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Le Grand Mouvement Adventiste

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    Chapitre 2 – Le plan du salut révélé

    « Un espoir différé rend le cœur malade, Mais un désir accompli est un arbre de vie » (Proverbes 13:12). « Car, ainsi dit l’Éternel des armées : Encore une fois, ce sera dans peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et la terre sèche ; et j’ébranlerai toutes les nations. Et l’objet du Désir de toutes les nations viendra, et je remplirai cette maison de gloire, dit l’Éternel des armées » (Aggée 2:6-7, Darby).GMA 23.1

    Après qu’Adam fut chassé du jardin d’Éden et de l’arbre de vie, les paroles adressées à Satan concernant la postérité de la femme, « celle-ci t’écrasera la tête », ont donné l’espoir de la défaite finale du diable, du renversement de ses complots astucieux, et d’une restauration de l’arbre de vie. Celui qui était attendu, la Postérité promise, devint ainsi le « Désir de toutes les nations. »GMA 23.2

    Dans la citation d’Aggée ci-dessus, il apparaît que la venue de ce Désiré est liée au moment où le Seigneur doit secouer les cieux et la Terre. Paul, en écrivant aux Hébreux, plaça cette secousse dans l’avenir, disant : « Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte » (Hébreux 12:26-28). Ce langage concernant cette secousse encore à venir, semble la mettre en relation étroite avec l’établissement définitif du royaume de Dieu, sous l’autorité du Christ, la Postérité promise, « le Désiré de toutes les nations. »GMA 23.3

    La restauration qui doit être accomplie par le Christ peut clairement être vue en ces derniers jours, par tous ceux qui ont la Bible entière ouverte devant eux. Il n’en était pas ainsi pour les anciens. La parole du Seigneur leur fut donnée, « précepte sur précepte, précepte sur précepte : ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu et il y a peu » (Esaïe 28:13). Ainsi, la révélation qu’ils eurent du plan du salut était comme le sentier du juste qui « est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour » (Proverbes 4:18). Ainsi, cela devient un sujet de grand intérêt d’exposer brièvement la révélation progressive de ce plan à son ancien peuple.GMA 23.4

    LE DÉLAI NE FUT D’ABORD PAS RÉVÉLÉ

    Le Seigneur n’a tout d’abord pas différé leur espérance, chose qui aurait rendu leur cœur malade en leur révélant le fait qu’il se passerait des centaines d’années avant qu’ils parviennent à la réalisation de leurs espoirs dans la Postérité promise. De ce qui est écrit nous concluons qu’ils avaient le droit de penser que le premier enfant né serait cette Postérité : et que très vite, d’une certaine manière, Éden serait rétabli, et ils auraient à nouveau accès à l’arbre de vie. Quand Caïn naquit, Ève s’est exclamée, « J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel » (Genèse 4:1). Certains érudits hébreux affirment qu’une traduction littérale complète du texte se lit comme suit : « J’ai acquis un homme qui est Dieu » (Bible de l’Épée). C’est-à-dire, c’est ici la Postérité qui doit faire ce travail divin de vaincre Satan. Il n’y a aucune trace d’une telle expression de la part d’Ève lorsqu’Abel est né. Elle pouvait supposer, et c’est naturellement ce qu’elle fit, que le premier-né était celui qui accomplirait la promesse. Combien ses espoirs ont dû diminuer, et même mourir, lorsque le caractère de Caïn s’est développé, et qu’elle fut témoin de sa mauvaise vie qui conduisit finalement à l’assassinat de son frère. Avant qu’Abel ne soit tué, ils ont dû recevoir quelque lumière et quelque connaissance concernant le sacrifice qui sera fait pour eux ; car Abel, comme il en avait été divinement ordonné, amena son agneau comme offrande, tandis que Caïn, qui avait reçu le même enseignement que son frère, apporta une offrande des fruits de la terre, et celle-ci même mélangée à un esprit de colère et de jalousie. L’offrande d’Abel était plus acceptable que celle de Caïn, car elle fut faite « par la foi », et d’elle Paul écrit, « et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort » (Hébreux 11:4).GMA 24.1

    SETH EST-IL LA POSTÉRITÉ ?

