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Le Grand Mouvement Adventiste

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    Chapitre 3 – La venue de la Postérité promise

    « Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption » (Galates 4:4-5).GMA 37.1

    « À celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d’après l’ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu’elles obéissent à la foi, à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ ! Amen ! » (Romains 16:25-27).GMA 37.2

    « C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots. En les lisant, vous pouvez vous représenter l’intelligence que j’ai du mystère de Christ. Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ… À moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d’annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses » (Éphésiens 3:3-9).GMA 37.3

    Il a été dit que dans l’Ancien Testament, l’évangile y est dissimulé ; dans le Nouveau Testament, il est révélé. Comme l’a dit un autre, « En s’éloignant de Dieu les Juifs perdirent presque complètement de vue l’enseignement que recélait le service rituel, service que le Christ lui-même avait institué. Dans toutes ses parties, ce service était un symbole se rapportant au Christ ; à l’origine, il était plein de vitalité et de beauté spirituelle. Mais les Juifs perdirent la vie spirituelle, tout en retenant leurs cérémonies comme des choses mortes. Ils plaçaient leur confiance dans les sacrifices et les ordonnances plutôt que de s’appuyer sur celui que ces choses annonçaient.GMA 37.4

    À LA RECHERCHE D’UNE DOMINATION TEMPORELLE

    Les Juifs désiraient la venue du Messie, mais n’avaient pas une juste conception de sa mission. Ils cherchaient à être délivrés du joug des Romains plutôt que d’être délivrés de leurs péchés. Ils attendaient un Messie conquérant, qui briserait le pouvoir de l’oppresseur et conférerait à Israël une domination universelle. Ils étaient ainsi tout prêts à rejeter le Sauveur.GMA 37.5

    Le peuple, maintenu dans l’ignorance et l’oppression, et ses chefs avides de pouvoir soupiraient après la venue de celui qui devait vaincre leurs ennemis et restaurer le royaume d’Israël. Ils avaient étudié les prophéties sans en discerner le sens spirituel. Ils négligèrent par conséquent les passages de l’Écriture décrivant l’humiliation du Christ à sa première venue et appliquèrent mal à propos ceux qui se rapportaient à la gloire de sa seconde venue. Leur vue fut obscurcie par l’orgueil. Les prophéties furent interprétées en accord avec leurs désirs égoïstes.GMA 38.1

    Le peuple juif avait attendu la venue du Sauveur pendant plus de mille ans. Il avait fait reposer sur cet événement ses plus brillantes espérances. Le nom de ce Sauveur avait été enchâssé dans ses chants et ses prophéties, dans les rites du temple et dans les prières du foyer. Néanmoins, il ne le reconnut pas quand il se présenta à lui. Le Bien-aimé du ciel fut pour lui “comme un rejeton... qui sort d’une terre desséchée. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer” les regards. “Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu.” » 1Jésus Christ, pp. 19, 20-21, 17.GMA 38.2

    DE LA LIGNÉE DE DAVID

    Comme le temps prédit par Daniel où le « Prince Messie », l’Oint, devait paraître s’approchait, le peuple juif aurait pu raisonner ainsi, et ils l’ont sans aucun doute fait : le Messie selon la chair doit être de la maison et de la famille de David, donc sa naissance doit être dans cette lignée ; et selon les règles de la loi et des coutumes juives, il doit être oint pour le service public à l’âge de trente ans ; et s’il doit apparaître comme l’oint à cet âge, alors sa naissance doit être trente ans avant la fin des soixante-neuf semaines d’années qui s’étendent jusqu’à l’arrivée du Messie.GMA 38.3

    LES PRÉDICTIONS DE SIMÉON ET ANNE

    Vers cette époque, tout Israël était dans l’attente. Les étudiants sérieux, consacrés des Écritures attendaient la naissance de celui qui devait devenir leur chef et gouverneur. Siméon, homme pieux et âgé, « avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur » (Luc 2:26).GMA 38.4

