille, en plus d’une longue liste d’abonnés “gratuits”. »GMA 259.4

    Comme nous avions alors atteint le moment (1858) où le parti du Messenger s’est divisé et dispersé, et où le Messenger cessa d’exister, les chiffres ci-dessus sont significatifs. Alors que le nombre d’abonnés payants à la Review avait exactement doublé, le nombre de croyants avait plus que doublé. Ainsi, la prédiction faite par Mme White en juin 1855 s’était accomplie.GMA 259.5

    RÉUNIONS SOUS LA TENTE SUGGÉRÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS

    C’était notre coutume dans les premiers jours du message de tenir des réunions dans les maisons-écoles lorsqu’il n’y avait pas de meilleur endroit disponible. Dans un bâtiment de ce type, à une occasion, une telle foule de gens s’était réunie que deux maisons de cette taille n’auraient pas pu suffire. Pour être entendu par tous, l’orateur se tenait devant une fenêtre ouverte et parlait à ceux qui étaient dans la maison et à un plus large public assis dans leurs voitures et sur l’herbe. Ce fut la vue de cette grande assemblée qui conduisit à considérer la tenue de réunions sous la tente.GMA 259.6

    PREMIÈRE RÉUNION SOUS LA TENTE À BATTLE CREEK, MICHIGAN

    Par conséquent le 22 mai 1854, il fut décidé, par James White et d’autres en réunion, que ce serait un plan faisable d’utiliser des tentes pour des réunions. À cette époque de grandes tentes étaient très rarement utilisées pour autre chose que pour les cirques, ménageries, et spectacles de différents types. Le Michigan fut le premier État dans lequel les adventistes du septième jour commencèrent un projet dans ce genre de travail. La première réunion sous la tente eut lieu à Battle Creek, le 10 juin 1854. À l’heure actuelle, ce mode de tenue de réunions en été a pris de grandes proportions.GMA 260.1

    CAMPS-MEETINGS SUGGÉRÉS

    Au cours de l’année 1868, une autre mesure offensive fut prise. Le bien-fondé de la tenue de camps-meetings fut dûment considéré, et la décision fut prise que ce serait une excellente façon d’accueillir les grands rassemblements de notre peuple dans des assemblées générales. En ayant une grande tente pour les services publics et de petites tentes familiales, les gens seraient confortables, et nous pourrions donc avoir un certain nombre de jours bénéfiques de réunion et de culte.GMA 260.2

    LE PREMIER CAMP-MEETING À WRIGHT, MICHIGAN

    Le premier camp-meeting eut lieu à Wright, Michigan, du 1er au 7 septembre 1868. Ces importantes réunions générales de nos gens se sont multipliées de sorte que plus de cinquante camps-meetings ont lieu chaque année dans diverses parties du champ. Ces camps-meetings ne sont pas tenus uniquement en Amérique, mais également en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud.GMA 260.3

    La plus grande assemblée de ce genre jamais organisée par notre peuple fut en 1893, à Lansing (Michigan). Dans ce grand rassemblement, il y avait 3.400 personnes vivant dans plus de 500 tentes familiales. Plus de 150.000 mètres de toile de tente étaient entrés dans la confection des différentes tentes de ce camp.GMA 260.4

    DÉLIVRANCE D’UNE CATASTROPHE FERROVIAIRE

    Le jour après avoir pris la décision d’acheter notre première tente de 20 mètres (23 mai 1854), Frère et Sœur White, étant alors à Jackson, dans le Michigan, devaient commencer leur voyage pour le Wisconsin, où ils devaient travailler pendant un certain temps. Nous avons passé l’après-midi à la maison de D. R. Palmer, à une courte distance seulement de la gare. Plusieurs fois dans l’après-midi Frère White dit : « J’ai des sentiments étranges concernant ce voyage ; mais, Ellen, nous avons un rendez-vous, et nous devons partir. Si je n’avais pas de rendez-vous, je ne partirais pas ce soir. »GMA 260.5

    Comme la nuit tombait, l’heure de l’arrivée du train approcha, et nous eûmes un moment de prière. Tous semblaient amenés à prier pour la sécurité de Frère et Sœur White pendant ce voyage. Comme nous nous relevions, Frère White a exprimé sa foi que le Seigneur prendrait soin d’eux et les garderait.GMA 261.1

