Section 4 — Programmer les campagnes d'évangélisation
Suivre l'exemple du Maître
Assimiler les méthodes du Christ — C'est maintenant ou jamais qu'il nous faut connaître et appliquer les bonnes méthodes d'enseignement et suivre l'exemple du Christ. — Lettre 322, 1908.Év 55.1
Comment entrer en contact — Si vous désirez aborder les gens comme il convient, humiliez vos cœurs devant Dieu, et apprenez à connaître ses plans. En étudiant les méthodes de travail du Christ et la manière dont il entrait en contact avec le peuple, nous tirerons beaucoup d'enseignements pour notre tâche. Les évangiles nous disent de quelle manière il exerçait une action en faveur de toutes les classes de la société, et comment, quand il se dépensait dans les villes petites et grandes, il attirait à lui des milliers de personnes désireuses d'entendre ses enseignements. Le Maître parlait à haute et intelligible voix, avec bienveillance et sensibilité. Ses paroles apportaient avec elles la certitude qu'elles étaient la vérité même. C'était la simplicité et la ferveur avec lesquelles le Christ travaillait et prêchait qui lui gagnaient tant de cœurs.Év 55.2
Notre souverain Maître faisait des plans pour l'accomplissement de son œuvre. Ces plans il faut vous en inspirer. Nous le voyons se déplacer de lieu en lieu, suivi par des foules avides de l'entendre. Quand il le pouvait, il les attirait loin des villes surpeuplées, et les conduisait vers des endroits paisibles, en pleine campagne. Là, il priait avec eux et les entretenait des vérités éternelles. — The Review and Herald, 18 janvier 1912.Év 55.3
Dans les synagogues et au bord de la mer — “Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.” Matthieu 4:23. Il prêchait dans les synagogues parce qu'il pouvait atteindre ainsi les nombreuses personnes qui s'y rassemblaient. Puis il allait enseigner au bord de la mer et le long des grandes voies de communication. En effet, les précieuses vérités qu'il avait à faire connaître ne devaient pas être confinées aux synagogues. ...Év 56.1
Le Christ aurait pu occuper le premier rang parmi les maîtres les plus éminents de la nation juive. Mais il préféra apporter l'Évangile aux petites gens. Il allait de lieu en lieu, afin que ceux qui se trouvaient “sur les chemins et le long des haies” puissent entendre les paroles de l'Évangile de vérité. Il travaillait de la manière dont il désire que ses serviteurs travaillent aujourd'hui. Au bord de la mer, sur le flanc de la montagne, dans les rues des grandes villes, on pouvait entendre sa voix expliquant les Ecritures de l'Ancien Testament. Ses commentaires étaient tellement différents de ceux des scribes et des pharisiens que les foules étaient captivées. “Il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.” Matthieu 7:29. Il annonçait le message de l'Évangile avec clarté et puissance. — Lettre 129, 1903.Év 56.2
Des méthodes bien à lui — Il [Jésus] assistait aux grandes fêtes annuelles de la nation juive. Aux multitudes absorbées par des cérémonies extérieures, il parlait des choses célestes, mettant l'éternité à leur portée. A tous, il offrait des trésors puisés dans les réserves de la sagesse. Il leur parlait avec un langage si simple qu'ils ne pouvaient manquer de le comprendre. Il aidait tous les affligés, les malheureux, par des méthodes bien à lui. Avec tendresse, avec une bienveillance pleine de respect, il œuvrait en faveur des âmes malades du péché, répandant santé et force.Év 56.3
Le Prince des maîtres cherchait à atteindre le peuple au moyen des choses qui lui étaient les plus familières. Il présentait la vérité de telle façon qu'elle était définitivement associée, pour ses auditeurs, à leurs souvenirs et à leurs sympathies les plus sacrés.Év 56.4
Il leur faisait sentir combien il s'était parfaitement identifié à leurs intérêts et à leur bonheur par le biais de son enseignement. Ses auditeurs étaient charmés par ses leçons si directes, ses illustrations si bien choisies, ses paroles si sympathiques, si gentilles. La simplicité et la ferveur avec lesquelles il s'adressait aux nécessiteux sanctifiaient chacune de ses paroles. — The Ministry of Healing, 22-24 (1905).Év 57.1