    Lorsque l’enfant Sauveur fut apporté au temple, Siméon sut que cet enfant était celui qui est appelé le Christ. « Il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d’Israël, ton peuple… Siméon les bénit (Joseph et Marie), et dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées.GMA 38.5

    Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser… Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Luc 2:28-38).GMA 39.1

    VISITE DES ANGES AUX BERGERS

    Avant cela, l’heureuse nouvelle de la naissance du Sauveur avait été annoncée par les anges aux bergers dans les plaines de Bethléem. Les bergers écoutèrent attentivement les anges qui chantaient ces paroles mélodieuses :GMA 39.2

    « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts,GMA 39.3

    Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! »GMA 39.4

    VISITE DES SAGES À BETHLÉEM

    Puis vinrent les sages de l’Orient qui avaient vu « l’astre » prédit par Balaam. Suivant sa direction, ils arrivèrent à Jérusalem, où il leur fut nécessaire de se renseigner sur le roi nouveau-né. Après avoir été instruits que Bethléem devait être le lieu de naissance du Désiré, ils partirent et, guidés par l’étoile qui réapparut, ils furent amenés à l’humble endroit où le Sauveur reposait. Là, ils adorèrent le saint Enfant, lui présentant des cadeaux d’or, d’encens et de myrrhe, et ils entreprirent ensuite leur long voyage de retour.GMA 39.5

    LE SAUVEUR À L’ÂGE DE 12 ANS

    L’Écriture est avare de commentaires sur l’enfance du Christ Sauveur jusqu’à l’âge de 12 ans, à l’exception de sa croissance en sagesse, en stature, et de sa soumission très dévouée à ses parents. Mais à l’âge de douze ans, ayant accompagné Joseph et Marie à Jérusalem pour assister à la fête annuelle, il y étonna les prêtres par les connaissances figurant dans ses questions, et par les réponses qu’il donnait à leurs problèmes épineux. Entre ce moment et le début de ses travaux publics, il honora l’humble profession de menuisier alors qu’il travaillait avec Joseph, l’époux de Marie.GMA 39.6

    LA MISSION DE JEAN BAPTISTE

    Pendant les six mois précédant son ministère public, la mission du Christ fut annoncée par Jean Baptiste. Les gens vinrent en foule immense pour entendre Jean, et pour être baptisés par lui. « Comme le peuple était dans l’attente, et que tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ, il leur dit à tous : Moi, je vous baptise d’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Luc 3:15-17).GMA 39.7

    BAPTÊME DE JÉSUS

    Alors que Jean administrait le rite du baptême, il vit Jésus venir à lui pour être baptisé, et il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde… Jean rendit ce témoignage : J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu » (Jean 1:29-34).GMA 40.1

    LA VOIX VENANT DU CIEL

    Non seulement le messianisme du Christ fut attesté par la descente visible de l’Esprit Saint sous une forme corporelle, comme une colombe, mais aussi par une voix venant du ciel. Dans l’évangile de Matthieu, nous lisons, « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3:16-17).GMA 40.2

    Bien que « Jean ne fit pas de miracle, » les gens, quand ils virent la puissance du ministère du Christ, furent contraints de dire, « tout ce que Jean a dit de cet homme était vrai » (Jean 10:41).GMA 40.3

    CHRIST OINT CONFORMÉMENT À LA LOI

    Dans le cadre du récit de Luc du baptême et de l’onction par l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe, nous lisons, « Jésus avait environ trente ans lorsqu’il commença son ministère » (Luc 3:23).GMA 40.4

    Après le long jeûne de quarante jours de notre Seigneur et les violentes tentations du diable dans le désert qui suivirent immédiatement son baptême, « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture… L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres… Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie » (Luc 4:16-21).GMA 40.5

