Une continuité manifeste
Pourtant, en dépit d’une certaine discontinuité, on constate qu’il y a une continuité manifeste entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament. Voici quelques exemples.DDP 71.1
Figures prophétiques
Avec Jean-Baptiste, la lignée des prophètes célèbres de l’Ancien Testament interrompue par la période intertestamentaire se poursuivit. Son apparence, ses vêtements, son mode de vie, mais aussi son message, rappelèrent à ses contemporains certains prophètes de l’Ancien Testament. En le voyant, les gens pensaient à Élie, et pourtant il était plus qu’Élie. Il prépara la voie pour la venue du Messie. John W. Hilber rappelle ceci : «La transition majeure qui se produisit aux alentours de la venue du Messie et de la création de son Église fut accompagnée par une intensification de l’activité prophétique. Les déclarations qui accompagnèrent la naissance de Jésus correspondent, par leur forme et leur fonction, aux prophéties de l’Ancien Testament . »DDP 71.2
Agabos accomplit un acte symbolique (Actes 21.10,11) , comme le firent par exemple Jérémie et Ézéchiel (Jérémie 13 ; Ézéchiel 12 ; 25) et Jean, le révélateur (Apocalypse 10.8-11 ; 11.1). Ses prédictions de l’avenir s’accomplirent, ce qui est la marque d’un véritable prophète, selon l’Ancien Testament.DDP 71.3
Les prophéties de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament
Les prophètes de l’Ancien Testament apparaissent souvent dans le Nouveau Testament, et leur message est essentiel non seulement dans l’Ancien Testament, mais aussi dans le Nouveau Testament. Tous les thèmes théologiques majeurs de l’Ancien Testament sont abordés également dans le Nouveau Testament, à commencer par la révélation de la divinité, la création, le péché, l’anthropologie, le salut, l’alliance, la loi, le jugement et l’eschatologie, pour n’en nommer que quelques-uns. Le Nouveau Testament contient d’innombrables citations, allusions et éléments de l’Ancien Testament. «Prophētēs et ses dérivés sont utilisés dans diverses expressions soulignant l’accomplissement des prophéties dans les citations des prophètes de l’Ancien Testament . »DDP 71.4
L’approche typologique permettant de comprendre les Écritures, tout d’abord employée dans l’Ancien Testament, l’est aussi dans le Nouveau Testament, et ces deux parties des Écritures sont liées par cette approche .DDP 72.1
Le fait que les prophètes soient des fondements essentiels du Nouveau Testament est exprimé dans Éphésiens 2.20 . Ainsi, les prophètes ne devraient pas être considérés comme des prophètes de l’Ancien Testament, mais comme des prophètes du Nouveau Testament. Dans sa lettre aux Éphésiens, Paul montre clairement qu’il considère les prophètes comme des prophètes du Nouveau Testament, les associant toujours - tout en les distinguant - avec les apôtres et faisant référence au 1er siècle ap. J.-C. (Éphésiens 2.20 ; 3.5 ; 4.11) .DDP 72.2
Les prédictions de l’Ancien Testament s’accomplissent, notamment les prédictions messianiques ou la prédiction concernant l’effusion du Saint-Esprit sur toute chair, y compris le don de prophétie (Joël 2.28 et Actes 2, notamment le verset 17). «Le même Esprit qui animait les prophètes de l’Ancien Testament doit revenir .» Il y eut donc une restauration du don de prophétie tel qu’il existait dans l’Ancien Testament. Farnell conclut ainsi : «Il est très significatif que Pierre ait associé le début des prophéties du Nouveau Testament au phénomène prophétique de l’Ancien Testament. Le mot (» prophétiser ») utilisé par Pierre dans Actes 2.17, est aussi utilisé dans la Septante pour Joël 3.1 (ou 2.28 dans les autres versions). [...] Par conséquent, Joël 2 et Joël 3 permettent d’établir une continuité entre les prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testament . »DDP 72.3
Langage et expérience prophétiques