    Après la mort d’Abel, Seth est né, et l’espoir ravivé ; Ève dit, « Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué » (Genèse 4:25). Après cela, Seth fut compté dans la lignée de la descendance d’Adam (voir Genèse 5:3). Caïn, le vrai premier-né, n’y est pas inscrit. Très probablement Ève supposa que Seth était maintenant la Postérité promise. Il ressort du texte qu’après la naissance de Seth, les hommes ont commencé à s’appeler par le nom de l’Éternel (Genèse 4:26). Peut-être firent-ils cela en supposant que Seth était celui qui devait être le dernier souverain, le Seigneur, et renverser la domination usurpée de Satan.GMA 24.2

    L’ESPOIR REPORTÉ SUR NOÉ

    Dans le bref compte rendu des événements depuis Adam jusqu’à la naissance de Noé, il n’est pas donné beaucoup plus que la généalogie de la race. À la naissance de Noé (« un homme intègre »), l’espoir resurgit et le peuple dit, « Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Éternel a maudite » (Genèse 5:29). La parole divine ne dit pas comment ils espéraient recevoir ce réconfort ; mais ils nourrirent l’espoir que la malédiction de la terre allait d’une certaine manière être atténuée. Ils ne savaient rien de la méchanceté qui existerait au temps de Noé, que les hommes allaient tant remplir le monde de péché et de violence que la race humaine serait balayée de la terre par un déluge, et que seuls Noé et sa famille échapperaient à la destruction ; et ils ne savaient pas non plus que pendant cent vingt ans Noé avertirait le monde de son imminente destruction.GMA 24.3

    LA CONSTRUCTION DE BABEL

    Après le déluge, les gens reçurent l’instruction, par l’intermédiaire de Noé, de remplir la terre ; mais, alors qu’ils commençaient à se multiplier, ils rejetèrent le plan du Seigneur de les gouverner. Nimrod créa le royaume de Babel (plus tard appelé Babylone, le premier gouvernement terrestre), (Genèse 9:1 ; 10:9-10). Un peu plus tard, le peuple commença la construction de la tour de Babel, pour se faire un nom, et pour éviter d’être dispersé, exactement le contraire de ce que le Seigneur, par l’intermédiaire de Noé, leur avait enseigné. Au lieu d’attendre patiemment que le Seigneur accomplisse ses desseins, ils ont pris l’affaire en main, alors Dieu confondit leur langue, et c’est ainsi qu’ils ont été dispersés.GMA 25.1

    ABRAHAM DESTINÉ À HÉRITER DU MONDE

    Après un bref récit des événements de dix générations après Noé, nous avons l’appel d’Abraham, à qui le Seigneur dit, « tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai » (Genèse 13:15-17). En dépit de cette promesse à Abraham qu’il posséderait le pays, le Seigneur lui a assuré qu’il mourrait. Paul dit qu’il alla dans « un lieu qu’il devait recevoir en héritage » (Hébreux 11:8). Cette question de l’accomplissement de la promesse fut sans aucun doute rendue claire à Abraham dans une vision de Dieu, car il « attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (Hébreux 11:10). Dans Romains 4:13 il est dit que la promesse était « qu’il devrait être l’héritier du monde ; » pas dans son présent état, mais tôt ou tard, après qu’il ressuscite.GMA 25.2

    Du point de vue humain, Abraham ne pouvait voir comment la postérité promise pouvait être sa propre descendance. Il a donc suggéré que la postérité serait son serviteur Eliezer. Le Seigneur lui dit, non « mais c’est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier ». Alors, le Seigneur commença à lui révéler que l’œuvre finale de sa postérité n’aura pas un accomplissement immédiat. Il dit à Abraham, « Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans… Toi, tu iras en paix vers tes pères, tu seras enterré après une heureuse vieillesse » (Genèse 15:13-15).GMA 25.3

    La femme d’Abraham proposa un plan peu judicieux pour hâter l’accomplissement de la promesse ; mais après qu’Isaac fut né, le vrai fils d’Abraham et Sara, son épouse légitime, le Seigneur dit d’Ismaël et de sa mère Agar, « Chasse cette esclave et son fils. »GMA 26.1