    LE TEMPS EST ACCOMPLI

    Le récit de Marc, du même événement, dit, « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1:15). Le temps prédit de l’apparition de l’Oint était arrivé. L’onction par l’Esprit Saint avait eu lieu lors de son baptême, et il entrait maintenant dans son ministère, exactement au temps et de la manière prédits par les saints prophètes d’autrefois.GMA 41.1

    UNE PREUVE VISIBLE DU MESSIANISME DU CHRIST

    Le ministère de Christ fut accompagné d’un continuel accomplissement de miracles, qui, pour le peuple, même s’ils ne comprenaient pas pleinement ses paraboles et ses paroles, étaient une preuve visible qu’il était Emmanuel, ou que « Dieu était avec lui » (Actes 10:38 ; Jean 3:2). Dans ces miracles, Christ donna au monde entier, non seulement une preuve de la puissance de Dieu en lui-même, mais aussi une démonstration pratique du caractère de Dieu et de son grand amour. Lorsque Philippe, après trois ans d’association avec le Christ, et témoin de ses grands miracles, dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? ... Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres » (Jean 14:8-11).GMA 41.2

    JEAN EST PERPLEXE

    Au baptême du Christ Jean fut témoin de la descente de l’Esprit Saint, il entendit la voix du ciel proclamant qu’il était le Fils de Dieu, et il avait lui-même déclaré qu’il était « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » ; mais la tournure des événements était si différente de ce à quoi il s’attendait que, dans sa sombre prison, il fut troublé et confus.GMA 41.3

    « Tout comme les disciples du Sauveur, Jean-Baptiste ne comprenait pas la nature du royaume du Christ. Il s’attendait à voir Jésus accéder au trône de David ; mais comme le temps s’écoulait sans que le Sauveur revendiquât son autorité royale, Jean finit par être perplexe et troublé. » 2Jésus Christ, p. 185. « Il en appela deux, et les envoya vers Jésus, pour lui dire : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » « À l’heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d’infirmités, et d’esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. Et il leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu » (Luc 7:19-22 ; Matthieu 11:4).GMA 41.4

    C’est avec difficulté que les Juifs ou même les disciples pouvaient comprendre clairement les nombreuses vérités que le Sauveur proférait, parce qu’ils étaient tant retranchés dans la conviction que le Messie devait venir pour rompre le joug romain, qui était pour eux si exaspérant, et pour rétablir immédiatement le royaume de David, et régner comme roi temporel.GMA 42.1

    Jésus commença sa prédication en disant : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4:17). Quand ses douze apôtres furent envoyés, ils portaient le même message, « le royaume des cieux est proche » (Matthieu 10:7). Encore plus tard dans son ministère, lorsque les soixante-dix furent envoyés, ce fut avec les mots, « le royaume de Dieu s’est approché de vous » (Luc 10:9).GMA 42.2

    LES GENS ÉTONNÉS DE L’ŒUVRE DU CHRIST

    Les formidables paroles et enseignements du Christ amenèrent le peuple à dire, « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7:46). Et lorsqu’il guérit l’aveugle muet, « toute la foule étonnée disait : n’est-ce pas le fils de David ? » (Matthieu 12:23) ou en d’autres termes, n’est-ce pas là la postérité de David, le sauveur promis ? « S’étant rendu dans sa patrie, il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l’entendirent étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-ce pas le fils du charpentier ? N’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? » (Matthieu 13:54-55).GMA 42.3

    Vers la troisième année du ministère du Christ, lorsqu’il était dans le temple pendant la fête de la Dédicace, « les Juifs l’entourèrent, et lui dirent : Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement » (Jean 10:24). L’année précédente, alors qu’il avait accompli le puissant miracle de nourrir cinq mille personnes avec « cinq pains d’orge et deux poissons », « Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul » (Jean 6:15).GMA 42.4

