Section 19 — L'ouvrier Ses compétences
L'esprit du ministère
Se dévouer pour les âmes — Quand le berger s'en va à la recherche de la brebis perdue, il ne doit pas faire preuve d'un intérêt mitigé, mais il doit travailler avec ardeur pour les âmes. Cela exige que l'on sonde son cœur avec sérieux, que l'on recherche Dieu dans un esprit de prière fervente, en vue de le connaître, lui et la puissance de sa grâce, “afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ”. Ephésiens 2:7. — Lettre 8, 1895.Év 561.1
Témoigner de la compassion envers les âmes perdues — Combien peu d'entre nous considèrent le salut des pécheurs de la même manière que les habitants du ciel, c'est-à-dire comme un plan établi de toute éternité dans la pensée de Dieu! Combien peu d'entre nous sont cœur à cœur avec leur Rédempteur dans cette œuvre solennelle! C'est à peine si nous avons le dixième de la compassion que nous devrions avoir pour les âmes perdues. Il y en a tant à avertir encore, et cependant, combien peu de chrétiens manifestent le même amour que Dieu pour l'humanité, au point d'accepter de n'être rien, pourvu qu'ils puissent voir des âmes amenées à Jésus! — Ministère évangélique, 109, 110 (1915).Év 561.2
Consécration, amour et abnégation — Celui qui travaille pour Dieu devrait mettre en œuvre les plus hautes énergies mentales et morales dont il a été doté par la nature, la culture et la grâce divine. Mais son succès dépendra davantage du degré de consécration et d'abnégation qu'il manifestera dans l'accomplissement de sa tâche que de ses aptitudes naturelles ou acquises... La grâce de Dieu est l'élément primordial de la puissance salvatrice; sans elle, tous les efforts humains sont inutiles. — Counsels to Parents, Teachers, and Students, 537, 538 (1913).Év 561.3
Diffuser la lumière, la paix et la joie du Christ — Le Seigneur veut avoir à son service des hommes qui s'oublient eux-mêmes dans les efforts qu'ils déploient pour le salut des âmes. Si nous menons notre existence sans laisser, le long de notre route, des marques d'amour et de compassion, notre vie est pire qu'un échec. Dieu refuse de collaborer avec des gens rigides, têtus et sans cœur. De telles personnes défigurent l'exemple que le Christ désire que ses ouvriers révèlent au monde. Dans quelque branche de l'œuvre qu'ils travaillent pour le Seigneur, les ouvriers doivent joindre à leurs efforts la bonté, la bienveillance et l'amour du Christ.Év 562.1
Dieu veut employer à son service des porte-lumière qui rempliront le monde de la lumière, de la paix et de la joie du Christ. Il fera appel à des hommes humbles, qui auront conscience de leur faiblesse, et qui ne s'imagineront pas que la poursuite de son œuvre dépend uniquement d'eux. Ces hommes se souviendront de ce que le service de Dieu exige d'eux: une élocution et une ligne d'action correctes. Ils montreront que le Christ habite dans leur cœur, et purifie tout leur être. — Lettre 197, 1902.Év 562.2
Faisons preuve de simplicité — Travaillons en usant de toutes nos capacités, et en essayant de rendre la vérité présente accessible à ceux qui ne la comprennent pas. La bénédiction du Seigneur reposera sur tous ceux qui accompliront son œuvre intelligemment. ...Év 562.3
Cultivons la simplicité des petits enfants. Notre précieuse Bible, le Livre de Dieu, est notre instructeur. A tous ceux qui marchent humblement avec lui, le Seigneur donnera son Saint-Esprit, et il leur viendra en aide par l'intermédiaire des saints anges, de manière à produire une impression favorable sur les esprits. — Manuscrit 77, 1909.Év 562.4
Savoir se dispenser des éloges — Nous devons faire notre travail complètement et consciencieusement, même s'il n'y a personne au monde pour nous dire: “C'est très bien.” Nos vies doivent être ce que Dieu a voulu qu'elles soient — riches en bonnes œuvres, en actes bienveillants et prévenants, en témoignages de douceur, de pureté et d'amour. C'est ainsi que nous pouvons représenter le Christ dans le monde... Les hommes accablés de travail, qui sont aux premières lignes dans la grande œuvre du salut des âmes, sont ceux que Dieu honorera. — Lettre 120, 1898.Év 563.1