La psychologie de Jésus — La foule même qui se pressait autour de lui [Jésus] n'était pas une masse confuse d'êtres humains. Il parlait directement à chaque esprit et adressait un appel à chaque cœur. Il observait le visage de ses auditeurs, l'épanouissement des physionomies et les regards d'intelligence indiquant que la vérité avait pénétré dans l'âme; alors vibrait dans son cœur la corde de la joie sympathique. — Education, 235, 236 (1903).Év 57.2
Le sens de la dignité humaine — Dans tout être humain, quelque déchu qu'il fût, il [Jésus] voyait un enfant de Dieu, une âme qui pouvait retrouver le privilège de communier avec lui. — Education, 75.Év 57.3
Simplicité, franchise, clarté — Les enseignements du Christ étaient la simplicité même. Il parlait avec autorité. D'après les Juifs, la première venue du Christ devait avoir toutes les apparences glorieuses qui devaient accompagner son second avènement. Quant au grand Instructeur, il enseignait la vérité aux humains, dont un grand nombre n'avaient pas fréquenté les écoles des rabbins ni n'avaient appris la philosophie grecque. Jésus présentait la vérité d'une manière claire et directe, et tout ce qu'il disait était empreint de vigueur et de gravité. S'il avait élevé exagérément la voix, comme le faisaient habituellement les prédicateurs de cette époque-là, cela aurait détruit la chaleur et la beauté de la voix humaine et sérieusement diminué la force de la vérité. ...Év 57.4
Quand il s'adressait à la foule, le Christ ne présentait pas plusieurs choses en bloc, pour ne pas créer de confusion dans les esprits. Il s'exprimait clairement et distinctement sur chaque point, et il n'hésitait pas à rappeler d'anciennes vérités familières des prophéties, si elles pouvaient contribuer à leur inculquer des idées. — Manuscrit 25, 1890.Év 57.5
Il charmait les plus grands esprits — Bien que les grandes vérités énoncées par notre Seigneur aient été exprimées dans un langage simple, elles étaient revêtues d'une telle beauté qu'elles intéressaient et charmaient les plus grands esprits. ...Év 58.1
Pour offrir une illustration adéquate de la sollicitude du Père céleste, pleine de tendresse, d'amour et de compassion, Jésus raconta la parabole du fils prodigue. Bien que ses enfants s'éloignent et s'égarent loin de lui, s'ils se repentent et reviennent à lui, le Père les accueillera avec la joie que témoigne un père terrestre qui assiste au retour d'un fils perdu depuis longtemps, mais aujourd'hui repentant. — Manuscrit 132, 1902.Év 58.2
Accessible aux enfants — La manière dont le Christ présentait la vérité était insurpassable. ... Les paroles de vie étaient prononcées avec une telle simplicité qu'un enfant même pouvait les comprendre. Hommes, femmes et enfants étaient tellement impressionnés par sa façon d'expliquer les Écritures qu'ils désiraient copier jusqu'aux intonations de sa voix, mettre l'accent sur les mêmes mots et imiter ses gestes. Les jeunes s'imprégnaient de l'esprit qui animait son ministère et prenaient exemple sur sa bienveillance en cherchant à venir en aide à ceux qu'ils voyaient dans le besoin. — Counsels on Health, 498, 499 (1914).Év 58.3
Maître joaillier — Quand il enseignait, le Christ ne faisait pas de morale comme le font aujourd'hui les pasteurs. Son œuvre devait être construite sur l'édifice de la vérité. Il rassemblait les précieux joyaux de vérité dont l'ennemi s'était emparé pour les incorporer à l'erreur, et il les replaçait dans le contexte de la vérité afin que ceux qui reçoivent la Parole en soient enrichis. — Manuscrit 104, 1898.Év 58.4
Il se répétait volontiers — Le Christ était toujours disposé à répondre à qui désirait s'informer sincèrement concernant la vérité. Quand ses disciples lui demandaient l'explication d'un mot qu'il avait employé en s'adressant à la foule, il répétait volontiers ce qu'il avait enseigné. — Lettre 164, 1902.Év 58.5