    À huit heures, je suis allé au train avec eux pour les aider à obtenir des sièges et installer leurs bagages. Nous montâmes dans un wagon avec des sièges à haut dossier, appelé à l’époque « voiture-lit. » Mme White dit, « James, je ne peux pas rester dans ce wagon, je dois sortir d’ici. » Je les aidais à obtenir une place dans le milieu du wagon suivant. Mme White s’assit avec ses paquets sur ses genoux, mais elle dit : « Je ne me sens pas chez moi dans ce train. » La cloche sonna, et leur souhaitant un rapide « Au revoir », je partis rapidement pour aller chez Cyrenius Smith, pour y passer la nuit.GMA 261.2

    Vers dix heures nous fûmes tous très surpris d’entendre Frère White, que nous supposions être sur le chemin de Chicago, demandant à entrer. Il dit que le train était sorti des rails cinq kilomètres à l’ouest de Jackson ; que la plus grande partie du train, y compris la locomotive, était une épave totale ; mais alors qu’un certain nombre avaient été tués, lui et Mme White s’en étaient échappés indemnes. Il s’est vite procuré un cheval avec un attelage et, en compagnie d’Abram Dodge, est allé chercher Mme White, que le frère avait transportée sur une certaine distance dans ses bras, était passé sur une bande de terre marécageuse, humide et à travers un petit ruisseau d’eau, jusqu’à un endroit sûr, éloigné de la scène du désastre.GMA 261.3

    Tôt le lendemain matin, je suis allé avec M. Dodge pour voir l’accident. À un endroit où la route croise les rails en oblique, un bœuf s’était couché pour se reposer directement sur la voie ferrée. La locomotive n’avait pas de garde-boue, et lorsqu’elle buta contre l’animal elle dérailla sur la gauche. Lorsque la locomotive entra en contact avec le sol, le fourgon à bagages, contenant le coffre de livres de Frère White, sauta complètement hors de la voie et il ne fut pas abîmé ; au même moment, le wagon à l’arrière du train se sépara du reste du train sans intervention humaine, et s’est tranquillement arrêté sur la voie. La locomotive et le wagonnet de charbon roulèrent sur la terre hors de la voie sur quelques trente ou quarante mètres, puis la locomotive buta contre une souche de chêne d’environ un mètre de diamètre. La force du train était telle que la locomotive se retourna, et l’arrière du wagonnet de charbon bascula par-dessus la voie. Le corps principal du train percuta à pleine allure l’épave de la locomotive, produisant ainsi un deuxième choc. Le premier wagon qui percuta la locomotive était un wagon express qui fut réduit en petits morceaux de bois. Il fut réduit, avec son contenu, en une masse de détritus entassée sur le wagonnet de charbon et tout autour. Le wagon suivant était un wagon de deuxième classe, contenant dix-huit passagers, dont l’un fut tué et tous les autres ont été plus ou moins blessés. Ce wagon fut coupé en deux par la voiture-lit qui le traversa. La partie avant du wagon fut brisée en morceaux, et le siège dans lequel Mme White ne se sentait pas bien de rester fut complètement écrasé.GMA 261.4

    PREUVE DE DÉLIVRANCE DIVINE

    Alors que nous regardions l’épave, puis le wagon dans lequel Frère et Sœur White étaient au moment de l’accident, qui se tenait tout seul, tranquillement, à environ soixante-quinze mètres de l’épave, nous fûmes poussés à dire dans nos cœurs que Dieu entendit notre prière, et qui sait, qu’il envoya son ange pour séparer ce wagon pour que ses serviteurs puissent échapper indemnes ? Cette pensée impressionna encore plus particulièrement nos esprits quand le préposé au freinage dit qu’il n’avait pas décroché le wagon, et de plus, que personne n’était sur la plate-forme lorsque cela arriva et que la façon dont cela s’était produit était un mystère pour lui et pour tous les cheminots ; et ce qui était encore plus mystérieux pour eux était que la chaîne et la vis n’étaient pas cassées, et la vis était, avec sa chaîne, sur la plate-forme de la voiture accidentée comme si elle avait été placée là par une main attentive.GMA 262.1