Danger de la flatterie — Fixez vos yeux sur le Christ. Ne fixez pas votre attention sur quelque prédicateur favori, en essayant de prendre exemple sur lui et d'imiter ses gestes; bref, en essayant d'être son disciple. Qu'aucun homme ne mette sur vous son empreinte. ...Év 563.2
Ne vantez personne; ne flattez personne, et ne permettez à personne de vous vanter ou de vous flatter. Satan s'en chargera suffisamment. Oubliez l'instrument, et regardez à Jésus. Louez le Seigneur. Donnez gloire à Dieu. Chantez à Dieu dans vos cœurs. Parlez de la vérité. Parlez de l'espérance chrétienne, du ciel des chrétiens. — Manuscrit 8a, 1888.Év 563.3
Ne soyons pas susceptibles — Ne soyons pas trop sensibles. Nous n'avons pas à être sur la défensive quand il s'agit de notre susceptibilité ou de notre réputation, mais nous avons à veiller au salut des âmes. C'est ainsi que nous oublierons les petites divergences que nous avons avec nos semblables. Quoi que l'on pense de notre personne, quoi que l'on nous fasse, rien ne doit nous priver de notre unité avec le Christ, de la communion avec le Saint-Esprit. — The Ministry of Healing, 485 (1905).Év 563.4
Cultiver la bonne humeur et la joie — Si nous avons l'assurance — lumineuse et claire — de notre salut, nous refléterons la bonne humeur et la joie qui conviennent à tout disciple de Jésus-Christ. L'influence adoucissante, apaisante de l'amour de Dieu, qui se traduit dans la vie de tous les jours, fera impression sur les esprits et sera une odeur de vie pour la vie. Mais si l'on fait preuve d'un esprit de condamnation, beaucoup d'âmes se détourneront de la vérité pour rejoindre les rangs de l'ennemi. Pensée solennelle entre toutes! Se dévouer avec patience en faveur de ceux qui sont tentés exige que nous engagions un combat avec notre moi. — Lettre 1a, 1894.Év 563.5
Doux et humble de cœur — La qualité de notre œuvre ne consiste pas à faire beaucoup de bruit dans le monde, à déployer un zèle, une ardeur et une activité animés par notre force. La qualité de notre œuvre dépend de la mesure du Saint-Esprit que nous avons reçue. La valeur de notre œuvre dépend aussi de notre confiance en Dieu, qui sanctifie notre esprit, afin que par la patience nous maîtrisions nos âmes. Nous devrions prier Dieu sans cesse pour lui demander d'accroître nos énergies, de nous rendre forts de sa force, et d'allumer dans nos cœurs la flamme de son amour. Ce sont ceux qui sont doux et humbles de cœur qui contribuent le mieux à l'avancement de la cause de Dieu. — Manuscrit 38, 1895.Év 564.1
L'œuvre de Dieu n'est pas la nôtre, mais la sienne — Voilà ce qu'il nous faut comprendre: ce n'est pas notre œuvre, mais celle de Dieu; nous sommes seulement des instruments entre ses mains pour l'accomplir. Nous avons besoin de rechercher le Seigneur de tout notre cœur, et il travaillera pour nous. — The Review and Herald, 10 mai 1887.Év 564.2
Des sacrifices à chaque pas — Nous approchons de la fin de l'histoire de cette terre, et nous devons faire progresser les différentes branches de l'œuvre de Dieu en faisant preuve de beaucoup plus d'abnégation que ce n'a été le cas jusqu'ici. L'œuvre à faire dans ces derniers jours est à caractère missionnaire. La vérité présente signifie un effort missionnaire complet. L'œuvre à accomplir exige des sacrifices à chaque pas. Les ouvriers doivent être éprouvés et par là même purifiés, affinés, comme l'or éprouvé par le feu. — The Review and Herald, 18 novembre 1902.Év 564.3
