Faux critères
Enseigner des vérités fondamentales — Ceux qui veulent prêcher la Parole et enseigner la doctrine devraient être bien affermis dans la vérité avant d'être autorisés à instruire les autres. La vérité, pure et sans mélange, doit être présentée à tous. Le message du troisième ange contient le vrai critère dont ils doivent se servir. Satan amènera les hommes à fabriquer de faux critères, pour essayer de mésestimer la valeur du message de vérité et de le rendre inopérant.Év 195.2
Le commandement de Dieu, presque universellement contesté, constitue le critère de vérité pour notre temps. ... L'heure est venue où tous ceux qui adorent Dieu seront reconnaissables à ce signe. Grâce à cette marque de fidélité, on les considérera comme des serviteurs de Dieu. Mais toutes les preuves humaines détourneront les esprits des grands et importants principes de la vérité.Év 195.3
Le désir et le plan de Satan visent à introduire parmi nous des extrémistes — autrement dit des gens étroits d'esprit, critiques et rusés, très obstinés dans leurs conceptions touchant la vérité. Ils seront intransigeants, et chercheront à imposer certaines obligations religieuses, accordant une très grande importance à des vétilles, alors que par ailleurs ils laissent de côté les points les plus importants de la loi: le jugement de Dieu, sa miséricorde et son amour. A cause de l'influence de quelques-unes de ces personnes, le corps entier des observateurs du sabbat sera catalogué comme un groupe de bigots, de pharisiens et de fanatiques. Du fait de ces individus, la cause de la vérité sera considérée comme dépourvue d'intérêt.Év 195.4
Dieu a une œuvre spéciale à confier à des hommes d'expérience. Leur rôle est d'assurer la sauvegarde de sa cause. Ils doivent veiller à ce que son œuvre ne soit pas mise entre les mains d'hommes qui se croient autorisés à agir selon leurs idées personnelles, à prêcher ce qui leur plaît, qui estiment n'avoir de comptes à rendre à personne concernant leur enseignement ou leur travail. Que cet esprit de suffisance vienne à régner dans notre Église et il n'y aurait plus alors ni unité d'action, ni unité d'esprit, ni sécurité pour notre œuvre, ni possibilité d'un développement normal de la cause. Il y aura de faux docteurs, de mauvais ouvriers qui, en insinuant l'erreur, éloigneront les âmes de la vérité. Le Christ a prié pour que ses disciples soient un, comme lui et le Père sont un. Ceux qui souhaitent voir l'exaucement de cette prière doivent s'efforcer de refréner les moindres velléités de division, et essayer de maintenir l'esprit d'unité et d'amour parmi les frères. — The Review and Herald, 29 mai 1888.Év 196.1
L'œuvre de Satan — Nous ne devons pas lancer d'appels à ceux qui ont entendu et compris la vérité, à qui elle a été répétée à maintes reprises, mais qui, néanmoins, estiment devoir introduire des idées personnelles. Ils racontent des histoires qu'ils croient originales mais qui sont sans valeur. Ils les présentent comme des tests que Dieu a donnés, alors qu'en réalité c'est Satan qui en est l'auteur, et qui veut ainsi détourner les esprits des vrais critères que le Seigneur a indiqués. — The General Conference Bulletin, 16 avril 1901.Év 196.2
Le sabbat, un critère — Nul ne doit défigurer la vérité en donnant de la Parole de Dieu une interprétation forcée, mystique. Or, d'aucuns risquent de changer la vérité de Dieu en mensonge. D'autres ont besoin de l'action de l'Esprit divin dans leur cœur. Alors ils prendront conscience de leurs responsabilités à l'égard du message pour ce temps-ci. Ils ne se mettront pas en quête de critères humains, de quelque chose de nouveau et d'étrange. Le sabbat prescrit dans le quatrième commandement est le critère pour notre époque, et tout ce qui a trait à ce grand mémorial doit être présenté aux hommes. — Manuscrit 82, 1894.Év 196.3
Mélange de vérité et d'erreur — L'œuvre de Dieu est une grande œuvre. On a besoin d'hommes sages, pour que les principes bibliques demeurent exempts d'éléments empruntés aux pratiques du monde. Chaque ouvrier doit être mis à l'épreuve. Paul parle de ceux qui utilisent du bois, du foin, du chaume, pour établir des fondations. Cela signifie que certains introduisent comme étant vérité des choses qui n'en sont pas et qu'ils ajoutent à la Parole leurs propres hypothèses et leurs découvertes. Si ces personnes sont sauvées, ce sera comme au travers du feu (cf. 1 Corinthiens 3:15), parce qu'elles croyaient de bonne foi travailler en harmonie avec la Parole. Elles ne seront que des brandons arrachés du feu.Év 197.1