    Le soir du 24, la voie était suffisamment dégagée des déchets pour laisser les trains rouler comme d’habitude, et Frère et Sœur White montèrent de nouveau dans le train et arrivèrent sans encombre à leur rendez-vous dans le Wisconsin.GMA 262.2

    ADVERSAIRES REPRIS

    Tout n’était pas sans difficulté dans l’ancien Israël. Ils avaient des ennemis qui cherchaient à entraver leur progression à chaque étape. Le « ramassis de gens » et ceux qui n’étaient pas consacrés à l’intérieur du camp étaient des outils disponibles par qui Satan chercha à attiser mécontentements, conflits, murmures, et rébellion. Le fait que Dieu faisait prospérer ceux qui avaient confiance, et que la victoire accompagnait leurs efforts, était la preuve que ce peuple avait trouvé grâce à ses yeux, que la main du Seigneur les dirigeait.GMA 262.3

    Il en fut de même aux débuts et dans les progrès du message du troisième ange : ces progrès n’étaient pas parce que les vérités présentées étaient agréables au cœur naturel de l’homme. Au contraire, la vérité centrale du message, le sabbat du Seigneur, entre en conflit avec les intérêts mondains, égoïstes, séparant des affaires du monde deux jours par semaine ceux qui lui obéissent. La cause de la vérité présente a eu ses ennemis extérieurs, déterminés et persistants dans leurs efforts à renverser l’œuvre. On peut dire d’eux, selon les paroles du psalmiste, « Sans l’Éternel qui nous protégea, Qu’Israël le dise ! Sans l’Éternel qui nous protégea, Quand les hommes s’élevèrent contre nous, Ils nous auraient engloutis tout vivants, Quand leur colère s’enflamma contre nous » (Psaumes 124:1-3).GMA 262.4

    Des personnes égoïstes et mécontentes sont apparues dans nos rangs de temps à autre, vantant les grandes choses qui seraient accomplies si leurs buts étaient suivis ; mais, comme un feu follet, leurs lumières ont disparu depuis longtemps. La cause de la vérité présente, en attendant, a sûrement et régulièrement fait son chemin autour du monde, gagnant en stabilité et en force à chaque pas en avant.GMA 263.1

    FRÈRES STEPHENSON ET HALL

    Au cours de l’été 1855, les Frères Stephenson et Hall tentèrent de créer une rébellion dans l’État du Wisconsin. Il était bien connu des frères dirigeants qu’ils avaient voulu éprouver tous les autres points de notre foi avec leur doctrine du siècle à venir, et ils étaient très impatients que les adventistes du septième jour reçoivent la doctrine d’un temps de grâce après le second avènement du Christ.GMA 263.2

    PRÉDICTION LES CONCERNANT

    Le 20 novembre 1855, Mme White eut une vision de leurs actions, avec une prédiction concernant le résultat final en ces termes : « Penses-tu, faible humain, que tu peux arrêter l’œuvre de Dieu ? Faible humain, une seule touche de son doigt peut te prosterner. Il ne te supportera que peu de temps. »GMA 263.3

    Nos adversaires ont dit que c’était là une vision qui déclarait que ces hommes allaient mourir rapidement, et comme ils vécurent pendant plusieurs années, la vision ne s’est pas accomplie. Il n’y a rien dans la vision concernant leur mort. Ils furent présentés comme des hommes cherchant à arrêter l’œuvre du message du troisième ange. Alors qu’ils savaient combien il serait facile pour Dieu de les arrêter, il est ajouté, « Il ne te supportera que peu de temps. » Qu’ont-ils fait ? Au lieu de réussir dans leur guerre, comme ils l’espéraient, ils furent laissés à chercher leur voie en tâtonnant dans l’obscurité. Après quelques semaines, ils abandonnèrent complètement le sabbat, et se tournèrent pour s’y opposer. Ils avaient espéré former un parti du « Siècle à venir », avec eux-mêmes comme dirigeants. Au lieu de cela, en abandonnant le sabbat, ils ont entièrement perdu leur emprise sur nos membres. C’est ainsi que par leurs propres actions ils ont complètement manqué d’accomplir leurs buts originels. Notre peuple a dit, « En effet, Dieu ne les a supportés que peu de temps. »GMA 263.4