    Dans le test de sa foi par l’offre d’Isaac sur l’autel, Abraham a appris une leçon sur la résurrection des morts. Il est dit de lui : « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection » (Hébreux 11:19).GMA 26.2

    LA VÉRITABLE POSTÉRITÉ

    Abraham fut instruit, à un moment donné, que la véritable Postérité, par laquelle toutes les nations devaient être bénies, bien que venant de sa descendance selon la chair, serait en réalité le Christ de Dieu ; car le Seigneur ne lui a pas dit, « postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ » (Galates 3:16). De cela l’apôtre Paul dit, « l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : toutes les nations seront bénies en toi ! » (Galates 3:8). La promesse faite à Abraham fut renouvelée à Isaac et à sa postérité (Genèse 28:13) et aussi à Jacob.GMA 26.3

    Comme Jacob avait douze fils, la question surgit maintenant naturellement : par quelle lignée la vraie Postérité viendrait-elle ? Le problème fut réglé dans le témoignage inspiré de Jacob concernant ses fils : « Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d’entre ses pieds, Jusqu’à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent » (Genèse 49:10). Dans la réalisation de cette prophétie, il est bon de noter ici que les Israélites, bien que soumis à diverses nations, furent autorisés à avoir leur Sanhédrin. Ainsi, Juda, la tribu des Juifs ainsi nommée car descendant de Juda, put se faire entendre dans leur gouvernement jusqu’à ce que le Schilo (le Christ) arrive vraiment.GMA 26.4

    LE TEMPS CACHÉ

    Les patriarches possédaient certaines connaissances concernant la restauration et la Postérité promise ; mais ils ne savaient pas quand ni comment elle devait venir. Alors que la postérité de Jacob se multipliait en Égypte, et que le Pharaon Assyrien (Esaïe 52:4) qui « n’avait pas connu Joseph » (Exode 1:8 ; Actes 7:18) les opprimait, ils se souvinrent alors naturellement des 400 (430 en fait) années mentionnées à Abraham comme période correspondant à leur affliction et à leur séjour comme étrangers, en espérant que la délivrance amènerait l’héritage promis.GMA 26.5

    Quand Moïse est né, ses parents virent « que l’enfant était beau » (Hébreux 11:23). Ils durent certainement recevoir la lumière qu’il devrait, sous la direction de Dieu, libérer Israël de sa dure servitude. Sans aucun doute cette information fut donnée à Moïse car, à l’âge de quarante ans, il décida de se joindre totalement aux Israélites opprimés, et de souffrir l’affliction avec eux plutôt que d’être appelé fils de la fille de Pharaon et héritier du trône égyptien.1Voir Josèphe, Antiquités des Juifs, livre II, chap. IX, paragraphe vii ; Ellen White, Spiritual Gifts, vol. 1, pp. 162-164. Lorsqu’il commença à plaider la cause de son peuple et que, pour les défendre, il frappa un Égyptien, il fut grandement étonné qu’ils ne reconnussent pas son œuvre ; il supposa « que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait la délivrance par sa main » (Actes 7:25).GMA 27.1

    Quand le temps du Seigneur vint pour les Israélites de quitter l’Égypte, ils partirent exactement à la date prédite, le jour même, Exode 12:40, 41. Ils ne purent pas avoir considéré Moïse comme étant leur dernier chef ni la postérité à laquelle la promesse avait été faite, car il était de la tribu de Lévi, et Jacob, dans sa prédiction inspirée, n’avait-il pas déclaré que Juda devait être leur chef jusqu’à ce que le Schilo vienne ?GMA 27.2

    « JE LE VERRAI, MAIS PAS MAINTENANT. »

    Lorsque les Israélites étaient en route pour Canaan, Balak, roi de Moab (un descendant de Lot), appela Balaam pour maudire Israël. Le Seigneur tourna sa malédiction en une bénédiction par laquelle ils reçurent une lumière supplémentaire, donnée pour dissiper l’idée que la délivrance finale de l’usurpation de Satan aurait lieu immédiatement après leur entrée en Canaan. Le récit de l’Écriture dit que Balaam, dans une vision de Dieu, a dit, « Je le vois, mais non maintenant, Je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, Un sceptre s’élève d’Israël. Il perce les flancs de Moab, Et il abat tous les enfants de Seth. » (Nombres 24:17).GMA 27.3