La terminologie (les mots de la famille du terme prophēt-) déjà utilisée dans la Septante apparaît dans le Nouveau Testament, sans qu’il y ait pour autant des déclarations ou des allusions au fait qu’un changement se soit produit. On retrouve des révélations prophétiques et des expressions telles que «(et) je vis» (ka eidon), «(et) j’entendis» (kai ēkousa), «ainsi parle (l’Éternel)» (tade legei [kyrios]), ainsi que des références à des visions, des rêves, et parfois à un ange qui accompagne le prophète. On trouve à la fois dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament le même genre relatif aux prophéties classiques et aux prophéties apocalyptiques. Dans les deux Testaments, on note un élément de conditionnalité dans le cas des prophéties classiques (Jérémie 18.7-10 ; Ésaïe 65 ; Apocalypse 2.7). Les parties apocalyptiques de Daniel et de l’Apocalypse ont de nombreux éléments en commun, tels que la richesse des symboles, un intérêt pour la nature progressive de l’histoire du monde et une dimension cosmique.DDP 73.1
Appel divin et reconnaissance par la communauté
L’Ancien Testament souligne fréquemment que les prophètes sont appelés par Dieu. Les prophètes n’étaient pas des personnages mystiques aspirant à une union totale ou une fusion avec le divin. Il s’agissait de personnes qui croyaient en Dieu, respectaient sa volonté et voulaient probablement être proches de lui, mais qui avaient conscience du fossé existant entre l’humanité déchue et la transcendance divine. Ils ne s’efforçaient pas de devenir prophètes, ils étaient appelés à l’être par Dieu et, bien souvent, ils tremblaient en réfléchissant aux responsabilités découlant de cet appel (Exode 3 ; Jérémie 1).DDP 74.1
L’Ancien Testament n’indique pas toujours clairement que les prophètes recevaient un appel spécifique. Dans certains cas, les prophètes apparaissent sur la scène de l’histoire, accomplissent leur ministère et disparaissent. Cependant, les prophètes majeurs vécurent une rencontre particulière avec Dieu au cours de laquelle il leur confia une mission. On peut citer Moïse (Exode 3), Samuel (1 Samuel 3), Nathan (2 Samuel 7.4,5), Ésaïe (Ésaïe 6), Jérémie (Jérémie 1), Ézéchiel (Ézéchiel 2) et Amos (Amos 7.14-17). Certains prophètes affirmaient aussi avoir reçu les paroles du Seigneur . David savait que Dieu parlait par son intermédiaire (2 Samuel 23.2,3. Abdias (1) et Nahum (1.1) mentionnent des visions et des messages divins qui leur étaient transmis. On peut donc dire que, d’une façon ou d’une autre, tous les véritables prophètes de l’Ancien Testament furent appelés par Dieu.DDP 74.2
On trouve également des appels prophétiques dans le Nouveau Testament. Jean-Baptiste fut rempli du Saint-Esprit avant même sa naissance (Luc 1.13- 15) et sa mission de prophète fut annoncée dans une déclaration prophétique de son père (Luc 1.67,76). Paul vécut une expérience particulière à Damas (Actes 9.15-17; 22.1421 ; 26.15-18). Et l’apôtre Jean fut appelé dans une vision relatée dans Apocalypse 1.DDP 74.3
Les prophètes n’œuvraient pas pour eux-mêmes, mais pour la communauté. Ainsi, il était important que la communauté des croyants reconnaisse le don de prophétie. D’après les deux Testaments, les prophètes devaient être testés de façon à ce que les croyants sachent s’il s’agissait de véritables prophètes ayant un message divin à transmettre. L’Ancien et le Nouveau Testament précisent quels étaient les critères à appliquer . J. K. Newton propose une liste de critères bibliques impressionnante montrant que l’on trouve les mêmes critères ou des critères similaires dans les deux Testaments. Ses critères comprennent la «christologie », la «communauté», le «caractère», les «défis », la «réalisation (le fait de devenir vrai) », la «confirmation (preuves surnaturelles)», la «clarté », le «contenu (constructif et bénéfique)», la «compassion» et le «contrôle (protocole)» . «Il est clair que ces critères ne devaient pas tous être utilisés dans tous les cas, mais un prophète ou une prophétie ne correspondant à aucun d’entre eux était suspect(e) .» Outre ces critères permettant d’établir si une personne affirmant avoir le don de prophétie est un véritable prophète ou un faux prophète, Dieu a accordé le don du discernement à la communauté des croyants (1 Corinthiens 12.10) afin que les faux prophètes puissent être distingués des véritables prophètes.DDP 75.1