    CHRIST ANNONÇA SA MORT AUX DISCIPLES

    En enseignant ses disciples, le Christ montra l’importance de dissiper l’idée d’un règne temporel qui commencerait immédiatement, et il leur montra qu’il devait mourir et ressusciter, s’en aller et revenir. Alors il leur demanda, « Et si vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant ? » (Jean 6:62). Après leur avoir recommandé « de ne dire à personne qu’il était le Christ, » nous lisons : « Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas » (Matthieu 16:20-22 ; Marc 9:31).GMA 42.5

    En même temps, il leur dit qu’il y en avait quelques-uns-là qui ne mourraient pas avant qu’ils aient vu le Fils de l’homme venant dans son royaume (Matthieu 16:28 ; Luc 9:27). Environ huit jours après, cette prophétie fut accomplie ; et l’apôtre Pierre réfère à cette « vision » du Christ venant dans son royaume comme preuve de la seconde venue du Christ, mais dans l’avenir (2 Pierre 1:16-19).GMA 43.1

    Un jour, alors que le Christ et ses disciples « parcouraient la Galilée, Jésus leur dit : Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. Ils furent profondément attristés » (Matthieu 17:22-23). Et ils ne comprirent toujours pas, ne saisirent pas ce qu’il disait, car même lorsqu’il cherchait à impressionner leurs esprits avec la vérité solennelle de sa mort et de sa résurrection, ils débattaient entre eux, se demandant qui serait le plus grand dans le royaume des cieux (Matthieu 18:1 ; Marc 9:33-34).GMA 43.2

    Une autre fois, Pierre dit à Jésus : « Nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ? Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël » (Matthieu 19:2728 ; Luc 22:28-30). La pensée d’un royaume qui serait bientôt établi était toujours suprême dans leur esprit, et eux, tout humain qu’ils étaient, cherchaient la place la plus élevée du royaume.GMA 43.3

    Puis vint l’ambitieuse mère de Jacques et de Jean, les fils de Zébédée, demandant au Christ que ses fils soient favorisés par de hautes positions, l’un à droite et l’autre à gauche de son trône ; ou, peut-être, l’un Premier ministre du gouvernement, et l’autre ministre des Affaires étrangères. Mais le Christ leur dit clairement, « Vous ne savez pas ce que vous demandez » (Matthieu 20:20-24).GMA 43.4

    L’ENTRÉE TRIOMPHALE À JÉRUSALEM

    Peu de temps après, un grand et surprenant événement se produisit. Ce fut la résurrection de Lazare, alors qu’il était mort depuis quatre jours. Un tel miracle si puissant excita et surprit tellement le peuple que les pharisiens en furent alarmés et, avec les prêtres, ils convoquèrent un conseil ; et dans leurs délibérations, ils demandèrent, « Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation » (Jean 11:47-48). Alors qu’une puissance satanique des ténèbres saisissait ceux qui cherchaient à détruire le Christ, une puissance d’en haut poussait les masses à le glorifier, et à accomplir ce qui avait été prédit le concernant.GMA 43.5

    Après l’occasion mentionnée ci-dessus, les gens vinrent en masse, non seulement pour voir Jésus, mais pour voir Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. Alors, pour eux, il semblait certain que Jésus était leur roi tant attendu, et comme ils le rencontrèrent allant à Jérusalem, assis sur un ânon, les paroles de l’Écriture vinrent clairement à leur esprit, « Ne crains point, fille de Sion ; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d’une ânesse » (Jean 12:15). De cette grande foule s’éleva un puissant cri de triomphe qui perturba fortement les pharisiens froids et calculateurs. Ils se dirent entre eux, « Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui » (Jean 12:19). Répondant à leur demande d’arrêter les cris, le Christ dit, « Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront ! » (Luc 19:40). Le Seigneur avait dit de cette occasion, « criez », et si le peuple n’accomplissait pas sa parole, il donnerait une voix aux pierres des rues, et elles crieraient, car sa parole devait être accomplie.GMA 44.1