    Paul parla ainsi de cette multitude de postérités qui sortit d’Abraham : « C’est pourquoi d’un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11:12-13).GMA 27.4

    Le cœur d’Israël n’avait pas besoin de s’affaiblir ni se décourager par la prédiction de Balaam que la réalisation de leur espoir n’était « pas maintenant » ni « proche » ; car le Seigneur, peu de temps avant cette prophétie, avait juré par sa propre vie que la condition glorieuse devait enfin venir. Par l’intermédiaire de Moïse, il dit en effet, « Mais, je suis vivant ! Et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre » (Nombres 14:21). À l’époque du prophète Habacuc, 863 ans plus tard, la même vérité fut rappelée, mais mentionnée comme un événement encore futur : « Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Éternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Habacuc 2:14).GMA 28.1

    LE SERVICE DU SANCTUAIRE, TYPE DU VÉRITABLE

    Lorsque le Seigneur fit sortir Israël d’Égypte, il proclama, entendu de tout le camp, sa loi de préceptes moraux, et leur en donna une copie sur la pierre, gravée de son propre doigt, pour qu’ils soient continuellement tournés vers ce Sauveur qui allait enfin se sacrifier pour eux ; et pour qu’en vertu de son sang précieux leurs péchés puissent être pardonnés, il fit ériger un sanctuaire dans le désert. Moïse fut averti de faire toute la construction de ce tabernacle, ou sanctuaire, exactement comme le modèle que le Seigneur lui montra sur la montagne (Exode 25:40 ; 26:30 ; 27:8 ; Actes 7:44). Le service de ce sanctuaire était une ombre du véritable service du Christ dans le sanctuaire céleste (Hébreux 8:3-5 ; 9:8-12). Alors que le but de Dieu, dans les offrandes et les sacrifices du sanctuaire, était d’établir devant les hommes une ombre des « biens à venir » (Hébreux 10:1), l’effort de Satan fut d’amener le peuple à considérer l’offrande elle-même, au lieu de Christ et de son service réel, duquel elle n’était qu’un exemple. Ainsi, il chercha à les amener à avoir confiance dans leurs propres œuvres pour leur salut.GMA 28.2

    Le but du Seigneur était d’être le chef de son peuple, les Israélites, pour lutter dans leurs batailles et subjuguer les nations. Il avait sa méthode de gouvernement, comme cela est illustré par le texte suivant : « Ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en accorda le territoire comme propriété. Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges, jusqu’au prophète Samuel » (Actes 13:19-20).GMA 28.3

    ISRAËL DEMANDE UN ROI

    De toute évidence, les Israélites n’aimaient pas la manière dont le Seigneur les dirigeait. C’était, cependant, son but et sa volonté qu’ils soient un peuple spécial, distinct de tous les autres peuples autour d’eux. S’ils avaient suivi à la lettre ses instructions, les nations auraient même dit d’eux, « Cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent ! Quelle est, en effet, la grande nation qui ait des dieux aussi proches que l’Éternel, notre Dieu, l’est de nous toutes les fois que nous l’invoquons ? » (Deutéronome 4:6-7).GMA 28.4

    Dans leur mécontentement ils demandèrent à Samuel de leur donner un roi, et le Seigneur dit à Samuel : « c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux » (1 Samuel 8:7). De nouveau ils dirent à Samuel, et de façon un peu plus impérative, « maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations » (1 Samuel 8:5). Samuel plaça soigneusement devant eux l’oppression qu’ils subiraient au cas où ils auraient un roi, mais néanmoins « le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel. Non ! Dirent-ils, mais il y aura un roi sur nous, et nous aussi nous serons comme toutes les nations ; notre roi nous jugera il marchera à notre tête et conduira nos guerres » (1 Samuel 8:19-20).GMA 29.1

