Chapitre 17 -Ellen White Et Les Sources Non-Bibliques

Jud Lake

Le ministère prophétique d’Ellen White a pris fin il y a maintenant un siècle, mais l’allégation selon laquelle elle plagia les travaux d’autres auteurs est toujours d’actualité. Depuis D. M. Canright qui affirma qu’Ellen White était une «grande plagiaire» jusqu’aux affirmations relayées par Internet selon lesquelles elle copia 90 % de ses écrits, de nombreuses personnes accusent Ellen White d’avoir été inspirée par des auteurs humains plutôt que par Dieu dans le cadre de son ministère prophétique^{1191 Au sujet de D. M. Canright, voir The Life ofMrs. E. G. White, Seventh-day Adventist Prophet, Her False Claims Refuted (Salt Lake City : Grant Shurtliff, 1998, 1919), chap. 10, «A great Plagiarist», pp. 111-123 ; Ron Graybill, «D. M. Canright in Healdsburg, 1889 : The Genesis of the Plagiarism Charge», , Oct. 21, 1980, pp. 7-10 ; concernant l’accusation circulant sur Internet selon laquelle Ellen White aurait copié 90 % de ce qu’elle écrivit, voir Kevin L. Morgan, White Lie Soap : For Removal of Lingering Stains on Ellen White’s Integrity as an Inspired Author (Millers Creek, N.C. : Honor Him Publishers, 2013), pp. 62, 64, 79, notes 6 et 9.}. La question qui sous-tend cette accusation est la façon dont laquelle Ellen White utilisait ses sources. Copia-t-elle sans réfléchir ce que certains auteurs de son époque avaient écrit, comme l’affirment ses détracteurs, ou s’agissait-il d’autre chose ? Fit-elle un usage «raisonnable» de sources extérieures ? Fit-elle preuve d’honnêteté à ce sujet? Le phénomène d’inspiration arrangeait-il les prophètes qui utilisaient les écrits d’autres auteurs ? Comment Ellen White utilisait-elle vraiment ces sources ? Nous tenterons de répondre à ces questions 1) en proposant un résumé de la position des théologiens sur ces questions ; 2) en présentant sept faits majeurs concernant la façon dont Ellen White utilisait des sources extérieures ; 3) en donnant cinq exemples de la façon dont elle les utilisait.DDP 379.1