    UNE TRISTE FIN DE VIE

    Quant au sort de ces deux hommes, il peut être bon de donner certaines déclarations concernant leur triste fin ; déclarations qui furent faites par leurs propres frères, des croyants du « Siècle à venir », avec qui ils étaient associés après avoir abandonné le sabbat. Il y a trente-sept ans, M. Hall est devenu quelque peu dément (produit par un ramollissement du cerveau), parce que d’autres personnes l’avaient escroqué d’une grande quantité de ses biens. Il travailla avec l’illusion que s’il allait dehors il s’aplatirait ou tomberait par terre. Il est inoffensif, mais fut, bien sûr, totalement inapte au travail pastoral dans n’importe quelle capacité que ce fut pendant toutes ces années. 56Ces derniers faits mentionnés furent déclarés à Frère Frederickson, du Dakota, par sa famille en avril 1892.GMA 264.1

    Frère Stephenson est mort depuis environ seize ans. Pendant plusieurs années avant sa mort, il était aliéné (fou), mais sans danger pour les autres. Avant de devenir ainsi, en vertu de la liberté qu’il supposait avoir selon la théorie qu’il avait épousée qu’il n’y a pas de loi, il quitta sa propre femme, une femme contre laquelle aucune tache de vertu n’a été revendiquée (il put obtenir un divorce uniquement en employant un avocat malhonnête), et en a épousé une autre beaucoup plus jeune que son ex-épouse. Cet acte était une telle violation flagrante de la moralité que ses propres frères du « Siècle à venir » s’opposèrent à lui, et ne lui permirent plus de prêcher pour eux.GMA 264.2

    Les déclarations de leurs propres frères concernant les derniers jours de ces hommes expriment la plus profonde pitié ; ce sont pourtant les faits sans fard, donnés sans malice ni préjudice. Avec cela, nous laissons nos lecteurs tirer leurs propres conclusions sur l’application pratique du témoignage.GMA 264.3

    FRÈRE J. H. WAGGONER ACCEPTE LE MESSAGE

    En 1852, Frère J. H. Waggoner, qui avait dirigé un périodique de comté dans le Wisconsin, a accepté la vérité présente, et l’année suivante il s’est donné pleinement à l’œuvre du ministère. En 1857 il écrivit deux brochures très importantes d’environ deux cents pages chacune. La première avait pour titre, The Nature and Tendency of Modern Spiritualism (la nature et la tendance du spiritualisme moderne), et la deuxième, A Refutation of the Ageto-Come (une réfutation du Siècle à venir). Non seulement la première fut un moyen d’éviter à de nombreuses personnes de tomber dans ce piège de Satan, mais, avec la bénédiction de Dieu, elle ouvrit les yeux de beaucoup de personnes qui ne savaient que penser de ces manifestations modernes.GMA 264.4

    Sa Refutation of the Age-to-Come (réfutation du Siècle à venir) est un exposé des plus complets des fausses théories d’un temps de grâce pour les pécheurs après la seconde venue de notre Seigneur. C’est une réfutation si complète de cette doctrine que non seulement personne n’y a répondu, mais nous n’avons encore jamais vu de tentative de réponse. Le livre présente, d’une manière claire et concise, la position du Christ en tant que prêtre sur le trône de son Père (sa prêtrise selon l’ordre de Melchisédech) pendant la dispensation actuelle, et la position qu’il occupera sur son propre trône, dans son futur royaume éternel, trône qui ne sera relié à aucune prêtrise médiatrice.GMA 265.1

    Un peu plus tard, Frère Waggoner écrivit une troisième brochure d’environ la même taille, intitulée, The Atonement in the Light of Reason and Revelation (l’expiation à la lumière de la raison et de la révélation). Vers l’année 1884, elle fut révisée et allongée en un volume de près de 400 pages. C’est un ouvrage clair et concis sur le sujet indiqué par son titre.GMA 265.2

    À partir de cette époque, il fut intimement lié à l’œuvre des publications, à la fois comme écrivain et comme éditeur. Il a également poursuivi son travail pastoral, ses dernières années étant passées en Europe.GMA 265.3

    Le 17 avril 1889, il est décédé subitement à Bâle, en Suisse, juste après avoir terminé son dernier livre, From Eden to Eden (D’Éden en Éden). Le 16 avril, il écrivit toute la journée, et mit cette entrée dans son journal, « j’ai fait une journée de travail bien remplie. » Les détails suivants sur sa mort ont été tirés du rapport fait par des frères européens :GMA 265.4