    Alors ils eurent des rois qui les gouvernèrent pendant environ cinq cents ans, d’abord, en un royaume uni sous Saül, David et Salomon ; puis divisé en deux royaumes, Israël et Juda. Un très petit nombre de leurs rois furent bons et justes, mais la plupart d’entre eux étaient méchants, entraînant le peuple dans l’idolâtrie et des iniquités grossières. Ainsi, le peuple ne fut pas seulement comme les nations autour d’eux en ayant un roi, mais également comme elles dans la méchanceté, en abandonnant le Dieu de leurs ancêtres et en adorant des idoles et les armées du ciel.GMA 29.2

    Le Seigneur dit de ce gouvernement royal, par la bouche du prophète Osée : « Ce qui cause ta ruine, Israël, C’est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir. Où donc est ton roi ? Qu’il te délivre dans toutes tes villes ! Où sont tes juges, au sujet desquels tu disais : Donne-moi un roi et des princes ? Je t’ai donné un roi dans ma colère, Je te l’ôterai dans ma fureur » (Osée 13:11).GMA 29.3

    LE ROYAUME RENVERSÉ

    Cette royauté continua jusqu’à ce que les Chaldéens brûlent Jérusalem, prennent la vaisselle du temple, et emmènent Juda captif à Babylone, où ils restèrent 70 ans, comme cela avait été prédit à leur égard. À la fin de ce gouvernement monarchique, le Seigneur dit par le prophète Ézéchiel, à Sédécias, le dernier roi, « Et toi, profane, méchant, prince d’Israël, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ! Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : La tiare sera ôtée, le diadème sera enlevé. Les choses vont changer. Ce qui est abaissé sera élevé (le roi de Babylone), et ce qui est élevé sera abaissé (ce chef grandement exalté de la tribu de Juda). J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai » (Ézéchiel 21:25-27).GMA 29.4

    Ce chef légitime, la vraie Postérité, c’est Christ. De lui le prophète Michée a écrit, « Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Sion, A toi viendra, à toi arrivera l’ancienne domination, Le royaume de la fille de Jérusalem » (Michée 4:8).GMA 30.1

    Quand Israël perdit le sceptre de commande, celui-ci passa aux mains du roi de Babylone. Comme ils furent successivement sous la tutelle des Mèdes et des Perses, de la Grèce, et de Rome, le royaume fut renversé trois fois. Durant le règne de César Auguste, empereur de Rome, Christ, l’héritier légitime du trône de David, la véritable Postérité de la femme, d’Abraham, et de David, est né, et de la manière prévue.GMA 30.2

    Pour que le peuple sache que l’Ayant droit au gouvernement, la Postérité véritable, était plus qu’un simple mortel ayant un royaume de courte durée, le Seigneur poussa le psalmiste à écrire ceci : « Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre. Je lui conserverai toujours ma bonté, Et mon alliance lui sera fidèle ; Je rendrai sa postérité éternelle, Et son trône comme les jours des cieux » (Psaumes 89:28-30). « Sa postérité subsistera toujours ; Son trône sera devant moi comme le soleil, Comme la lune il aura une éternelle durée. Le témoin qui est dans le ciel est fidèle. Pause » (Psaumes 89:37-38).GMA 30.3

    Dans la prophétie d’Ésaïe nous lisons davantage sur ce chef : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule ; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, Et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, Dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées » (Ésaïe 9:5-6).GMA 30.4

    MONTÉE AU CIEL D’HÉNOC ET D’ÉLIE

    Des exemples sont donnés de personnes qui, dans les temps anciens, furent enlevées au ciel sans passer par la mort. D’Hénoc, le septième homme depuis Adam, il est dit, « Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit » (Genèse 5:24) et « c’est par la foi qu’Énoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu » (Hébreux 11:5).GMA 30.5

    De même, alors qu’Élie et Élisée « continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon. Élisée regardait et criait : Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus » (2 Rois 2:11-12).GMA 30.6

    Hénoc prophétisa la venue du Christ comme juge de toute la terre, en ces termes : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies » (Jude 14-15).GMA 31.1

    JOB ENSEIGNA LA VENUE DU SEIGNEUR

    Job, qui est censé avoir vécu à l’époque de Moïse, avait quelques connaissances concernant la venue du Christ et la résurrection ; car il dit, « Oh ! Je voudrais que mes paroles fussent écrites, Qu’elles fussent écrites dans un livre ; Je voudrais qu’avec un burin de fer et avec du plomb Elles fussent pour toujours gravées dans le roc… Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; Quand je n’aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable ; Mes yeux le verront, et non ceux d’un autre » (Job 19:23-27).GMA 31.2