    LE CHRIST DOIT S’EN ALLER ET REVENIR

    Non seulement notre Sauveur cherchait à diriger l’esprit des disciples vers le fait qu’il devait mourir et ressusciter, mais il souhaitait également leur enseigner que le royaume n’allait pas venir avant qu’il s’en aille et revienne. Se référant à sa crucifixion il dit, « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. La foule lui répondit : Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dis-tu : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l’homme ? » (Jean 12:32-34).GMA 44.2

    Pour impressionner encore plus l’esprit des disciples avec le fait qu’il devait s’en aller et revenir avant que son royaume soit établi sur la terre, il dit, « Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant… Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus répondit : Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard » (Jean 13:33-36). Il a ensuite encouragé leurs cœurs anxieux et tristes par ces mots : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jean 14:1-3).GMA 44.3

    PARABOLE DU NOBLE

    Encore une fois, le Sauveur chercha à corriger l’idée erronée que le royaume devait apparaître immédiatement en utilisant la parabole suivante, alors que lui et ses disciples allaient à Jérusalem : « Un homme de haute naissance s’en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l’autorité royale, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne... Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir » (Luc 19:11-15). Dans cette parabole, le Seigneur se représente par l’homme de haute naissance. Il devait se rendre dans un pays lointain, vers son Père et y recevoir le royaume, avant de revenir pour régner.GMA 45.1

    En réponse à la question des disciples, « Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » (Matthieu 24:3), le Sauveur leur donna une liste des événements qui devaient arriver jusqu’à la grande tribulation qui devait tomber sur l’église, et les signes particuliers qui se produiraient. Lorsque ces signes apparaîtraient, ils pourraient savoir que sa venue était proche, à la porte, et que la génération qui les verrait ne passerait pas jusqu’à ce qu’il vienne (Matthieu 24 ; Luc 21 ; Marc 13).GMA 45.2

    ABANDONNÉ PAR TOUS LES DISCIPLES

    Malgré tout l’enseignement donné aux apôtres par le Christ au sujet de sa mort et de son humiliation, ils manquèrent complètement de comprendre la vérité qu’il leur avait enseignée concernant son procès et sa crucifixion. Leur compréhension de la vérité était si faible que lors du procès, leur espoir mourut, et « tous l’abandonnèrent, et prirent la fuite » (Marc 14:50). Même Pierre, ce Pierre toujours si zélé, qui avait affirmé en toute confiance que même si tous l’abandonnaient, lui ne le ferait jamais, reniait son Seigneur quelques heures plus tard et avec un serment déclara qu’il ne connaissait pas l’homme. Ils étaient d’une compréhension si mauvaise de l’annonce de sa résurrection le troisième jour après sa crucifixion, qu’ils se demandaient et raisonnaient entre eux « ce que c’est que ressusciter des morts » (Marc 9:10). En effet, ils manquaient tant de foi, après sa mort et son ensevelissement dans le tombeau de Joseph, qu’ils firent des préparatifs pour l’embaumer. Avec l’espoir disparu, enseveli avec le Christ dans la tombe, quel jour de sabbat se fut pour les disciples ! Avec des cœurs accablés de douleur et de déception, et sans Sauveur plein de compassion, de pitié, dont la vie avait été remplie d’actes de tendresse et de miséricorde, près d’eux pour les réconforter et les raffermir, combien désespérée était leur situation !GMA 45.3

    LES ÉVÉNEMENTS EXALTANTS DU MATIN DE LA RÉSURRECTION

    C’est l’aurore du premier jour de la semaine ! Quelle excitation dans le ciel et sur la terre ! Un ange puissant descend du royaume de gloire vers le tombeau de Joseph, avec le message commandant au Fils de Dieu de se lever. « Et voici, il y eut un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s’assit dessus. Son aspect était comme l’éclair, et son vêtement blanc comme la neige. Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts » (Matthieu 28:2-4). « Plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes » (Matthieu 27:52-53). Imaginez de tels visiteurs dans les rues de Jérusalem, allant chez leurs amis, avec le message que le Christ crucifié était ressuscité des morts, et qu’eux aussi avaient été ramenés à la vie par sa puissance, pour porter témoignage de sa résurrection. Quelle activité parmi les disciples et les saintes femmes, courant çà et là pour raconter l’heureuse nouvelle, « il est ressuscité d’entre les morts, car nous l’avons vu et nous avons parlé avec lui ! »GMA 46.1