    « Au matin du 17 juin, vers cinq heures et demie, il est tombé mort dans sa cuisine, sans avertissement, d’une paralysie du cœur. Il avait travaillé très dur pour terminer l’édition anglaise de son nouveau livre, et il devait partir pour Londres le dimanche suivant, pour travailler là-bas avec l’œuvre, avant de retourner en Amérique l’été suivant. »GMA 265.5

    Depuis 1854, Frère Waggoner avait été constamment et visiblement face au public pour défendre la vérité, tant en chaire que dans la presse. Au moment de sa mort, il avait presque soixante-neuf ans. Il fut enterré à Bâle, le 20 avril. Ainsi tomba à son poste de travail un autre pionnier de la cause.GMA 265.6

    GUÉRISON PAR LA FOI

    Au début du printemps de 1858, Mme White avait été grandement affligée pendant un certain nombre de jours, confinée dans son lit dans un état presque impuissant. Un soir, vers minuit, elle s’évanouit ; la famille essaya de son mieux de lui rendre conscience, mais échoua dans ses efforts. Elle resta dans cet état pendant plus d’une demi-heure, quand Frère Andrews et moi-même fûmes convoqués à la hâte par Frère White pour nous joindre à une réunion de prière. En réponse aux pétitions sincèrement offertes à son chevet, le Seigneur compatissant lui rendit conscience, et la ramena à sa santé habituelle. Tout en offrant des louanges à Dieu, elle fut prise en vision, toujours couchée dans son lit. Certaines des choses montrées dans cette vision peuvent être lues dans « Testimony for the Church » (témoignage pour l’église) n° 5.GMA 266.1

    UNE REMARQUABLE MANIFESTATION PHYSIQUE

    Cette vision fut accompagnée d’une manifestation physique particulière sur laquelle nous attirons spécialement l’attention. Frère White et moi-même étions assis d’un côté du lit, et Frère Andrews de l’autre côté. Les mains de Sœur White étaient en alternance jointes sur sa poitrine ou bougeaient avec ses bras, comme à son habitude, de manière gracieuse et libre vers les différentes scènes qu’elle voyait. La partie supérieure de son corps était soulevée du lit, de sorte qu’il y avait un espace d’environ vingt à vingt-cinq centimètres entre ses épaules et l’oreiller. En d’autres termes, son corps depuis les hanches jusqu’en haut était plié à un angle d’environ trente degrés. Et elle est restée dans cette position pendant la durée de la vision, qui fut de trente minutes. Personne ne pourrait garder naturellement cette position sans s’aider de ses mains et de ses bras, et encore moins tenir ainsi pendant tout ce temps. Là encore était la preuve qu’un certain pouvoir sur lequel elle n’avait aucun contrôle était associé à la vision.GMA 266.2

    UNE AUTRE PRÉDICTION

    Le premier octobre 1858, une assemblée générale fut tenue par Frère et Sœur White et l’auteur, à Rochester, N.Y. Après cette rencontre l’auteur les a accompagnés dans une tournée à travers l’État de New York et les États de la Nouvelle-Angleterre. Un jour de sabbat, Mme White a eu une vision pendant laquelle elle vit, entre autres choses, qu’à un certain endroit de notre voyage Satan allait l’attaquer avec puissance, et que Frère White et moi-même devrons la soutenir par la foi, et le Seigneur la délivrerait.GMA 266.3

    L’AFFLICTION DE MME WHITE

    Ici encore une fois était une prophétie de ce qui allait se passer. La suite montrera la précision avec laquelle elle fut accomplie. Le premier sabbat après la réunion de Rochester nous étions à Roosevelt, et le sabbat suivant à Brookfield, dans le comté de Madison. La semaine d’après nous avons tenu des réunions dans la spacieuse cuisine de M. Ballou, à Mansville, dans le comté de Jefferson. Pendant le voyage en train de Brookfield à Mansville, le visage de Mme White devint enflammé juste sous les yeux. C’était si douloureux que lorsque nous arrivâmes à Mansville elle fut obligée de s’aliter. L’inflammation augmenta pendant deux jours, la privant de sommeil, ainsi que de prendre part aux réunions. Sa tête était si enflée que ses yeux étaient fermés, et son visage était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à celui d’un être humain. Au milieu de toute cette extrême douleur et de cette grande nervosité, causée par la perte de sommeil, l’ennemi faisait tous ses efforts pour la faire murmurer contre Dieu. Les choses continuèrent ainsi jusqu’à la fin des réunions prévues.GMA 267.1