    LE TRÔNE DE DAVID EST LE TRÔNE DU SEIGNEUR

    Le trône de David était appelé le trône de l’Éternel. « Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père » (1 Chroniques 29:23). Le Seigneur avait « promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône, c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption » (Actes 2:30-31). Et il est également dit du futur règne du Christ, qu’il s’assiéra sur le trône de David (voir Esaïe 9:7). Et encore, « Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l’Éternel et contre son oint ? » (Psaumes 2:2)… « C’est moi qui ai oint mon roi Sur Sion, ma montagne sainte ! Je publierai le décret ; L’Éternel m’a dit : Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui » (Psaumes 2:6-7). Encore, « Parole de l’Éternel à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied » (Psaumes 110 : 1).GMA 31.3

    LES JUIFS PERPLEXES

    Ces textes rendaient les Juifs perplexes. Voici un problème qu’ils ne pouvaient pas résoudre : si David l’appela Seigneur, comment était-il son fils ? Comment pourrait-il être un enfant né de la postérité de David, et pourtant être Emmanuel, Dieu avec nous ? Pourtant, Ésaïe, leur propre prophète, déclara : « La jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Esaïe 7:14).GMA 31.4

    Le Christ connaissait bien la question qui réduirait au silence les pharisiens ergoteurs, c’est pourquoi il leur a demandé, « Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il fils ? Ils lui répondirent : De David. Et Jésus leur dit :GMA 32.1

    Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? » (Matthieu 22:42-45 ; Psaume 110:1).GMA 32.2

    Il est fait allusion encore une fois à ce sujet dans Psaumes 45:7-8 : « Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté : C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint D’une huile de joie, par privilège sur tes collègues. » Avec ces Écritures à l’esprit, le peuple juif doit avoir eu une conception élevée du caractère du futur roi et restaurateur. Il ne pouvait en être autrement.GMA 32.3

    LA POSTÉRITÉ D’ORIGINE DIVINE

    Des instructions précises furent données concernant le Christ et sa naissance car le Seigneur, par le prophète Michée, mentionna son origine divine et même le petit village où il devait naître : « Et toi, Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l’origine remonte aux temps anciens, Aux jours de l’éternité » (Michée 5:1).GMA 32.4

    LA PRÉSENCE DE DIEU MANIFESTÉE DANS LA SHÉKINAH ET LA NUÉE

    Plus tard dans l’histoire des Israélites, lorsque Salomon eut achevé la construction du temple, dont il dit qu’il devait être extrêmement « magnifique », la shékinah de la gloire de Dieu prit sa place entre les chérubins sur le propitiatoire. Le texte dit qu’à la dédicace du temple, « au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu saint, la nuée remplit la maison de l’Éternel. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel » (1 Rois 8:10-11). La présence du Seigneur dans ce temple fut manifeste aux yeux du peuple dans la nuée de gloire. Le Seigneur répondit à la prière de Salomon faite à cette occasion, et lui dit : « J’exauce ta prière, et je choisis ce lieu comme la maison où l’on devra m’offrir des sacrifices » (2 Chroniques 7:12).GMA 32.5

    Le peuple pécha, devint idolâtre, et, par conséquent, sa ville et son sanctuaire furent en ruines pendant soixante-dix ans. Après la captivité, le temple fut reconstruit sous la direction de Zorobabel. Bien qu’inférieur en splendeur à celui construit par Salomon, le Seigneur a pourtant dit par son prophète, « La gloire de cette dernière maison sera plus grande Que celle de la première » (Aggée 2:9). Cette maison a été embellie par Hérode, et le Sauveur a enseigné dans ses cours. L’ancien temple avait une nuée de gloire représentant le Seigneur, mais dans le second vint le Sauveur lui-même, le créateur de toutes choses.GMA 32.6

