Le prédicateur et la publicité
La vantardise n'est pas de mise — Se vanter de ses mérites personnels est un acte déplacé. ... Ce n'est ni dans la science, ni dans la condition sociale, ni dans le nombre et la qualité de nos talents, ni dans la volonté de l'homme qu'il faut aller chercher le secret du succès. — Les paraboles de Jésus, 352, 355 (1900).Év 126.1
Ne pas prendre le monde pour modèle — Nous ne devons pas adopter les manières d'agir qui ont cours dans le monde. Nous devons lui donner un exemple plus noble, pour montrer que notre foi est d'un caractère élevé. ... C'est pourquoi nous devons éviter les idées bizarres, les opinions particulières et les plans étriqués, qui donneraient une fausse image de la grandeur de notre œuvre. — Lettre 14, 1887.Év 126.2
Pas d'opportunisme — Nous ne devons pas travestir les doctrines que nous professons pour obtenir la faveur des hommes. La ruse et la fraude déplaisent à Dieu. Il n'admet pas que l'homme dise le contraire de ce qu'il fait. L'œuvre la plus grande et la plus noble qui soit doit être accomplie avec honnêteté et droiture. — Lettre 232, 1899.Év 126.3
Jésus, modèle d'humilité — Ce n'est pas en cherchant à vous élever jusqu'à la première place que vous serez grands aux yeux de Dieu; mais par une vie faite d'humilité, de bonté, de douceur, de fidélité et de pureté, vous bénéficierez d'une protection spéciale des anges du ciel. Celui qui est notre modèle n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu (Philippiens 2:6); il a revêtu notre nature et a vécu près de trente ans dans une petite ville obscure de Galilée, perdue au milieu des collines. Toute l'armée des anges était à sa disposition; pourtant, il ne se présentait pas comme un grand personnage. Il ne s'est pas complu en lui-même en revendiquant le titre de “docteur”. Il était simplement un charpentier, un ouvrier salarié, qui travaillait au service de son maître. — Lettre 1, 1880.Év 126.4
La vanité stigmatisée — Il blâma ... la vanité qui poussait à convoiter le titre de rabbi, ou maître. Un tel titre, déclarait-il, n'appartient pas aux hommes; il est réservé au Christ. Prêtres, scribes, chefs, docteurs de la loi, tous étaient frères, fils d'un même Père. Jésus insistait pour qu'on ne donnât à personne un titre qui conférait un droit sur les consciences ou sur la foi d'autrui.Év 127.1
Si le Christ était sur la terre aujourd'hui, entouré de personnages portant le titre de Révérend ou de Révérendissime, ne redirait-il pas: “Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est votre conducteur, le Christ”? L'Écriture déclare, au sujet de Dieu: “Son nom est saint et redoutable.” A quel homme un tel titre saurait-il convenir? — Jésus Christ, 610 (1898).Év 127.2
Titres honorifiques — Nous ne devons pas abaisser le niveau de ce qu'est la véritable éducation, mais au contraire nous efforcer de le relever. Ce ne sont pas les humains que nous devons exalter et adorer, mais Dieu, le seul véritable Dieu vivant; c'est à lui que nous devons réserver notre adoration et nos hommages.Év 127.3
Selon les Écritures, c'est déshonorer Dieu que d'attribuer aux ecclésiastiques le titre de Révérend. Nul mortel n'a le droit d'adjoindre ce titre à son propre nom ou à celui de qui que ce soit. Ce titre appartient à Dieu seul, qui se différencie par là de tous les êtres humains. Ceux qui le revendiquent pour eux-mêmes s'emparent du saint honneur de Dieu. Quel que soit leur rang, ils n'ont pas le droit de s'attribuer ce mot: c'est une usurpation. “Son nom est saint et redoutable” []. Nous offensons Dieu quand nous appliquons ce titre à quelqu'un à qui il n'appartient pas. — The Youth's Instructor, 7 juillet 1898.Év 127.4
D'humbles serviteurs traitant de grands sujets — Les ministres de l'Évangile doivent exposer la vérité présente dans toute sa simplicité et, par la grâce de Dieu, faire en sorte que l'Écriture puisse enseigner, convaincre, corriger et instruire dans la justice. Cf. 2 Timothée 3:16. “Dispense droitement la parole de la vérité” (2 Timothée 3:15); telle est l'exhortation qui devrait être adressée à tous nos prédicateurs.Év 127.5