    Après que les réunions furent terminées, Frère White me dit :GMA 267.2

    « Frère John, c’est l’attaque de Satan sur ma femme dont on nous a prévenus à Rochester. Vous vous souvenez que la promesse fut faite que si nous la soutenions ensemble par la foi, sans abandonner pour un seul moment lorsque la lutte surviendrait, la puissance de l’ennemi serait brisée, et elle serait délivrée. Allons-y aussitôt et ayons une réunion de prière. »GMA 267.3

    DÉLIVRANCE COMME PRÉVUE

    Nous sommes allés immédiatement dans la chambre où Mme White était confinée dans son lit, et nous nous engageâmes dans une prière fervente pour elle, tandis que les frères dans la pièce où nous avions des réunions restaient en prière silencieuse. Après dix minutes environ de prière, la puissance du Seigneur est descendue et a rempli la chambre. Mme White fut libérée de toute douleur instantanément, et demanda aussitôt à manger. Il était environ cinq heures de l’après-midi. À sept heures l’enflure avait entièrement disparu de son visage, et elle assista à la réunion ce soir-là, et elle apparut aussi bien que jamais.GMA 267.4

    À la demande des citoyens un discours fut donné dans la soirée sur « l’héritage des saints », à l’issue duquel Mme White fit une exhortation. Tandis que Frère White était dehors avec son petit garçon, Willie C., elle fut prise en vision devant cette grande assemblée. Certaines des choses qu’elle vit à ce moment-là peuvent être lues dans le dernier article du Témoignage n° 5, daté de Mansville, N.Y., le 21 octobre 1858.GMA 267.5

    Le soulagement mentionné ci-dessus obtenu par Mme White fut aussi efficace que cela avait été prédit dans la vision reçue à Rochester. Aucune difficulté de ce genre ne se reproduisit pendant ce voyage, et nous eûmes une glorieuse victoire pour la vérité à chaque endroit visité.GMA 267.6

    PRÉDICTION DE LA GUERRE CIVILE AMÉRICAINE

    La maison de réunion des adventistes du septième jour de Parkville, dans le Michigan, fut inaugurée pendant le sabbat 12 janvier 1861, exactement trois mois jour pour jour avant que le premier coup de feu soit tiré sur Fort Sumter (qui était en réalité le début de la guerre qui aboutit à la libération de 4.000.000 d’esclaves africains en Amérique). Frère White et son épouse, les Frères Waggoner, Smith et l’auteur assistaient au service. À la fin du discours de Frère White, Mme White fit une exhortation, après quoi elle prit place sur une chaise. Là, elle fut prise en vision. La maison était pleine de gens, et c’était vraiment un endroit solennel. En sortant de la vision elle se leva, et regardant dans la pièce, elle dit :GMA 268.1

    « Il n’y a pas une personne dans cette maison qui a rêvé du trouble qui vient sur ce pays. Les gens se moquent de la déclaration de sécession de la Caroline du Sud, mais je viens juste de voir qu’un grand nombre d’États se joindront à cet État, et il y aura une guerre des plus terribles. Dans cette vision j’ai vu de grandes armées des deux côtés se réunirent sur le champ de bataille. J’ai entendu le bruit du canon, et j’ai vu de tous côtés des morts et des mourants. Puis je les ai vus se précipiter et s’engager dans un combat au corps à corps [se transperçant les uns les autres à la baïonnette]. Puis j’ai vu le champ après la bataille, tout couvert de morts et de mourants. Ensuite, j’ai été transportée dans les prisons, et j’y ai vu les souffrances de gens dans le besoin, en train de dépérir. Ensuite, je fus emmenée dans les maisons de ceux qui avaient perdu des maris, des fils, ou des frères dans la guerre. J’ai vu leur détresse et leur angoisse. »GMA 268.2

    Puis regardant lentement autour d’elle, elle dit, « il y a des gens dans cette maison qui vont perdre des fils dans cette guerre. »GMA 268.3