    RÈGNE GLORIEUX DU REJETON D’ISAÏ

    Les représentations, dans la prophétie d’Ésaïe, des choses glorieuses liées à la délivrance finale doivent avoir été une source de force et d’encouragement pour ceux qui, en son temps, attendaient, pleins d’espoir. Ces prophéties décrivent encore plus clairement la lignée par laquelle ce libérateur devait venir, de la façon suivante : « Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. Il respirera la crainte de l’Éternel ; Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant » (Ésaïe 11:1-4).GMA 33.1

    LA RÉSURRECTION ENSEIGNÉE PAR LES PROPHÈTES

    Le prophète Ésaïe a également enseigné la doctrine de la résurrection des morts, dans ces paroles réconfortantes : « L’Éternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, Un festin de mets succulents, Un festin de vins vieux, De mets succulents, pleins de moelle, De vins vieux, clarifiés. Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les nations ; Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Éternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; Car l’Éternel a parlé. En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, Et c’est lui qui nous sauve ; C’est l’Éternel, en qui nous avons confiance ; Soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » (Ésaïe 25:6-9).GMA 33.2

    LE ROYAUME DE LA TERRE RENOUVELÉE

    Toujours le même prophète dit que c’est dans une terre renouvelée que le règne final doit être établi : « Car je vais créer de nouveaux cieux (cieux atmosphériques) et une nouvelle terre ; On ne se rappellera plus les choses passées, Elles ne reviendront plus à l’esprit [marge, Hébreux, “viens sur le cœur”, c’est-à-dire, être de nouveau désirées]. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer ; Car je vais créer Jérusalem pour l’allégresse, Et son peuple pour la joie. Je ferai de Jérusalem mon allégresse, Et de mon peuple ma joie ; On n’y entendra plus Le bruit des pleurs et le bruit des cris. Il n’y aura plus (lorsque la nouvelle terre sera créée) ni enfants (qui a une vie courte) ni vieillards (âgé prématurément) Qui n’accomplissent leurs jours ; Car celui qui mourra à cent ans sera jeune [lorsque les hommes ont des vies de neuf cents ans, les enfants peuvent être âgés de cent ans], Et le pécheur âgé de cent ans (dans les dernières années d’une existence d’une centaine d’années) sera maudit. [Ceux qui meurent au moment où la nouvelle terre est créée sont ceux qui périssent de “la ruine des hommes impies.” 2 Pierre 3:7.] Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; Ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu’un autre les habite, Ils ne planteront pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit ; Car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres (l’arbre de vie, LXX), Et mes élus jouiront de l’œuvre de leurs mains » (Esaïe 65:17-22).GMA 33.3

    Ézéchiel regarde à travers la longue nuit des temps jusqu’à la résurrection des morts. Par lui, le Seigneur dit, « Voici, j’ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d’Israël » (Ézéchiel 37:12).GMA 34.1

    « IL S’EST CHARGÉ DE NOS DOULEURS »

    À Ésaïe, le prophète évangélique, fut révélé plus pleinement le procès, les souffrances, et la mort du Sauveur en faveur des hommes. Il dit, « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Esaïe 53:1-5).GMA 34.2

    Le peuple, ainsi que le prophète, aurait pu se demander : est-ce que ces événements si merveilleux vont arriver à mon époque ? La réponse aurait été, ils ne se produiront pas maintenant ; le temps n’est pas encore arrivé pour la venue de ce grand libérateur ; mais, le prophète dit, « Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, Ils contempleront le pays dans toute son étendue » (Ésaïe 33:17).GMA 34.3

    LES PROPHÉTIES DE DANIEL RÉVÈLENT L’AVENIR

    Ce fut cependant par l’intermédiaire du prophète Daniel que le Seigneur commença à instruire son peuple concernant les royaumes consécutifs qui devaient surgir et dominer jusqu’à l’établissement de son royaume céleste ; et il révéla une période de temps particulière, depuis un événement qui allait se produire, jusqu’à l’apparition et la mort du Messie. L’interprétation du rêve de Nabuchodonosor révéla que les quatre royaumes qui devaient dominer le monde diminueraient en puissance et en grandeur comme en passant de la valeur de l’or à celle de l’argent, puis du bronze et du fer ; et qu’enfin l’état des royaumes désunis et brisés serait comparable à la fragilité du fer mêlé à de l’argile. Puis le royaume des cieux viendrait après la destruction de ces royaumes qui deviendraient comme la balle de l’aire en été, de sorte qu’aucune place ne serait trouvée pour eux, et le royaume de Dieu remplirait toute la terre.GMA 35.1