    JÉSUS SUR LE CHEMIN D’EMMAÜS

    « Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades (12 kilomètres) ; et ils s’entretenaient de tout ce qui s’était passé. Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus s’approcha, et fit route avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit : De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes ? L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ? — Quoi ? leur dit-il. Et ils lui répondirent : Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l’ont livré pour le faire condamner à mort et l’ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. Il est vrai que quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; s’étant rendues de grand matin au sépulcre et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant. Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont point vu.GMA 46.2

    Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Luc 24:13-27). Alors qu’il était sur le point de prendre un repas avec eux, il rompit le pain et rendit grâce, « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent… Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24:31-32).GMA 46.3

    Maintenant, enfin, les disciples peuvent voir, après que tout soit accompli, qu’il y avait une mort et une résurrection associées à la mission du Sauveur. Mais comment vont-ils considérer la question de son royaume ? « Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1:3-5).GMA 47.1

    VAS-TU RESTAURER LE ROYAUME MAINTENANT ?

    « Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? [Autant dire, nous avons appris qu’il était nécessaire que tu sois crucifié et ressuscité des morts, selon les Écritures, mais ne vas-tu pas maintenant restaurer le royaume ?] Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel » (Actes 1:6-11).GMA 47.2

    JÉSUS RESTERA AU CIEL JUSQU’À LA RESTAURATION

    Maintenant que le Sauveur les avait quittés, et qu’ils l’avaient bien vu « monter où il était auparavant », ils avaient l’assurance que le Saint-Esprit les enseignerait concernant le moment où le royaume viendrait. Aussi, Pierre dans ses instructions au peuple, après la réception de l’Esprit, dit, « il enverra le Christ qui vous est destiné, Jésus, que le ciel doit accueillir jusqu’aux temps où sera restauré tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois » (Actes 3:20-21, TOB).GMA 47.3

    À l’apôtre Pierre ont été également fournis, par l’Esprit Saint, les faits concernant les trois mondes : Premièrement, celui avant le déluge, qui fut détruit par l’eau ; deuxièmement, le monde actuel tenu en réserve pour le feu, feu mis en réserve dans la terre, comme dit la « Revised Version » (Bible anglaise) ; ce feu qui s’avérera être la perdition, la ruine, et la destruction des hommes impies ; et troisièmement « la nouvelle terre où la justice habitera » ou, comme certains traduisent, « dans laquelle le juste habitera » (2 Pierre 3:5-13).GMA 48.1

    L’apôtre Paul présente la résurrection du peuple de Dieu, et le changement de tous ses saints, de mortel en immortel, « en un clin d’œil, à la dernière trompette. » Il dit aux Corinthiens que le Christ est maintenant sur le trône de son Père, et qu’il y restera jusqu’à ce que tous ses ennemis lui soient soumis. C’est-à-dire, jusqu’à ce que le royaume, son royaume, lui soit donné par le Père, comme cela est prophétisé dans Daniel 7:13, 14 et Psaume 2:8, 9. À l’église de Thessalonique, Paul présenta la venue du Christ et la résurrection comme leur seul espoir, et comme contenant la véritable consolation lorsque leurs proches sont séparés d’eux par la mort (1 Thessaloniciens 4:13-18).GMA 48.2

    LE RETOUR DU MAÎTRE À UNE DATE INDÉTERMINÉE

    À cette époque, l’église n’avait aucune connaissance définie du moment où le Maître allait revenir. Lorsque l’apôtre dans sa première lettre aux Thessaloniciens, dit, « nous les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés, » les frères le comprirent comme l’affirmation que le Christ reviendrait alors que certains d’entre eux seraient encore en vie. Dans sa seconde épître il corrige leur mauvaise conception de sa lettre et leur dit « [qu’] il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu » (2 Thessaloniciens 2:3-4).GMA 48.3