Là encore, on observe une continuité entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles de Nouveau Testament. «Les critères d’évaluation des prophètes du Nouveau Testament sont comparables aux conseils donnés dans l’Ancien Testament . »DDP 75.2
La vie des prophètes
C’est l’appel divin qui fait d’une personne un prophète, et cet appel resserre encore la relation que cette personne entretient avec Dieu. En d’autres termes, Dieu entretient une relation particulière avec les prophètes et leur vie est transformée (1 Samuel 10.6; Galates 2.20). Cela ne signifie pas que Dieu contraint une personne à devenir prophète. Jonas pouvait échapper à la tâche prophétique que Dieu voulait lui confier, et Balaam refusa le message de Dieu et devint une cause d’apostasie en Israël.DDP 76.1
Le ministère prophétique peut être à la fois un fardeau et une joie. Le prophète passe par des difficultés et rencontre des problèmes, comme le souligne A. Heschel :DDP 76.2
«Être un prophète est à la fois gratifiant et difficile. La mission qu’il accomplit lui pèse et répugne à son entourage. Aucune récompense ne lui est promise et aucune récompense ne pourrait apaiser son amertume. Le prophète est l’objet de mépris et de reproches (Jérémie 15.15). Il est considéré comme un fou par ses contemporains et comme une personne anormale par certains biblistes modernes .»DDP 76.3
Pourtant, ce n’est pas le rejet du message prophétique par une grande partie de la communauté de foi qui attriste les prophètes, mais surtout les conflits qu’ils vivent avec les faux prophètes (voir par exemple Jérémie 23 ; 28 ; 29). «Comme dans l’Ancien Testament, le conflit est un thème majeur des prophéties du Nouveau Testament. Jésus déclara que de faux prophètes allaient se présenter (Matthieu 7.15; Marc 13.22). Et Paul connut des conflits prophétiques au moins une fois lors de ses voyages (Actes 13.6) .» La première et la deuxième épître de Jean témoignent des luttes intenses dans lesquelles Jean s’engagea avec des faux prophètes, appelés «antichrists». Le combat contre les faux enseignements et les fausses prophéties est très présent dans de nombreux livres du Nouveau Testament (par exemple 2 Pierre 2, Jude, 1 Timothée 1.3,4 ; 6.3-5,20). Dans Apocalypse 2.20, on voit même apparaître la fausse prophétesse symbolique Jézabel.DDP 76.4
Pourtant, en dépit des conflits, les prophètes peuvent aussi chanter. Tes paroles se trouvaient là et je les ai dévorées ; ta parole a fait la gaieté et la joie de mon cœur, car ton nom est invoqué sur moi, Seigneur (YHWH), Dieu des armées ! (Jérémie 15.16.) Ils disent également : Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! (Apocalypse 22.20)DDP 76.5
Révélation, inspiration et transmission des messages