    Puis, dans la vision du septième chapitre, sous les symboles de quatre grands animaux, le même terrain est à nouveau couvert, et d’autres caractéristiques de ces royaumes sont présentées. Dans ce chapitre, sont retracées la carrière et l’œuvre de la puissance de la « petite corne » qui devait survenir, après la division du quatrième royaume en dix parties, renversant ou maîtrisant trois d’entre elles pour s’établir comme chef spirituel sur elles toutes. Cette puissance papale doit continuer pendant la condition fragile et divisée du quatrième royaume, pendant même 1260 ans. Ainsi furent révélés les événements jusqu’au moment où le Christ recevrait le royaume de son Père, et le donnerait aux saints du Très Haut, un royaume qui dominera finalement sur toute la terre, et existera éternellement.GMA 35.2

    LES DEUX MILLE TROIS CENTS JOURS

    Dans le huitième chapitre de Daniel, décrivant la vision du bélier, du bouc, et de la « petite corne qui s’agrandit beaucoup », le prophète est de nouveau transporté jusqu’à la fin des temps. Aux versets 13 et 14, son attention est attirée sur une période de temps, 2300 jours, s’étendant jusqu’au jugement. C’était une longue période de temps et c’est ainsi que le prophète l’a comprise ; car l’ange l’a informé que la vision était encore pour beaucoup de jours. Dans ce texte, aucune date n’est donnée indiquant le début de cette période, et il conclut donc le chapitre en disant, « J’étais étonné de la vision, mais personne ne la comprit » (Bible Ostervald).GMA 35.3

    LES SOIXANTE-DIX SEMAINES JUSQU’AU MESSIE

    Le neuvième chapitre parle de l’ange qui vient vers Daniel, en réponse à sa demande, pour lui donner l’intelligence et la compréhension. Il l’informa d’une période de soixante-dix semaines. Soixante-neuf de ces semaines d’années [c’est, nous dit-on, la signification du mot shevooim, traduit par « semaines »] iraient jusqu’au Messie. Le point de départ de cette période, « l’émission de la parole ordonnant de retourner et de rebâtir Jérusalem, » n’avait pas encore été donné. La question se pose, comment Daniel pourraitil savoir quand les soixante-neuf semaines prendraient fin ? Au douzième chapitre la question de temps est à nouveau examinée, et à sa question, « quelle sera l’issue de ces choses ? » il lui est dit d’aller son chemin, car les paroles sont « cachées et scellées jusqu’au temps de la fin, » quand les « sages comprendront. »GMA 35.4

    Sans aucun doute cette question du temps est l’un des cas auxquels l’apôtre Pierre fait allusion lorsqu’il dit, « les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies » (1 Pierre 1:10-11).GMA 36.1

    LE SORT DES IMPIES

    Malachie, le dernier prophète de l’Ancien Testament, donne une description passionnante de la destruction finale des méchants : « Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume ; Le jour qui vient les embrasera, Dit l’Éternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera Le soleil de la justice, Et la guérison sera sous ses ailes ; Vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable, Et vous foulerez les méchants, Car ils seront comme de la cendre Sous la plante de vos pieds, Au jour que je prépare, Dit l’Éternel des armées » (Malachie 4:1-3).GMA 36.2

    Avec tous ces faits enregistrés dans l’Ancien Testament en possession des Israélites, leur révélant tant de caractéristiques du plan de salut, combien grand doit avoir été l’intérêt des étudiants diligents de la parole alors qu’ils voyaient et réalisaient qu’ils s’approchaient du moment où cette Postérité promise viendrait. Bien que les masses, et même ceux qui lisaient les Écritures dans les synagogues chaque sabbat, ne réussirent pas à comprendre la parole (Actes 13:27), les pieux et studieux, qui étudiaient fidèlement les Écritures sous la direction de l’Esprit, priaient sans aucun doute avec instance, comme l’apôtre Jean dans cette dispensation, « Viens, Seigneur Jésus, et viens vite. »GMA 36.3

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