Des doctrines enseignées et vécues — Les serviteurs de Dieu doivent veiller avec le plus grand soin aux doctrines qu'ils enseignent, à l'exemple qu'ils donnent et à l'influence qu'ils exercent sur ceux qui collaborent avec eux. Le grand apôtre en appelle à l'Église et à Dieu pour ce qui est de la véracité et de la sincérité de ce qu'il professait: “Vous êtes témoins, et Dieu l'est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable.” 1 Thessaloniciens 2:10. — The Review and Herald, 11 décembre 1900.Év 564.4
Évitez d'être impliqués dans des affaires commerciales — Nous devons être ouvriers avec Dieu. Ceux qui sont à son service doivent rompre tous les liens avec des affaires commerciales qui auraient pour effet de ternir l'image chrétienne de leur personnalité. Les pêcheurs que le Sauveur appela abandonnèrent sur-le-champ leurs filets. Ceux qui se consacrent à l'œuvre du ministère ne doivent pas s'engager dans des entreprises commerciales qui introduiraient un élément matériel dans leur vie et nuiraient à leur développement spirituel dans l'œuvre que le Seigneur leur a confiée. — Lettre 53, 1905.Év 565.1
Duplicité et vérité sont inconciliables — Il ne doit y avoir aucune duplicité, aucune fausseté dans la vie de l'ouvrier. L'erreur est néfaste pour qui que ce soit, même quand elle est commise de bonne foi; mais quand il s'agit de la vérité, la duplicité est fatale. — Medical Ministry, janvier 1891.Év 565.2
Danger de l'intransigeance — Les hommes peuvent parler avec aisance de doctrines, et ils peuvent afficher une grande confiance dans des théories; mais sont-ils animés de la douceur et de l'amour du Christ? S'ils font preuve d'intransigeance, s'ils sont enclins à critiquer, ils renient le Christ. S'ils ne sont ni bienveillants, ni compatissants, ni patients, ils ne ressemblent pas à Jésus; ils se trompent eux-mêmes. Quand on manifeste un esprit contraire à celui de l'amour, de l'humilité et de la douceur du Christ, on le renie, quoi que l'on affirme par ailleurs. — The Review and Herald, 9 février 1892.Év 565.3
Exprimer des paroles de confiance et d'encouragement — Prenons garde à nos paroles. Parlons de foi, et nous aurons la foi. N'introduisez jamais une pensée de découragement dans l'œuvre de Dieu. Ne prononcez jamais une seule parole de doute, ce serait une graine semée dans le cœur de celui qui l'a prononcée et dans ceux qui l'ont entendue, une graine qui produirait une moisson de découragement et d'incrédulité. — Lettre 77, 1895.Év 565.4
Ne pas décourager nos collègues — Il nous appartient de prononcer des paroles susceptibles d'encourager nos collègues et nos collaborateurs; nous n'avons pas le droit de prononcer des paroles qui sont de nature à décourager. Il n'est pas raisonnable de nous comparer à d'autres ouvriers, en dénonçant leurs faiblesses et en critiquant leurs méthodes de travail. Il n'est pas étonnant que ceux qui assument de lourdes responsabilités, et qui doivent affronter bien des difficultés, commettent parfois des erreurs. ...Év 566.1
Tenons-nous au courant du bien qu'accomplissent nos frères, et parlons-en entre nous. — Lettre 204, 1907.Év 566.2
Les fruits de la jalousie et de la suspicion — Rien ne retarde et ne porte autant préjudice aux différentes branches de l'œuvre que la jalousie, les soupçons et les allégations mensongères. Cela prouve que la désunion règne parmi les ouvriers de Dieu. L'égoïsme est la racine de tous les maux. — Lettre 113a, 1897.Év 566.3
Ne pas blesser nos collègues, mais panser leurs blessures — Que nul ne se montre dur et autoritaire dans ses rapports avec les ouvriers du Seigneur. Que ceux qui sont enclins à censurer leurs semblables se souviennent qu'ils ont commis eux-mêmes des fautes aussi graves que celles qu'ils dénoncent chez les autres. Qu'ils s'humilient devant Dieu, qu'ils lui demandent pardon pour les paroles dures qu'ils ont prononcées et pour l'impulsivité dont ils ont fait preuve. Souvenez-vous que Dieu entend toutes les paroles qui sortent de votre bouche, et que si vous jugez, vous serez aussi jugés. ...Év 566.4