Le pouvoir de l'amour — Le Christ attirait à lui le cœur de ses auditeurs à cause de l'amour dont il était animé et, peu à peu, à mesure qu'il les sentait capables de les recevoir, il leur révélait les grandes vérités du royaume. Nous aussi, nous devons apprendre à adapter nos efforts aux conditions particulières dans lesquelles se trouvent les gens — afin de nous mettre à leur niveau. Bien que les exigences de la loi de Dieu doivent être présentées au monde, nous ne devrions jamais oublier que l'amour, l'amour du Christ, est la seule puissance qui puisse émouvoir les cœurs et les amener à l'obéissance. — The Review and Herald, 25 novembre 1890.Év 58.6
A petites doses — Le grand Instructeur détenait la vérité tout entière, mais ne la révélait pas à ses disciples dans sa totalité. Il leur exposait uniquement les sujets indispensables à leur progression sur le chemin du ciel. Dans sa sagesse, il garda le silence sur bien des points.Év 59.1
De même que le Christ s'abstint de parler de beaucoup de choses à ses disciples, sachant qu'ils seraient incapables de les comprendre, de même il s'abstient de nous révéler aujourd'hui bien des choses, sachant que nos facultés de compréhension sont limitées. — Manuscrit 118, 1902.Év 59.2
Des entretiens personnels — L'œuvre du Christ se faisait souvent à la faveur d'entretiens en tête à tête. Il attachait une grande valeur aux entretiens qu'il pouvait avoir avec une seule âme; et cette seule âme transmettait à des milliers d'autres les enseignements reçus. — The Review and Herald, 9 mai 1899.Év 59.3
Jésus n'était pas un rabat-joie — Quand le Christ était invité à un banquet, il acceptait l'invitation, pour pouvoir, tandis qu'il était à table, répandre les semences de vérité dans les cœurs des personnes présentes. Car il savait que les semences ainsi répandues lèveraient et porteraient du fruit. Il savait que plusieurs de ceux qui prenaient part avec lui au repas répondraient un jour à son appel: “Suis-moi.” Il nous appartient d'étudier la manière dont le Christ enseignait tandis qu'il allait de lieu en lieu, jetant partout des semences de vérité. — Manuscrit 113, 1902.Év 59.4
Un travail suivi — Le Christ envoyait ses disciples deux à deux, pour qu'ils aillent là où il irait lui-même par la suite. — Manuscrit 19, 1910.Év 59.5
Le Seigneur n'a pas fait fausse route — Celui qui était la majesté du ciel personnifiée se déplaçait à pied de lieu en lieu, prêchant en plein air au bord de la mer et dans la montagne. C'est ainsi qu'il attirait à lui le peuple. Sommes-nous plus grands que notre Seigneur? Sa méthode était-elle la bonne? Avons-nous manqué de sagesse en cultivant la simplicité et la piété? Nous n'avons pas encore appris notre leçon comme nous aurions dû le faire. Jésus dit: “Prenez sur vous mon joug, qui est fait d'abnégation et d'obéissance, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.” Matthieu 11:29, 30. — Lettre 140, 1898.Év 60.1
Directives données aux disciples — L'œuvre des disciples avait besoin d'être façonnée et corrigée grâce à une discipline pleine de tendresse; elle le serait aussi par le fait qu'ils faisaient part à leurs semblables de la connaissance de la parole qu'ils avaient eux-mêmes reçue. Du reste, le Christ leur donna des directives précises concernant leurs moyens d'action et leur travail. Dans sa propre vie, il leur avait montré qu'il respectait parfaitement les règles qu'il leur prescrivait. Entre autres, ils ne devaient pas se laisser entraîner dans des polémiques: ce n'était pas leur rôle. Ils devaient faire connaître la vérité et la défendre au travers de leur personnalité, par la prière fervente et par la méditation qui devaient révéler une authentique expérience personnelle du christianisme. Cela formerait un contraste frappant par rapport à la religion des pharisiens et des sadducéens. Il fallait que les disciples du Sauveur attirent l'attention de leurs auditeurs sur les grandes vérités qui devaient être révélées. Leur rôle consistait à lancer la flèche et c'est l'Esprit de Dieu qui devait lui faire atteindre le cœur. — The Review and Herald, 1 février 1898.Év 60.2