Mais, loin, très loin de suivre ce conseil, de nombreux prédicateurs se sont écartés des desseins du Christ. Ils désirent gagner la faveur des hommes et ils font tous leurs efforts pour éblouir leurs contemporains, pour réaliser des choses extraordinaires. Le Seigneur m'a éclairée pour que je leur conseille de marcher avec lui dans l'humilité et dans un esprit de prière. ... Consentez à être de petits hommes traitant de grandes choses. — Manuscrit 62, 1905.Év 128.1
Etre sans prétention — Nous n'avons pas de grands hommes parmi nous; et nul d'entre nous ne saurait se faire passer pour ce qu'il n'est pas: un être remarquable. Ce n'est pas un signe de sagesse chez un simple mortel que de prétendre être doté de quelque grand talent, comme s'il était de l'envergure d'un Moody ou d'un Sankey. — The Review and Herald, 8 décembre 1885.Év 128.2
Le message plus important que le messager — Le prédicateur qui a été à l'école du Christ sera toujours conscient d'être un messager de Dieu, mandaté par lui pour accomplir une œuvre pour le présent et pour l'éternité. Il ne doit nullement chercher à attirer l'attention sur sa personne, sur son savoir ou ses capacités. Mais son seul but sera d'amener les pécheurs à la repentance, et de leur montrer, par la parole et par l'exemple, l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Le moi devrait être caché en Jésus. De tels hommes parleront en étant conscients d'être revêtus d'une puissance et d'une autorité qui viennent de Dieu, et dont ils ne sont que les porte-parole. Leurs discours auront le sérieux et la ferveur persuasive nécessaires pour que les pécheurs prennent conscience de leur état de perdition et qu'ils puissent trouver refuge en Jésus-Christ. — The Review and Herald, 8 août 1878.Év 128.3
Jean-Baptiste, une simple voix — Regardant au Rédempteur par la foi, Jean avait atteint les sommets de l'abnégation. Il ne cherchait pas à attirer les hommes à lui, mais à élever leurs pensées plus haut, toujours plus haut, jusqu'à ce qu'ils puissent discerner l'Agneau de Dieu. Lui-même n'avait été qu'une voix, un cri dans le désert. — Ministère évangélique, 52 (1915).Év 128.4
“Quiconque s'abaisse sera élevé” — Pour occuper une place élevée aux yeux des hommes, le ciel choisit l'ouvrier qui, comme Jean-Baptiste, prend une place humble devant Dieu. Le disciple qui ressemble davantage à un enfant est l'ouvrier le mieux qualifié pour l'œuvre de Dieu. Les intelligences célestes sont prêtes à coopérer avec celui qui cherche à sauver les âmes et non à s'élever au-dessus des autres. — Jésus Christ, 433 (1898).Év 128.5
“Quiconque s'élève sera abaissé” — Il n'y a pas de religion dans la glorification du moi. Celui qui s'exalte lui-même se trouvera privé de la grâce qui assure son efficacité au service du Christ. Celui qui se laisse aller à l'orgueil ou à la présomption n'accomplira qu'un travail défectueux. — Les paraboles de Jésus, 353 (1900).Év 129.1
La véritable valeur — La valeur du chrétien ne dépend pas de ses merveilleux talents, de ses origines familiales élevées, de ses admirables facultés, mais d'un cœur pur — d'un cœur purifié et affiné, qui n'exalte pas le moi mais qui, par la contemplation du Christ, reflète l'image de la divinité, perdue depuis si longtemps. — Lettre 16, 1902.Év 129.2
Jésus seul — S'ils [les prédicateurs] refusent catégoriquement d'exalter la sagesse humaine ou de vanter leurs propres mérites, leur œuvre résistera aux assauts de l'ennemi. Bien des âmes passeront des ténèbres à la lumière et de nombreuses églises seront fondées. Les hommes ne se convertiront pas au prédicateur, mais au Christ. Le moi restera à l'arrière-plan; Jésus seul, l'homme du calvaire, apparaîtra. — Conquérants pacifiques, 245 (1911).Év 129.3