N'est-ce pas en nous efforçant de rétablir la santé des blessés que nous porterons remède aux difficultés existantes et non en les amputant? Que gagnerons-nous à les laisser infirmes pour la vie, avec des capacités d'action amoindries, alors qu'ils auraient pu être guéris? — Manuscrit 143, 1902.Év 566.5
La médisance affaiblit notre œuvre — Les plans et les méthodes des serviteurs de Dieu doivent être totalement différents des manières de faire du monde. Leur œuvre doit être poursuivie dans la simplicité du Christ. Sachez que celui qui se permet de critiquer les autres s'affaiblit lui-même. Dieu n'a pas confié aux hommes ou aux femmes la charge de dénoncer les fautes de leurs collègues de travail. — The Review and Herald, 2 septembre 1902.Év 566.6
Une tentation spéciale de Satan — Si les hommes désirent adopter l'attitude voulue pour que Dieu puisse se servir d'eux, ils doivent renoncer à critiquer leurs semblables, cherchant à mettre en relief leurs défaillances. C'est là une tentation spéciale de Satan, par laquelle il s'efforce de freiner l'œuvre du Seigneur. — Manuscrit 152, 1898.Év 567.1
La suffisance détruit l'œuvre — Nous avons besoin d'hommes qui fortifieront et édifieront l'œuvre, au lieu de renverser et d'essayer de détruire ce que d'autres ont essayé de réaliser. Il nous faut des hommes et des femmes en qui Dieu peut travailler, parce que le sol en friche de leur cœur a été labouré.Év 567.2
En revanche, nous n'avons pas besoin d'ouvriers qui doivent être soutenus et portés par ceux qui sont dans la vérité depuis longtemps, d'ouvriers qui ont une très haute idée de leur personne. Nous leur disons: “restez à votre place”. Nous avons eu suffisamment de mal avec ce genre d'ouvriers. Nous voulons des hommes qui ne sont pas pétris d'égoïsme et qui ne sont pas imbus de leur personne. — Manuscrit 173, 1898.Év 567.3
Ce qui retarde le progrès de l'œuvre — Les attributs de l'ennemi de Dieu et de l'homme s'expriment souvent dans l'esprit qui les anime et les attitudes qu'ils prennent à l'égard des autres. Ils se heurtent mutuellement parce qu'ils ne sont pas participants de la nature divine, et ils agissent dans le sens contraire à la perfection de leur caractère. Ils se font du mal à eux-mêmes, et ils rendent le travail difficile et pénible, parce qu'ils considèrent leur mentalité et leurs défauts de caractère comme des vertus appréciables qui méritent qu'on s'y attache et qui valent la peine d'être cultivées. — The General Conference Bulletin, 25 février 1895.Év 567.4
En essayant d'enlever à Dieu le soin d'accomplir son œuvre pour en faire leur affaire personnelle, les humains rendent l'avancement de sa cause dix fois plus difficile qu'il n'est. Ils croient devoir inventer continuellement de nouvelles choses pour que leurs semblables fassent, d'après eux, ce que ces personnes devraient. Le temps ainsi passé ne cesse de compliquer la tâche; car le grand Maître d'œuvre est par là même éliminé du soin qu'il doit prodiguer à son propre héritage. Les hommes prétendent remédier aux traits de caractère défectueux des autres, mais ils n'arrivent qu'à rendre ces traits de caractère pires qu'ils n'étaient auparavant. Ils feraient bien mieux de laisser à Dieu le soin d'accomplir lui-même son œuvre; car il les juge incapables de réformer les caractères. — The General Conference Bulletin, 25 février 1895.Év 567.5
Des pierres taillées et ajustées pour le temple céleste — Ceux qui présentent des lacunes dans leur caractère, dans leur conduite, dans leurs habitudes et leurs pratiques doivent être attentifs aux conseils et aux réprimandes. Ce monde est l'atelier de Dieu, et toute pierre destinée au temple céleste doit être taillée et polie, jusqu'à ce qu'elle réponde aux normes et soit adaptée à la place qu'elle doit occuper dans l'édifice du Seigneur. Mais si nous refusons d'être formés et disciplinés, nous serons voués à être comme des pierres non taillées et restées à l'état brut, qui sont finalement laissées de côté parce que inutiles. — The Youth's Instructor, 31 août 1893.Év 568.1