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Don De Prophétie: Une Réflexion Biblique Et Historique

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    Paul et Aratus

    Les biblistes s’accordent à dire que, dans le discours qu’il prononça à l’Aéropage d’Athènes, Paul cita le stoïque Aratus de Soles (315 - 240 av. J- C.) 286Clément d’Alexandrie (150-215) affirma que les citations étaient de lui (Stromates 1.19.91).. Son poème le plus célèbre est certainement Phénomènes qui est cité dans les paroles de Paul. Ce poème devint populaire «au-delà même du cercle des poètes érudits ; il devint le poème le plus lu après L’Iliade et L’Odyssée dans le monde antique287G. J. Toomer, «Aratus», The Oxford Classical Dictionary, ed. Simon Hornblower and Antony Spawforth (New York: Oxford, 2003), p. 136.». La citation tirée de ce poème est : Nous sommes aussi sa lignée. (Actes 17.28) 288Le texte grec est exactement le même dans le poème d’Aratus (Phénomènes 5) et dans le livre des Actes (Tou gar kai genos esmen). Mark J. Edwards évoque l’idée que Luc connaissait ce poème grâce à l’œuvre d’un auteur juif appelé Aristobule (2e siècle av. J.-C.) qui cite ce poème dans ses écrits (» Citant Aratus : Actes 17.28», Zeitschrift für die neutestamentliche Wissenschaft 83 [1992], pp. 266269). C’est une possibilité. Pour établir un lien entre lui et ses auditeurs, Paul précise clairement qu’il cite l’un de leurs poètes. Dans le poème d’Aratus, l’adjectif possessif «sa» fait référence au dieu grec Zeus, compris d’une façon panthéiste 289«Pour les stoïques, Zeus n’évoquait pas le dieu suprême du polythéisme grec mais le Logos (la Raison).» (I. Howard Marshall, Acts: An Introduction and Commentary [Downers Grove, Ill. : InterVarsity, 1980],p. 306).. Ainsi, l’idée exprimée par le poète est essentiellement panthéiste 290Voir C. K. Barrett, Acts 15-28, International Critical Commentary (New York: T & T Clark, 1998),p. 848. : nous avons tous une part de divin en nous. Dans son sermon, Paul donne à cette citation une dimension chrétienne. Désormais, «Dieu» fait référence au Père de Jésus, le Créateur, et la notion de panthéisme est totalement absente. Nous avons tous été créés par Dieu à partir d’un seul homme (verset 26). Paul reprend certainement «la notion grecque de «l’étincelle de l’être divin» en nous [...] et il évoque l’idée que nous sommes les enfants de Dieu grâce à notre Créateur qui nous a faits, mentionnant donc le fait que nous sommes créés à l’image de Dieu 291Darrell L. Bock, Acts (Grand Rapids : Baker, 2007), p. 568. Voir aussi F. F. Bruce, Commentary on the Book of Acts (Grand Rapids: Eerdmans, 1954); l’auteur écrit: «Nous sommes donc la lignée de Dieu, dit Paul ; pas dans le sens panthéiste des poètes grecs, bien sûr, mais dans le sens de la doctrine biblique de l’homme, en tant qu’être créé par Dieu à son image et à sa ressemblance.» (p. 360). Voir aussi Marshall, Acts, p. 306 ; Barrett, Acts 15-28, p. 848.». En réalité, il emploie «les mots qui correspondent à son enseignement chrétien 292Simon J. Kistemaker, New Testament Commentary : Exposition of the Acts of the Apostles (Grand Rapids : Baker, 1990), p. 636.». L’apôtre utilise donc ses connaissances de la littérature grecque pour exprimer un message divin, sous l’influence de l’Esprit et dans un but missiologique. L’inspiration divine se place au niveau du choix des informations 293Dans l’expérience prophétique d’Ellen G. White, on trouve également l’emploi de sources par les auteurs bibliques..DDP 116.2

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