Les prophéties et les révélations divines sont étroitement liées. Après avoir appelé un prophète, Dieu l’attirait sans cesse à lui, désirant vivre de véritables rencontres avec lui. Lors de ces rencontres, Dieu se révélait au prophète et lui révélait également sa volonté et son message. Heschel dit avec beaucoup de pertinence : «Ce n’est pas Ésaïe qui fit des prophéties ; ce sont les prophéties qui firent Ésaïe.» Cela se vérifie probablement pour tous les véritables prophètes. Nous avons déjà mentionné les expériences des prophètes qui utilisèrent des expressions telles que «Je vis» (Daniel 7.2; Luc 10.18; Apocalypse 1.17), «J’entendis» (Ésaïe 6.8; Actes 11.17; Apocalypse 1.10); «La parole du Seigneur fut adressée à...» (Jérémie 1.4), «La main du Seigneur était sur moi / sur lui» (Ézéchiel 3.22 ; Luc 1.66). Les révélations divines se produisaient par exemple lors de visions et de rêves (Nombres 12.6 ; Apocalypse 4.1) ainsi que par des paroles (1 Samuel 3 ; Apocalypse 12.10) ou par l’intermédiaire d’un ange (Daniel 9.20-23 ; Luc 1.11,12; Apocalypse 19.9) . Nous ne connaissons pas la nature précise de ces révélations, ni «la fréquence à laquelle les prophètes recevaient ces révélations extraordinaires ».DDP 77.1
La deuxième phase du processus de révélation est la transmission par les prophètes de ces messages directs et personnels . D’une certaine façon, les prophètes étaient des médiateurs entre Dieu et ses enfants, voire entre Dieu et l’humanité au sens large. Ils étaient ses «porte-parole ». Lors de la proclamation de ces messages divins - de façon orale, par des actions symboliques ou par des écrits - les prophètes étaient animés par le Saint-Esprit, c’est-à-dire qu’ils étaient inspirés (2 Pierre 1.20,21) . Ils exprimaient la vérité reçue avec leurs propres mots, mais le message était la Parole de Dieu. C’est ce qu’ils voulaient dire en utilisant des expressions telles que «Ainsi parle le Seigneur» (Ésaïe 43.14) .DDP 77.2
Il y a parfois une troisième étape que l’on appelle «inscripturation». Dieu demandait aux prophètes d’écrire leurs messages (Jérémie 36.27,28 ; ApocalypseDDP 78.1
1.19) . Dieu «guidait l’esprit dans le choix de ce qui devrait être dit et écrit ». «Les révélations inspirées [.] prenaient forme dans un livre inspiré .»DDP 78.2
Les textes bibliques concernant cette réflexion sur la révélation, l’inspiration et la transmission nous montrent qu’il y a une continuité entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament sur le sujet du ministère prophétique.DDP 78.3
Le contenu du message
Certains biblistes considèrent qu’il y a une absence de continuité entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament en raison de leur contenu et de l’approche adoptée. R. Fisichella insiste sur le fait que les prophéties du Nouveau Testament sont très différentes de celles de l’Ancien Testament. Il déclare que «dans le Nouveau Testament, toute forme de crainte, de jugement et de condamnation a disparu ».DDP 78.4
«Enfin, le fait de considérer la révélation à la lumière des prophéties implique d’en souligner son sens, à savoir l’amour et la compassion de Dieu. Les prophéties ne sont jamais données sous forme de condamnation, de jugement ou de menace suscitant la crainte. Au contraire, elles consistent exclusivement à prononcer des paroles d’encouragement, de confiance et d’espoir . »DDP 78.5
Il en est prétendument ainsi en raison de la restauration de la relation entre Dieu et l’humanité, grâce à la mort de Jésus sur la croix. On trouve donc des paroles de condamnation avant sa crucifixion et sa résurrection.DDP 78.6
Cependant, cette approche soulève de nombreuses questions au sujet du message de Christ adressé aux sept Églises de l’Apocalypse. On y trouve des menaces de jugement (Apocalypse 2.5,1,21,22; 3.16; 14.6-12), des paroles de jugement avec les trompettes et les plaies, la mention de la destruction de Babylone qui est une alliance religieuse mondiale, la condamnation de ceux qui persistent dans le vice (Apocalypse 21.8; 22.15) et la destruction des puissances mauvaises et des incroyants dans un lac de feu (Apocalypse 19.20 ; 20.11-15). Dans Galates 1.8, Paul parle de condamnation éternelle pour ceux qui s’opposent à l’Évangile. Dans 2 Thessaloniciens 2.10-12, il déclare que ceux qui n’aiment pas la vérité périront. 2 Pierre et Jude mentionnent ceux qui prodiguent de faux enseignements dans l’Église et le sort qui leur est réservé .DDP 79.1