    L’APOSTASIE

    Et l’église continue à chercher dans l’obscurité l’époque de la seconde venue du Christ. Les frères ont appris qu’il doit y avoir une apostasie ; mais de quelle durée, c’est là la question. Une réponse fut ensuite donnée à Jean en vision sur l’île de Patmos, dans les symboles se trouvant dans les chapitres 12 et 13 de l’Apocalypse, le « temps, des temps, et la moitié d’un temps, » les « quarante-deux mois, » les « mille deux cent soixante jours » (années) ; mais l’événement marquant le début de cette longue période n’avait pas encore eu lieu. Aussi, l’église espérait et attendait encore la venue du Christ sans savoir positivement le temps exact de son apparition ; car lorsque ce temps de tribulation serait passé, il resterait encore un petit moment de conflit et de triomphe pour l’église du « reste » (Apocalypse 12:17).GMA 48.4

    Avec la clôture du Nouveau Testament, nous avons le thème de la seconde venue du Christ clairement établi devant nous. Environ un verset sur trente mentionne, d’une certaine façon, la seconde venue de notre Seigneur Jésus Christ. Robert Patterson, D.D. parle de cela, et de la position de l’église par rapport à cette espérance, au cours des siècles jusqu’aux temps modernes, dans un document intitulé Interior (l’Intérieur), avec pour sous-titre The Blessed Hope (La Bienheureuse Espérance) :GMA 49.1

    LE MILLÉNIUM TEMPOREL DE PATTERSON

    « Quand notre Seigneur laissa son église sur la terre pour aller vers le Père, il la laissa dans une triste condition. Ses cinq cents disciples étaient entourés par le monde entier de ses ennemis, organisés en religions et en gouvernements antichrétiens par l’une des plus hautes intelligences, animée de la malice la plus venimeuse, et ayant une expérience séculaire des modes de destruction les plus efficaces. Le Seigneur n’était pas ignorant de notre danger ; et dans ses derniers discours il ne l’a pas adouci, et il n’a promis aucune diminution de l’hostilité du monde et de la tribulation de l’église. Mais il a promis qu’il reviendrait lui-même renverser ses ennemis, et qu’il nous soutiendrait jusqu’à ce jour béni. “Le monde vous hait. Vous aurez des tribulations dans le monde. Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie… vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. Si je m’en vais, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.”GMA 49.2

    C’était la bienheureuse espérance de son retour personnel avec laquelle il consolait son église lors de son départ. Pendant toute la période de son absence, il dit que nous devrions souffrir des tribulations ; et cela est arrivé. Si nous jouissons d’une quelconque période de paix extérieure durant son absence, si son église est délivrée des assauts du monde, s’il y a un quelconque âge de pureté où l’ivraie ne se développe pas parmi le blé, ou si, lors de sa venue, il est accueilli par la population d’une terre remplie de la gloire de Dieu, ou même s’il est en mesure de trouver de la foi sur la terre, ce sera pour lui une surprise inattendue. Jésus n’était pas au courant de ce millénaire. Nous disons qu’il n’en était pas au courant parce qu’il ne nous en a pas parlé ; et il dit : “Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.” Mais dans tous ses discours et paraboles, il n’a pas fait la moindre remarque qui nous permettrait d’espérer une quelconque période de paix ou de gloire avant sa venue. Les apôtres sont tout aussi ignorants d’un millénaire sans le Christ. Pendant trois cents ans après le départ de notre Seigneur la bienheureuse espérance de l’église a été l’espoir de son retour. Mais lorsque, dans l’accomplissement de l’apostasie prédite, l’épouse du Christ a commencé à se consoler de son absence en se liant d’amitié avec les rois de la terre, elle détourna très naturellement ses regards de l’Orient, de la venue de son Seigneur, qui mettrait un terme à sa grandeur terrestre. Quand les réformateurs mirent la trompette de l’évangile à la bouche… les rêves d’un millénaire sans Christ furent instantanément balayés… Et l’église recommença à rechercher la venue du Seigneur pour détruire l’antéchrist… Dans leurs lettres, sermons, et confessions de foi, les réformateurs proclamèrent leurs espoirs prémillénaristes.GMA 49.3