La cause de Dieu qui aurait pu être pure, noble et élevée, a été ternie par des erreurs introduites par des hommes. Ainsi, la beauté de la vérité a été souillée. Il n'est rien qui ne soit entaché par l'égoïsme. Le mélange de ces erreurs à la cause de Dieu fait que ce qui devrait apparaître clairement et distinctement devant le monde se présente comme une confusion de principes contradictoires impossibles à mettre en pratique. — Lettre 3, 1901.Év 197.2
Prêchez la Parole — J'ai quelques mots à dire aux jeunes qui ont enseigné la vérité: Prêchez la Parole. Il se peut que vous ayez un esprit inventif. Il se peut que vous soyez experts, comme l'étaient les docteurs de la loi, pour mettre sur pied de nouvelles théories. Mais le Christ a dit à leur sujet: “C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes.” Matthieu 15:9. Ils présentaient au peuple des traditions, des hypothèses et des fables de toute sorte. Les formes et les cérémonies prescrites apportaient la confusion et empêchaient de savoir s'il s'agissait de la Parole de Dieu ou des traditions des hommes.Év 197.3
Satan se réjouit lorsqu'il peut ainsi troubler les esprits. Que les prédicateurs ne parlent pas en exprimant leurs propres suppositions. Qu'ils étudient les Écritures avec sérieux, avec la solennelle conviction que s'ils enseignent des doctrines étrangères à la Parole de Dieu, ils sont du nombre de ceux dont il est question dans le dernier chapitre de l'Apocalypse.Év 197.4
Que ceux qui sont tentés de souscrire à des doctrines bizarres et illusoires creusent profondément dans les mines d'or de la vérité et qu'ils se procurent ainsi les richesses qui conduisent à la vie éternelle. Ceux qui étudient la Parole de Dieu avec sérieux découvriront de précieux trésors, car les anges de Dieu les guideront dans leurs recherches. — Manuscrit 82, 1894.Év 198.1
Un Dieu patient — Quand les hommes se mettent à tisser en se servant de fils humains pour réaliser le modèle du tissu, le Seigneur ne se hâte pas. Il attend que les hommes renoncent à leurs inventions humaines et acceptent la voie et la volonté du Seigneur. — Lettre 181, 1901.Év 198.2
Se faire un monde d'un rien — Nombreux sont ceux qui pourraient accomplir une noble tâche dans l'abnégation et le sacrifice de soi, mais qui sont absorbés par les petites choses de la vie. Ils sont aveugles et ne peuvent pas voir de loin. Cf. 2 Pierre 1:9. D'un atome ils font tout un monde et d'un monde il font un atome. Ils sont devenus des eaux stagnantes, parce qu'ils ne communiquent pas à leurs semblables l'eau de la vie. — Manuscrit 173, 1898.Év 198.3
Des hommes aux idées fixes — L'église de... possédait de nombreux talents, mais Dieu ne pouvait pas employer les frères qui la composaient aussi longtemps qu'ils n'étaient pas convertis. Certains avaient des compétences pour venir en aide à l'église, mais au préalable, il leur fallait mettre de l'ordre dans leur propre cœur. D'autres avaient établi de faux critères, et avaient érigé leurs propres idées comme des normes et élevé des questions mineures en conditions d'entrée dans l'Église, chargeant ainsi les autres de lourds fardeaux. Ainsi a été créé un esprit de critique, de suspicion et de dissension, qui a causé un gros préjudice à l'Église. Les incroyants eurent alors l'impression que les adventistes, observateurs du sabbat, étaient un groupe de fanatiques, d'extrémistes, et que leurs convictions particulières les rendaient désobligeants, rustres et dépourvus d'esprit chrétien. Ainsi, la conduite d'une poignée d'extrémistes a empêché l'influence vivifiante de la vérité.Év 198.4
Plusieurs considéraient que la question du vêtement était d'une importance primordiale; ils critiquaient la manière dont les autres s'habillaient et étaient prêts à condamner quiconque ne se conformait pas en tous points à leurs idées. D'autres proscrivaient les tableaux, affirmant qu'ils sont interdits par le deuxième commandement et que toutes les choses de ce genre devaient être détruites. Ils allaient jusqu'à condamner les horloges sur lesquelles figuraient des personnages ou des “images”...Év 198.5
A... plusieurs de ces extrémistes allèrent si loin qu'ils brûlèrent toutes les images en leur possession, allant jusqu'à détruire les portraits de leurs amis. Bien que n'ayons aucune sympathie pour ces groupes de fanatiques, nous avons conseillé à ceux qui avaient ainsi brûlé leurs tableaux de ne pas engager de dépenses pour les remplacer. En effet, s'ils avaient agi en toute bonne foi, mieux valait laisser aller les choses. En revanche, ils ne devaient pas exiger des autres qu'ils fassent comme eux, et essayer d'être la conscience de leurs frères et sœurs. — Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 211, 212 (1886).Év 199.1