    LE TÉMOIGNAGE DE MME ENSIGN CONCERNANT LES VISIONS

    En confirmation du fait ci-dessus, et comme preuve que la prédiction fut faite le jour indiqué, et comme une illustration de la manière dont la congrégation l’a comprise et l’a fit circuler, nous donnons le témoignage suivant :GMA 268.4

    « La présente lettre atteste que je vivais dans le comté de Saint Joseph (Michigan), en janvier 1861, à environ dix kilomètres de Parkville. Je n’étais pas adventiste. Le 12 de ce mois, un certain nombre de mes voisins sont allés à Parkville pour assister à des réunions. Quand ils sont revenus chez eux, ils m’ont dit qu’il y avait une femme à la réunion qui était en transe, et qui a dit qu’il y avait une terrible guerre venant sur les États-Unis ; que de grandes armées seraient rassemblées des deux côtés, aussi bien dans le Sud que dans le Nord, et il y en aurait beaucoup qui souffriraient dans les prisons ; et de grands besoins seraient ressentis dans beaucoup de familles par la perte de leurs maris, leurs fils et leurs frères dans la guerre ; et qu’il y avait des hommes présents à la réunion qui perdraient des fils dans cette guerre. » Signé, « Martha V. Ensign, Wild Flower, comté de Fresno, Californie, le 30 janvier 1891. »GMA 268.5

    En relation avec la prédiction de cette terrible guerre, Mme White a également déclaré que les adventistes du septième jour « seraient placés dans des situations délicates à cause de la guerre, et qu’il était du devoir de tous de prier sincèrement que la sagesse leur soit donnée pour qu’ils sachent quoi faire pendant les temps difficiles devant eux. »GMA 269.1

    L’AMPLEUR DE LA GUERRE CIVILE

    Au moment de la réception de la vision, les nordistes n’avaient en général que peu d’idée, ou aucune idée, de la guerre en instance. Même le président Lincoln, trois mois plus tard (le 12 avril 1861), lorsque plusieurs États s’étaient joints au décret de sécession de la Caroline du Sud, et que le premier coup de feu fut tiré sur Fort Sumter, appela seulement 75.000 hommes, et uniquement pour un court terme de trois mois.GMA 269.2

    Le nombre total de soldats inscrits du côté de l’Union pendant la guerre fut de 2.859.132. L’encyclopédie Britannica dit que « l’armée confédérée comptait, au début de 1863, environ 700.000 hommes, » mais qu’il est difficile d’évaluer exactement le total de ceux qui avaient été enrôlés. Elle estime le nombre de leurs morts à « environ 300.000 hommes. » Certaines encyclopédies récentes estiment les pertes de l’Union (ceux qui furent tués au combat, ou qui moururent de blessures ou de maladies contractées sur le champ ou dans les prisons) à 359.528. De la dette de l’Union, la Britannica écrit :GMA 269.3

    « La dette atteignit son maximum le 31 août 1865, pour un montant de 2.845.907.626,56 $. Quelque 800.000.000 $ de revenus furent également consacrés, principalement à la guerre ; des États, des villes, des comtés et des communes avaient dépensé leurs taxes et accumulé leurs propres dettes pour la guerre ; les paiements de pensions s’élèveront probablement en fin de compte à 1.500.000.000 $. Les dépenses de la Confédération ne pourront jamais être connues, les biens détruits par les armées fédérales et par les armées confédérées peuvent difficilement être estimés ; et la valeur monétaire (2.000.000.000 $) des esclaves du sud fut anéantie par la guerre. Au total, tandis que le coût de la guerre ne peut pas être calculé exactement, on considère que 8.000.000.000 $ est une estimation modérée. » 57Encyclopédie Britannica (9e édition), vol. 23, page 780.GMA 269.4