Le salut est clairement mis en avant, ainsi que les conséquences du rejet du Christ et de ses messages. Les prophéties de l’Ancien Testament décrivent également les bénédictions du salut et les malédictions qui découlent du rejet du Seigneur Dieu .DDP 79.2
Les prophéties et les Écritures
Voici ce que nous apprend l’étude des Évangiles concernant la position de Jésus par rapport à la Parole de Dieu qui existait de son temps, à savoir l’Ancien Testament . Jésus faisait totalement confiance aux Écritures. Pour lui, l’Ancien Testament était la Parole de Dieu. Il considérait les prophètes comme des messagers fiables de la Parole de Dieu. Ils étaient inspirés par Dieu. De nombreuses prophéties furent accomplies en lui. Jésus reconnaissait la fiabilité historique des Écritures et il croyait que la volonté et l’œuvre de Dieu étaient manifestes en elles. Les enseignements bibliques sont fondés sur l’Ancien Testament. De plus, l’Ancien Testament - à savoir la Bible de l’époque de Jésus - est le critère permettant d’évaluer le comportement éthique et les attitudes de Jésus. Les Écritures ont une valeur pratique. Elles suscitent la foi et sont une arme contre les tentations.DDP 79.3
Dans 2 Pierre 1.19-21, Pierre aborde ce sujet. Dans ce passage, l’expression «parole prophétique» semble être similaire à l’expression «message de prophète». Manifestement, ces expressions décrivent la Parole de Dieu, du moins tout l’Ancien Testament . «Le rôle de l’Esprit de Dieu dans l’inspiration des prophètes de l’Ancien Testament est bien connu. Le texte de 2 Pierre 1.21 le montre bien .» Cependant, les écrits du Nouveau Testament peuvent être indirectement inclus dans cette déclaration. Le terme graphē (» Écritures ») se trouve deux fois dans 2 Pierre (1.20 et 3.16). Le verbe graphō» («écrire») s’y trouve également deux fois (2 Pierre 3.1,15). Nous avons le message de prophète dans l’Écriture (2 Pierre 1.20). Pierre a écrit ses lettres (2 Pierre 3.1) ainsi que Paul (verset 15), mais dans ce chapitre, il est aussi question des «autres Écritures» (pluriel de graphē, verset 16). Les lettres pauliniennes sont associées aux Écritures, l’Ancien Testament. Elles sont considérées comme des œuvres canoniques, tout comme l’Ancien Testament. G. L. Green souligne ceci :DDP 79.4
«Très tôt dans l’Église primitive, le concept d’Écriture fut élargi et prenait en compte les enseignements de Jésus (1 Timothée 5.18; voir Matthieu 10.10 ; Luc 10.7) . Dans ce verset, Pierre franchit une étape de plus dans la constitution du canon, parlant des écrits de l’Ancien Testament comme des «autres Écritures». Il implique donc que les lettres de Paul font partie des «Écritures» . »DDP 80.1
Le texte de 2 Pierre 3.2 parle des saints prophètes et de la proclamation du commandement du Seigneur par les apôtres. Si les saints prophètes sont les prophètes de l’Ancien Testament , alors nous avons un autre passage de 2 Pierre indiquant qu’il y a une parole canonique faisant autorité outre l’Ancien Testament .DDP 80.2
Dans le cadre de notre étude, il convient de souligner que dans 2 Pierre, la parole prophétique est l’Ancien Testament, mais qu’elle inclut également des auteurs comme Paul, qui était un apôtre et qui avait le don de prophétie. Cela confirme qu’il y a une continuité entre les prophéties de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament. Farnell va dans ce sens et déclare :DDP 81.1
«Les prophètes et les prophéties du Nouveau Testament étaient dans la droite ligne de leurs homologues de l’Ancien Testament qui proclamaient le message et la volonté de Dieu au peuple. Ainsi, les prophéties du Nouveau Testament sont le développement et la suite des prophéties de l’Ancien Testament . »DDP 81.2