    L’Assemblée de Westminster conclut sa confession par une déclaration de leur foi en la seconde venue du Seigneur en des mots qui expriment pleinement la foi de prémillénaristes. Ils proclament par ces paroles pleines de sagesse : “De même que le Christ voudrait certainement que nous soyons convaincus qu’il y aura un jour de jugement, à la fois pour dissuader tous les hommes du péché, et pour la plus grande consolation des hommes pieux dans leur adversité, il veut aussi que sa date soit inconnue des hommes, pour qu’ils secouent toute cette sécurité charnelle, et soient toujours vigilants, parce qu’ils ne savent pas à quelle heure le Seigneur viendra : et qu’ils soient toujours préparés à dire : Viens, Seigneur Jésus, et viens vite !” 3Confession de foi, Chap. 33, sec. 3.GMA 50.1

    Nos ancêtres réformateurs fortifièrent leurs cœurs en regardant à la venue du Seigneur, et s’encourageaient les uns les autres par le cri, “Ne concédez pas un seul pouce de terrain ! Car il vient avec des légions d’aide,” sentiment incarné récemment dans un hymne populaire de renaissance spirituelle, mais familier aux vieux Covenantaires écossais.GMA 50.2

    Mais avant peu, une deuxième apostasie de la foi s’installa dans les églises réformées. Elle fut connue en Écosse sous le nom de “Modérantisme” ; en Angleterre, “Arianisme”, et plus récemment, “église universelle” ; et en Amérique, elle s’appelle “unitarisme” ; et en Allemagne, rationalisme. Établissant la raison humaine comme juge, notre observation moderne très limitée comme preuve, et niant qu’un événement quelconque puisse se produire en dehors du cours des lois de la nature, elle réduisit Jésus à la position de rabbin, plutôt en avance sur son époque, mais totalement ignorant de la science moderne. Bien entendu, l’idée d’une telle personne revenant du monde invisible pour régner sur la terre fut reléguée à de la mythologie hébraïque.GMA 50.3

    DANIEL WHITBY SUR LE MILLÉNIUM

    Les promesses de sa seconde venue et de régner sur la terre ont été interprétées comme signifiant simplement la propagation de son évangile, et la soumission d’une grande partie du monde au christianisme pour une période de mille ans, ou, comme certains le pensaient, 360 000 ans ; au cours de laquelle l’humanité avancerait dans les arts de la civilisation, et jouirait d’une paix et d’une prospérité inégalées. Et à la fin de ce long cycle, trop vaste pour que l’esprit commun voit à travers, peut-être quelque grande convulsion de la nature pourrait se produire, et il se pourrait que le Seigneur vienne, détruise le monde, et juge la race humaine. Cette théorie fut développée et popularisée par un commentateur Anglais nommé Daniel Whitby [décédé en 1726], qui, grâce à sa correspondance publiée, se révéla être un Arian, mais dont les commentaires furent populaires chez ses semblables, et dont le millénaire mythique fut accueilli avec faveur par bon nombre de retraités orthodoxes des églises d’État d’Europe et leurs amis, à qui cela promettait des dîmes et des honneurs pour très longtemps. Grâce à leur influence, elle fut importée en Amérique, où elle fut immédiatement utilisée comme support pour des platitudes et des péroraisons. »GMA 50.4

    Telles étaient les théories dans divers endroits de la terre alors que nous approchons le moment où le Seigneur envoya l’avertissement solennel de sa venue, juste « à la porte. »GMA 51.1

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