    UNE AUTRE CONFIRMATION DE LA VISION

    Quant à la prédiction concernant les hommes présents dans la maison à la réunion de Parkville et perdant des fils dans la guerre, je dirai simplement qu’en automne 1883, j’ai rencontré l’ancien de l’église de Parkville, qui était aussi l’ancien en janvier 1861, lorsque la vision fut donnée ; et je lui ai demandé s’il se souvenait de la déclaration de Mme White lorsqu’elle relata la vision sur la guerre. « Oui, » dit-il, « je m’en souviens. » « Pouvez-vous me dire le nombre de ceux qui étaient présents dans la maison ce jour-là et qui perdirent des fils dans la guerre ? » Il s’est tout de suite rappelé les noms de cinq hommes, et a dit, « je sais qu’ils étaient là et qu’ils perdirent des fils dans la guerre ; et, si j’étais à la maison, où je pourrais parler avec mes connaissances, je pourrais vous donner d’autres noms. Je pense, » a-t-il poursuivi, « qu’il y en avait cinq, en plus de ceux que j’ai mentionnés. »GMA 270.1

    Ces quatre ans et plus de combats persistants de la part du sud, jusqu’à ce que près de la moitié de toutes les forces réunies mourut au combat ou de maladie, montrent une réalisation remarquable de la prédiction ci-dessus.GMA 270.2

    L’ESCLAVAGE ET LA GUERRE

    En rapportant une vision qu’elle reçut le 4 janvier 1862, Mme White dit :GMA 270.3

    « Des milliers de personnes ont été persuadées de s’enrôler, dans l’idée que cette guerre devait abolir l’esclavage ; mais maintenant qu’ils sont au courant, ils constatent qu’ils ont été trompés, que l’objet de cette guerre n’est pas d’abolir l’esclavage, mais de le conserver tel qu’il est. »GMA 270.4

    Ce qui précède fut donné lorsque les soldats devaient aider à retourner à leurs maîtres tous les esclaves qui s’étaient échappés dans les lignes de l’Union, et les soldats sont présentés comme disant, « Si nous réussissons à réprimer cette rébellion, qu’est-ce qui aura été gagné ? » ils répondent découragés : « Rien. La cause de la rébellion n’est pas supprimée. Le système d’esclavage, qui a ruiné notre pays, continuera et suscitera une autre rébellion. » Ces mots, extraits du Témoignage n°7, où l’on trouve un récit passionnant de la guerre dans son intégralité, sous le titre « l’esclavage et la guerre, » ne dit pas que l’esclavage ne sera jamais aboli, mais présente la situation telle que les soldats la voyaient alors. Un peu plus loin dans le même témoignage, on lit la prédiction suivante :GMA 270.5

    PRÉDICTION DE SUCCÈS DU NORD

    « Un jeûne national est à nouveau proclamé ! Le Seigneur dit, “Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l’on rompe toute espèce de joug.” Lorsque notre nation observera le jeûne que Dieu a choisi, alors il acceptera leurs prières concernant la guerre ; mais maintenant elles n’entrent pas dans son oreille. »GMA 270.6

    Ceux qui connaissent l’histoire de la guerre civile sont au courant des défaites, des catastrophes, des retards, etc., liés aux efforts déployés par le Nord pour conquérir les forces du Sud jusqu’au moment où la proclamation d’émancipation a été faite, le 1er janvier 1863. Alors combien furent rapides les conquêtes depuis ce moment jusqu’à la fin de la guerre ! Combien était évidente la réalisation de la prédiction du 4 janvier 1862 pour ceux qui regardaient l’avancement de l’œuvre. Après que les chaînes de la méchanceté furent déliées, les liens de la servitude dénoués et le joug de l’esclavage brisé, combien il est évident que Dieu entendit les prières de son peuple, et qu’il favorisa l’effort de finir la guerre quand ils choisirent le jeûne qui lui est agréable !GMA 271.1

    TÉMOIGNAGE DE L’EX-GOUVERNEUR ST JOHN

    Dans un discours de John P. St. John, ex-gouverneur du Kansas, à Ottawa, Illinois, que j’écoutais dans l’après-midi du 29 juin 1891, il fit la déclaration suivante :GMA 271.2

    « Je n’ai jamais été aussi déçu que lorsque les [confédérés] nous battirent à Bull Run. Mais tout cela faisait partie du plan de Dieu. Si nous avions battu les [confédérés], les politiciens auraient ourdi la paix, et l’Union aurait continué avec l’esclavage, et nous l’aurions encore aujourd’hui. Pendant deux ans les Confédérés eurent l’avantage ; mais après que Lincoln eut signé la célèbre proclamation d’émancipation, nous avions basculé du côté de Dieu, et nous ne pouvions pas perdre. »GMA 271.3

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